Bonjour Cinci, vous allez bien ?Cinci a écrit : ↑lun. 28 juin 2021, 15:40O.K.Stephane 34 a écrit : ↑lun. 28 juin 2021, 9:05Merci. Je me posais juste cette question car des fois on voit du sang, des corps morts, etc... et je me demandais si c'étati péché de voir cela ?
Je me serais attendu à ce que vous me parliez plutôt du caractère spirituel trouble et fascinant d'une manière, étranger à l'esprit du christianisme, païen et pernicieux en même temps.
Un exemple : le film Le sixième sens du réalisateur Night Shyamalan. C'est bien ficelé, réalisé, acté et tout. Une réussite en terme de divertissement avec un bon suspens. Le seul hic potentiel quand on voudrait faire un peu le difficile : le film nous présente malgré tout une certaine conception de la mort qui flirte avec les limites de ce qui serait acceptable dans la pensée chrétienne. Je veux dire que le film est bon, mais parce qu'il est bon justement qu'il serait susceptible peut-être d'encourager bien des gens à penser qu'il leur serait possible à eux aussi d'avoir un contact avec des morts. A l'Insu du réalisateur du film lui-même, son oeuvre pourrait devenir une sorte de pub pour nombre de médiums qui vont tarifer leur service. Le film tape dans la veine du surnaturel mais bien que l'on ne découvrira jamais à l'écran la moindre petite trace de christianisme. Et alors le danger ...
Un autre exemple : le film Blade Runner de Ridley Scott du début des années 1980 et aussi la "séquelle" réalisée par Denis Villeneuve en 2017; un Blade Runner II. Petit chef d'oeuvre dans son genre, le premier Blade Runner. Pour le côté anticipation avec une esthétique particulière : excellent ! La seule chose : l'aspect de solitude ou de désolation, qui entre quand même assez dans le charme du premier film, se trouvera même accentué beaucoup dans la réplique de 2017. D'après les standards d'aujourd'hui, le second opus n'est pas mauvais non plus. Sauf que cette accentuation dans la solitude, le côté société technicienne froide et magie artificielle fini par allumer un petit témoin lumineux rouge à l'intérieur : me voici en présence d'un univers satanique. La beauté du diable en quelque sorte. Un mélange de séduction et de désespérance. C'est suffisant pour créer un petit malaise. Genre : sentiment d'être un peu souillé soi-même après visionnement.
Remarque : à propos d'oeuvres cinématographiques relativement récentes je dirais que ce n'est pas la première fois que mon propre "sixième sens" se trouve alerté, avec ce sentiment assez puissant d'être en présence d'un produit qui distille un parfum méphistophélique. Curieux ? Je n'ai jamais ressenti cette impression avec le cinéma d'autres époques. Ici, je ne condamnerais pas, mais je constate pour moi et pourrait me questionner.
Pour être très laconique, je dirais que l'art est toujours au service de quelque chose, un message, une doctrine, une propagande, une religion, et même si c'est la pensée personnelle de l'artiste, la promotion qui en est faite par un système de production n'est jamais indifférente.
On le voit bien aujourd'hui avec la promotion du wokisme et de la doctrine "inclusive". En réalité ce n'est pas nouveau. L'Eglise elle-même a tiré tout le parti possible de l'art - et du spectacle - pour diffuser plus efficacement son message.
D'ailleurs, Jean-Paul II est lui-même l'auteur de pièces de théâtre.