Je n’en suis décidément pas si sûr. Vous oubliez tous ceux pour qui le statut de chômeur offre bien des avantages et dont ils peinent à se départir : travail au noir, pas de patron ni de supérieur, d’horaires imposés, temps libre : bref, la vie d’artiste mais sans avoir aucun talent à développer ! Et j’oublie l’occasion propice à des « formations » possibles ». Bien sûr (et j’ai connu !) il y a le marasme et la déprime, le doute sur soi, etc. mais si cela peut devenir pathologique, cela peut aussi devenir une éthique libertaire (et j’en ai connu beaucoup plus pour qui cela l’est et même s’il y entre un côté pathologique, ils y trouvent leur bonheur et ne voudraient pas le perdre).
Quoiqu’il en soit, encore une fois, dans cette condition, ce n’est pas la recherche elle-même qui est le fardeau (sauf en raison de la déprime, de l’apathie, du manque de confiance en soi, de tous les complexes qui peuvent s’installer et la rendre une vraie corvée) mais le statut et l’ennui, le vide existentiel, le manque d’argent et de ce qu’il permet, d’échanges sociaux interactifs, bref, tout le reste du temps quand il n’y a rien à faire !
Je ne comprends décidément pas que vous pensiez à cela avec tant d’exclusivité, qui n’existait probablement pas à cette époque, sauf pour les malades, estropiés, handicapés, et les femmes répudiées (pas les religieux du Temple !!) ! Cela s’appelait la mendicité et conduisait à la prostitution notamment, certainement au vol aussi (aujourd’hui encore et qui peut prendre la forme d’escroqueries, de « combines » et « débrouilles » diverses et variées).
Si plutôt que chômage chronique ou recherche d’emploi, vous me disiez mendicité et brusque licenciement sec sans perspective prochaine d’en retrouver un, je serais plus conciliant (il m’arrive d’être « difficile », désolé…) mais cela ne peut correspondre à des religieux héréditaires !