Message non lu
par Renaud » mer. 16 août 2006, 14:09
Bonjour à tous,
C'est vrai que je me suis aussi déjà posé la question. Si démographiquement les chrétiens sont, en principe, en perte de vitesse, les "idées", elles, sont hors espace-temps et, normalement et idéalement, la stérilité volontaire du clergé n'empêchent pas la permanence du clergé. L'Eglise se roproduit elle-même par éducation, par hérédité sociale, et non par hérédité biologique. Il peut en être de même pour le catholicisme dans sont ensemble, avant que le relai biologique (?) refasse du nombre? Autrefois, dans l'Ouest de la France, d'où sont originaires mes ancêtres paternels, il y avait beaucoup de familles nombreuses (j'y ai des cousins en grand nombre que je ne connais pas tous!) qui formaient des "bataillons" catholiques (Ah! Chère Vendée!). Aujourd'hui on pourrait rêver à ce que se forme, ou se reforme, une entité, ou des entités catholiques branchées sur les mêmes longueurs d'ondes, indépendantes des pouvoirs politiques (à proscrire, du moins pour le moment) et qui, de facto, entreraient "en concurrence" avec les pouvoirs, ceux qui ne font plus que verrouiller leurs intérêts à l'exclusion de tous les autres... Beaucoup, sinon les plus nombreux dans les milieux populaires comprendraient très vite de quoi il s'agit car tout homme a dans son coeur le sens naturel de la justice, il n'y a pas besoin de beaucoup d'explications.
C'est un peu ce qui se laisse entrevoir avec ce que propose les tenants du Crédit Social, dont votre serviteur fait partie, où, au Canadà, dans des pays d'Amérique Latine, germent des réseaux parallèles aux autorités et pourraient constituer à terme, par effet synergique et de masse critique (ne rêvons pas trop) une force avec laquelle compter. Je le répète, les si nombreux pauvres, chômeurs et marginalisés de toutes sortes, les exclus, etc, comprendraient tout naturellement, comme les bourgeois et les riches d'ailleurs, où est leur porte de sortie.
Dommage qu'actuellement, l'Europe, fossilisé dans ses réflexes hors d'âge, perd ses énergies à "former" soi-disant une super-nation qui n'est qu'une prothèse inutile, mette genou à terre devenant le simple secrétaire politique (et même, dans le fond, économique) des Etats-Unis. En dehors des Etats-unis, qui sont un cas à part, il est vrai que tout le reste du continent américain semble un meilleurs laboratoir sur de nombreux plans. C'est déjà encourageant.
Deus in adjutorium