Que doit-on faire pour mériter le paradis?

[memesisi]

Bonjour, j'ai un travail à faire pour l'école, sur le sujet ci-dessus, et c'est urgent...
Ce serait vraiment gentil si quelqu'un pouvait m'accorder des réponses...
Que doit-on faire pour mériter le paradis?
Merci d'avance

[jeanbaptiste]

Hum...

Quel type de devoir ? Pour quelle classe ? Pour quelle matière ? Cela concerne uniquement la religion catholique, les autres religions ?

Avez-vous fait des recherches ? Si oui, qu'avez-vous compris ?

Si vous n'avez pas encore fais de recherches, ne comptez pas sur moi pour vous répondre. Un travail de ce type n'est fructueux que si vous prenez la peine de poser le problème et de commencer par faire des recherches. Sinon, le boulot est juste fait par autrui, et ça ne sert à rien.

[ti'hamo]

Enfin, sinon, dans cette religion on ne mérite jamais le Paradis, en fait. On l'accepte ou on le refuse.

[papoter]

Vivre "honnêtement" tout simplement....

[Cgs]

Bonjour, j'ai un travail à faire pour l'école, sur le sujet ci-dessus, et c'est urgent...
Ce serait vraiment gentil si quelqu'un pouvait m'accorder des réponses...
Que doit-on faire pour mériter le paradis?
Merci d'avance

Bonjour,

Faites une recherche dans le catéchisme de l'Eglise catholique. Il est disponible en ligne sur le site du vatican :

http://www.vatican.va/archive/FRA0013/_INDEX.HTM

Bon courage,

[gerardh]

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Bonjour,

Dans le livre de Actes des apôtres, faisant partie de la Bible, et entre autres dans ses chapitres 4 et 16, vous pourriez trouver de bons éléments.


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[Jean-Mic]

En réponse à la question posée sur le plus important des commandements, Jésus dit :

• " Le premier commandement, c’est : Ecoute Israël ! Le Seigneur notre Dieu est l’Unique Seigneur ; et tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force !’
  Et voici le second : ‘Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là " (Mc 12,29-31).

Saint Paul le redit ainsi :

• "Celui qui aime autrui a de ce fait accompli la loi.
  En effet, les préceptes : tu ne commettras pas d’adultère ; tu ne tueras pas ; tu ne voleras pas ; tu ne convoiteras pas, et tous les autres se résument en ces mots : tu aimeras ton prochain comme toi-même. La charité ne fait point de tort au prochain. La charité est donc la loi dans sa plénitude " (Rm 13,8-10).

Depuis, tous les saints l'ont redit sur tous les tons :

• "Aimer c'est tout donner et se donner soit même" (Ste Thérèse de Lisieux)
  "Il suffit d'aimer" (Ste Bernadette)
  ... ainsi que quelques milliers de saints connus ou anonymes à travers les siècles

[memesisi]

C'est un devoir écrit au départ, puis ensuite je devrais le faire oralement, pour la 4ème secondaire, et oui cela concerne que la religion catholique.
J'ai fait des recherches, et j'ai compris qu'il fallait suivre du mieux qu'on pouvait les 10 commandements, que la première condition pour accéder au paradis était la foi, qu'il fallait mener une vie exemplaire.

Mais j'aurais aimé pouvoir en savoir plus, pour pouvoir compléter mon travail.

[Anne]

Alors, memesisi, comme on vous l'a mentionné plus haut : aimer Dieu et aimer son prochain comme soi-même, voilà l'essentiel !

Si vous y regardez de près, vous verrez que cette phrase résume très bien les 10 commandements ! En effet, si quelqu'un aime son prochain comme lui-même, comment pourrait-il lui voler quelque chose, le tuer, porter un faux témoignage contre lui, etc ?

S'il n'y avait qu'une seule phrase pour définir le comportement à adopter pour un catholique, c'est sans aucun doute celle-là !

On la retrouve dans le contexte de cette parabole que vous devez sans doute connaître et qui illustre bien ce que Dieu attend des siens :

Parabole du bon Samaritain

Et voici qu'un docteur de la Loi se leva, et, pour l'embarrasser, lui dit: " Maître, que dois-je faire pour posséder la vie éternelle? " Il lui dit: " Qu'y a-t-il d'écrit dans la Loi? Qu'y lis-tu? " Il répondit: " Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout coeur, de toute ton âme, de toute ta force et de tout ton esprit, et ton proche comme toi-même. " Il lui dit: " Tu as bien répondu: fais cela et tu vivras. "

Mais lui, voulant se justifier, dit à Jésus: " Et qui est mon proche? " Jésus reprit et dit: " Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho; il tomba entre les mains de brigands qui, après l'avoir dépouillé et chargé de coups, s'en allèrent, le laissant à demi-mort. Or, par hasard, un prêtre descendait par ce chemin; il le vit et passa outre. De même un lévite aussi vint en ce lieu, le fit et passa outre. Mais un Samaritain, qui était en voyage, vint près de lui, le vit et fut touché de compassion. Il s'approcha, banda ses blessures, y versant de l'huile et du vin; puis il le mit sur sa propre monture, le conduisit dans une hôtellerie et prit soin de lui. Le lendemain, tirant deux deniers, il les donna à l'hôtelier et lui dit: " Prends soin de lui, et ce que tu pourrais dépenser en plus, c'est moi qui te le rembourserai à mon retour. " Lequel de ces trois te semble avoir été le proche de l'homme qui était tombé aux mains des brigands? " Il dit: " Celui qui a pratiqué la miséricorde envers lui. " Et Jésus lui dit: " Va, toi aussi fais de même. "

[PaxetBonum]

Enfin, sinon, dans cette religion on ne mérite jamais le Paradis, en fait. On l'accepte ou on le refuse.

Voilà la bonne réponse (merci ti'hamo) : personne ne méritera jamais le paradis.
Il nous est offert en surabondance, non pas nos mérites, mais par ceux de Notre Sauveur et Seigneur, Jésus-Christ.
On peut le refuser ou l'accepter par notre vie, jamais le mériter.

[Jean-Mic]

Après l'Amour (ou Charité) sur laquelle nous avons tous insisté, une autre "condition", c'est, comme vous le dites d'avoir la Foi : reconnaître Dieu dans le Christ.

Pour Thomas, ça commence mal, mais sa Profession de Foi finale résume tout (Jn 20,24-28) :

• (ça se passe l'apparition de Jésus ressuscité à plusieurs des disciples)
  Or, l'un des Douze, Thomas n'était pas avec eux quand Jésus était venu.
  Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! »
  Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l'endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! »
  Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux.
  Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d'eux.
  Il dit : « La paix soit avec vous ! »
  Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté :
  cesse d'être incrédule, sois croyant. »
  Thomas lui dit alors : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »

A cela il faut ajouter l'Espérance : croire que Dieu nous sauve et que la Résurrection est inaugurée par Jésus-Christ, et qu'elle concerne tous ceux qui le reconnaissent.

La promesse du Paradis peut parfois être explicite et ... vraiment inattendue (Lc 23,39-43) :

• (sur la croix entre les deux malfaiteurs eus aussi crucifiés)
  L'un des malfaiteurs suspendus à la croix l'injuriait : « N'es-tu pas le Messie ? Sauve-toi toi-même, et nous avec !
  Mais l'autre lui fit de vifs reproches : « Tu n'as donc aucune crainte de Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi !
  Et puis, pour nous, c'est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n'a rien fait de mal. »
  Et il disait : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton Règne. »
  Jésus lui répondit : « Amen, je te le déclare : aujourd'hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »
  (pourquoi cette promesse ? si immédiate ? parce que le bon larron a reconnu Jésus comme le Messie, celui par qui vient le Royaume de Dieu.

En résumé, lorsqu'il est dit "aimer Dieu", c'est reconnaître "Jésus, Fils de Dieu, Ressuscité, Sauveur".
En un peu plus complet, la prière du Credo (Je crois en Dieu) récapitule tout ce qu'il y a à croire de la Foi et de l'Espérance .


Foi, Espérance et Charité, voilà comment faire pour "mériter" le Paradis.
Mais attention à l'avertissement de Saint Paul aux Corinthiens (1Co13,13) :

• Ce qui demeure aujourd'hui, c'est la foi, l'espérance et la charité ;
  mais la plus grande des trois, c'est la charité.

voici le texte en entier (1Co13,1-8a,13)

• J'aurais beau parler toutes les langues de la terre et du ciel,
  si je n'ai pas la charité, s'il me manque l'amour, je ne suis qu'un cuivre qui résonne, une cymbale retentissante.
  J'aurais beau être prophète, avoir toute la science des mystères et toute la connaissance de Dieu,
  et toute la foi jusqu'à transporter les montagnes,
  s'il me manque l'amour, je ne suis rien.
  J'aurais beau distribuer toute ma fortune aux affamés, j'aurais beau me faire brûler vif,
  s'il me manque l'amour, cela ne me sert à rien.
  
  L'amour prend patience ; l'amour rend service ; l'amour ne jalouse pas ;
  il ne se vante pas, ne se gonfle pas d'orgueil ;
  il ne fait rien de malhonnête ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne s'emporte pas ; il n'entretient pas de rancune ;
  il ne se réjouit pas de ce qui est mal, mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ;
  il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout.
  
  L'amour ne passera jamais.
  ...
  Ce qui demeure aujourd'hui, c'est la foi, l'espérance et la charité ; mais la plus grande des trois, c'est la charité.

... et puis juste pour le fun, cette version un peu plus libre :

J'aurai beau aller sur Jupiter
évangéliser les p'tits hommes verts,
s'il me manque l'amour,
çà vaut pas un topinambour !

(Je doute que vous puissiez la mettre dans votre copie, où alors avec un prof qui a beaucoup, beaucoup, d'humour.)


Et pour l'oral, prenez votre respiration et dites dans votre coeur "Jésus, Fils de Dieu Sauveur" en expirant et "aie pitié de moi, pécheur" en inspirant. C'est aussi une version très libre d'une vieille tradition qui vient des chrétiens d'Orient pour vous recommander à Dieu.

Bon courage pour votre travail.
Salut et encouragements fraternels
Jean-Mic

[Jean-Mic]

En y réfléchissant, j'ai repensé que cette question est un interrogation centrale de la pensée de la deuxième moitié du Moyen-Âge en Europe occidentale. C'est LE thème par excellence des portails romans et gothiques (XI°-XIII° siècles) et au Moyen-Âge finissant (XIV°-XV°), un sujet récurrent de la peinture. En histoire de l'art, on rassemble toutes ces oeuvres sous le nom de Jugement Dernier. Elles illustrent toutes un extrait de l'Evangile de Saint Matthieu (Mt 25, 31-46). Le texte est bâti de manière symétrique, fait pour permettre plus facilement sa mémorisation :

Les deux plus beaux exemples que je connaisse :

• - le tympan de l'Eglise de Conques :
  • Conques - tympan.jpg
  - le polyptique des Hospices de Beaune, par Rogier Van der Weyden :
  • Beaune - jugement dernier.jpg

• Quand le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui,
  alors il siégera sur son trône de gloire.
  Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes les uns des autres,
  comme le berger sépare les brebis des chèvres :
  il placera les brebis à sa droite, et les chèvres à sa gauche.
  
  Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite :
  "Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création du monde.
  Car j'avais faim, et vous m'avez donné à manger ;
  j'avais soif, et vous m'avez donné à boire ;
  j'étais un étranger, et vous m'avez accueilli ;
  j'étais nu, et vous m'avez habillé ;
  j'étais malade, et vous m'avez visité ;
  j'étais en prison, et vous êtes venus jusqu'à moi !"
  
  Alors les justes lui répondront : "Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu...?
  tu avais donc faim, et nous t'avons nourri ?
  tu avais soif, et nous t'avons donné à boire ?
  tu étais un étranger, et nous t'avons accueilli ?
  tu étais nu, et nous t'avons habillé ?
  tu étais malade ou en prison...
  Quand sommes-nous venus jusqu'à toi ?"
  
  Et le Roi leur répondra :
  "Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères,
  c'est à moi que vous l'avez fait.'
  
  Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche :
  "Allez-vous-en loin de moi, maudits, dans le feu éternel préparé pour le démon et ses anges.
  Car j'avais faim, et vous ne m'avez pas donné à manger ;
  j'avais soif, et vous ne m'avez pas donné à boire ;
  j'étais un étranger, et vous ne m'avez pas accueilli ;
  j'étais nu, et vous ne m'avez pas habillé ;
  j'étais malade et en prison, et vous ne m'avez pas visité."
  
  Alors ils répondront, eux aussi :
  "Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu avoir faim et soif,
  être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ?'
  
  Il leur répondra :
  "Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l'avez pas fait à l'un de ces petits,
  à moi non plus vous ne l'avez pas fait.'
  
  Et ils s'en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle.

Allez une dernière précision, juste pour le plaisir, en ce qui concerne les portails : où se situent la droite et la gauche ?
Pour le savoir, il faut adopter le point de vue du Christ => il faut se retourner => il faut se convertir !
C'est pas un beau programme, ça ?