L'espéranto, un projet pour construire l'Europe ?

[coeurderoy]

Chaume, avoine et coquelicots, calembredaine, gargouille, mésange, croquignol, feu-follet, pertuisane, hurluberlu, myrtilles, cerises et framboises, lavande et farigoulette, claire fontaine, manoir et psaltérion : pour vous nous combattrons car nos rêves, souvenirs, voyages, amours et émotions sont tissés de votre chair....
et puis zut alors, comment faire des calembours idiots... en esperanto ?

déjà que la vie est si terne et qu'on ne mène pas une vie d'ange !!! <:

[Virgile]

Oui, Coeurderoy, et il faudrait avec l'espéranto changer tout les noms des mois!
Janvier... ton sort!
Février... tes chaussures!
Mars... pas sur mes pieds!
Avril... moi sous ton parapluie!
Mai... ta main dans la mienne!
Juin... la force au courage!
Juillet... dit que je l'aime!
Août... toi de là que je m'y mette!
Septembre... comme peau de lapin!
Octobre... ioche!
Novembre... pas la peau de l'ours!
Décembre... garnies à louer!

V.

[coeurderoy]

Très bon Virgile : si t'es gai, ris donc ! je vois que ta bouche rit et qu' ton nez s' tord !!!

[Virgile]

Je me souviens qu'il y avait autrefois l'almanach Vermot, strictement interdit à la maison, mais que nous arrivions à lire quand même en cachette.
On ne peut pas dire que les calembours qui ornaient presque toutes les pages de cet almanach étaient d'un goût excellent ou même des chefs-d'oeuvre de finesse intellectuelle dans leur genre... je me demande si cet almanach est encore publié de nos jours?
Je me souviens encore de ceci:
- Savez-vous, monsieur, de quelle secte philosophique sont les puces?
- Non, vraiment, je ne vois pas...
- Et bien! Elles appartiennent à la secte d'Epicure.
- Hahaha! "Des piqûres", mon cher, c'est bien normal, comme les poux appartiennent à celle d'Epictète!
Ce qui confère sont titre de noblesse au calembour, c'est tout de même:
"Tu es Pierre et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise."

Amicalement.
Virgile.

[Wàng]

Je n'ai pas entièrement pris connaissance de tout le fil, mais l'une des critiques adressées à l'esperanto était qu'à vouloir en fixer toutes les règles on commettait une sorte de contresens linguistique, car les langues évoluent, rien ne peut l'empêcher; elles tendent à se morceler également (voyez tous les anglais parlés dans le monde) et que l'esperanto ne finirait pas autrement : en dialectes multiples. Donc pourquoi s'embêter avec pour commencer; n'a-t-on pas assez des parlers nationaux, avec leurs argots en tous genres, leurs dialectes qui se déversent dans les langues nationales qui elles empruntent à l'étranger quand cela leur chante, etc. L'ordinaire quoi.

Une langue se dialectise lorsque les populations qui la parlent sont isolées, et que plusieurs variantes se mettent à coexister sans interférerences. L'anglais se dialectise du fait qu'elle est de plus en plus utilisée à un niveau national dans de nombreux pays, par des gens à qui le mode de pensée occidental et anglosaxon est tout à fait étranger. Ils retordent alors la langue anglaise selon leurs habitudes linguistiques propres. Cela ne se produirait pas si la langue n'était utilisée que dans les stuations de communication internationale (entre personnes de langue différente). Car pour se faire comprendre, il y a un ajustement naturel. Ce qui n'empêche pas bien sûr que l'espéranto évolue de plusieurs façons : des potentialités de la langue sont exploitées alors qu'elles ne l'étaient pas il y a 120 ans, et des mots internationaux passent aussi dans la langue régulièrement. Mais le fait que l'espéranto n'a pas vocation à être une langue naturelle, qu'elle reste apprise par tous sur la même base depuis toujours (le squelette, le fundamento), fait qu'elle évolue beaucoup moins vite qu'une langue nationale, c'est vrai.

Si l'espéranto étaient enseigné dans toutes les écoles du monde, il est évident que ce problème serait encore plus réduit au point de ne pas se poser. Pour communiquer, tout le monde enseignerait et utiliserait la même langue tout simplement.

Un article en anglais sur la question, très long (mais qui ne devrait poser de problème à personne) : http://claudepiron.free.fr/articlesenan ... lution.htm

De toute façon, les élections ont démontré que les européens ont des préoccupations bien plus urgentes et bien plus intéressantes que celui de la langue commune, qui est une préoccupation assez anecdotique et farfelue à mon avis. Par exemple, le grave problème du complot sioniste mondial, soulevé par Dieudonné. A quoi bon se casser la tête avec la dialectisation de l'espéranto ?

[Wàng]

....
et puis zut alors, comment faire des calembours idiots... en esperanto ?

Comme dans n'importe quelle autre langue ...

[l'Ecossais]

Oui!il eût fallu apprendre l'espéranto tôt!

[Virgile]

Et oui, vous avez raison!
C'est en espérant tôt qu'on apprend l'espéranto.
Las! Faut-il que même le Franc-maçon qui espère en Tau et autres symboles désespérant, sache que nos paroles se perdent au gré du vent, de telle sorte qu'à la fin, parler l'espéranto seul l'écho sait... l'écho sait... l'écho sait...

V.

[l'Ecossais]

Oui!vive l'espérant Toto!

[l'Ecossais]

Bon!je vous jure que c'est la dernière!
Les espérants totaux
Sont souvent des désespérants tôt!
Allez!Bonne journée!

[l'Ecossais]

Oui!bien sûr!.....et réciproquement!

[Emanuel]

J'espère en Thot le dieu des lettres

[Wàng]

A l'origine, la langue ne s'appelait pas espéranto, mais langue internationale, tout simplement. Esperanto est justement un pseudonyme fondé sur un jeu de mots. Je persiste à penser que ce changement de nom nous a été gravement préjudiciable, en nous réduisant, quoiqu'on fasse, à une image ridicule d'idéalistes farfelus ...

Il y a aussi le fait que le nom espéranto semble faire tampon avec la vertu théologale d'espérance, et on passe alors tout de suite pour des tenants d'un messianisme terrestre, dans la même ligne que celui proné par les marxistes et tombant sous l'anathème de l'article 676 du CEC.

Mieux vaudrait ouvrir un nouveau fil sur le praktikanto, cela m'étonnerait fort qu'une telle langue soulève autant de haine et de réactions viscérales que l'espéranto.

[coeurderoy]

Le Seigneur ayant permis qu'il y ait des Nations (et des langues nationales), Jeanne étant intervenue pour que nous ne finissions pas outremanchois - schismatiques de surcroît si, au siècle qui suivit le sien, nous avions donné dans les erreurs du roi goddon - j'ai du mal à comprendre votre attachement à ce qui est bien utopie, artifice et...perte de temps. L'uniformité ayant toujours été mère de l'ennui, je me vois mal (comme tous les amoureux des mots, gros ou petits, jeunes ou anciens, verts ou bleus) dans cette grande caserne espérant(r)iste...
le praktikanto brrr... froid dans l'dos, ça vous sent son soviétik à plein nez !!!

[Wàng]

J'ai parfois eu l'occasion de discuter avec des nordiques, notamment des Suédois, en espéranto. Eux, sont absolument obligés d'apprendre de façon poussée une langue dominante, et pour eux, faire des efforts pour s'ouvrir au monde est quelque chose de naturel, ils ont donc du mal à comprendre la mentalité française et anglosaxonne, très centrée sur soi, convaincus d'être les meilleurs, et qui se désintéressent totalement de la communication avec les étrangers (car persuadés que leur langue, 8ème merveille du monde, est suffisante pour tout). Un jour il y en a un, ayant lu un français disant que l'espéranto ne sert à rien, et fort surpris, qui m'a dit : ĉu lia mondo finiĝas tien ? Est-ce que son monde s'arrête ici ?

D'ailleurs, je ne comprends toujours pas le rapport entre l'histoire de Jeanne d'Arc, la nécessité de la communication internationale (qui n'a pas attendu l'espéranto pour être d'actualité), l'union soviétique, et les histoires de caserne espérantiste. Si vous pouviez m'expliquer ?

Pour les nations, il s'agit d'un sujet à aborder en théologie, et non en politique. Le Seigneur a prévenu que vers la fin du monde, l'organisation du monde sous forme de nations ne serait plus d'actualité, que ce ne serait pas bon signe (construction d'une nouvelle tour de Babel, et je ne m'en réjouis pas). Jérusalem sera foulé par les nations jusqu'à ce que soit accompli le temps des nations. Mais il n'y a pas de rapport direct avec l'espéranto là dedans.