Bonjour,
James,
Vous savez, ce que vous soulignez en rouge et que vous semblez trouver scandaleux, je n'y vois pas un si grand mal que ça. Cela place les étudiants dans un bon rapport vis à vis du savoir et de l'information.
?
Toute science doit être soumis au jugement critique pour en évaluer le degré de vraisemblance de ses théories.
Justement ! Ce n'est justement pas le genre d'exercice auquel se livre le jeune de l'exemple, celui qui congédierait bien en bloc (par ignorance) la somme de tous les commentateurs savants (ou observateurs concernés) s'étant jamais penché sur la question et soit pour les rejeter comme autant de radoteurs risquant jamais de rien apporter de positif.
Notre jeune ignorant (souvent barbare en même temps) de l'exemple : il congédie tout le monde au profit de son intuition
émanant du Saint Esprit à n'en pas douter, ce qui se trouve plutôt être
le bobard, en vérité, qui est colporté sur l'Internet, et au travers des commentaires de tribune libre de centaines d'ignorants agés d'à peu près seize ans.
un étudiant qui va vouloir présenter des arguments parce qu'il pense que telle ou telle théorie est fausse va devoir effectuer des recherches, élaborer son propre raisonnement, et préparer un minimum son discours. C'est un excellent exercice qu'il ait tort ou raison.
Je comprend votre idée. Oui, c'est très bien si l'on parle d'un exercice scolaire dirigé (comme les collèges jésuites du temps jadis qui organiseraient ainsi des concours d'art oratoire, de rhétorique où chacun devait essayer de préparer la défense de son point de vue, sans se soucier de la vérité de l'affaire, s'agissant d'un exercice pour apprendre à argumenter) Sauf,
ce n'est pas ce genre de réalité dont il est question plus haut. En fait, on a affaire à un jeune au nombril vert, et qui, avant le jour 1 de son premier cours à vie d'histoire, de théologie ou autre, prétend savoir déjà le fond des choses, connaitrait mieux que le professeur et à la place du professeur ce qu'il faudrait savoir.
Le fait de croire à "un grand complot" a le mérite de placer de la méfiance vis à vis de certaines structures du pouvoir qui ont maintes fois prouvé qu'on ne devait pas leur en accorder - tout du moins, pas une confiance aveugle. C'est la juste rétribution pour tant d'années de manipulations et de mensonges de leur part.
Je ne peux pas abonder dans votre sens. Non, pas sur ce point-là. Car je ne trouve aucun mérite (pas même «pédagogique») dans le fait de se complaire à croire réellement la théorie du grand complot.
Le «grand complot», c'est aussi bien ce que je disais et que vous entendrez comme
la franc-maçonnerie qui fait naître, qui organise et contrôle la Révolution et etc. C'est aussi bien
la juiverie qui contrôle le destin de la planète et qui est responsable des malheurs des peuples, le
complot des jésuites pour subvertir les gouvernements ou
le grand complot de l'Opus Dei pour réinstaurer le fascisme. Dans tous les cas, il s'agit toujours d'idées passablement délirantes à la fin, en plus d'une soif à trouver une explication facile des choses en reportant la «faute originelle» sur quelque bouc émissaire d'occasion.
Pour conserver une certaine réserve ''critique'' vis-à-vis certaines institutions (parti politique, syndicats, magistrature, médecins, chambre de commerce, l'idôlatrie du progrès, la figure vénérée de tel grand écrivain, l'ONU et plus), il n'est pas nécéssaire de s'appuyer sur un grand complot mondial à saveur ésotérique, quelque chose comme le complot satanique qui compterait douze cerveaux organisateurs en cachette.