Je ne suis pas un liturgiste, mais je crois faire un constat au fil de mes lectures sur internet, avec le peu de connaissances que j'ai. C'est pour cette raison que j'en appelle à votre aide pour y voir plus clair.
Tout d'abord excluons la question du Novus Ordo Misae de Paul VI, qui a sans aucun doute été une rupture plus ou moins importante dans l'histoire de la liturgie, selon la sensibilité liturgique de chacun.
J'ai constaté qu'il y avait eu de nombreuses réformes liturgiques depuis le début du XXe siècle jusqu'en 1962. Moi qui m'attendais à des voir des changements mineurs, je constate que si on rassemble toutes ces réformes, c'est pas si mineur.
Entre le missel de Pie V et le début XXe siècle, il y a eu un certain nombre de réformes, qui certes furent moins importantes et moins nombreuses.
Finalement, notre missel a bien changé depuis Trente. Ce serait trop long de vous demander de développer toutes ces réformes et les raisons de ces réformes (je ne vous demande pas de le faire).
On pourrait aussi parler des évolutions liturgiques depuis saint grégoire le Grand jusqu'au missel romano-franc, puis jusqu'à Trente, qui ne sont sans doute pas minimes.
En revanche, je constate une évolution sensiblement différente chez nos amis byzantins (je parle ici des orthodoxes exclusivement, puisque les églises catholiques byzantines sont en train de faire à la liturgie de saint jean chrysostome ce que les latins ont fait à la liturgie romaine).
Pourquoi la liturgie arménienne (celle de Saint Grégoire l'Illuminateur), qui est attestée au Ve siècle, n'a presque pas changé ?
De même pour la Divine Liturgie de Saint Jean Chrysostome ?
Finalement, ça nous amène à nous poser plusieurs autres questions :
A partir de quand l'évolution de la liturgie cesse d'être "organique" ? Ne peut on pas prétendre que la rupture, à un degré moins élevé, précède le missel de Paul VI ?
Pourquoi il y a t'il beaucoup moins d'évolutions chez les byzantins et chez les orientaux (ça dépend desquels) ?
Qu'est-ce qui légitimise les réformes liturgiques et jusqu'à quel point a t'on le droit de réformer ?
