Soutien aux demandeurs d'asile

[Jean-Mic]

Avant de hurler avec les loups contre la Cimade, il faudrait en savoir plus.
Certes, ce monsieur a déjà été condamné au pénal et au civil.
Certes, ce monsieur a déjà purgé une peine de prison en France.
Certes, il a fait l'objet d'une OQTF (obligation de quitter le territoire français).
Certes, cette mesure d'expulsion a été appliquée.
Certes, quitte à être expulsé, il aurait déclaré vouloir rejoindre l'Afghanistan. Seulement voila !? Lors d'une OQTF, il n'est pas dans les habitudes des préfectures de demander son avis et ses souhaits à l'expulsable. Et cela, la Cimade et tous les organismes en lien avec les migrants le savent bien. C'est même la raison de leur opposition (toujours pacifique, c'est à signaler par les temps qui courent) à un grand nombre d'expulsions.

Qu'il quitte le territoire français, je dirai avec beaucoup d'autres : bon débarras !
Pourtant, j'ai écrit au conditionnel "aurait déclaré". Dans quelles conditions ? Pourquoi ?
1/ Pour se faire zigouiller à l'arrivée ? Quelle hypocrisie ! Ce serait ni plus ni moins qu'une condamnation à mort déguisée dont la France se laverait les mains en refilant aux Talibans le soin de l'exécuter ...
2/ Pour être accueilli en héros à son retour au pays ? Quel gain alors pour la France ? La Cimade a bien raison de dire que c'est une mauvaise solution, et bien des tenants de la manière forte en conviendront. Tant qu'à faire, pourquoi ne pas lui avoir payé le billet pour revenir en France l'an prochain ?

Je pense donc, et j'écris ici que sur des matières comme celle-ci, il serait prudent d'en savoir un peu plus avant de parler ou d'écrire.
Pour ma part, ne vous en déplaise, je garde mon entière confiance en la Cimade.

[Foxy]

Pour ma part, ne vous en déplaise, je garde mon entière confiance en la Cimade.

MERCI Jean-Mic, je plussoie, vu que j'en fait partie

[Gaudens]

La confiance en la Cimade mérite d'être fortement nuancée.Cette association est connue pour faire systématiquement obstacle juridiquement à l'exécution des mesures d'éloignement du territoire d'étrangers en situation irrégulière (les fameux OQTF) avec pour résultat que celles -ci ne sont effectuées que dans une très faible proportion. Je n'ai pas l'impression que la Cimade se soit jamais sentie ou reconnue responsable des dégâts collatéraux qui suivent, en matière de criminalité en particulier,tant leur a priori positif pour les "migrants" quels qu'ils soient est fort.
Ils ont été jusqu'à protester en début de mois contre l'expulsion vers l'Afghanistan d'un Afghan faisant l'objet d'une OQTF pour avoir fait l'apologie de l'assassin de Samuel Paty.
Désolé mais cette association d'origine protestante et plus ou moins laïcisée m'est personnellement assez suspecte.

[Foxy]

Cela fait pourtant 47 ans que je suis dans cette association et m'y suis toujours sentie libre. Elle est oecuménique et ne fait pas que de la politique... Personnellement, au début c'était pour l'alphabétisation des femmes et maintenant des jeunes migrants, l'aide administrative aux sans papiers, que je participe.

[Jean-Mic]

... la Cimade ...
Ils ont été jusqu'à protester en début de mois contre l'expulsion vers l'Afghanistan d'un Afghan faisant l'objet d'une OQTF pour avoir fait l'apologie de l'assassin de Samuel Paty.

Si vous aviez lu le fil, vous auriez vu justement que c'est de cela qu'il s'agit.

Désolé mais cette association d'origine protestante et plus ou moins laicisée m'est personnellement assez suspecte.

C'est quoi qui vous gêne ? Qu'elle ait été fondée dans l'Eglise réformée ? Ou qu'elle s'insurge contre l'inhumanité de certaines mesures administratives.

[Gaudens]

Le problème;Jean Mic, n'est pas que la Cimade soit d'origine protestante mais,qu'à l'image d'autres associations de même type (Gisti,Réseau Education sans frontière,etc...) elle fonctionne comme si elle partait du principe que toute limitation d'entrée sur notre territoire était illégitime. D'où les assistances juridiques systématiques aux immigrés clandestins, aux appels eux aussi systématiques après les décisions d'expulsion,les requêtes à la Cour européenne,etc... Au fond c'est toute décision d'expulsion qui leur parait abusive,comme vous dites.Et cela va contre le bien commun de notre communauté nationale.
J'ai volontairement remis en exergue ce cas de l'Afghan apologiste de l'assassin de feu Samuel Paty car il me parait significatif de la dérive d'associations humanitaires (aide à l'intégration, alphabétisation,comme le fait Foxy depuis longtemps, c'est très bien ) devenues en fait "sans-frontiéristes".

[Skellig]

Très intéressante interview de la députée de Mayotte du groupe parlementaire LIOT , Estelle Youssouffa ce midi sur Cnews dans l’émission de Sonia Mabrouk qui décrit très bien la situation de chaos total que vit ce département par la submersion migratoire comorienne qu’elle subit avec la complicité des organisations humanitaires. A partir de la 6ème minute.


https://dai.ly/x8kd4g0

[Jean-Mic]

Démolir les bidonvilles sans parler de relogement ? Monstrueuse hypocrisie !
Dans le moindre des cas, ce n'est que déplacer le problème des personnes en situation irrégulière, et aggraver le déclassement des familles en situation régulière.

[Gaudens]

Mayotte:problème très spécifique et difficile.
L'opération Wuambushu,si l'ai bien compris,ne se borne pas à éradiquer un bidonville, devenu le lieu de tous les dangers, en en expulsant les habitants mais elle est un prélude à l'expulsion vers les Comores de la grande majorité de ceux-ci,immigrés clandestins en provenance des iles comoriennes.Les autres,car il doit y en avoir, doivent en effet avoir droit à un relogement décent.
Mais ce n'est pas tout:les clandestins ont droit à être expulsés dans des conditions décentes,objectif plus facile à énoncer qu'à réaliser: qu'en est-il de leur possibilité d'emporter ce qui leur appartient et d'être éventuellement indemnisés de ce qu'ils ne pourraient pas emporter avec eux (meubles,éventuellement)? Qu'en est-il de leur hébergement provisoire entre départ du bidonville et expulsion du territoire? Une solution décente est-elle mise en place ? D'autant qu'on a vu le peu de coopération des autorités comoriennes dans cet exercice et que la période intermédiaire risque de durer. Le gouvernement des Comores est d'ailleurs ambigu dans l'affaire puisque ,pour eux, Mayotte est comorienne et devrait leur revenir (l'ONU dit à peu près la même chose).
En fait depuis le jour de l'indépendance comorienne assortie du maintien de l'ile dans la souveraineté française,cette situation est pour la France un piège dont le gouvernement de l'époque aurait dû se méfier:comment garder à l'autre bout du monde une seule ile à portée de bateaux à voiles des iles soeurs nouvellement indépendantes alors que l'écart des conditions de développement et de service public allaient s'aggraver de façon criante, de façon encore accrue depuis la départementalisation ?
Certes les Mahorais ont voulu et veulent toujours rester français,même s'ils sont aujourd'hui minoritaires chez eux.C'est vrai aussi que Mayotte,française dès la monarchie de juillet, donc bien avant les autres iles,partage pourtant avec elles la même langue et la même culture musulmane chaféite et swahilie mais a toujourss été en compétition avec elles,même avant les Français... Pas simple !

[Skellig]

La situation à Mayotte est véritablement inextricable car la moitié des habitants de Mayotte sont des clandestins originaires des Comores que le gouvernement français à la demande des élus et des Mahorais ( légaux) eux-mêmes souhaite expulser vers les Comores (d’où la destruction des bidonvilles peuplés de clandestins) sauf que le gouvernement comorien refusant de considérer Mayotte comme un territoire français mais comme appartenant aux Comores refuse le rapatriement de ses nationaux clandestins vivant à Mayotte sous le prétexte que Mayotte appartient aux Comores et que donc les clandestins sont des citoyens comoriens légaux vivant sur un territoire comorien. La France ne pourra donc probablement pas expulser ces clandestins comoriens que les Comores refusent de reprendre.

Avant de passer à la phase de l’expulsion, il aurait d’abord fallu que le gouvernement français fasse pression sur le gouvernement comorien en refusant de verser l’aide financière sur 3 ans ( 2019, 2020, 2021) de 150 millions d’euros prévue dans le cadre d’un accord prévoyant en contrepartie de cette aide financière conséquente une lutte de la part du gouvernement comorien contre le départ de ses ressortissants vers Mayotte puisque le gouvernement comorien n’a pas respecté son engagement pendant ces 3 ans. Si ce refus de verser les sommes prévues avait été mis en oeuvre il y aurait probablement eu beaucoup moins de clandestins comoriens présents sur le sol de Mayotte évitant peut-être ainsi une situation de quasi guerre civile et de chaos généralisé.

[Jean-Mic]

... d’où la destruction des bidonvilles peuplés de clandestins...

... peuplés d'autant de clandestins que de familles en situation régulière !

[Skellig]

... d’où la destruction des bidonvilles peuplés de clandestins...

... peuplés d'autant de clandestins que de familles en situation régulière !

Le ministre de l’Intérieur, G. Darmanin a précisé que l’objectif était la destruction de 1000 bidonvilles dans le but d’expulser les clandestins et de reloger les réguliers dans des habitations dignes de ce nom.
Je pense donc que si la proportion de personnes clandestines et de personnes légales était équivalente, le ministre ne procéderait pas à la destruction de ces bidonvilles mais qu’au contraire, la présence des personnes clandestines étant très nettement supérieure à celle des personnes en situation régulière cela justifie de la part du ministre de l’Intérieur le fait de détruire ces bidonvilles.

https://www.bfmtv.com/police-justice/to ... 10802.html

[Kerygme]

Fort heureusement nous ne dépendons pas des déclarations d'un politicien car rien ne prouve que parole sera tenue, et ce ne sera pas une première dans ce gouvernement méprisant le peuple qu'il est censé servir et non commander.

Je ne vois qu'une chose : l'État se fait fort avec les faibles alors qu'il est faible avec les forts; comme dans les zones de non droit en France.
N'avez vous pas l'impression d'assister à un tour de prestidigitation ? On attire l'attention sur la main gauche qu'est Mayotte pour faire oublier ce que prépare la main droite ?

La loi est passée et a suspendu les démolitions et fera du cas par cas. Elle reste encore un rempart aux vélléités des apparatchiks.

[Gaudens]

J’ai été un instant tenté de partager votre lecture,Kérygme,au sujet de l’opération Wambushu de Darmanin.
Mais quand même , peut-il laisser l’autorité de l’Etat – et l’état de droit- bafoués par des bandes armées ? Une compagnie de CRS vient d’être envoyée là bas pour s’opposer à des émeutiers armés de machettes …Fort contre les faibles à Mayotte ? C’est à voir, surtout si les « associations » s’en mêlent et la justice avec…

Par ailleurs,pour revenir à la Cimade, l’article ci-dessous apprend que 34% de son budget vient de subventions publiques mais que ça ne l’empêche pas de porter plainte contre l’Etat français pour manquement aux droits de l’homme …en Lybie.
;https://www.bvoltaire.fr/750-millions-d ... migration/

Et en pianotant « Cimade » sur Qwant je trouve cet extrait éloquent du site cimade.org,qui montre bien l’emprise recherchée sur le cerveau des 6/12 ans (il faut bien commencer…) de ces associations sans-frontiéristes (avec la LDH,pas besoin de commenter).

« La Cimade et La Ligue de l’Enseignement ont pris le parti de s’unir pour outiller les adultes intervenant auprès des 6-12 ans sur les questions migratoires. A utiliser sans modération en contexte scolaire et extra-scolaire ».

[Jean-Mic]

... destruction de 1000 bidonvilles dans le but d’expulser les clandestins et de reloger les réguliers dans des habitations dignes de ce nom.

De quel relogement parle-t-on ?
Extrait d'un article du Monde en date du 21 octobre 2021,
comme quoi :
1/ la situation et les solutions choisies ne sont pas nouvelles,
2/ elles n'ont pas évolué.

Au premier jour du « décasage », selon le terme dorénavant usité par les officiels, la préfecture communiquait ainsi sur 282 propositions d’hébergement d’urgence quand l’arrêté préfectoral pris en amont mentionnait 706 demandes. Parmi lesquelles, celle de la famille de Raïssata. « Nous avons demandé à être relogés quand les services sont passés dans le quartier, mais on ne nous a jamais rappelés », illustre l’aînée d’une famille de neuf enfants. Ses voisins, eux, ont bien reçu le coup de fil tant attendu. « Mais ils ont dû refuser, on leur a proposé un logement très loin et pour seulement vingt et un jours. A part faire louper l’école aux petits, ça sert à rien, autant reconstruire un banga [« cabane », en shimaoré] directement », peste la jeune femme.

Deux rappels utiles :

• Par définition la notion d'hébergement d'urgence, solution quasi-unique proposée pour l'instant par la Préfecture de Mayotte, est légalement et réglementairement temporaire. Alors que, de toute évidence, le cas des démolitions de bidonvilles appellent des solutions pérennes, et à long terme, qu'on attend toujours de voir à Mayotte.

• En France métropolitaine, la question des bidonvilles s'est posée dès la fin de la guerre et la période de la Reconstruction, allant de pair avec l'arrivée massive de populations nouvelles en marge des villes. Or le dernier bidonville de France métropolitaine, celui de Nanterre, n'a disparu définitivement qu'en ... 1984 ou 85 ! Quarante années pour y arriver alors qu'on n'avait jamais autant construit de logements.

Alors, ceux qui imaginent que raser les bidonvilles est une solution se fourrent le doigt dans l'œil !