Dépensier

[Catholique123]

Bonjour
Je suis jeune professionnel célibataire de 26 ans. Je vie seul. Je trouve que je suis assez dépensier. En 6mois/1 ans j'ai acheter un vidéo-projecteur un ordinateur portable un téléphone un casque et encore pas mal de chose. Est-ce que si on a les moyens ( j'ai pas mal économisé) c'est pécher de trop dépenser ? Si je suis quand même assez généreux à la quête, quelques don etc... car il y a les choses utiles dont j'ai vraiment besoin ( téléphone) qui rendent mon appartement plus confortable sans être indispensable ( lit avec tiroir canapé) ou pas du tout indispensable ( nouvel ordinateur vidéo-projecteur) mais vraiment utile quand on est en famille ou entre amis. J'essaye de faire attention mais souvent j'ai des besoin qui se créent ! Par exemple je pars au Canada pour la première fois de ma vie je fais un grand voyage seul ( je vais voir ma sœur et mon beau-frère). Encore une dépense pas obligatoire mais qui va me faire tellement de bien !
Je vous remercie pour vos éclaircissements !

[Altior]

Frère,

Est-ce que si on a les moyens ( j'ai pas mal économisé) s'est péché de trop dépenser ?

Négatif. Un péché est une chose que Dieu nous a interdit de faire ou bien de ne pas faire une chose qu'il nous a commandé de faire. Or, le bon Dieu ne nous a pas interdit de dépenser de l'argent.
Pourtant, si dépenser pour des choses inutiles n'est pas un péché, ça pourrait être ce que la morale appelle "une erreur prudentielle". Vous savez, ces erreurs-là qui, sans entacher notre âme, mettent soit notre âme, soit notre corps dans des circonstances dangereuses. Fumer, par exemple. Jouer trop souvent des jeux d'argent et ainsi de suite. Pour vérifier si vous êtes vraiment dans le trop de dépenses qui frise le manque de sagesse, voyez si, dans la dernière année, vous avez acheté des choses que vous avez sous-utilisées, voire jamais utilisées.

Si je suis quand même assez généreux à la quête quelques don etc...

Attention à cet etc. Le le cinquième commandement de l'Église qui parle en général de l'obligation de soutenir matériellement l'Église se concrétise par le don de 1% du revenu brut, mais ça ne concerne pas la quête, mais la dîme. Autrement dit, les quelques sous (et même quelques euros) que nous mettons dans le panier à la Messe ne peuvent pas légitimement être soustraits de la dîme (=l'obligation annuelle). Un pour cent, ce n'est pas beaucoup, avant on payait 10 pour cent. Mais c'était l'époque où l'Église s'occupait des hôpitaux, des écoles, des Universités et même de l'hôtellerie (pour les pèlerins), pour ne plus parler des édifices de culte. De nos jours, grâce à l'État laïc, quand l'Église a été dégrévée de tout ça, elle nous demande seulement un pour cent, suffisant pour qu'elle vive, mais ça reste matière grave.

[LaCaverneduPelerin]

Bonne réponse de Altior. Fondamentalement, le péché est ce qui altère notre relation à Dieu. Dans certains cas, elle peut carrément la couper. Selon la gravité, il faut une réparation adaptée.

Je rajouterai la définition du péché par l'Eglise :

– Péché mortel: Le péché mortel est une désobéissance à la loi divine par laquelle on manque gravement à ses devoirs envers Dieu, envers le prochain et envers soi-même. Pour constituer un péché mortel, outre la gravité de la matière, il faut la pleine connaissance de cause et une réelle volonté de le commettre. Ce péché pour être pardonné nécessite une réconciliation sacramentelle par laquelle le baptisé est à nouveau et pleinement admis dans la communion de l’Eglise.
– Péché originel: Le péché originel désigne spécifiquement l’acte par lequel l’homme a fait pour la première fois rupture avec Dieu. Il désigne par extension notre refus, sous de multiples formes, d’être conduit par Dieu. L’homme veut être son propre maître, sa propre fin et prendre la place de Dieu, il brise alors sa relation au Dieu Créateur.
– Péché véniel: Tous les péchés n’ont pas la même gravité. Il y a des pensées, des paroles, des actions et des omissions que la conscience réprouve. La tradition les appelle péchés “véniels”, ce qui signifie “pardonnables”. Un acte de charité, un véritable regret, obtiennent le pardon de ces péchés.