Je ne suis pas un éminent liturge, mais j'ai l'impression qu'on commet un abus de langage. Qu'est-ce qu'une messe privée ? La messe quotidienne de tout prêtre, en fait ? Où est-il écrit qu'un fidèle n'a pas le droit d'assister à une messe privée, et même d'y communier ? Je lis des récits écrits avant la réforme, il y est parfois question de ces messes privées, et on voit qu'en fait, les fidèles y assistent. À Solesmes, aujourd'hui, tôt le matin, chaque jour, tous les prêtres viennent dire des messes privées aux différents autels de l'église. Les fidèles présents ont parfaitement la possibilité d'y assister. Au Vatican, à Saint-Pierre, c'est aussi le cas, et on peut même communier.PaxetBonum a écrit : ↑lun. 18 juin 2018, 21:01Merci de votre réponse
J'ai lu tout et son contraire à ce sujet : les uns prétendent que c'est là bien la façon de célébrer la messe avec des fidèles (la messe basse étant réservé à la messe privée sans assistant), les autres disent que c'est une déviation de ce qui est préconisé.
Qu'en est-il réellement ?
Personnellement j'apprécie énormément ce type de célébrations et la grand messe qui n'est qu'une audition des chants de la chorale sans possibilité de participer me donne toujours l'impression d'avoir été spolié…
En réalité, la messe privée est publique si elle se déroule dans un lieu public, où il y a du passage. On peut très bien y assister dévotement, et en retirer un très grand profit.
La messe est vraiment privée si elle se déroule dans un lieu privé, un appartement par exemple, ce qui n'exclut pas la présence de gens admis à y assister.
Et en imaginant qu'un prêtre soit seul chez lui en train de célébrer en privé une messe, et qu'un cambrioleur se soit introduit à son insu, et surprenne le prêtre en train de dire la messe, je ne vois pas ce qui empêcherait le cambrioleur d'interrompre son travail pour tomber en extase devant le saint sacrifice de la messe, en recueillir beaucoup de fruits spirituels, puis s'en aller son chemin sans que le prêtre n'en sache rien.