L'Education Nationale...

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ti'hamo
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Re: L'éducation nationale, les jeunes et la religion

Message non lu par ti'hamo » mar. 20 oct. 2009, 0:45

...et le "Moyen-Âge" dépeint lors des "cours" sous des traits qui feraient pleurer Régine Pernoud... :zut:
“Il serait présomptueux de penser que ce que l'on sait soi-même n'est pas accessible à la majorité des autres hommes.”
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Celui qui connaît vraiment les animaux est par là même capable de comprendre pleinement le caractère unique de l'homme.
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Semtex
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Re: L'éducation nationale, les jeunes et la religion

Message non lu par Semtex » mar. 20 oct. 2009, 4:31

Il est amusant de constater que même athée, je suis en accord avec ce que chacun dit.
Cgs a écrit :Il est donc exclu que le moindre dignitaire religieux puisse assurer ces cours, sans mettre à mal le principe de laïcité. L'Education Nationale devrait, à mon sens, assurer ces enseignements, de la façon la plus neutre possible. Ainsi, on n'aurait pas des générations d'inculture crasse parmi les jeunes dans ce domaine.
Le problème est que la personne désignée par l'État risque de ne pas être quelqu'un connaissant bien les différents monothéismes. Une personne désignée par l'archevêque ou son équivalent peut "prêcher pour son église", mais chaque discours se verrait contredit par un autre, ce qui permettrait d'assurer une certaine équité. De l'autre côté, la foi musulmane par exemple n'est pas vraiment fixée et est sujette à l'interprétation d'un imam, ce qui peut bien évidemment poser problème.
Cgs a écrit :Vous décrivez aussi la tentation actuelle du syncrétisme. Elle n'est pas récente, mais dans notre époque relativiste, elle garde de nombreux adeptes. Pourquoi ce syncrétisme ? Parce que l'on a perdu les repères les plus importants. En décrivant vraiment ce qu'implique le syncrétisme, on peut montrer que c'est un mensonge quotidien dans un monde des bisounours. Fustiger le relativisme et le syncrétisme, c'est rendre service à la jeune génération...
Mais comment "imposer" la "vraie foi" alors même que des gens préfèrent se bricoler une foi sur-mesure ? Par quels exemples inviteriez-vous une personne pratiquant le syncrétisme à se tourner vers les valeurs de la Bible ?
Ti'hamo a écrit :La culture religieuse, c'est, comme son nom l'indique de la culture. Il ne faudrait donc certainement pas, à mon sens, instaurer des cours spécifiques de "culture religieuse". la culture religieuse, cela devrait s'apprendre aussi bien en Histoire, en français,...
(on apprend bien les mythes grecs et la civilisation grecque quand on fait du grec, mais pas du tout le fondement chrétien de la civilisation européenne quand on voit l'Histoire de France ou quand on apprend le français, c'est un comble !)
Là-dessus, nous sommes d'accord. Croyez-moi, je suis étudiant en histoire de l'art et rien n'est pire que d'étudier une œuvre comme un matériau, en le dissociant de son contexte.

[quote="Ti'hamo]Donc, cela revient à dire qu'il faudrait en finir avec les préjugés antireligieux d'une bonne partie des enseignants, et de l'inculture totale en matière de religion et précisément de christianisme de la majorité des enseignants. Doux rêve, peut-être...[/quote]

Doux rêve sans doute. Nous sommes en france, je le rappelle...
Harfang a écrit :C'est exactement ça, quand on parle de l'Église Catholique c'est tout de suite les bûchers, l'Inquisition, les Croisades (en général ça va pas plus loin :/ ) et tout le reste, ça n'existe pas pour eux... Et pourquoi ? Parce que pendant toute la scolarité on nous apprend à détester notre héritage chrétien, on nous dit que les chrétiens c'est les affreux vilains ennemis de la liberté, qui ont persécuté des gens, c'est eux qui ont fait les Croisades, les bûchers, c'est encore eux qui ont tué Galilée, donc évidement ils sont tous fanatiques et obscurantistes ! Et heureusement qu'il y a eu les gentils philosophes des (fausses) Lumières pour arranger tout ça !
Certes les chrétiens n'ont pas fait que des actes admirables, mais je trouve que présenter la religion comme une valeur puissamment négative (car c'est bien ce qu'enseigne l'école, rappelez-vous vos cours d'éducation civique pour les plus jeunes...), c'est une immense idiotie.
Harfang a écrit :Cette haine et cette ignorance est la conséquence directe du laïcisme, de la décadence des mœurs, de la perte de repère et de l'ambiance libertaire et hédoniste de cette néo-société bâtie sans Dieu. C'est dans ce contexte où Dieu est rejeté de la société que luttait déjà le Pape Pie XI en instituant la fête du Christ Roi en 1925 !
Là-dessus, je ne saurais vraiment vous répondre. Je suis de tendance laïque, plutôt décadent dans les mœurs, en perte de repère : "oui et non", et quant à l'ambiance libertaire et hédoniste, je la déteste sans pourtant en être très loin par moment.
Je pense que le souci majeur est ces personnes qui oublient de prendre en compte les valeurs historiques positives de la chrétienté. N'oublions pas que l'Inquisition ne s'est que très rarement attaquée aux amérindiens, et visait plus les colons... Toute une vision que l'État cherche à répandre, dur...
Ti'hamo a écrit :...et le "Moyen-Âge" dépeint lors des "cours" sous des traits qui feraient pleurer Régine Pernoud..
Comment donc ? Cette période où les paysans mangeaient leurs enfants en attendant dans la peur que le seigneur du coin applique son droit de cuissage ? :rire:

En gros, quelle est selon vous la meilleure manière d'agir face à la désinformation dont fait preuve l'État concernant la religion ?

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Cgs
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Re: L'éducation nationale, les jeunes et la religion

Message non lu par Cgs » mar. 20 oct. 2009, 8:41

Bonjour,
Semtex a écrit :Il est amusant de constater que même athée, je suis en accord avec ce que chacun dit.
Vous avez parfaitement le droit d'être d'accord avec des croyants :D . D'ailleurs, c'est une preuve d'ouverture d'esprit de s'attacher au fond des choses plutôt qu'à l'étiquette de la personne (athée, catho, musulman, juif, etc).

Cgs a écrit :Il est donc exclu que le moindre dignitaire religieux puisse assurer ces cours, sans mettre à mal le principe de laïcité. L'Education Nationale devrait, à mon sens, assurer ces enseignements, de la façon la plus neutre possible. Ainsi, on n'aurait pas des générations d'inculture crasse parmi les jeunes dans ce domaine.
Le problème est que la personne désignée par l'État risque de ne pas être quelqu'un connaissant bien les différents monothéismes. Une personne désignée par l'archevêque ou son équivalent peut "prêcher pour son église", mais chaque discours se verrait contredit par un autre, ce qui permettrait d'assurer une certaine équité. De l'autre côté, la foi musulmane par exemple n'est pas vraiment fixée et est sujette à l'interprétation d'un imam, ce qui peut bien évidemment poser problème.
Justement. le recours à un dignitaire religieux particulier serait vu par d'autres comme un parti pris et un manque d'objectivité. Auparavant, les prêtres s'occupaient de former les enfants à la morale et à la foi, mais parce que tout le monde était chrétien. Avec la montée de la sécularisation au XIXème siècle, puis de l'Islam au XXème siècle, on constate une concurrence entre religions.

Il faut donc quelqu'un de neutre et de compétent pour assurer cette culture religieuse. L'Education Nationale pourrait très bien former des gens expert du fait religieux. Et comment organiser les programmes ? L'idée de ti'hamo me semble pertinente : enseigner l'héritage chrétien à travers différentes matières, telles que l'histoire, la littérature, l'art, la philosophie, etc. ; au lieu de créer un cours de religion, trop connoté.
Mais comment "imposer" la "vraie foi" alors même que des gens préfèrent se bricoler une foi sur-mesure ? Par quels exemples inviteriez-vous une personne pratiquant le syncrétisme à se tourner vers les valeurs de la Bible ?
Montrer que la foi sur-mesure mène à une impasse est un bon début. Quelques exemples :
:arrow: croire seul dans son coin ne rend pas heureux, nous avons besoin de former une communauté. Regardons les communautés chrétiennes, empreintes de charité, d'entraide, de compassion (mais pas toujours, nous ne sommes pas parfaits !)
:arrow: interpréter seul des versets de la Bible mène à des ergotages sans fin. L'autorité de l'Eglise en la matière donne un socle solide à la foi, et évite les errements
:arrow: tout le monde se pose des questions existentielles. Le syncrétisme n'affronte pas le fond de ces questions, car il occulte, par le mensonge, certaines vérités qui dérangent. On devient vrai envers soi-même lorsque l'on franchit le pas qui nous tourne vers le vrai bonheur.
:arrow: le syncrétisme assimile plusieurs choses très différentes de manière dangereuse, car incohérentes. Du coup, on ne sait plus trop à quelles valeurs s'accrocher, car le mic-mac que l'on s'est forgé vacillera à la moindre remise en doute ou difficulté. Comme le dit Jésus Christ : il vaut mieux bâtir sur le roc que sur le sable.

Je conseillerais à une personne s'adonnant au syncrétisme de lire les Evangiles pour s'imprégner de valeurs universelles qui ont traversé le temps.
Harfang a écrit :C'est exactement ça, quand on parle de l'Église Catholique c'est tout de suite les bûchers, l'Inquisition, les Croisades (en général ça va pas plus loin :/ ) et tout le reste, ça n'existe pas pour eux... Et pourquoi ? Parce que pendant toute la scolarité on nous apprend à détester notre héritage chrétien, on nous dit que les chrétiens c'est les affreux vilains ennemis de la liberté, qui ont persécuté des gens, c'est eux qui ont fait les Croisades, les bûchers, c'est encore eux qui ont tué Galilée, donc évidement ils sont tous fanatiques et obscurantistes ! Et heureusement qu'il y a eu les gentils philosophes des (fausses) Lumières pour arranger tout ça !
Certes les chrétiens n'ont pas fait que des actes admirables, mais je trouve que présenter la religion comme une valeur puissamment négative (car c'est bien ce qu'enseigne l'école, rappelez-vous vos cours d'éducation civique pour les plus jeunes...), c'est une immense idiotie.
Permettez-moi de vous corriger : certains chrétiens. Et pas plus que d'autres d'ailleurs. Cette image de chrétien dont parle Harfang est tenace, et reflète bien l'inculture de la plupart des gens aujourd'hui, ainsi que la tentation de lire l'Histoire avec les yeux du XXIème siècle, ce qui est un non-sens.
Là-dessus, je ne saurais vraiment vous répondre. Je suis de tendance laïque, plutôt décadent dans les mœurs, en perte de repère : "oui et non", et quant à l'ambiance libertaire et hédoniste, je la déteste sans pourtant en être très loin par moment.
Votre réponse est intéressante. Elle montre que l'homme est parfois indécis, voire schizophrène : il hait les valeurs qui s'impose actuellement (course au profit, l'argent partout, la compétition, l'hédonisme et le consumérisme), mais il rejette aussi les sagesses, dont la sagesse chrétienne fait partie, qui lui donnerait de vraies valeurs à suivre.

L'homme d'aujourd'hui est perdu dans un monde qui va trop vite et qui le dépasse, et c'est paradoxal quand on considère ce même homme qui a une maîtrise de plus en plus pointue de son environnement , sur le plan scientifique.
En gros, quelle est selon vous la meilleure manière d'agir face à la désinformation dont fait preuve l'État concernant la religion ?
Torpiller les mensonges, inviter les gens à s'informer réellement de ce qu'était l'Inquisition, le Moyen Age, les croisades, etc. Et ce inlassablement, preuves à l'appui. Nombre de gens sages, soucieux de la vérité, le font.

Mais souvent le débat est biaisé, car les gens voient l'étiquette ("les cathos") au lieu de voir le fond de ce qu'ils disent. C'est comme le débat sur l'avortement, ça tourne en rond.

Bien à vous,
Cgs
Mes propos qui apparaissent en vert comme ceci indiquent que j'agis au nom de la modération du forum.

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ti'hamo
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Re: L'éducation nationale, les jeunes et la religion

Message non lu par ti'hamo » mar. 20 oct. 2009, 9:16

Ah, bah, "schizophrène", on l'est tous, en ce sens, et St Paul déjà le premier : "je fais le mal que je ne veux pas, et je ne fais pas le bien que je veux". :>
En gros, quelle est selon vous la meilleure manière d'agir face à la désinformation dont fait preuve l'État concernant la religion ?
La même que la meilleure façon d'agir contre l'ignorance - s'informer, se former, lire, connaître...et ne pas se faire prier pour le partager, le faire connaître, par tous les moyens à notre disposition. Relever mine de rien un petit préjugé, corriger l'air de pas y toucher un lieu commun... en prenant bien l'air de celui qui y a cru lui-même longtemps et n'a été détrompé que tout récemment que par la lecture d'un merveilleux livre qu'il recommande d'ailleurs chaudement à tout le monde... Ne pas forcément dire qu'il y a une conspiration de l'éducation nationale mais seulement jouer sur le fait que les cours d'Histoire à l'école, c'est chiant, alors que la discussion entre amis et les bouquins que vous avez lu, c'est bien... rendre son sujet passionnant...

Bon, le problème, c'est qu'il faut que le sujet vienne dans la conversation, pas toujours évident avec l'inquisition (et c'est d'ailleurs un sujet sur lequel je reste mal informé... sur Pie XII ça va ("Pie XII et les Juifs", de David Dalin, entre autres), sur la femme au Moyen-Âge, peut mieux faire mais ça va aussi, sur le corps et le plaisir dans la religion catholique, au point, sur les rapports entre Science et Foi, 'videmment c'est un peu plus ma partie... :-)


Hm, évidemment, ça c'est "que peut-on faire nous avec nos moyens pour lutter contre cette désinformation" : s'informer et informer. ça reste limité, mais on n'a pas trop le choix...
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Re: L'éducation nationale, les jeunes et la religion

Message non lu par FMD » mar. 20 oct. 2009, 10:06

Bonjour Semtex,

Je vois plusieurs écueils possibles à cette idée de cours d'histoire des religions. Quelles religions retenir en plus du christianisme tout d'abord ? L'idée de sélectionner les monothéismes ne va pas de soi à mon sens. S'il est possible d’apprendre l'histoire du judaïsme à travers celle du christianisme, je ne suis pas convaincu de la nécessité impérieuse d'enseigner l’islam ou le zoroastrisme dans la mesure où ces religions sont étrangères à la culture européenne. A contrario, l'histoire des anciennes religions européennes (polythéistes) ne doit pas être délaissée. En tant qu'étudiant en histoire de l'art, je pense que vous saisirez cette nécessité, ne serait-ce que pour ne pas avoir l'air stupide lors de la visite d'un musée.

Je ne peux enfin m'empêcher de répondre à cette ultime question :
Semtex a écrit :En gros, quelle est selon vous la meilleure manière d'agir face à la désinformation dont fait preuve l'État concernant la religion ?
Séparer l'Éducation nationale de l'État en la privatisant, mais c'est un tout autre débat. :)

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Christophe
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Re: L'éducation nationale, les jeunes et la religion

Message non lu par Christophe » mar. 20 oct. 2009, 12:56

Bonjour Semtex
Semtex a écrit :J'aimerais donc savoir si vous seriez favorables à un cours d'histoire des religions à l'école, et par quelle personne ces cours devraient être dispensés (enseignants ordinaires ou "chefs" religieux).
En soi-même, l'idée est intéressante. Mais en pratique, elle n'a aucune chance d'être adoptée... du moins dans la forme que vous espérez.
La perte de culture religieuse que vous déplorez chez vos condisciples n'est pas due au hasard : c'est le fruit d'une politique délibérée de promotion de l'athéisme pratique, politique qui est au cœur du projet de l'école laïque. A Jean Jaurès qui lui demandait « Quel est votre but ? » , Jules Ferry - son "inventeur" - répondit : « Mon but est d'organiser l'Humanité sans dieu, ni roi. »
Dès lors, demander à l'école laïque de transmettre une culture religieuse, ce serait comme confier au Planning Familial la mission de défendre la famille !!!

Si l'école laïque instaurait un cours d'histoire des religions, cela aboutirait concrètement - comme on a pu le voir au Québec - à offrir une nouvelle tribune aux ennemis de l'Église. Car ce cours - au moins dans l'école publique - serait le fait d'une classe enseignante largement acquise à l'anti-cléricalisme.

Il faudrait que deux conditions soient réunies pour que le soin puisse être confié à l'Éducation Nationale le soin de transmettre une culture religieuse : 1) que ce soit une demande forte de la communauté nationale (autrement dit, que cela soit en phase avec le système de pensée socio-culturel dominant, aujourd'hui marqué par l'indifférentisme religieux) ; 2) que cela soit mis en place en contournant les corporatismes enseignants hostiles.
En attendant, la seule solution - pour les parents catholiques - est de soustraire leurs enfants à l'influence néfaste de l'école laïque et - pour toute la communauté des personnes de bonne volonté - de promouvoir une plus grande liberté scolaire.

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Re: L'éducation nationale, les jeunes et la religion

Message non lu par Harfang » mar. 20 oct. 2009, 14:59

Ça me fait penser à une collègue de ma mère, professeur de français elle aussi qui s'insurge quand ma mère passe un film où il y a une séquence de messe ou que le mot "Dieu" est présent dans les dialogues... Pour cette prof tout ce qui attrait à la religion (surtout catholique) est à bannir de l'enseignement ! Comment voulez-vous que les choses avancent avec des enseignants si... bornés.

J'en viens même à me demander si l'Éducation Nationale dans l'état actuel des choses n'est pas irrécupérable. Si nous voulons redresser la barre il faut porter un grand coup dans cette institution partisane du mensonge et de la calomnie. :bomb:
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Re: L'éducation nationale, les jeunes et la religion

Message non lu par Pneumatis » mar. 20 oct. 2009, 15:59

Bonjour,
Franck a écrit :
Semtex a écrit :En gros, quelle est selon vous la meilleure manière d'agir face à la désinformation dont fait preuve l'État concernant la religion ?
Séparer l'Éducation nationale de l'État en la privatisant, mais c'est un tout autre débat. :)
Christophe a écrit :En attendant, la seule solution - pour les parents catholiques - est de soustraire leurs enfants à l'influence néfaste de l'école laïque et - pour toute la communauté des personnes de bonne volonté - de promouvoir une plus grande liberté scolaire.
Je souscris évidemment 1000 fois. Je me permets de vous indiquer, si le débat sur le problème du rôle de l'état dans l'enseignement vous intéresse, un lien sur ce forum où nous avons récemment discuté cette question : http://www.cite-catholique.org/viewtopi ... 876#p97876
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Re: L'éducation nationale, les jeunes et la religion

Message non lu par Christophe » mar. 20 oct. 2009, 17:19

Oui, j'ai vu. ;)
Il y avait déjà eu sur ce forum, il me semble, au moins une discussion autour de la liberté scolaire et du chèque scolaire (ou chèque-éducation). Je me suis personnellement rangé à cette idée (avec le maintien d'une école publique non-monopolistique).

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Re: L'éducation nationale, les jeunes et la religion

Message non lu par Pneumatis » mar. 20 oct. 2009, 17:33

Christophe a écrit :Oui, j'ai vu. ;)
Il y avait déjà eu sur ce forum, il me semble, au moins une discussion autour de la liberté scolaire et du chèque scolaire.

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:D Je sais bien Christophe, mon message, pas très clair il est vrai, s'adressais à Semtex en fait. Sur l'autre fil de discussion que vous évoquez, c'est justement Franck qui me l'avais indiqué un jour, au détour d'un fil de discussion. Il se trouve ici : http://www.cite-catholique.org/viewtopi ... 66&p=23436
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Re: L'éducation nationale, les jeunes et la religion

Message non lu par Semtex » mar. 20 oct. 2009, 20:31

Franck a écrit :Bonjour Semtex,

Je vois plusieurs écueils possibles à cette idée de cours d'histoire des religions. Quelles religions retenir en plus du christianisme tout d'abord ? L'idée de sélectionner les monothéismes ne va pas de soi à mon sens. S'il est possible d’apprendre l'histoire du judaïsme à travers celle du christianisme, je ne suis pas convaincu de la nécessité impérieuse d'enseigner l’islam ou le zoroastrisme dans la mesure où ces religions sont étrangères à la culture européenne. A contrario, l'histoire des anciennes religions européennes (polythéistes) ne doit pas être délaissée. En tant qu'étudiant en histoire de l'art, je pense que vous saisirez cette nécessité, ne serait-ce que pour ne pas avoir l'air stupide lors de la visite d'un musée.
Ah ça, toujours pareil, à n'enseigner la culture que d'une seule religion, toutes les autres vont crier à l'injustice, et quand bien même tous les grands courants seraient représentés, nous aurions les nouveaux mouvements religieux qui viendraient toquer à la porte.
Je ne peux enfin m'empêcher de répondre à cette ultime question :
Semtex a écrit :En gros, quelle est selon vous la meilleure manière d'agir face à la désinformation dont fait preuve l'État concernant la religion ?
Séparer l'Éducation nationale de l'État en la privatisant, mais c'est un tout autre débat. :)
Idée à laquelle je souscris depuis un bon moment. En l'amplifiant.
Christophe a écrit :La perte de culture religieuse que vous déplorez chez vos condisciples n'est pas due au hasard : c'est le fruit d'une politique délibérée de promotion de l'athéisme pratique, politique qui est au cœur du projet de l'école laïque.
Il est aisé de constater que l'État est venu remplacer la religion dans les esprits, d'où le nombre impressionnant de personnes qui soutiennent le welfare state en France. Même les "anarchistes" que je connais réclament plus d'État dans leurs luttes quotidiennes, c'est dire.

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Education : Manipulation idéologique et évangéliques

Message non lu par jean_droit » lun. 11 juil. 2011, 10:40

Nos frères en Christ évangéliques protestent contre les manipulations historiques de l'Education Nationale.
De même qu'ils n'ont pas admis un homosexuel affiché comme professeur.
Vive le courage !

http://www.cpdh.info/npds/article.php?sid=1770&&thold=0
L'Education Nationale vient de diffuser à ses professeurs les nouveaux livres d'histoires qui incluent un passage sur l'histoire d'Israël et de la Palestine, ainsi que sur l'ONU et la question palestinienne.

C'est avec stupeur que l'on découvre que toutes ces pages ne sont orientées qu'à des fins de propagande pro-palestinienne ! Elles reprennent certains des grands mensonges diffusés par les activistes palestiniens pour en faire des "vérités historiques" ! Chaque mot est une manipulation de l'histoire afin de délégitimer Israël !
Pire encore le mot même d'Israël n'apparait nul part dans ces pages !
L'Education Nationale française va ainsi former des futures générations de pro-palestiniens et d'anti-israéliens.
Il semble évident que cette manipulation de l'histoire du conflit israélo-arabe est la réponse de l'Education Nationale au fait qu'il est de plus en plus difficile d'enseigner l'histoire de la Shoah et du Moyen Orient dans des classes ayant un grand nombre de jeunes musulmans qui refusent d'entendre l'histoire…
L'Education Nationale, dans une forme de dhimmitude, a déjà donné des directives dans un bulletin officiel afin que le mot "Shoah" ne soit pas utilisé mais remplacé par le mot anéantissement.

Lire la suite sur http://www.europe-israel.org/2011/06/ed ... tiniennes/

Lire également : Les manuels scolaires des éditions Hachette sont anti-israéliens ! Cette fois pour les classes de 4ème !

Ndlr CPDH. A l'instar de ce que l'on a vu dernièrement à propos de la théorie du "Gender" dans les manuels de SVT (Voir notre Action), les manuels scolaires sont des outils privilégiés pour infléchir la pensée d'une société donnée. Le phénomène n'est pas nouveau, hélas. Dans le cas présent, l'Education Nationale tente vraisemblablement d'apaiser les familles de parents d'élèves musulmans qui font de plus en plus pression contre les cours non compatibles avec le Coran et la Charia. Mais cette version palestino-compatible de l'histoire de la Palestine moderne s'inscrit également dans une démarche plus large telle que révélée par Bat Yé'or dans ouvrage "L'Europe et le spectre du califat" que nous avons déjà recommandé.
A LIRE

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MariaMagdala
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Re: La FCPE demande la suppression des notes et des devoirs

Message non lu par MariaMagdala » sam. 29 sept. 2012, 9:07

Interessant que ce soit des parents d'élèves qui demande ça...

Il va sans dire que les élèves eux même seront POUR LA PLUPART pour cette réforme.

Pour ce qu'il en est des parents, je les comprends parfaitement... C'est tellement plus sympa le soir de rentrer et de n'avoir pas a s'occuper du travail scolaire de ses enfants... A la TV et au lit! Au lycée ils seront assez grands pour travailler tout seul.

Et pendant les diners de familles ce sera tellement plus agréable de dire que son enfant est un véritable génie, quand il n'y a pas un carnet de note pour prouver le contraire.

Des générations d'enfants vont avoir un reveil difficile quand il s'agira d'intégrer le monde, ou règne la loi du plus fort; mais seront-ils capable d'y arriver? Face à peut être des élèves d'écoles privées (parce que j'imagine que ces projets ne concerne que l'éducation nationale publique) qui eux auront été "stimulés" dès leurs plus jeune âge....

Et pour les profs aussi, ce sera tellement plus facile.... Plus de travail hors cours :s


Le monde est fou!
" A celui qui n'a pas, même ce qu'il a lui sera retiré" (Mc 4,25)
" A celui qui n'a pas on ôtera même ce qu'il croit avoir " (Lc 8,18)

etienne lorant
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L'Éducation Nationale

Message non lu par etienne lorant » lun. 24 nov. 2014, 17:55

Le participe passé bientôt dépassé

Niveler toujours par le bas semple devenir la règle en tous sujets : et ici la grammaire....
Le participe passé cristallise les débats autour de la question sociale de l’orthographe. Une erreur dans un accord, et voilà son auteur très sévèrement jugé. Contrairement aux propositions liées à ce que l’on appelle communément “la nouvelle orthographe” et qui étaient pour l’essentiel des rectifications ou des régularisations d’erreurs historiques, il s’agit ici d’un assouplissement (voir tableau ci-dessous). L’objectif avoué est de simplifier l’accord des participes passés, son enseignement/apprentissage phagocytant trop de temps scolaire (80 heures en moyenne de la scolarité obligatoire y étaient consacrées dans les années 80… pour quels résultats ?).

Chacun doit avoir à l’esprit que l’orthographe et ses accords ne sont au final que le résultat de successives constructions historiques humaines. L’orthographe n’est pas une donnée innée (elle est un artefact révélateur des mentalités d’une société), intangible (depuis le premier dictionnaire, on connait une réforme de l’orthographe en moyenne tous les vingt ans !), unique (beaucoup de mots ont plusieurs orthographes, les dictionnaires ne sont pas toujours en accord les uns avec les autres).

Un assouplissement des règles d’accord entrainera automatiquement la coexistence d’une double norme. Pourquoi pas finalement ? Les Modernes crieront leur enthousiasme, les Anciens leur désarroi face à ce siècle qui autorise toutes les errances orthographiques
On anana rivera dongle a et crire un si !!! :rire: :rire: :rire:



http://www.lalibre.be/debats/opinions/d ... 4ee322e9f3
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

James
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Re: La science prouve la nocivité de la méthode globale

Message non lu par James » sam. 21 févr. 2015, 15:57

La solution est plus que jamais dans les écoles hors-contrat si vous voulez mon avis!

http://youtu.be/z8uettRs9BI?t=13m1s

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