PGMR - Les gestes et attitudes du corps - Agenouillement

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Ombiace
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Re: PGMR - Les gestes et attitudes du corps - Agenouillement

Message non lu par Ombiace » dim. 20 nov. 2022, 17:52

Pylanalyste a écrit :
mar. 08 nov. 2022, 23:57
Bonsoir à tous,

Je suis un petit peu perdu à certains moments de la messe, notamment au moment où il faut s’agenouiller. Dans ma paroisse, j’observe que cette pratique n’est pas effectuée uniformément, je ne peux donc pas le faire par mimétisme. Comme toujours lorsque je me pose une question, je cherche la réponse à la source. En ce qui concerne la liturgie, sauf erreur, il s’agit de la PGMR. Voici ce que j’ai pu trouver :

43
Ils s´agenouilleront pour la consécration, à moins que leur état de santé, l´exiguïté des lieux ou le grand nombre des participants ou d´autres justes raisons ne s´y opposent. Ceux qui ne s’agenouillent pas pour la consécration feront une inclination profonde pendant que le prêtre fait la génuflexion après la consécration.

Il me reste donc à trouver à quand exactement débute et s’achève la consécration. Le PGMR me semble être moins précis à ce sujet. Les articles 149 à 151 me font penser que la consécration à lieu du Sanctus juste après la préface à Mysterium fidei.

Est-ce bien cela ?

En vous remerciant de m’avoir lu, je vous souhaite à tous une très belle soirée.
Bonjour Pylanalyste,
Se prosterner n'est pas précisément s'agenouiller, mais j'avoue m'être laissé influencer par la démarche des Mages venus d'Orient : Mt 2,
11 Ils entrèrent dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à ses pieds, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe.
. Comme, d'ailleurs, à la pêche miraculeuse, où Simon-Pierre
tomba aux genoux de Jésus, en disant : « Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur. »
, (de Lc 8), il y a ce mouvement de chute qui précède le prosternement. Je m'étais dis, puisque personne dans l'Evangile ne condamne cette attitude, que s'agenouiller n'est pas inapproprié

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Olivier C
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Re: PGMR - Les gestes et attitudes du corps - Agenouillement

Message non lu par Olivier C » mar. 22 nov. 2022, 6:00

De mon côté je pense souvent à l'hymne tirée de Philippiens 2.
Ph 2, 9-11 a écrit :C’est pourquoi Dieu l’a exalté : il l’a doté du Nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse au ciel, sur terre et aux enfers, et que toute langue proclame : « Jésus Christ est Seigneur » à la gloire de Dieu le Père.
Je suis un simple serviteur, je ne fais que mon devoir.

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Re: PGMR - Les gestes et attitudes du corps - Agenouillement

Message non lu par muirgheal » jeu. 23 févr. 2023, 17:33

Bonjour,

Je me pose également des questions par rapport aux gestes et aux attitudes à prendre lors de la messe.

J'assiste à des messes dans diverses paroisses et donc avec divers prêtres et diverses sensibilités (messes paroissiales, de la communauté dont je faisais partie, de la nouvelle réalité de l'Eglise où je vais chercher des conseils spirituels). Je souhaite vivre la messe tous les jours et je vais donc là où c'est faisable. De plus, je suis en plein changement dans ma vie spirituelle (en essayant d'être toujours plus fidèle à l'Eglise et au Seigneur) et donc je découvre aussi des nouvelles façons de vivre la messe et ma foi.
Pour des raisons entre autre de déménagement, j'ai rejoint la paroisse de mon nouveau domicile.
Et les personnes vivent la messe autrement que ce dont j'ai l'habitude : si le prêtre ne leur dit pas de se lever par exemple, ils ne se lèvent pas. Mais le prêtre ne dit pas toujours aux paroissiens de se lever.

Pour moi, lors de la messe j'essaie de porter toute mon attention ce qu'il se passe lors de la liturgie de la parole et de l'Eucharistie, sur ce qui est dit et sur ma relation avec la Sainte Trinité, et pas sur l'attitude des autres paroissiens.

J'ai constaté aussi, suite à mon cheminement personnel, que je ressens depuis quelque temps l'envie, le désir de me mettre à genoux lors de la consécration. J'ai d'ailleurs fait une retraite avec messe quotidienne et beaucoup d'agenouillement lors de la messe (qui n'était pas une messe tradi) et je trouvais cela tellement beau, plein de sens. Donc l'envie, le désir a germé et s'est développé en moi. Et je m'agenouille d'ailleurs de plus en plus lors de la consécration car ça me semble logique, plein de sens et naturel. Je ne le fais pas dans une messe de communauté (car ça ne correspond pas au sens qu'ils donnent au sacrement de l'Eucharistie) ni dans ma nouvelle paroisse, car les chaises sont tellement serrées que je vois mal comment faire. Mais je pense que je pourrais me mettre à un bout de rangée et vivre l'agenouillement. Je l'ai fait un jour en semaine dans ma paroisse (possibilité de pousser discrètement une chaise - pas possible le dimanche car il y a du monde). Par contre pas certaine que ça soit bien vu et bien accepté.

J'ai tendance à me lever lorsque le prêtre dit la phrase : "Priez, frères et sœurs : que mon sacrifice, qui est aussi le vôtre, soit agréable à Dieu le Père tout puissant". Je vois de tout dans les messes où je vais et où les personnes s'agenouillent. Et dans l'autre réalité de l'église où je vais maintenant, il y a aussi diverses façons de faire (même s'ils se mettent tous à genoux et communient tous sur la langue - sans être tradi). La plupart restent à genoux jusqu'au Notre Père, il me semble.

Sinon, si je ne suis pas à genoux, je me lève également lorsque le prêtre dit : "Priez, frères et sœurs : que mon sacrifice, qui est aussi le vôtre, soit agréable à Dieu le Père tout puissant". Mais dans ma paroisse et dans 2 autres paroisses, je me lève naturellement, mon attention toute tournée vers l'autel, et je me rend compte par après que je suis la seule à être debout. Lors de la messe des cendres, au moment des intentions universelles, je me suis mise debout, mais j'étais la seule. Un monsieur a suivi mon mouvement et nous étions les 2 seuls debout. Même le prêtre cocélébrant et les acolytes étaient restés assis. Je ne me suis pas rassise. Y a-t'il diverse façon de faire ?

A la fin de la messe, dans cette nouvelle paroisse et dans une autre, l'assemblée ne se lève pas lorsque le prêtre dit à la fin de la messe, juste avant l'envoi : prions ... , je suis donc une des seules à me lever.

En fait, pour moi, le mot "priez ou prions" est un appel à se mettre debout. Est-ce que je me trompe ?

Je ressens une certaine froideur des prêtres de ma nouvelle paroisse, surtout depuis que je me suis mise à genoux à une messe de semaine. Mais je me trompe probablement.

Lors de l'Eucharistie, il m'importe de vivre cette rencontre avec le Seigneur et de ne pas me préoccuper de ce que les paroissiens pourraient penser (même si c'est une paroisse bourgeoise et de village).
Dans une des paroisses où je vais en semaine, je suis tout devant et je ne vois donc pas si je suis la seule à vivre la messe de cette manière-là où pas. Sauf la fois où je suis arrivée juste avant le début de la messe et me suis retrouvée à l'arrière. Je me suis rendue compte que je faisais différemment.
Dans ma nouvelle paroisse, je me mets vers l'avant, mais pas tout devant, les places étant occupées. Je me rends donc compte après coup de ce que font les paroissiens, et je me rends compte que je ne fais pas vraiment comme eux. Dans la paroisse où je vais plusieurs fois en semaine, dans une grande ville, la plupart des personnes présentes ont les mêmes attitudes que moi.

Ce n'est peut-être pas très bon pour mon intégration dans cette nouvelle paroisse. Mais d'un autre côté, ne devons-nous pas vivre la liturgie comme nous la ressentons (si c'est recommandé par l'Eglise bien sûr) ? Serait-ce une erreur de ne pas vivre la messe, la relation avec le Seigneur lors de ce sacrement telle que je le ressens ?

Merci de votre lecture.
Tu as frappé à la porte de mon cœur !
J'ai entendu ta voix et je t'ai ouvert.
Allume en mon cœur un grand feu de joie.

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Olivier JC
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Re: PGMR - Les gestes et attitudes du corps - Agenouillement

Message non lu par Olivier JC » jeu. 23 févr. 2023, 18:39

Bonsoir,

Je crois que vos interrogations rejoignent pleinement l'intitulé de ce fil qui fait référence à la Présentation Générale du Missel Romain.

Il ne me semble pas que le ressenti soit la première chose à prendre en considération lors de la participation à la Liturgie, et ce dans la mesure où la Liturgie transcende, si l'on peut dire, le temps et l'espace et qu'en participant à celle-ci dans telle ou telle église, nous rejoignons la Liturgie céleste évoquée dans le livre de l'Apocalypse.

Nous entrons ainsi dans une réalité qui nous précède et nous dépasse. C'est pour cette raison qu'entrer en Liturgie, c'est comme entrer dans un autre monde. Le bâtiment, la luminosité, les vêtement liturgiques, l'encens, le chant, les gestes et attitudes...

La question n'est donc pas au premier chef ce que je désire faire, mais ce que je dois faire. Dès lors, si les rubriques prescrivent de se lever, il faut se lever. De se signer, il faut se signer. De s'agenouiller, il faut s'agenouiller. De répondre, il faut répondre. De prier, il faut prier.

Et si les rubriques laissent une certaine latitude, alors on peut faire usage de cette latitude.

Ainsi, concernant l'agenouillement, il est prévu qu'il intervienne pour la consécration sauf si de justes raisons s'y opposent (la PGMR cite l'exiguïté des lieux ou le grand nombre de participants à titre d'exemples), auquel cas une inclination profonde doit être faite pendant que le prêtre fait la génuflexion après la consécration. La consécration, c'est la (petite) partie de la prière eucharistique qui précède l'acclamation Mysterium Fidei (par exemple, pour le Canon romain, cela commence à "La veille de sa passion".

j'avoue avoir toujours trouvé cela un peu curieux dans la mesure où il faut reconnaître qu'en s'agenouillant, il y a une certaine déconcentration, que c'est un peu le bazar dans l'église et que le prêtre ne fait pas forcément une pause...

Il est également indiqué dans le PGMR qu'il est bon de conserver l'agenouillement depuis la fin du Sanctus jusqu'à la fin de la prière eucharistique là où c'est de coutume, ce qui est le cas en France. Il est également bon, toujours selon le PGMR, de le faire pendant l'Agnus Dei, ce qui est également de coutume en France.

Il y a donc la règle, l'exception à la règle et le mieux que la règle.

La question de l'agenouillement se pose aussi lors de la communion puisqu'il est prévu que les fidèles communient à genoux ou debout selon ce qu'aura établi la Conférence des évêques, étant précisé qu'en dépit de mes recherches, il ne m'est pas apparu que la CEF ait établi quoi que ce soit à ce sujet. Il y a ici liberté de choix de la part du fidèle, où le ressenti peut donc entrer en ligne de compte.

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