La Messe, autrefois et aujourd'hui

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archi
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Re: La Messe, autrefois et aujourd'hui

Message non lu par archi » mer. 30 mars 2011, 14:43

Théophane a écrit :
Les lectures en latin dans une messe publique sont effectivement une aberration.
Pourtant cela existe et est légitime. C'est le cas parfois dans des Messes qui rassemblent des personnes de différents pays. Lors des offices auxquels j'ai assisté au siège central de l'Opus Dei à Rome, les lectures étaient en latin. Nous avions cependant un livret avec la traduction dans en espagnol. De même, l'Evangile est parfois lu en latin, et même en grec, lors des Messes présidées par le Souverain Pontife dans la basilique ou sur la place Saint-Pierre.
Oui, vous avez raison, j'ai été un peu lapidaire sur ce coup, je pensais surtout à un cadre paroissial "standard" où la lecture serait faite uniquement en latin (ça s'est vu). Dans le cas des messes papales, la double lecture latin-grec est traditionnelle, ça serait dommage d'y renoncer (et peu oecuménique...).

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Re: La Messe, autrefois et aujourd'hui

Message non lu par deniserp » mer. 30 mars 2011, 21:54

Théophane a écrit :Je pense que la liturgie issue de la réfome voulue par le Concile Vatican II est bien meilleure que l'ancienne et n'a rien à lui envier. Mais pour qu'elle remplisse le rôle que lui a assigné l'Eglise, pour qu'elle soit vraiment au service de Dieu et des fidèles, il faut appliquer strictement les dispositions du missel de Paul VI et des divers documents magistériels relatifs à la liturgie. Or ce n'est hélas toujours pas le cas dans un grand nombre d'endroits.
Si je peux me permettre, je refuse pour ma part de dire que la forme liturgique issue de Vatican II est supérieure à la forme liturgique qui a été utilisée pendant des siècles par l'Eglise et grâce à laquelle l'Eglise a pu avoir une multitude de saints. Pour moi, comme pour Benoît XVI, si la Lex Orandi est bien différente, la Lex Credendi n'est cependant pas différente du tout. Maintenant, on peut tout à fait dire d'un point de vue personnel qu'on préfère telle forme liturgique à une autre. Mais on ne peut pas dire que l'Ancien Ordo est meilleur que le Novus Ordo (Si je peux encore utiliser ces termes).

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Re: La Messe, autrefois et aujourd'hui

Message non lu par Théophane » mer. 30 mars 2011, 22:19

deniserp a écrit :Si je peux me permettre, je refuse pour ma part de dire que la forme liturgique issue de Vatican II est supérieure à la forme liturgique qui a été utilisée pendant des siècles par l'Eglise et grâce à laquelle l'Eglise a pu avoir une multitude de saints. Pour moi, comme pour Benoît XVI, si la Lex Orandi est bien différente, la Lex Credendi n'est cependant pas différente du tout. Maintenant, on peut tout à fait dire d'un point de vue personnel qu'on préfère telle forme liturgique à une autre. Mais on ne peut pas dire que l'Ancien Ordo est meilleur que le Novus Ordo (Si je peux encore utiliser ces termes).
Je ne suis pas tout à fait de cette avis et pour une raison simple : si l'Eglise a cru bon de promulguer un nouveau missel, c'est que l'ancien n'était pas totalement satisfaisant. Sans doute il y avait de très belles choses dans l'ancien rite, mais au fond, le temps accumule toujours un tas de détails superflus. Le missel de Paul VI, quant à lui, a le mérite d'être à la fois plus simple et plus riche. Il met plus en avant le rôle de l'Esprit-Saint et permet une meilleure participation des fidèles.
Oui, vous avez raison, j'ai été un peu lapidaire sur ce coup, je pensais surtout à un cadre paroissial "standard" où la lecture serait faite uniquement en latin (ça s'est vu). Dans le cas des messes papales, la double lecture latin-grec est traditionnelle, ça serait dommage d'y renoncer (et peu oecuménique...).
Je partage cet avis. Selon moi, il est sans doute souhaitable qu'on conserve le latin dans les paroisses, dans une certaine mesure. Pourtant, ce n'est peut-être pas une bonne idée de l'étendre à la totalité de la liturgie ; même le Cardinal Ratzinger était de cet avis.
On peut très bien prévoir une Messe en latin selon la nouvelle forme ou encore faire chanter l'ordinaire en grégorien, mais l'usage de la langue populaire répond à des besoins pédagogiques et pastoraux. Du moment que l'on oublie pas que le latin est la langue de l'Eglise, c'est l'essentiel.
En général la Messe est célébrée en latin dans les centres de l'Opus Dei, mais dans les paroisses confiées à des prêtres de l'Œuvre, elle l'est dans la langue du pays. J'ai une préférence pour le latin mais je pense qu'il est plus prudent de ne pas imposer ce choix à des personnes qui ont été déshabituées.
« Être contemplatifs au milieu du monde, en quoi cela consiste-t-il, pour nous ? La réponse tient en quelques mots : c’est voir Dieu en toute chose, avec la lumière de la foi, sous l’élan de l’amour, et avec la ferme espérance de le contempler face à face au Ciel. »
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Re: La Messe, autrefois et aujourd'hui

Message non lu par archi » jeu. 31 mars 2011, 7:09

Théophane a écrit :Je ne suis pas tout à fait de cette avis et pour une raison simple : si l'Eglise a cru bon de promulguer un nouveau missel, c'est que l'ancien n'était pas totalement satisfaisant. Sans doute il y avait de très belles choses dans l'ancien rite, mais au fond, le temps accumule toujours un tas de détails superflus. Le missel de Paul VI, quant à lui, a le mérite d'être à la fois plus simple et plus riche. Il met plus en avant le rôle de l'Esprit-Saint et permet une meilleure participation des fidèles.
Que l'ancien missel puisse être amélioré est une chose (les demandes, modérées, de la constitution conciliaire sur la liturgie n'avaient pas été remises en question à l'époque), ça n'est pas pour autant que le nouveau est plus réussi!

Quant aux détails superflus, comment distinguez-vous le superflu de ce qui ne l'est pas? Evidemment, on peut dire que seule la Consécration est importante, le reste est de l'ornementation... et inventer une messe minimaliste où on chante 2 ou 3 hymnes pour agrémenter et on prononce le minimum nécessaire à la validité. Certains extrémistes sont allés au bout de la démarche et ont rédigé des projets en ce sens. Mais on voit bien dans quelle impasse mène ce point de vue.

Ou alors, on essaye de comprendre l'esprit de la liturgie, de comprendre que toutes ces ornementations ne sont pas là que pour "faire joli" mais sont des sacramentels, que la liturgie est censée nous transporter, dans une certaine mesure, dans le Royaume Céleste. Comprendre aussi qu'elle est la Tradition de l'Eglise réellement vécue, selon un cycle chronologique, et pas seulement mise sur du papier. Qu'elle peut faire l'objet de quelques modifications lentes, comme ça a été manifestement le cas au cours des siècles, selon un processus de croissance organique où l'inspiration de l'Esprit Saint peut jouer son rôle.

Dans ce cadre-là, une liturgie inventée qui impose plus de changements en 1 an qu'il n'y en a eu en plusieurs siècles si ce n'est en plusieurs millénaires, n'est pas une croissance organique et n'est tout simplement pas un vecteur acceptable de la Tradition vivante de l'Eglise, de sa lex orandi qui est en même temps une lex credendi, avec le risque réel de modifier indûment cette dernière. On peut d'ailleurs noter qu'à partir du moment où on se permet de saborder les rites immémoriaux de l'Eglise avec une telle légèreté et un tel manque de respect, la lex credendi en prend un coup, même si rien d'autre n'est problématique (ce qui est loin d'être le cas).

Pour le reste, il faudrait à l'occasion faire le bilan des principaux changements apportés par le Novus Ordo et commenter, déjà, ce que tout un chacun peut en commenter, mais même sans trop rentrer dans les détails la tâche est énorme vu tout ce qu'il faut couvrir (ordinaire de la messe, temporal, sanctoral, traductions, autres sacrements, sacramentels, etc...)

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Re: La Messe, autrefois et aujourd'hui

Message non lu par PaxetBonum » jeu. 31 mars 2011, 8:24

Théophane a écrit :: si l'Eglise a cru bon de promulguer un nouveau missel, c'est que l'ancien n'était pas totalement satisfaisant. Sans doute il y avait de très belles choses dans l'ancien rite, mais au fond, le temps accumule toujours un tas de détails superflus. Le missel de Paul VI, quant à lui, a le mérite d'être à la fois plus simple et plus riche. Il met plus en avant le rôle de l'Esprit-Saint et permet une meilleure participation des fidèles.
Pas satisfaisant… des siècles d'insatisfait dans ce cas… tous ces saints élevés dans l'insatisfaction…
Accumulation ? C'est le nouvel ordo qui accumule des variations et ouvre la porte à l'improvisation empêchant que l'on puisse se concentrer sur l'essentiel, produisant plus de distractions qu'autre chose
Je n'ai toujours pas épuisé la profondeur du missel St Pie V, celui de Paul VI nous conduit trop souvent en superficialité
Le rôle de l'Esprit saint… trouvez moi un équivalent actuel au Veni Creator

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Re: La Messe, autrefois et aujourd'hui

Message non lu par Fleury » jeu. 05 mai 2011, 17:37

Une petite découverte qui concerne la "messe d'aujourd'hui", pas ma messe à moi, celle de toujours, mais la nouvelle messe.
Le numéro d'avril 2011 de "Prions en Église", le missel jetable, en page 190 de la version petit format, messe du Jeudi Saint, je lis :
"A la manière de Jésus, le président d'assemblée va laver les pieds de douze personnes."
Le même président d'assemblée :-D , un peu plus loin, page 193, transporte le Saint-Sacrement :cool: .
C'est moi qui réagis mal ou c'est de la protestantisation rampante ?

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Re: La Messe, autrefois et aujourd'hui

Message non lu par Fée Violine » jeu. 05 mai 2011, 19:43

Fleury a écrit :Une petite découverte qui concerne la "messe d'aujourd'hui", pas ma messe à moi, celle de toujours, mais la nouvelle messe.
Le numéro d'avril 2011 de "Prions en Église", le missel jetable, en page 190 de la version petit format, messe du Jeudi Saint, je lis :
"A la manière de Jésus, le président d'assemblée va laver les pieds de douze personnes."
Le même président d'assemblée :-D , un peu plus loin, page 193, transporte le Saint-Sacrement :cool: .
C'est moi qui réagis mal ou c'est de la protestantisation rampante ?
Quel est le problème ? :sonne:
Quand la messe est célébrée par plusieurs prêtres, il y en a un qui préside. Je ne vois pas le rapport avec les protestants!

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Re: La Messe, autrefois et aujourd'hui

Message non lu par Eriluc » jeu. 05 mai 2011, 19:44

Fleury a écrit :Une petite découverte qui concerne la "messe d'aujourd'hui", pas ma messe à moi, celle de toujours, mais la nouvelle messe.
Le numéro d'avril 2011 de "Prions en Église", le missel jetable, en page 190 de la version petit format, messe du Jeudi Saint, je lis :
"A la manière de Jésus, le président d'assemblée va laver les pieds de douze personnes."
Le même président d'assemblée :-D , un peu plus loin, page 193, transporte le Saint-Sacrement :cool: .
C'est moi qui réagis mal ou c'est de la protestantisation rampante ?
Le fait de présider l'assemblée n'a rien de protestant c'est une formulation utilisée plus d'une dizaine de fois dans le "Catéchisme de l’Église CATHOLIQUE".
C'est tout simplement l'explication de la messe de l’Église Catholique avec des termes en français de notre époque et non du moyen age.
Cordialement
Eric
Dernière modification par Eriluc le jeu. 05 mai 2011, 20:20, modifié 1 fois.
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Re: La Messe, autrefois et aujourd'hui

Message non lu par PaxetBonum » jeu. 05 mai 2011, 19:50

Fée Violine a écrit : Quel est le problème ? :sonne:
Quand la messe est célébrée par plusieurs prêtres, il y en a un qui préside. Je ne vois pas le rapport avec les protestants!

Ah ! oui, je dois avouer ne pas avoir pensé à la concélébration
Ce n'est pas une pratique que j'ai l'habitude de voir là où je vais à la messe
Les prêtres préférant desservir plusieurs lieux à la fois plutôt que de faire masse en un lieu
Merci à eux pour les fidèles
Mais vous avez raison sur ce point
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Re: La Messe, autrefois et aujourd'hui

Message non lu par archi » jeu. 05 mai 2011, 20:37

Fleury a écrit :Une petite découverte qui concerne la "messe d'aujourd'hui", pas ma messe à moi, celle de toujours, mais la nouvelle messe.
Le numéro d'avril 2011 de "Prions en Église", le missel jetable, en page 190 de la version petit format, messe du Jeudi Saint, je lis :
"A la manière de Jésus, le président d'assemblée va laver les pieds de douze personnes."
Le même président d'assemblée :-D , un peu plus loin, page 193, transporte le Saint-Sacrement :cool: .
C'est moi qui réagis mal ou c'est de la protestantisation rampante ?
La présidence liturgique, c'est le rôle de l'évêque, et par délégation du prêtre. Ce qui est dit là n'est donc pas faux.

Mais le vocabulaire d'Eglise "moderne" insiste beaucoup sur la présidence de l'assemblée... et pas beaucoup sur le reste. Curieux de parler tout le temps du "président" plutôt que du prêtre ou du célébrant. "La messe de ce soir sera présidée par Untel". Le terme me paraît réfléter une certaine tendance ecclésiale qui insiste sur la nécessité de l'assemblée et l'existence du prêtre pour présider l'assemblée... en négligeant les autres aspects, culte divin et célébration des Mystères. Ceci dit, il ne faut pas non plus tomber dans l'excès inverse et considérer l'assemblée des croyants comme quelque chose de purement accessoire, ça a peut-être été le cas dans le passé.

Maintenant, ce qui est contradictoire, c'est qu'on parle tout le temps du "président"... mais en même temps on méconnaît complètement le fait que c'est le rôle propre de l'évêque et du prêtre, et on n'hésite pas à confier la présidence de cérémonies liturgiques à des laïcs (notamment les funérailles), ce qui pour le coup est parfaitement protestant.

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Re: La Messe, autrefois et aujourd'hui

Message non lu par Fleury » ven. 06 mai 2011, 9:07

Ah, en effet, pas non plus pensé à la concélébration :oops: , mais une autre formulation moins administrative et évoquant un peu la prêtrise n'était-elle pas possible ?
D'autant plus que j'ai déjà croisé cette idée de prêtre, seul, présidant l'assemblée à laquelle il fait face alors que pour moi il guide l'assemblée qui le suit.
Je remarque aussi avec amusement que l'on parle de personnes sans précision de sexe, il est vrai que le sexe n'est plus le résultat d'une constatation anatomique mais celui d'un choix personnel et social, c'est moi qui retarde.

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Re: La Messe, autrefois et aujourd'hui

Message non lu par GuilhemMaurice » sam. 07 mai 2011, 16:55

Un article de Zénith qui je pense a toute sa place ici:
ZF11050612 - 06-05-2011

Permalink: http://www.zenit.org/article-27832?l=french

Pour le pape, renouveau liturgique veut dire renouveau de la vie ecclésiale


Les 50 ans de l’Institut pontifical de Liturgie Saint-Anselme


ROME, Vendredi 6 mai 2011 (ZENIT.org) - Benoît XVI souligne le lien étroit entre « renouveau liturgique » et « renouveau de la vie ecclésiale ».

Le pape Benoît XVI a redit son interprétation du concile Vatican II dans une herméneutique de la « continuité », et non de la rupture, en recevant ce matin les membres du IXe Congrès international de liturgie, organisé par l'Institut pontifical de liturgie Saint-Anselme, à l'occasion de ses 50 ans, sur le thème: « Entre mémoire et prophétie ».

Le pape avait développé cette interprétation de la continuité dans son fameux discours à la curie romaine du 22 décembre 2005 (cf. Zenit, 22 décembre 2005). Il l'a développée ce matin à propos du monument du concile sur la liturgie : la constitution conciliaire « Sacrosanctum Concilium ».

Le pape a insisté sur la continuité, car, la liturgie, « vit du rapport constant et précis entre une sainte tradition et un légitime progrès, ainsi que l'expose clairement la constitution conciliaire ».

Il a regretté que « trop souvent on oppose maladroitement tradition et progrès alors que les deux concepts se complètent intégralement ».

« La tradition, a expliqué le pape, est une réalité vivante, qui inclut en quelque sorte tout principe de développement, de progrès ».

L'Institut a en effet été fondé par le pape Jean XXIII, a rappelé le pape, et il répondait ainsi « juste avant le Concile, aux attentes du mouvement liturgique ».

Il a en effet voulu « relancer la prière de l'Eglise en chargeant la Faculté bénédictine de l'Aventin de constituer un centre de recherche pour assurer une base solide à la réforme de la liturgie ».

La mémoire, a fait observer le pape, en reprenant le thème du congrès, « appartient à l'histoire d'un institut qui a offert pendant cinquante ans d'activité et d'enseignement sa contribution à une Eglise engagée dans l'actualisation de Vatican II ».

La prophétie ouvre pour sa part « à un nouvel horizon, même si la liturgie de l'Eglise ne saurait se limiter à la simple réforme conciliaire ».

« Elle va bien au-delà, a insisté le pape, car le but principal de la réforme n'a pas été de changer textes et rites, mais de renouveler la pensée liturgique, en plaçant, au coeur de la vie chrétienne et de la pastorale, la célébration du mystère pascal ».

Le pape a déploré que « souvent » pasteurs ou liturgistes n'ont pas assez envisagé la liturgie « comme un sujet en mesure de raviver la vie chrétienne », du fait du lien « étroit » entre « renouveau liturgique » et « renouveau de la vie ecclésiale ».

« Puisse votre institut poursuivre avec élan le service qu'il rend à l'Eglise, en pleine fidélité à sa riche tradition liturgique comme à la réforme voulue par le Concile Vatican II selon les critères édictés par la Sacrosanctum Concilium et les indications du magistère », a conclu le pape.

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Re: La Messe, autrefois et aujourd'hui

Message non lu par katolik » dim. 08 mai 2011, 6:23

à signaler également :

A Rome la semaine prochaine (du 13 au 15 mai), Mgr Aillet sera au colloque romain sur le "Motu Proprio Summorum Pontificum"

Voir l'article :

http://www.chretiente.info/201105071152 ... ontificum/
Bernadette Soubirous : "Je ne suis pas chargée de vous le faire croire, je suis chargée de vous le dire"

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Re: La Messe, autrefois et aujourd'hui

Message non lu par ti'hamo » mer. 11 mai 2011, 14:11

Mais pourquoi retrouve-t-on au long de ce texte tous les préjugés classiques contre les siècles dits du "moyen-âge" ?

Le moyen-âge plein de superstitions, caractérisé par le manque de connaissances théologiques et philosophiques, et dont proviendraient toutes les erreurs et les horreurs du monde, mais que la redécouverte des pratiques de l'Antiquité (forcément lumineuses, parfaites, un exemple parfait pour tous les siècles à venir) vient enfin corriger :
on retrouve là la mentalité des intellectuels du XVIIe, puis du XVIIIe siècles, accompagnant le rejet de l'art médiéval et l'adoration de l'art antique érigé en modèle à suivre à tout prix.

N'ayant personnellement aucun a priori ni préjugé contre la pensée, l'art, et la théologie du IXe ou du XIIe siècles, ni aucune adoration spécifique pour l'antiquité, n'ayant, pour tout dire, pas vraiment une tournure d'esprit datant du XVIIe siècle,
je comprends finalement assez mal le propos et la validité de ce texte.


Une "réflexion" fondée sur une méconnaissance des faits évoqués, sur l'ignorance et les préjugés, quelle validité peut-elle bien avoir ?



(d'ailleurs, concernant la signification du lien de vassalité, on se reportera aux ouvrages de Régine Pernoud, qui, elle, a de réelles connaissances historiques - et de réelles connaissances tout court -, notamment "pour en finir avec le moyen-âge")

(de même quand il s'imagine qu'aucun non-clerc ne lisait couramment la Bible avant Luther puis Vatican II...)
Dernière modification par ti'hamo le mer. 11 mai 2011, 14:25, modifié 2 fois.
“Il serait présomptueux de penser que ce que l'on sait soi-même n'est pas accessible à la majorité des autres hommes.”
[Konrad Lorenz]

Celui qui connaît vraiment les animaux est par là même capable de comprendre pleinement le caractère unique de l'homme.
[Konrad Lorenz]
Extrait de L'Agression

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Re: La Messe, autrefois et aujourd'hui

Message non lu par ti'hamo » mer. 11 mai 2011, 14:17

...plus, effectivement, une diatribe simpliste contre la "sacralisation", diatribe venant remplacer et excluant d'emblée toute forme de réflexion. Réflexion d'ailleurs absente du texte. C'est, disons, pauvre, mais pas au bon sens du terme. Pauvre sur le plan de la réflexion.
“Il serait présomptueux de penser que ce que l'on sait soi-même n'est pas accessible à la majorité des autres hommes.”
[Konrad Lorenz]

Celui qui connaît vraiment les animaux est par là même capable de comprendre pleinement le caractère unique de l'homme.
[Konrad Lorenz]
Extrait de L'Agression

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