Marcel__ a écrit : ↑dim. 27 mars 2022, 20:44
Ces gens parlent par la crainte qu'ils ont face à un argument scientifique, qui pense-t-il leur serait fatal.
Totale inversion !
Ce qui personnellement me choque, c’est cette façon maintenant de généraliser les choses. Quelques forumeurs ont objecté (sans vraiment contredire : personne ne l’a réellement fait) sur un sujet précis et cela devient un sujet général qui implique toute une catégorie présumée de personnes pour leur faire un procès sévère – au lieu de répondre à des questions précises.
La généralité se trouve rétrécie au génie de la part de celui qui n’en donne aucun signe, mais se contente de l’annoncer sans l’exprimer : mais en réalité, à quoi la conduit sa longue réflexion sur le texte devant lui permettre de déterminer ce que la science pourrait prouver ?
A l’interprétation du texte que font tous les enfants !
Ensuite, me choque cette façon de la personnaliser en les accusant de standards éculés pour ne pas avoir à leur répondre. L’orgueil démesuré qui transparaît dès le départ derrière ce discours est navrant.
Car la seule vraie réponse a été : j’y ai déjà pensé, mais attendez voir ce que vous allez voir. Pourquoi ne pas donner la réponse qui justement montrerait qu’il y a quelque chose à voir !
Parce qu’il n’y en a pas, et pour conserver le plaisir des honneurs de sa démonstration qui, une fois faite et serait-elle bonne, n’apportera pas davantage de réponse.
Retraité je le suis aussi, et informaticien je l’ai aussi longuement été, par une pratique de « haute intensité », pour parler actualité.
Or la pratique professionnelle de l’informatique apporte en principe une merveilleuse leçon d’humilité, car quand un programme ne fait pas ce qu’on lui demande de faire et même se plante, on a beau ne pas comprendre pourquoi, c’est toujours lui qui a raison et nous qui nous sommes trompés. L’explication peut ne pas relever d’une faute de notre part, mais c’est à nous de la trouver : erreur dans les données, dans le fichier employé, le JCL, oubli de lignes de codes présentes dans le programme qui par facilité avait été repris d’un autre au départ, initialisation oubliée, incorrecte ou annulée d’une zone. Non prévision de l’emploi d‘une touche particulière du clavier par un « utilisateur » (si TP), peu importe ! Pour reprendre de ce dernier cas, j’ai connu des responsables (ne voulant pas se donner la peine de résoudre la difficulté) qui prétendaient que c’était à l’utilisateur de ne pas employer cette touche : oubliant les « conditions du direct » et que c’est à l’informaticien de tout prévoir.
Bref : leçon d’humilité.
Seconde leçon qui fait l’objet de plein de dessins humoristiques souvent affichés dans les bureaux : il y a entre ce que l’utilisateur demande, ce que l’informaticien a compris, et ce qu’il a réalisé, des écarts énormes. Du genre ; il demande une chaise à bascule et on lui livre une balançoire ! Pour éviter cela, on « valide » chaque étape, mais quand même, cela dérape…
Alors ici ce Mr a tout fait tout seul dans son coin, et il s’étonne qu’on lui demande ce qu’il a voulu faire et qu’on lui dise que ce n’est pas ce qui est demandé. Il refuse de comprendre et durcit le ton en prétendant que son programme est bon et ne se « plante pas ». C’est donc peut-être un bon programmeur, mais alors un mauvais analyste, et un encore plus mauvais chef de projet.
Et il serait encore plus mauvais à un poste plus élevé !
Il serait temps pour lui de lever sa tête, et de faire preuve de cette humilité qui consiste à reconnaître que l’utilisateur sait mieux que lui en quoi consiste son travail (même si quand l’informaticien aura fini le sien, s’il l’a bien fait et su comprendre et analyser celui de l’autre, momentanément il connaitra effectivement celui de l’utilisateur aussi bien sans l’avoir jamais pratiqué ni en avoir subi les revers).
Ici, il s’agit d’un signe étoilé. A quoi il y a 2 réponses possibles : un long (2 années environ ou MAX) miracle instantané, ou l’utilisation d’un signe astrologique qui sans être un miracle, expliquerait l’événement.
La première explication a pour elle la difficulté à comprendre le phénomène, et qui aurait été si étrange qu’il aurait inspiré le voyage. Il n’explique pas l’explication qui en sera trouvée par les mages ni n’en donne le moment, mais il y a quelques indices : ainsi ce songe donné aux mages pour qu’ils ne reviennent pas donner à Hérode leur réponse sur l’identité du Roi dont la naissance fut annoncée : n’en auraient-ils pas pu avoir un autre avant leur voyage ?
Elle a aussi pour elle le parcours pour le moins étrange de cette étoile qui après les avoir jusque-là bien conduits, disparaît à priori plusieurs jours sur Jérusalem, puis réapparaît plus loin avant de conduire les mages juste au-dessus de la maison (il est bien écrit « la maison » et cela n’est pas neutre pour quelqu’un d’habitué à lire les évangiles : cela veut dire que ce n’est plus à Bethléem et oblige à chercher où…)
Il n’est pas neutre non plus qu’elle se soit arrêtée là où ils pourront recevoir une explication prophétique et documentée à une interprétation qu’ils auront déjà acquise on ne sait comment.
La seconde a pour elle de ne pas nécessiter de miracle. Très faible avantage au vu de la somme de miracles présents dans le texte ! Elle a surtout celui de pouvoir être vérifiée, et de pouvoir confirmer ainsi l’hypothèse que nous pourrions avoir déduit des lieux de départ et surtout d’arrivée à partir du texte. Elle a pour repère de crédibilité et de recherche le recensement annoncé par Luc, médecin qui a longuement enquêté avant d’écrire son évangile et qui connaissait probablement les 2 autres synoptiques dans des versions peut-être moins élaborées que celles que nous connaissons.
Si elle s’avérait juste et probante, elle ne résoudrait certes pas la question de l’interprétation faite par les mages, elle relancerait néanmoins un débat sur « les sciences occultes » condamnées par l’Eglise et au nombre desquelles se compte l’astrologie (et non l’astronomie). Comment ont-ils pu en déduire et interpréter ce phénomène comme ils l’ont fait, au point de se lancer dans une aventure peu banale ? Car enfin, en tant qu’astrologues, le phénomène que nous pouvons identifier comme naturel, ne le pouvaient-ils pas autant ? Quel est ce « plus » qui relève d’un miraculeux aussi grand que dans la première explication ?
Cela fait penser à Saül consultant (péché grave) la sorcière d’En-dor, et obtenant une réponse qui pourtant lui vient manifestement de Dieu ! Ces « sciences occultes », il n’a jamais été prétendu qu’elles disaient faux, ou toujours faux. La raison de leur condamnation est autre et oui, un chrétien pour cette raison les évite et cette foi-là n’a rien à voir avec de l’obscurantisme ou le refus de la science.
Autrement dit, la science n’est ici nullement en jeu ! C’est elle qui veut toujours se mêler de ce qui ne la regarde pas, et rendre « scientifique » ce qui ne l’est pas. Quand le soleil a dansé à Fatima, quand il y a des guérisons à Lourdes, etc. , tout ce que la science peut prétendre (et cette prétention peut aller si loin qu’elle n’a plus rien de scientifique : pourquoi le soleil a-t-il dansé seulement à Fatima ? Etc.) c’est affirmer que « oui », cela peut arriver, mais pas toujours, et elle ne saura jamais expliquer ce « pas toujours » que par des effets placebo ou autres mots qui relèvent eux du charlatanisme pur (déjà contre elle-même par exemple contre l’homéopathie, mais passons sur les motifs économiques…) !
Elle ne voudra jamais reconnaître sinon que s’il y a un miracle (je parle de ceux qui ne sont pas dans les écritures, mais dans la vie de l‘Eglise), c’est parce qu’une personne ayant la foi a voulu ce miracle, explication la plus simple et probante qui soit !
Et c’est très bien comme cela…