Laurent L. a écrit :S'il est certain que regarder les autres avec condescendance et mépris soit mauvais, je crois que tomber dans le relativisme ou le latitudinarisme est tout aussi néfaste, comme le rappelle le magistère*
N'est-il pas possible de trouver un juste milieu ?
Ce n'est pas parce qu'on parle aux tenants des autres religions, qu'on ne montre ni condescendance ni mépris, qu'on tombe dans le relativisme.
Peut-être avez-vous l'âme d'un témoin de Jéhovah, et dès lors, si vous parlez à ceux qui ne sont pas de votre religion, c'est uniquement pour les évangéliser.
Permettez-moi de souligner combien la méthode est inefficace !
Nous avons un devoir évangélisateur, dites-vous ? C'est vrai.
Mais cela ne veut pas dire que nous pouvons écraser les juifs, les mal croyants et autres incroyants sous les couches de notre évangélisation moralisatrice.
Halte là !
Aujourd'hui, 2000 ans après, pratiquement tout le monde connaît le Christ. Ou plutôt, tout le monde en a une idée, parfois terriblement fausse, et ceci, tant à cause de l'inconséquence des chrétiens que de la propagande satanique.
Le plus sur moyen d'évangéliser de nos jours est d'être présent, homme au milieu des hommes, habités par Jésus, recouvert de sa beauté dans l'espoir qu'il puisse à travers nous, se révéler.
Pour la plupart de ces hommes, la seule page d'évangile qu'ils liront jamais, ce sera nous !
Et puis,... lisez donc Matthieu 9,10-13:
Comme Jésus était là à table dans la maison, un certain nombre de collecteurs de l’impôt et d’autres pécheurs étaient installés avec Jésus et ses disciples.
En voyant cela, les Pharisiens commencent à discuter avec ses disciples : “Comment votre maître peut-il manger avec des collecteurs de l’impôt et des pécheurs ?”
Mais Jésus l’entend et leur dit : “Ce ne sont pas les bien portants qui ont besoin d’un médecin, mais les malades. Allez donc apprendre ce que veut dire cette parole : C’est la miséricorde que j’aime, non les offrandes ! Je ne suis pas venu, moi, pour appeler des justes mais des pécheurs.”
Jésus n'évangélise pas, il est seulement présent, là où un "bon juif" ne pouvait pas aller.
Voilà notre place, respectant tous ces hommes autour de nous, confiant que Dieu pourra toucher leur coeur de façon plus efficace qu'un de nos lourds discours.
Cordialement,
Griffon.