Il n'y est pas non plus beaucoup question de sentiment ou d'émotion dans les relations interpersonnelles (même dans le cantique des cantiques, ils y sont exprimés de façon très discrète à travers le désir), sinon ceux que le lecteur y projettent. Et c'est aussi ce qui permet à chacun d'y reconnaitre ceux qui seraient les siens ou issus de son expérience, car en revanche, les situations les plus extrêmes y figurent qui les convoquent.Anit a écrit : ↑mer. 31 janv. 2024, 20:17Merci.
Effectivement, les animaux interviennent dans l’AT et quelquefois autrement que pour être consommés. Mais ce que je voulais dire c’est qu’il n’y a pas l’expression d’une affection quelconque envers un animal comme nous pouvons en connaitre actuellement, encore que le récit de l'âne de Balaam est touchant je le reconnais.
Un exemple très frappant se trouve dans le retour de Jephté vainqueur et qui voit sa fille venir vers lui (juges). Drame absolu qui suscite (nécessité oblige) une remarque d'un grand laconisme pourtant un des plus loquaces de tout l'AT !
Bien d'autres drames riches en possibilités n'en manifestent aucune : la viol de la fille de Jacob qui tombe amoureuse de son violeur, de Thamar la fille de David par son demi-frère, le pathétisme de Riçpa (quelle préfiguration de la Ste Vierge!) au pied du gibet de ses enfants (2 samuel 21), le sort de l'épouse d'un lévite dans l'appendice des nombres (et voyez le sort réservé au final à des vierges !), etc.
Et pourtant...
Ainsi et dans ce contexte, les simples évocations du chien de Tobie ont pu permettre à des commentateurs de nombreux développements sur la fidélité qu'il incarne et représente sans que cela soit "usurpé".
Les trésors de l’Écriture Sainte demandent à ce qu'ils soient extirpés d'une solide gangue car il ne faut pas donner des bagues aux pourceaux ou.. pour toutes autres raisons infinies comme le fait qu'une chose a d'autant plus de prix qu'elle doit se mériter et non s'acheter !