paulau a écrit : ↑jeu. 18 mai 2023, 11:22
Une partie du monde chrétien interprète mal la Parole " J’étais un étranger et vous m’avez accueilli. " Celle-ci s' applique à des relations individuelles et non aux relations entre les peuples. Une telle interprétation renvoie à Chesterton et a son " Christianisme devenu fou".
Et donc vous avez l'ultime interprétation car elle sert vos idéaux ! La seule référence sur les quelques 100 occurrences concernant l'étranger.
Par exemple de quel étranger parlez vous ?
L'étranger «Nokri» à qui on peut prêter avec intérêt, qui n'est pas soumis à la Loi mais n’est pas non plus protégé par elle ?
L'étranger «Ger», le réfugié qui demande protection, sans ressource, sans défense, et souvent associé à la veuve et à l’orphelin ? Et on sait l'importance qu'a cette dernière référence, d'autant que c'est à celui-ci que se compare Jésus.
Et comme je ne suis pas un exégète accomplit peut être existe t'il encore d'autres sens en hébreu ?
Par ailleurs, vous vous appuyez sur un verset du Nouveau Testament alors que votre pensée est très vétéro-testamentaire en tant qu'elle se pose comme une méfiance envers l'étranger perçu comme partie d’un peuple ayant l’intention, une fois installé, d’imposer sa loi à ses hôtes; et non à une personne arrivant en position de faiblesse et demandant aide et compassion. Tout comme un certain penseur politique qui retient de nos racines judéo-chrétiennes plus le côté vétéro que néo testamentaire.
Et si le Nouveau Testament privilégie les relations de personne à personne c'est parce qu'à l'époque les rapports entre les peuples sont considérés comme étant l’affaire de César. Mais le Nouveau Testament admet que la vie de la cité continue à être marquée par l’existence de peuples distincts, donc que la question de leurs rapports se pose toujours… il est donc bien question de relations entre les peuples.
Vous utilisez aussi la pensée de Chesterton, or ce dernier s'en prenait à parts égales aux "conservateurs" et aux "progressistes". Sa pensée n'est donc pas réductible à votre seul avis mais il semble que vous n'en retenez que la part qui vous arrange.
Vous êtes dans un monologue purement idéologique qui triture les Évangiles et les écrits d'un grand homme pour les faire coller à votre discours.
Rien de bien édifiant, si ce n'est que cela me conforte dans une certitude : c'est bien de l'ignorance que naissent et vivent les idéologies.