Bonsoir encore Guelfo,
guelfo a écrit :La question, c'est quid pour les avortements lorsque l'enfant ne sera pas viable, en cas de viol ou en cas de danger sérieux pour la vie de la mère ?
Bonjour,
Pour information, je reproduis ici la position officielle que la LSC avait arrêtée :
Article 1 - Considérant l'infanticide pré-natal comme une abomination, nous projettons, conformément à notre programme officiel, son interdiction.
Article 2 - Considérant que des circonstances exceptionnelles peuvent médicalement justifier un avortement, celui-ci ne pourra être effectué que sur décision du corps médical, par le corps médical, en concertation avec les parents et conformément au Serment d'Hyppocrate. La corporation des médecins (Conseil National de l'Ordre des Médecins) sera seule habilitée à définir les cas qui relèvent de l'avortement médical.
Article 3 - La liste sociale-chrétienne prévoit de développer la prévention et les alternatives à l'avortement : prévention de la sexualité infantile ; éducation sexuelle renforcée en direction des adolescents; promotion d'une sexualité "responsable" ; facilitation des procédures d'adoption ; soutien aux associations d'aide aux filles mères ; campagne de sensibilisation de l'opinion publique...
Article 4 - Concient qu'une interdiction brutale et précipitée de l'infanticide pré-natal ne peut qu'entraîner des drames humains pires que ceux qu'elle vise à soulager, la liste sociale-chrétienne ne projette de rendre effective cette interdiction que dès lors que la prévention et l'assistance seront suffisament développées.
Article 5 - L'acharnement thérapeutique est proscrit. La corporation des médecins (Conseil National de l'Ordre des Médecins) sera seule habilitée à définir les cas qui relèvent de l'acharnement thérapeutique.
Je précise que les "circonstances exceptionnelles qui peuvent médicalement justifier un avortement" dont il était question concernaient un risque grave pour la santé de la mère, puisque la médecine n'a pas vocation à éliminer le malade mais la maladie. On peut considérer - mais le Conseil National de l'Ordre des Médecins tranchera - que des tendances suicidaires lourdes, chez une femme victime de viol par exemple, constituent un risque suffisant pour justifier un avortement médical.
Je suis opposé - conformément à la DSE - à l'acharnement thérapeutique. Y compris lorsqu'il est question de foetus. Inversement, je suis opposé - conformément à la DSE - à l'euthanasie. Y compris lorsqu'il est question de foetus.
J'espère que ces précisions répondent à vos questions.
Le bémol, ce sont les primes à la natalité. Nous sommes déjà soumis à une pression fiscale insoutenable, il me semble peu judicieux de créer de nouvelles dépenses dont on peut d'ailleurs se demander si elles atteignent leurs objectifs. Vous connaissez beaucoup de gens qui ont des enfants parce qu'ils vont recevoir cent balles à la naissance ? Ne laissons pas l'état mettre son nez entre nos draps.
Vous avez raison, il serait nécessaire de confirmer ou d'infirmer par une étude si une telle dépense aurait un impact positif sur la natalité.
Suppression des affichages publicitaires: et pourquoi donc ?
Dans l'espace publique. Parce que cela constitue une agression. C'est interdit dans les écoles et c'est très bien. Mais oublie-t-on que les enfants marchent également dans les rues ?
Cette perpétuelle sollicitation consumériste me semble être lourde de conséquences qui n'ont rien d'anodin.
Affichage à contenu sexuel: bof, quand on voit ce qu'on peut obtenir par une bonne campagne de boycottage (voir la manière dont les altermondialistes sont parvenus à faire plier Shell, Nike, etc.) donner aux pouvoirs publics un nouveau moyen de limiter la liberté d'expression, DONT LA NOTRE, le remède me semble pire que le mal.
Si la mesure précédante était mise en place, celle-ci n'aurait plus lieu d'être.
Interdiction des sectes: si vous voulez courir le risque de faire interdire l'Opus Dei... Une fois de plus, comme catholiques nous savons de quelle manière l'état conçoit la liberté de conscience, inutile de lui tendre les verges avec lesquelles il pourra nous battre. L'information et l'attention portée à des personnes spirituellement faibles est un moyen bien plus efficace de limiter les dégâts que commettent les sectes.
Si un Etat veut faire interdire l'
Opus Dei il le fera, car si la loi n'existe pas, il la votera. Il existe des critères objectifs de définition d'une secte coercitive. La nécessaire information et charité à l'égard du prochain ne permet pas de s'abstenir de lutter - y compris par la loi - contre les structures de pêché et de perdition.
Urbanisme: je ne trouve pas que le bilan du logement social soit assez glorieux pour qu'on poursuive l'expérience.
Peut-être avez vous raison. Il faudrait s'interroger plus longtemps sur les raisons de ce bilan.
Pax Christi
Christophe
PS : Sur le RMI, le service civil et l'action sociale, je vous répondrai plus tard. Mon lit m'appelle...