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Re: Don d'organes

Publié : mar. 13 oct. 2015, 17:02
par cathelyne
Merci, le forum est vaste et les sujets nombreux.

Re: Don d'organes

Publié : mar. 13 oct. 2015, 20:01
par Fée Violine
Certes, mais pour éviter une recherche du genre "aiguille dans une botte de foin", il y a, en haut de la page, la fonction "rechercher" qui est très pratique !

Re: Don d'organes

Publié : mer. 14 oct. 2015, 8:07
par cathelyne
Merci, :oops:

Re: Don d'organes

Publié : mer. 14 oct. 2015, 9:49
par Fée Violine
Cathelyne, avez-vous lu les 3 pages de ce sujet, que j'ai fusionnées avec votre question? Vous y trouverez des réponses !

Re: Don d'organes

Publié : jeu. 15 oct. 2015, 10:05
par cathelyne
Bonjour Fée Violine, je vous en remercie.
Je les ai lu, ce sont des avis personnels; qu'en est-il vraiment dans le dogme de l'Église catholique? Existe-t-il des textes officiels ?

En union de prères

Re: Don d'organes

Publié : jeu. 15 oct. 2015, 10:21
par Marie du 65
Bonjour cathelyne,

Je vous poste ce lien pour quelques informations :

http://www.dondorganes.fr/053-vos-quest ... frequentes
Les représentants des grandes religions monothéistes - catholicisme, judaïsme et islam - se sont prononcés en faveur du don d’organes. La vie humaine est pour eux primordiale et l’on ne doit pas s’opposer à ce qui peut la sauver.
Par contre, ma réponse n'est pas complète d'autres avis seraient les bienvenus

Marie

Re: Don d'organes

Publié : jeu. 15 oct. 2015, 10:30
par Marie du 65
Voici un autre lien un peu plus précis :

http://www.lavie.fr/religion/catholicis ... 321_16.php

Marie

Re: Don d'organes

Publié : jeu. 15 oct. 2015, 10:53
par cathelyne
Merci Marie pour ce dernier lien. Y a-t-il des avis de personnes traditionalistes?

Re: Don d'organes

Publié : ven. 16 oct. 2015, 18:01
par Marie du 65
Bonjour,

Je vous poste ce lien :

Source 20 mm :




http://www.20minutes.fr/sante/1710879-2 ... ent-donner
Ne pas servir un éventuel trafic. Cela fait partie des très nombreux témoignages délirants animant les forums sur le sujet. Dans la mesure où les organes sont parfois instrumentalisés par des réseaux mafieux, certains redoutent « une commercialisation d’un don de soi et d’humanité qui sera détourné de sa valeur première pour satisfaire l’avidité financière de certains » dixit Monique. Pour balayer cette théorie du complot, seul un rappel à la loi s’impose : comme son nom l’indique le don d’organe est gratuit pour le receveur. Et non rémunéré pour le donneur ou sa famille.

Re: Don d'organes

Publié : ven. 16 oct. 2015, 21:07
par cathelyne
Merci Marie, bonne soirée.

Re: Don d'organes

Publié : ven. 16 oct. 2015, 21:23
par Marie du 65
Bonsoir Cathelyne,

Il est bien dommage que vous n'ayez pas reçu d'autres avis, mais ne désespérez pas d'autres membres prendront le relais!!

Bonne soirée à vous.

Marie

Re: Don d'organes

Publié : jeu. 22 oct. 2015, 16:31
par hussard
cathelyne a écrit :Y a-t-il des avis de personnes traditionalistes?
Bonjour,
je suis fidèle catholique romain dans une paroisse du rite extraordinaire, je pense donc être désigné par votre question.

Voici le fruit de ma réflexion concernant le don d'organe.

L'éthique du don d'organe gravite autour de deux éléments fondamentaux :
1) la fiabilité de la définition de la "mort" du donneur d'organes et donc des éléments nécessaires & suffisants permettant de la décréter légalement & qui marquent le moment à partir duquel on peut prélever les organes ;
2) toutes les considérations liées au respect du corps de tout homme, temple du Saint-Esprit.

Ces deux problématiques vont permettre de définir le cadre légitime du don d'organe.


1) la définition légale de la "mort"
Catéchisme de l'Eglise Catholique a écrit :canon # 1005 « Pour ressusciter avec le Christ, il faut mourir avec le Christ, il faut " quitter ce corps pour aller demeurer auprès du Seigneur " (2 Co 5, 8). Dans ce " départ " (Ph 1, 23) qu’est la mort, l’âme est séparée du corps. Elle sera réunie à son corps le jour de la résurrection des morts (cf. SPF 28). »
La mort est, par définition, le moment de la séparation de l'âme & du corps. C'est un processus définitif (jusqu'à la résurrection des corps qui aura lieu après le jugement général, à la fin des temps). Avant cet instant, par définition, le donneur est vivant. On peut donc prélever n'importe quel organe du donneur après sa mort (si on s'en tient à cette définition théologique = séparation de l'âme & du corps).

Le problème est que l'homme n'est pas capable, par sa science & sa technique, de déterminer quel est ce moment de la séparation de l'âme & du corps. Le processus qui conduit à la mort semble être un processus complexe, continu, & qui semble fonctionner comme un enchaînement d'étapes irréversibles. Par exemple : arrêt du coeur pendant plus de X secondes, encéphalogramme plat, etc. pour autant, aucune de ces étapes ne peut être considérée de façon certaine comme étant celle de la mort (séparation de l'âme). C'est une donnée que seul Dieu connaît (en tout cas jusqu'à présent).

Nos sociétés contemporaines matérialistes, niant toute spiritualité ou toute réalité métaphysique n'ont évidemment pas adopté cette définition théologique, mais ont opté pour des définitions légales qui décrètent la mort suite à l'apparition d'un certains nombres de critères de détérioration du malade qui semblent irréversibles & qui conduisent à la mort à proprement parler.

En France par exemple, la définition de la mort adoptée dans le cas du don d'organe est l'état dit de mort encéphalique ; attestée soit par deux électro-encéphalogrammes à activité isoélectriques, établis à quatre heures d'intervalle, ou bien plus employé actuellement, un angioscanner (permettant simultanément une étude morphologique des organes).

Je répète ici que la mort encéphalique, bien qu'elle soit une étape qui conduit à la mort à proprement parler (séparation de l'âme et du corps), & bien qu'elle soit une étape irréversible, ne se confond pas avec la mort théologique. Il y a peut-être d'autres étapes intermédiaires entre ces 2 étapes irréversibles. Nous nous retrouvons donc face à un problème qui est que la mort théologique ne pouvant pas être connue techniquement, les législations nationales ont opté pour d'autres définitions techniquement vérifiables, mais qui malheureusement ne se confondent pas avec la mort théologique.

Cela signifie donc que la personne sur laquelle sont prélevés les organes est peut-être encore vivante au moment où l'acte chirurgical de prélèvement d'organes est pratiqué.

Or, le 5ème commandement du décalogue proscrit le meurtre.

Il s'en suit plusieurs considérations :

- tout d'abord l'équipe médical devra en tout point agir sur le donneur d'organes comme elle le ferait avec une personne vivante (interactions, respect, etc.) ;

- étant donné que la mort du donneur n'est pas certaine, on ne pourra pas prélever d'organes vitaux (coeur, pancréas, reins complets, etc.) et on devra respecter certaines limites pour d'autres (reins dont on ne pourra prélever qu'une petite partie, poumons : il faudra en laisser un, etc.). Pas de problème pour les organes non-vitaux : membres tels que main, bras, oeil, etc.

- en particulier l'opération devra se faire avec les mêmes précautions que si la personne était vivante. Cela signifie notamment : réaliser une anesthésie adaptée, et terminer l'opération en recousant en cotérisant les plaies de telle sorte que la personne puisse théoriquement survivre à l'opération (donc on ne laisse pas les plaies béantes).

Ceci est la contrainte majeure. Elle écarte définitivement tout don d'organe vivant, ou toute opération qui se ferait sur le donneur comme s'il s'agissait d'un cadavre (en effet, opérer une personne sans anesthésie pour des opérations aussi lourdes & violentes reviendrait à le tuer du fait du pic de douleur trop important). Or, à ma connaissance, les opérations de prélèvement d'organes en France se font sans anesthésie. Mais cela pourrait peut-être appliqué à la demande (avant sa mort) du donneur ?


2) le respect du corps, temple du Saint-Esprit

Le respect du au corps de tout homme confirme les exigences en terme d'anesthésie, & de clôture de l'opération "propre" en soignant toutes les plaies induites par l'opération.
Il faut également se garder de considérer le donneur et ses organes comme de la marchandise.


Globalement cela revient à dire que le don d'organe sur une personne "morte" doit toujours se faire dans les mêmes conditions que si cette personne était vivante.

Je pense ne pas faire d'erreurs dans mon raisonnement, & je sais qu'il est beaucoup plus exigeant que la pensée généralement admise sur la question, mais ce raisonnement est basé sur des notions solides & peu discutables... cependant je suis à l'écoute de toute remarque éventuelle.

Re: Don d'organes

Publié : jeu. 22 oct. 2015, 17:44
par Milla
hussard a écrit :- étant donné que la mort du donneur n'est pas certaine, on ne pourra pas prélever d'organes vitaux (coeur, pancréas, reins complets, etc.) et on devra respecter certaines limites pour d'autres (reins dont on ne pourra prélever qu'une petite partie, poumons : il faudra en laisser un, etc.). Pas de problème pour les organes non-vitaux : membres tels que main, bras, oeil, etc.
En France, théoriquement, quand une personne veut donner un organe de son vivant, on vérifie que ce don est librement consenti et que la personne n'a pas subi de pressions dans ce sens.

Dans le cas que vous évoquez, si considère que la personne est vivante, il n'y a aucune raison de la traiter différemment ! Je ne vois pas ce qui autoriserait quiconque à prélever ses organes si elle n'a entrepris aucune action dans ce sens et qu'il n'y a aucune preuve d'un consentement clair et éclairé. Que l'équipe médicale se "serve" uniquement dans les organes non vitaux et fasse une suture bien propre ne change rien à ce problème.
Vous n'en parlez pas du tout, c'est pourquoi je me permets de soulever la question.

Re: Don d'organes

Publié : jeu. 22 oct. 2015, 17:51
par hussard
Effectivement je ne l'ai pas mentionné tant cela me paraît évident.

Quand je parle de "donneur d'organe" il s'agit d'un être humain qui a personnellement & librement consenti à donner ses organes de son vivant. L'avis de la famille ne saurait se substituer au sien (si on l'ignore, il faut s'abstenir selon le principe de prudence).

Le respect de l'intégrité physique de chacun interdit de prélever des organes sans l'autorisation expresse de la personne concernée par le prélèvement, & ceci vaut pour les organes non-vitaux également.

Re: Don d'organes

Publié : jeu. 22 oct. 2015, 19:49
par Milla
hussard a écrit :Effectivement je ne l'ai pas mentionné tant cela me paraît évident.
Étant donné que vous disiez que prélever une main, un bras ou un œil sur ce type de donneur ne pose pas de problème car ce ne sont pas des "organes vitaux", alors que ces dons ne sont à l'heure actuelle pas possible du vivant des personnes (consentement ou pas), cela ne me paraissait pas aussi évident.