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par Jean-Mic » lun. 28 juin 2021, 16:56
Personnellement, je suis mal à l'aise avec cette notion d'obligation en matière de confession. Le sacrement de réconciliation, c'est courir se jeter dans les bras miséricordieux de Dieu, et c'est bien plus un besoin vital qu'une obligation contraignante.
Que diriez-vous de celui qui dirait : "Ma femme, je lui demande pardon une fois par an, pour notre anniversaire de mariage. Comme ça, le sacrement de mariage est respecté !" ? Absurde, non ? Eh bien oui ! Absurde !
Je ne pense pas que cette manie (obsession serait plus juste) de certains chrétiens de penser la relation à Dieu en termes d'obligations soit une bonne chose, saine et sainte. L'analogie avec l'amour entre les époux me semble au contraire très éclairante. Dans le mariage, on peut me dire que j'ai l'obligation d'être fidèle ; je préfère savoir que la fidélité est le fruit, sain, saint, et joyeux de notre amour.
Oh, certes, qui a dit que c'était facile et sans accroc ? En parlant d'accroc, je ne parle pas tant de l'infidélité sexuelle avec une autre femme que de ces infidélités quotidiennes avec mon boulot si prenant, avec la télé ou mon ordi si addictifs, etc., ou de mes si nombreuses infidélités par omission, comme oublier de lui dire "Je t'aime", "Tu es belle", etc.
Il en est de même avec Dieu. Lorsque l'on se rend compte à quel point on lui manque de fidélité en pensée, en parole, par action ou par omission, il y a urgence à courir dans ses bras. Le sacrement de réconciliation, pour moi, c'est ça !
Mais ce n'est pas toujours évident, loin de là. Alors, il n'est pas inutile d'avoir des rappels, des notifications, comme on dit en informatique, qui me disent "Ça fait longtemps que tu es fâché avec Dieu. Cours vite te réconcilier avec Lui. Il t'attend !" Si c'est cela qu'on met sous le mot obligation, alors j'en accepte très volontiers l'invitation, à défaut d'en apprécier vraiment le mot.
Heureux ceux qui savent rire d'eux-mêmes. Ils n'ont pas fini de s'amuser !