A propos du Notre Père et "ne nos inducas in tentationem"

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[DANIEL]
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Re: Réciter le Notre Père

Message non lu par [DANIEL] » mer. 26 déc. 2007, 5:11

Je trouve qu'il ny a rien de contradictoire ou d'ambigüe dans le Notre-Pere,comme la bible nous l'enseigne Jésus a été 40 jours dans le désert pour y etre tempté...C'est Dieu qui a permis cela,tout comme il permet à l'homme de peché,comme il permet la tentation,il ny aurait aucun mérite sans cela.Et ne nous soumets pas a la tentation,mais délivre-nous du Mal...si Dieu aurait voulu que nous ne rencontrions aucune épreuves nous ne serions pas la.Si nous sommes soumis a la tentation cest pour séparer les juste des injustes parce que Dieu le veut bien,mais nous devons quand meme lui demander de ne pas nous soumettre a la tentation et mettre toute notre volonté afin de résister à cette tentation.C'est notre devoir!c'est mon interprétation personnel et mon opinion.Que Dieu nous aident a voir clair!

DavidB
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Re: Réciter le Notre Père

Message non lu par DavidB » mer. 26 déc. 2007, 9:55

Bonjour à tous,

La paix du christ soit sur vous.

Personnellement, un prêtre m'a déjà dit que le Notre Père tel que nous l'avons avait une connotation oecuménique incontournable. C'est pourquoi, comme Jean-Paul II a omit de dire le "filioque" dans sa prière avec le patriarche, en groupe je dis "ne nous soumet pas" au sens de "nous ne laisse pas sous l'emprise de". Mais quand je suis seul, je dis "ne nous laisse pas succomber en tentation", car en effet, les équivoques, dans les prières, de parce que ce sont des actes communautaires mais aussi des actes relationnels, de parce que trop de gens ne prennent pas le temps de se demander comment les comprendre les équivoques, sont à mon avis, un manquement pastoral sérieux.

Peu importe les belles pirouettes intellectuelles que nous ferons pour justifier des équivoques sur des prières aussi majeures que le Pater, la vérité est que des gens achopperons inutilement dans leur relation à Dieu à cause de cet équivoque. J'ai déjà vu une femme être hyper-révoltée parce que son fils est décédé brutalement d'un accident et le prêtre est allé dire : "Jésus est venu le chercher". Il aurait été bien plus juste de dire :"Jésus ne l'a pas abandonné à la mort". Le prêtre connaissait la nuance, pas la dame et le résultat est que depuis plus de dix ans, lui parler de Dieu s'est s'acquérir automatiquement une gifle.

Et bien les gens simples ne sont pas toujours à jour dans les nuances du genre "ne nous soumet pas". Il me semble tout à fait légitime de la remettre en question et j'espère que nous reviendrons à un sens plus limpide : "ne nous laisse pas succomber". Car dans "Ne nous laisse pas succomber", ça suggère que moi-même, je ne veux pas y aller dans la tentation et que je vais me battre aux côtés de Dieu pour ne pas y entrer. Alors que "ne nous soumet pas" peu suggèrer : "ne me fait pas victime, car si tu le fais, je n'y pourrez rien". Il y a un fatalisme devant la grandeur de Dieu qui me semble amoindrir la responsabilité de l'humain, il me semble, dans la traduction : "ne nous soumet pas". Qui pourrait résister à une tentation à laquelle Dieu nous soumet lui-même? Pauvre de nous, quel est ce Dieu qui ne nous fait pas confiance et veut s'assurer que nous sommes vraiment de bon chrétiens en nous mettant à l'épreuve? Un tel Dieu? Je laisse ça aux autres, moi j'en veux pas d'un dieu comme ça!!! Et quel genre de Dieu se ferait un plaisir d'éprouver pour la "gloire des siens" diraient certains? Je n'ai pas à chercher de gloire, Dieu ne me veut pas de gloire, il veut que je(ainsi que tous mes frères) vive en communion avec lui, les histoires de glorioles, c'est parfois ambigue. L'épreuve ne vient pas de Dieu et j'aurais même envie de dire que l'épreuve n'est pas non plus "permise" par Dieu, mais que la SEULE JUSTICE DE DIEU EST DE NOUS SAUVER, que Dieu vient nous donner sa grâce en tout temps, à ceux qui s'en remettent à lui dans la confiance, et qui font tout eux-mêmes pour s'en sortir, il donne de surmonter une épreuve qui n'est que le fait des mauvaises volontés humaines et Dieu nous élève À TRAVERS cela, serait-ce la mort elle-même. Comment Dieu ferait-il lui-même obstacle ou permettrait-il Lui-même les résistance à sa grâce et à son plan? Comment Dieu permettrait-il à la fois ce qui va dans le sens de son plan et ce qui va à contre-sens de son plan? D'aucun croirait que ça diminue sa toute-puissance s'il ne peut pas empêcher. Or, c'est malheureux, car c'est là ne pas connaître Dieu. Dieu agit autrement! C'est pourquoi il n'a pas peur du péché et n'en est pas impressionné non plus. Il n'a pas peur du mal qui puisse être fait, car au milieu de se mal, c'est encore Lui qui trouve le dernier mot, mais autrement. En grâciant ceux qui s'en remettent à Lui et les élevants vers Lui. L'Ivraie vient toujours de l'ennemi.

Dieu vous bénisse!


David
Dernière modification par DavidB le mer. 26 déc. 2007, 10:47, modifié 5 fois.
Comme un petit enfant, moi aussi, je veux me laisser prendre dans les bras de Dieu, mon Père en Jésus-Christ, me laisser asseoir sur ses épaules, et voir enfin, devant moi, au loin, s'élargir mes horizons.

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Re: Réciter le Notre Père

Message non lu par DavidB » mer. 26 déc. 2007, 10:25

[DANIEL] a écrit :Je trouve qu'il ny a rien de contradictoire ou d'ambigüe dans le Notre-Pere,comme la bible nous l'enseigne Jésus a été 40 jours dans le désert pour y etre tempté...C'est Dieu qui a permis cela,tout comme il permet à l'homme de peché,comme il permet la tentation,il ny aurait aucun mérite sans cela.Et ne nous soumets pas a la tentation,mais délivre-nous du Mal...si Dieu aurait voulu que nous ne rencontrions aucune épreuves nous ne serions pas la.Si nous sommes soumis a la tentation cest pour séparer les juste des injustes parce que Dieu le veut bien,mais nous devons quand meme lui demander de ne pas nous soumettre a la tentation et mettre toute notre volonté afin de résister à cette tentation.C'est notre devoir!c'est mon interprétation personnel et mon opinion.Que Dieu nous aident a voir clair!
Voilà exactement ce que je trouve difficile à accepter. Donc, s'il y a des gens qui finissent en enfer, c'est qu'ils ont été faibles dans la tentation à laquelle Dieu lui-même les a soumis ou a permis qu'ils soient soumis. Aussi bien dire que c'est Dieu qui décide d'avance de qui va en enfer et qui va au ciel, c'est un vestige de la prédestination. C'est que Dieu voulait trier les justes des injustes... Dieu A fait chuter les pas bons. Personnellement, ça me fait de la peine que l'on ose penser cela de NOTRE (Le miens aussi, en l'occurence) Père.

Pourtant "Que ta volonté soit faite" est l'antidote et la réponse à une bonne partie du mal. Le mal c'est soit la finitude blessée, parfois par l'absurde :"Croyez-vous que ceux qui ont péris sous la tour de Siloé étaient de plus grands pécheurs?" S'il y a un passage où Jésus affirme que le mal peut être absolument absurde c'est bien lui!!!

Ou bien le mal est une mauvaise volonté d'homme qui est créé libre et n'utilise pas bien sa liberté. Or Dieu nous offre en tout temps sa grâce. Comment Dieu peut-il à la fois nous soumettre à la tentation et nous offrir sa grâce? Non mais, disons tout de suite que pour Dieu la vie des hommes sur terre est un réality show du même genre que "survivor" et que Dieu, parfois, pour voir comment nous réagirons, va amener quelques difficultés ou quelques bonus, histoire de vérifier ce qui nous habite : OUACHE!

Le mal est soit absurde, soit le fait d'une mauvaise volonté d'homme qui ne se synchronise pas à la volonté de Dieu, soit le fruit de la finitude. La grâce c'est se mettre au diapason avec Dieu et ainsi traverser la tentation, qui elle, n'est ni directement, NI INDIRECTEMENT de Dieu. Dieu ne permet pas les tentations elles sont du démon qui est libre, lui aussi, il me semble, comme nous, les tentations sont d'un mauvais vouloir d'homme, sous l'inspiration du démon. On se met au diapason de la volonté de Dieu et la grâce nous fait traverser l'épreuve de la tentation, ou on se met au diapason avec la volonté du démon et on pèche. La tentation vient du démon qui a semé l'ivraie pendant la nuit. c'est drôle quand même, selon cette parabole de Jésus, Dieu ne semble pas d'accord à ce que soit semer de l'ivraie... S'il laisse l'ivraie, c'est pour s'assurer que le blé ne parte pas avec.

La toute-puissance de Dieu se révèle dans la résurrection... Dieu Père aurait donc pu empêcher la croix et ne l'aurait pas fait, ou encore, il aurait voulu la croix? La volonté à faire était-ce d'aller se faire crucifier, ce qui reviendrait à un suicide, selon la volonté du Père ou de témoigner l'amour du Père même au milieu de la mauvaise volonté des hommes qui vont le crucifier? La volonté du Père était le témoignage jusqu'à la croix, le témoignage était du Père, la croix était des hommes qui ne voulait pas de la responsabilité des fils de Dieu, il me semble... La réponse de Dieu a été de réparer la bêtise des hommes en faisant justice... Et quelle a été son acte de justice devant la crucifixion? À part Jésus, quelqu'un a-t-il payé le prix de la méchanceté des hommes? Des hommes ont-ils été maudis? Ce n'est pas ce que j'ai lu en tout cas! L'Acte de Justice a été de réssusciter le Juste et pas de faire périr les méchants. La justice de Dieu se fait toujours en élevant et certains se retrouvent rabaisser c'est parce que Dieu en a élever d'autre et les a rendu plus fort. Dieu ne nivelle pas vers le bas. Si des hommes sont damnés, c'est qu'ils n'ont pas voulu de la grâce dans la tentation qui elle ne vient pas de Dieu, ni n'est permise par Dieu. L'ivraie à travers le blé, vient de l'ennemi. C'est que Dieu agit autrement. Il fait surabonder la grâce, là où le péché abonde. Dès lors, il me semble que Dieu n'a tellement rien à voir avec le mal, que le "soumet" équivoque fait mal. Il ne fait même pas allusion à la grâce comme le ferait :"ne nous laisse pas succomber". TOUT N'EST QUE GRÂCE quand on vit en Dieu. Et si celui qui est éprouver se retrouve enrichis, c'est parce que Dieu justifie et nivelle en élevant. Ceux qui rabaissent le font d'eux-même, ceux qui se damnes, le font d'eux-mêmes, et Dieu n'a ABSOLUMENT RIEN à voir là-dedans. C'est la mauvaise volonté d'homme qui damne, inspirée par le démon ou non et Dieu ne veut en rien la damnation, alors comment pourrait-il avoir le moindrement à voir avec la tentation?

Bon je suis pas mal fatigué il est 4h00 am. Je corrigerai plus tard et éclaircirai si nécessaire.

Que le Seigneur nous permette de vivre de Lui dans les perfections des mérites de Marie Notre Mère.

David
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[DANIEL]
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Re: Réciter le Notre Père

Message non lu par [DANIEL] » mer. 26 déc. 2007, 18:12

Si nous disons Dieu est tout-puissant,alors nous acceptons quil peut intervenir ou non dans la vie des hommes,et c'est se qu'il fait.Si le diable vient nous tenter c'est que Dieu le laisse libre dans ses action?Car la toute-puissance de Dieu pourrait l'empecher de venir nous tenter.La toute-puissance représente le pouvoir absolut?Dieu est au sommet,si il juge necessaire que nous soyons tenter alors il n'interviendra pas quand Satan ou le Diable fera son oeuvre de tentation,mais il sera toujours la si vous lui demandé quand le moment de la tentation sera présent.Et il vous donnera la force de resister.Cependant il faut bien accepter que Dieu laisse le Diable agir,si on accepte la toute-puissance de Dieu.Je ne sais pas si vous comprenez exactement se que jessais de dire.Bref a chacun sa propre réflexion.

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Lilyanne
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Re: Réciter le Notre Père

Message non lu par Lilyanne » ven. 11 janv. 2008, 13:23

Bonjour à tous,

Il y a un an, lors d'une rencontre de catéchèse, j'ai été interpellée sur ce point par un jeune garçon de onze ans.

Force m'est de reconnaître que mes premières réponses en forme d'esquives, ne l'ont guère convaincus.

Après quelques recherches, j'ai trouvé un cours billet qui résume assez bien les positions défendues par la plupart des exégètes actuels.

C'est ici => http://www.namurois.org/castelluna/?pos ... ux-sources

Cordialement,

Lylianne

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Boris
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Re: Réciter le Notre Père

Message non lu par Boris » dim. 13 janv. 2008, 23:22

[DANIEL] a écrit :Je trouve qu'il ny a rien de contradictoire ou d'ambigüe dans le Notre-Pere,comme la bible nous l'enseigne Jésus a été 40 jours dans le désert pour y etre tempté...C'est Dieu qui a permis cela,tout comme il permet à l'homme de peché,comme il permet la tentation,
Ce n'est pas parce que Dieu le permet qu'Il le fait.

La phrase de la Liturgie francophone est "Notre Père ... ne nous soumets pas à la tentation".
Or c'est bien le Diable qui soumet à la tentation, comme cela est remarquablement dit dans la péricope des 40 jours dans le désert.

[DANIEL] a écrit :Si nous disons Dieu est tout-puissant,alors nous acceptons qu'il puisse intervenir ou non dans la vie des hommes,et c'est ce qu'il fait.
FAUX ! ARCHI-FAUX !

Dieu n'intervient jamais dans la vie des hommes, au mieux un ange s'en charge mais pas Dieu.
Sinon nous ne serions plus libre : notre Créateur viendrait lui-même nous contraindre.

De ce fait là, Dieu ne peut encore moins nous soumettre à la tentation ni nous en délivrer.

Gerson a écrit :En réalité, la clé de la question [...]est le texte grec original qui permet de répondre. Tenter, ce n'est pas exposer au péché, ni, a fortiori y faire plonger, c'est mettre à l'épreuve.
Or voilà : il n'est pas question de tentation dans le Pater mais d'épreuve.

Pour ma part, je dis le Pater Noster en latin aussi souvent que possible, comme cela je ne fait pas d'erreur de traduction, et notamment depuis qu'un ami Scout d'Europe m'a rapporté l'épisode suivant :
- à un rassemblement international des Scouts d'Europe (Euojam), le Pape Jean-Paul II a dit qu'ils allaient prier tous ensemble le Notre Père et que fort heureusement les Scouts d'Europe, eux au moins, n'avaient pas rejeté l'usage du latin.
- le Pape a récité tout le seul le Pater. Car dans nos pays occidentaux, le latin a été rejeté à l'encontre même de tout enseignement de l'Eglise, même Vatican II.
- tous ceux étaient là furent remplis de honte de ne pas pouvoir prier avec le Pape ni avec l'Eglise.
UdP,
Boris

jean_droit
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Ne nous laissez pas succomber en tentation

Message non lu par jean_droit » mar. 05 févr. 2008, 17:00

N'ayant pas particulièrement la fibre oecuménique j'ai repris le formulation ancienne.
Qui me satisfait plus même si elle n'est pas tout à fait satisfaisante.

etienne lorant
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Evolution du Pater

Message non lu par etienne lorant » mer. 03 déc. 2008, 12:18

En 1939, le Pater ne comprenait pas la finale sur le Royaume, la Puissance et la Gloire. Julien Green le mentionne dans son Journal, voici son commentaire:

"Selon les protestants anglais, les catholiques récitent un Pater écourté d'une phrase qui ne se trouve pas, il est vrai, dans toutes les versions des Evangiles, mais ne semble pas moins avoir été une formule longtemps en usage chez les juifs, ainsi que l'indique un passage des Paralipomènes. Le Pater protestant se termine donc par ces mots: "Car à toi, sont le royaume, la puissance et la gloire, pour toujours". Il s'agit, je le sais d'une version suspecte, mais quelques exégètes sont d'avis qu'il n'est pas conforme à l'esprit de la piété juive de terminer une prière par le mot "mal"; on attendrait, selon eux, une doxologie, surtout à la fin d'une prière si importante qu'elle forme la base de tout l'édifice du christianisme. Ce n'est certes pas à moi à trancher une question aussi difficile; je ne puis que la proposer aux spécialistes. Pour ma part, j'ai bien des fois remarqué que l'oraison dominicale s'achève sur une note d'effroi; c'est en effet le grand Adversaire qui est désigné ici. Je ne saurais dire exactement pourquoi il me semble que ce mot terrible de Mal devrait être en tout cas suivi d'une pause avant l'Amen qui clôt la prière."

Aujourd'hui, la version œcuménique du Notre Père comprend "Le Règne, la Puissance et la Gloire pour les siècles des siècles"... Je me demande combien de temps il a fallu pour passer d'une version à l'autre, mais je trouve l'analyse intéressante.

(Note : Les Paralipomènes seraient le titre d’une partie de la Bible, qui forme un supplément aux livres des Rois)
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Evolution du Pater

Message non lu par etienne lorant » mer. 03 déc. 2008, 16:20

Autre annotation à propos du Pater, mais courte et que j'avais sautée:

"Ne nous laissez pas succomber à la tentation"... Non. Cette traduction arrangée me déplaît. J'aime mieux dire: "Ne nous induisez pas en tentation..." et laisser tout son mystère à cette phrase troublante. L'esprit qui tentait Saül venait de Dieu."

... même si je ne parviens pas à concevoir que Dieu puisse "induire" sa créature en tentation - la malheureuse tombe déjà si souvent !, je dois admettre que plus d'un relèvement durable est issu de nombreuses chutes amères, jusqu'à ce que l'âme fasse "place nette" pour la grâce.
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Re: Evolution du Pater

Message non lu par Raistlin » mer. 03 déc. 2008, 17:04

... même si je ne parviens pas à concevoir que Dieu puisse "induire" sa créature en tentation - la malheureuse tombe déjà si souvent !
Dieu ne nous tente pas, c'est de foi.
En revanche, il peut nous laisser subir les tentations qui se présentent à nous, parfois pour notre purification comme vous le soulignez ou pour manifester Sa gloire : résister à une tentation au nom du Seigneur doit être une grande preuve d'amour que nous pouvons Lui donner, nous qui avons si peu de choses à offrir.

Fraternellement,
« Dieu fournit le vent. A l'homme de hisser la voile. » (Saint Augustin)

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Re: Evolution du Pater

Message non lu par DavidB » mer. 03 déc. 2008, 18:05

Je le dis parfois de cette façon :

Notre Père qui êtes aux cieux,
Que votre Nom soit glorifié (Référence au Christ à Gethsémanie)
Que votre Règne arrive (Le fait qu'il est en route et que tout en l'espérant, nous le désirons)
Que votre volonté se fasse sur terre comme au ciel ( Que votre volonté soit faite peut laisser entendre que d'autre peuvent la faire, c'est moins engageant que "Se fasse", alors si j'ai l'opportunité de la faire, je vais chercher à la saisir)
Donnez-nous aujourd'hui notre pain quotidien.
Pardonnez-nous nos péchés, comme nous pardonnons à ceux qui pèchent contre nous. (D'abord que les notions de péchés rendent si frileux, alors de les affirmer, d'appeler un chat un chat me semble salutaire... ça fait réaliser que le péché existe encore)
Ne nous laissez pas entrer en tentation,
Mais délivrez-nous du Malin.

Mais bien sur, si cette version me parle, je suis conscient que ce n'est pas la version officielle et que la version officielle est première et que c'est la version officielle qui est appelée à nous nourrir spirituellement. Mais la version que je suggère me permet de mieux saisir, à moins que je ne me trompe dans mes interprétations, ce qui est en jeu dans cette prière que nous a donné le Sauveur.

David
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Re: Evolution du Pater

Message non lu par jeanbaptiste » mer. 03 déc. 2008, 20:02

Les Paralipomènes sont dans nos traductions modernes les livres des Chroniques.

En ce qui concerne le "et ne nous soumets pas à la tentation", les avis divergent quand à la traduction. Il semble au premier abord qu'un "et ne nous laisse pas tomber dans la tentation" (ou approchant), qui est une traduction possible, soit doctrinalement plus juste.

Mais notre traduction française liturgique actuelle semble pouvoir s'expliquer : voir le Jésus de Ratzinger qui donne une excellente éxégèse d'une telle traduction : «Je sais que j'ai besoin d'épreuves, afin que ma nature se purifie. Si tu décides de me soumettre à ces épreuves, si comme pour Job tu laisses un peu d'espace au mal, alors je t'en prie n'oublie pas que ma force est limitée. Ne me crois pas capable de trop de choses. Ne trace pas trop larges les limites dans lesquelles je peux être tenté, et sois proche de moi avec ta main protectrice, lorsque l'épreuve devient trop dure pour moi.»

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Re: Evolution du Pater

Message non lu par etienne lorant » jeu. 04 déc. 2008, 19:06

En passant d'un Journal à un autre, je suis de nouveau tombé sur une note de Julien Green concernant le Pater. Cette fois, c'est la version anglaise qui a retenu son attention. Il faut préciser que ce passage est daté du 22 janvier 1943. Julien Green était rentré aux USA, où il collaborait à une émission américaine calquée sur celle de Londres ("Les Français parlent aux Français"):

"La traduction anglaise de la prière dominicale m'a toujours paru merveilleusement belle. Il me semble que "Hallowed be Thy name" dit un peu plus que le français, à cet endroit du Pater: "Que votre nom soit sanctifié." (Je laisse de côté la question de savoir tout ce qu'ajoute l'usage du "Tu" qui en Anglais, n'est plus réservé qu'à Dieu). En outre, il y a, je crois une nuance entre "Thy will be donne on earth as it is in heaven" et "Que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel". Sans doute les deux phrases disent la même chose, mais le français est légèrement ambigu, car il pourrait aussi bien vouloir dire: "Que votre volonté soit faite sur terre et qu'elle le soit également au ciel" alors que l'anglais précise : "Que votre volonté soit fait sur la terre comme elle est faite au ciel". Mais il va de soi que la volonté de Dieu est faite au ciel. C'est même pour cela que le ciel est ce qu'il est, et l'on pourrait aller plus loin, affirmer que là où la volonté de Dieu est faite, là est le ciel..."

L'auteur revient ensuite, une fois encore, sur la question de la tentation, qui lui pose problème dans toutes les langues:
"Lead us not into temptation" n'a pas la nuance de "Ne nos inducas in tentationem"...

Sans vouloir revenir sur ce sujet, j'ai songé hier soir que Dieu, sans pour autant induire Abraham en tentation, en lui réclamant en holocauste la vie de son fils Isaac, a cependant mit sa foi à l'épreuve. De même fut mise à l'épreuve la foi de Job. Il existe de nos jours une traduction anglaise dite œcuménique du Pater, qui me plaît assez, car elle rencontre cette idée d'épreuve: "Do not bring us to the test". A une oreille francophone, le mot test sonne bien comme une mise à l'épreuve. Pour moi, fondamentalement, il s'agit de prier le Père de nous prémunir au coeur même de l'épreuve. Ce n'est pas la traduction littérale ("Ne nous emporte pas dans l'épreuve"), mais c'est ce que je ressens comme une "prévention théologique". Depuis ma conversion, les épreuves se sont succédées, elles ont pris diverses formes, mais elles touchaient toutes, de prêt ou de loin, à un élément perturbateur de ma personnalité, qu'elles m'ont permis de corriger ou de dépasser. Sans mise à l'épreuve, je crois qu'une âme garderait toujours la consistance de la glaise, de la pâte à modeler, et serait vouée à l'inconsistance, pour ne pas dire à la tiédeur que vomit le Seigneur.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Le Notre Père : Ne nous soumets pas à la tentation?

Message non lu par etienne lorant » mer. 04 nov. 2009, 17:07

LA PRIÈRE DU SEIGNEUR - Analyse du pape Benoît XVI
Et ne nous soumets pas à la tentation

La formulation de cette demande, fait très justement remarquer le pape Benoît XVI, semble choquante aux yeux de beaucoup de gens. Dieu ne nous soumet quand même pas à la tentation. Saint Jacques nous dit en effet : « Dans l'épreuve de la tentation, que personne ne dise : "Ma tentation vient de Dieu." Dieu en effet ne peut être tenté de faire le mal, et lui-même ne tente personne » (Jc 1, 13).

Nous pourrons avancer d'un pas si nous nous rappelons le mot de l'Évangile : « Alors Jésus fut conduit au désert par l'Esprit pour être tenté par le démon » (Mt 4, 1). La tentation vient du diable, mais la mission messianique de Jésus exige qu'il surmonte les grandes tentations qui ont conduit et qui conduisent encore l'humanité loin de Dieu. Il doit, nous l'avons vu, faire lui-même l'expérience de ces tentations jusqu'à la mort sur la croix et ainsi ouvrir pour nous le chemin du salut. Ce n'est pas seulement après la mort, mais en elle et durant toute sa vie, qu'il doit d'une certaine façon « descendre aux enfers », dans le lieu de nos tentations et de nos défaites, pour nous prendre par la main et nous tirer vers le haut. La Lettre aux Hébreux a particulièrement insisté sur cet aspect en y voyant une étape essentielle du chemin de Jésus : « Ayant souffert jusqu'au bout l'épreuve de sa Passion, il peut porter secours à ceux qui subissent l'épreuve » (He 2, 18). « En effet, le grand prêtre que nous avons n'est pas incapable, lui, de partager nos faiblesses ; en toutes choses, il a connu l'épreuve comme nous, et il n'a pas péché » (He 4, 15).

Un regard sur le Livre de Job, où se dessine déjà à maints égards le mystère du Christ, peut nous aider à y voir plus clair. Satan, relève Benoît XVI, se moque des hommes pour ainsi se moquer de Dieu. La créature que Dieu a faite à son image est une créature misérable. Tout ce qui semble bon en elle n'est que façade. En réalité, l'homme, c'est-à-dire chacun de nous, ne se soucie toujours que de son bien-être. Tel est le diagnostic de Satan que l'Apocalypse désigne comme « l'accusateur de nos frères », « lui qui les accusait jour et nuit devant notre Dieu» (Ap 12, 10). Blasphémer l'homme et la créature revient en dernière instance à blasphémer Dieu et à justifier le refus de lui.

Satan se sert de Job, le juste, afin de prouver sa thèse : si on lui prend tout, il va rapidement laisser tomber aussi sa piété. Ainsi, Dieu laisse Satan libre de procéder à cette expérimentation, mais, certes, dans des limites bien définies. Dieu ne laisse pas tomber l'homme, mais il permet qu'il soit mis à l'épreuve. Très discrètement, implicitement, apparaît ici déjà le mystère de la satisfaction vicaire qui prendra toute son ampleur en Isaïe 53. Les souffrances de Job servent à la justification de l'homme. À travers sa foi éprouvée par les souffrances, il rétablit l'honneur de l'homme. Ainsi, les souffrances de Job sont par avance des souffrances en communion avec le Christ, qui rétablit notre honneur à tous devant Dieu et qui nous montre le chemin, nous permettant, dans l'obscurité la plus profonde, de ne pas perdre la foi en Dieu.

Le Livre de Job peut aussi nous aider à distinguer entre mise à l'épreuve et tentation. Pour mûrir, pour passer vraiment de plus en plus d'une piété superficielle à une profonde union avec la volonté de Dieu, l'homme a besoin d'être mis à l'épreuve, souligne Benoît XVI. Tout comme le jus du raisin doit fermenter pour devenir du bon vin, l'homme a besoin de purifications, de transformations, dangereuses pour lui, où il peut chuter, mais qui sont pourtant les chemins indispensables pour se rejoindre lui-même et pour rejoindre Dieu. L'amour est toujours un processus de purifications, de renoncements, de transformations douloureuses de nous-mêmes, et ainsi le chemin de la maturation. Si François Xavier a pu dire en prière à Dieu : « Je t'aime, non pas parce que tu as à donner le paradis ou l'enfer, mais simplement parce que tu es celui que tu es, mon Roi et mon Dieu », il fallait certainement un long chemin de purifications intérieures pour arriver à cette ultime liberté - un chemin de maturation où la tentation et le danger de la chute guettaient - et pourtant un chemin nécessaire.

Dès lors, nous pouvons interpréter la sixième demande du Notre Père de façon un peu plus concrète. Par elle, nous disons à Dieu : « Je sais que j'ai besoin d'épreuves, afin que ma nature se purifie. Si tu décides de me soumettre à ces épreuves, si - comme pour Job - tu laisses un peu d'espace au mal, alors je t'en prie, n'oublie pas que ma force est limitée. Ne me crois pas capable de trop de choses. Ne trace pas trop larges les limites dans lesquelles je peux être tenté, et sois proche de moi avec ta main protectrice, lorsque l'épreuve devient trop dure pour moi. » C'est dans ce sens que saint Cyprien a interprété la demande. Il dit : lorsque nous demandons « Ne nous soumets pas à la tentation », nous exprimons notre conscience que « l'ennemi ne peut rien contre nous, si Dieu ne l'a pas d'abord permis. Ainsi nous devons mettre entre les mains de Dieu nos craintes, nos espérances, nos résolutions, puisque le démon ne peut nous tenter qu'autant que Dieu lui en donne le pouvoir (10) ».

En prenant la mesure de la forme psychologique de la tentation, il développe deux raisons différentes pour lesquelles Dieu accorde un pouvoir limité au mal. Tout d'abord pour nous punir de nos fautes, pour tempérer notre orgueil, afin que nous redécouvrions la pauvreté de notre foi, de notre espérance et de notre amour, et pour nous empêcher de nous imaginer que nous pourrions être grands par nos propres moyens. Pensons au pharisien qui parlait à Dieu de ses propres œuvres et qui croyait pouvoir se passer de la grâce. Malheureusement, Cyprien ne développe pas plus longuement ce que signifie l'autre forme d'épreuve, la tentation que Dieu nous impose ad gloriam, pour sa gloire. Mais ne devrions-nous pas considérer ici que Dieu a imposé une charge particulièrement lourde de tentations aux personnes qui lui sont les plus proches, aux grands saints, à commencer par Antoine dans le désert jusqu'à Thérèse de Lisieux dans l'univers pieux de son carmel ? Ils se tiennent en quelque sorte dans l'imitation de Job, comme une apologie de l'homme qui est en même temps une défense de Dieu. Plus encore, ils se tiennent d'une façon toute spéciale dans la communion avec Jésus Christ, qui a vécu nos tentations dans la souffrance. Ils sont appelés à surmonter, pour ainsi dire, dans leur corps, dans leur âme, les tentations d'une époque, de les porter pour nous, les âmes ordinaires, jusqu'au bout et de nous aider à aller vers celui qui a pris sur lui notre fardeau à tous.

Lorsque nous disons la sixième demande du Notre Père, nous devons nous montrer prêts, précise Benoît XVI à prendre sur nous le fardeau de l'épreuve, qui est à la mesure de nos forces. D'autre part, nous demandons aussi que Dieu ne nous impose pas plus que nous ne pouvons supporter, qu'il nous ne laisse pas sortir de ses mains. Nous formulons cette demande dans la certitude confiante, pour laquelle saint Paul nous a dit : « Et Dieu est fidèle : il ne permettra pas que vous soyez éprouvés au-delà de ce qui est possible pour vous. Mais, avec l'épreuve, il vous donnera le moyen d'en sortir et la possibilité de la supporter » (1 Co 10, 13).

Notes
10. Saint Cyprien, Dom. orat., n. 2
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Tentation = permission de l'épreuve

Message non lu par ChristianD » mer. 07 avr. 2010, 10:26

Cette prière du Notre Père, je pense l’avoir faite chaque jour de ma vie depuis presque 40 ans. Et par instinct, j’ai enlevé un jour le « Ne nous soumets pas à la tentation » pour la remplacer par « Aide nous lorsqu’il y a tentation ».

Alors, dans l’analyse de Benoît XVI, un peu de lumière avec cette explication :
« Dès lors, nous pouvons interpréter la sixième demande du Notre Père de façon un peu plus concrète. Par elle, nous disons à Dieu : « Je sais que j'ai besoin d'épreuves, afin que ma nature se purifie. Si tu décides de me soumettre à ces épreuves, si - comme pour Job - tu laisses un peu d'espace au mal, alors je t'en prie, n'oublie pas que ma force est limitée. Ne me crois pas capable de trop de choses. Ne trace pas trop larges les limites dans lesquelles je peux être tenté, et sois proche de moi avec ta main protectrice, lorsque l'épreuve devient trop dure pour moi. »
Malgré l’éclairage, je reste encore dans le doute car Dieu décide tout de même de soumettre à l’épreuve. Je remarque aussi que jusque dans les années 1970, la traduction catholique non officielle en était « ne nous laissez pas succomber à la tentation ». Mais bon, je vois que le débat est vif dans la communauté chrétienne. Je regarde sur Wikipedia et j’aimerais avoir des lumières sur une incompréhension :
« Les orthodoxes ont tranché récemment et renoncé en 2004 à la traduction œcuménique. L'idée que Dieu pourrait vouloir tenter une personne pour la faire pécher parait critiquable à certains théologiens. Tous s'accordent cependant à dire qu'il ne s'agit aucunement d'un demiurge ésotérique ».
Que signifie « démiurge ésotérique » ? Et pourquoi le signifier dans ce contexte ?

Merci.

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