Message non lu
par cath1250 » ven. 20 mai 2011, 15:15
Vous savez, on vit dans une société qui devient allergique à la Vie.
début des années 90, j'étais enceinte de mon premier enfant, je travaillais. J'avertis comme se doit mon employeur de mon état - chaque année, nous faisions l'objet d'une évaluation. Les années précédentes j'étais excellente dans mon travail et cette année là, je ne valais plus tripette: mauvaise évaluation car avant de prévenir la DRH par écrit j'aurais du prévenir verbalement mon chef direct. A part çà mon travail était correct, mais pour ce simple fait (qui pouvait porter à conséquence) l'évaluation était mauvaise. L'entretien s'est terminé sur une phrase choc: "ces bonnes femmes qui travaillent, quelle plaie quand elles tombent enceinte". Il y a des fois où on regrette de ne pas avoir sur soi un enregistreur (je parle de mon cas mais bien d'autres collègues ont vécu pareil).
plus de vingt ans après: je constate que c'est toujours pareil sur le lieu du travail : les femmes qui "tombent enceinte" sont mal vues, ce sont des absences de longues durée en vue, et après des congés d'allaitement, et des congés de maladie, bref.... c'est que de la misère pour l'employeur. j'ai même entendu dire que dès lors qu'une profession se féminise, c'est sa mort assurée.
Dans le même temps, la femme qui choisit de rester à la maison pour s'occuper de ses enfants c'est une paresseuse ou une idiote (aux yeux de la collectivité, pas aux miens). Et si son mari largue un jour cette femme qui était complètement dépendante de lui, ben elle n'a plus qu'à s'en mordre les doigts et bonne chance pour trouver du travail quand on est résté "hors circuit" durant plusieurs années.
A côté de çà, j'entends des collègues sans enfants claironner qu'il faudrait supprimer les allocations famililales, car tout le monde doit payer pour les gosses des autres, ceux qui choisissent d'avoir des gosses n'ont qu'à assumer.... et vlan...
Alors, oui, il y a un vrai problème de société. Et pourtant il y a des lois qui sont sensées protéger la femme enceinte depuis fort longtemps. Mais dans la pratique quotidienne, il en va tout autrement.
Il est vraiment difficile aujourd'hui d'être une femme (la version "femme des années 2000 de Sardou l'exprime bien). Qu'est ce qu'on à gagné???? en plus de nos corvées ménagères et de l'éducation des enfants, on a le droit d'aller bosser à l'extérieur à temps plein, le devoir de s'assumer financièrement (je connais des couples mariés où chacun doit contribuer à part égale au ménage même si l'un des deux n'a qu'un petit salaire), le devoir d'être disponible pour les ardeurs de Monsieur avec en plus bien sûr l'obligation d'y prendre du plaisir et de la montrer au risque de passer pour la frigide de service. Et si à force d'avoir ingurgité la pilule pendant des années vous vous chopez un cancer du sein ou autre (bien que rien ne le prouve scientifiquement, je reste convaincue que çà joue un rôle - chez les vétérinaires ils proscrivent la pilule pour les animaux à cause des cancers des mamelles qui arrivent à coup sûr - bizarre non, l'être humain est pourtant un mammifère) ben, il y a de fortes chances pour que Monsieur se casse vite fait.
MAIS CERTES, je que je décris là ne concerne pas tout le monde et BIEN SUR qu'il y a des hommes bien qui ne font pas çà, MAIS BON SANG, pensez bien que ces hommes là deviennent rares. Et c'est pour çà aussi que beaucoup de femmes sont plongées dans le désarroi. Une grossesse dans des conditions optimales (entourage présent, grossesse désirée, etc) c'est déjà déstabilisant car on a peur, messieurs, peur de ne pas être à la hauteur, peur de l'accouchement. Quand on apprend qu'on porte la vie, on est fragile, notre corps s'épuise durant un temps, notre esprit aussi, on est fragile.
Donc, il est vrai qu'il faut prendre le problème à la base et en numéro 1 : éduquer les enfants, les jeunes à l'Amour (et donc aussi à la sexualité), au respect... cela se fait dans les milieux chrétiens PRATIQUANTS, mais combien sont ils? comment élargir cette éducation à ceux qui refusent la religion? Dans les écoles, il y a un cours d'éducation sexuelle de 2 heures (en tout cas là où étaient mes enfants) : les jeunes reçoivent un fascicule avec les pratiques à risque (au niveau sida, maladie autre): avec les dessins de ces pratiques à risque ainsi que les pratiques pouvant entrainer une grossesse - on n'y parle à aucun moment qu'idéalement pour accomplir ces actes il faut l'amour. Mais on joint les contacts de planning familiaux. (ha oui, mes enfants étaient une école catho pourtant) .
Quand je parlerais les langues des hommes et celles des anges, si je n'ai pas l'amour je ne suis qu'une pièce de bronze qui résonne, qu'une cymbale qui retentit...
...L'amour est patient ; l'amour est plein de bonté. L'amour n'est point envieux ; il n'est pas présomptueux, il ne s'enfle pas d'orgueil. Il ne fait rien de malhonnête ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne s'aigrit pas ; il ne soupçonne point le mal. Il ne se réjouit pas de l'injustice, mais il met sa joie dans la vérité. Il excuse tout, il croit tout, il espère tout, il supporte tout....