S'approprier (tout), puis donner (selon son idée de la justice)
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S'approprier (tout), puis donner (selon son idée de la justice)
Bonsoir,
Sur les 4 coins de la planète, on a le sentiment qu'il est bien question de cela.. (le sujet en titre)
Pour moi, il s'agit du comportement et des désirs de l'homme ancien, un genre de quête de pouvoir..
Pour balayer devant la porte, je demanderais, à celui ou celle que cela éventuellement inspirerait, si la légitimité de celui qui le premier s'est rendu acquéreur d'une terre est bien fondée, fondée qu'elle est souvent par une guerre,.., avec des morts qu'on prendra soin d'honorer en gardant la main mise sur cette terre acquise au prix du sang ?
Pourquoi pas, cela n'est pas dépourvu de sens..
Mais cela suffit il aux yeux de Dieu, de sa Justice pour garantir à cet acquéreur que son bien ainsi acquis lui est légitimement (avec authentique et absolue légitimité) sien ?
Sur les 4 coins de la planète, on a le sentiment qu'il est bien question de cela.. (le sujet en titre)
Pour moi, il s'agit du comportement et des désirs de l'homme ancien, un genre de quête de pouvoir..
Pour balayer devant la porte, je demanderais, à celui ou celle que cela éventuellement inspirerait, si la légitimité de celui qui le premier s'est rendu acquéreur d'une terre est bien fondée, fondée qu'elle est souvent par une guerre,.., avec des morts qu'on prendra soin d'honorer en gardant la main mise sur cette terre acquise au prix du sang ?
Pourquoi pas, cela n'est pas dépourvu de sens..
Mais cela suffit il aux yeux de Dieu, de sa Justice pour garantir à cet acquéreur que son bien ainsi acquis lui est légitimement (avec authentique et absolue légitimité) sien ?
Re: S'approprier (tout), puis donner (selon son idée de la justice)
Bonjour,Ombiace a écrit : ↑sam. 26 nov. 2022, 22:13Bonsoir,
Sur les 4 coins de la planète, on a le sentiment qu'il est bien question de cela.. (le sujet en titre)
Pour moi, il s'agit du comportement et des désirs de l'homme ancien, un genre de quête de pouvoir..
Pour balayer devant la porte, je demanderais, à celui ou celle que cela éventuellement inspirerait, si la légitimité de celui qui le premier s'est rendu acquéreur d'une terre est bien fondée, fondée qu'elle est souvent par une guerre,.., avec des morts qu'on prendra soin d'honorer en gardant la main mise sur cette terre acquise au prix du sang ?
Pourquoi pas, cela n'est pas dépourvu de sens..
Mais cela suffit il aux yeux de Dieu, de sa Justice pour garantir à cet acquéreur que son bien ainsi acquis lui est légitimement (avec authentique et absolue légitimité) sien ?
Il est tout à fait légitime d'acquérir une propriété, quelle qu'elle soit. Etre le premier à découvrir une terre donne en effet un droit de propriété dessus. Mais attention, dans l'acception chrétienne, la propriété vient de Dieu (voir la Genèse, Chapitre 1, où Dieu confie à l'Adam la terre). Lorsque l'on possède, on ne doit donc pas exercer son droit de propriété pour soi, mais pour Dieu en premier lieu, pour soi et les autres en second lieu. Autrement dit, la propriété peut être privée, mais pas privante, comme le dit Pierre-Yves GOMEZ.
Un passage de la doctrine sociale de l'Eglise qui peut éclairer :
Lien vers le document (lire tout le paragraphe sur la destination universelle des biens)
Bien à vous,
Cgs
Mes propos qui apparaissent en vert comme ceci indiquent que j'agis au nom de la modération du forum.
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Re: S'approprier (tout), puis donner (selon son idée de la justice)
Merci cgs,
Le paragraphe 179 (la 2è partie) m'inspire tout spécialement.
Ainsi, lorsque vous écrivez :
De nouveau, dans un esprit de balayage devant la porte, et puisque je suis français, la politique dite "d'accueil" des populations migrantes porte t elle légitimement ce qualificatif (accueillant).
Pour cela (pour que cet adjectif soit approprié), dans ma compréhension des choses, il faudrait que soit admis universellement que ses "possessions" territoriales sont toutes légitimement celles des français, que les français sont chez eux en France, et donc dans leurs droits d'accueillir ou de refuser des migrants.
J'avais créé un fil sur le "viol de démocratie", qui tirait son inspiration dans ce souci que les politiques d'accueil ( entre autre) en France ne sont pas unanimement décidées, qu'une minorité au pouvoir mettait toute une nation devant le fait accompli..
J'ai donc beau ne pas objecter à l'arrivée de migrants sur le sol français, je suis beaucoup plus critique sur les procédés par lesquels cette migration se réalise :
-(1) Tant que la France "appartient" officiellement aux français, il me semble en effet délicat de refuser son accès à des populations qui n'ont peut-être pas moins de légitimité que les français à l'habiter.. ou alors, qu'on me dise quelle morale donne aux français cette légitimité à posséder le territoire français en exclusivité .. Moi, je ne vois pas
-(2) La démocratie me semble la plus bafouée des valeurs : Mais tant que le (1) sera en vigueur, on s'expose à continuer son "viol", par des politiques qu'on continuera à nommer : "d'accueil"
Ce (2) n'est pas le moindre des maux : il entame la volonté qui est ce que nous devrions promouvoir dans toute saine démocratie et peut-être aussi le sel de la vie chrétienne
Le paragraphe 179 (la 2è partie) m'inspire tout spécialement.
Ainsi, lorsque vous écrivez :
et que dans votre texte masqué, je lis :
, je ne peux que constater qu'au lieu de s'approcher de cet idéal, les nations semblent camper aux 4 coins du globe sur les ressources que leurs situations géographiques mettent à leur portée..
De nouveau, dans un esprit de balayage devant la porte, et puisque je suis français, la politique dite "d'accueil" des populations migrantes porte t elle légitimement ce qualificatif (accueillant).
Pour cela (pour que cet adjectif soit approprié), dans ma compréhension des choses, il faudrait que soit admis universellement que ses "possessions" territoriales sont toutes légitimement celles des français, que les français sont chez eux en France, et donc dans leurs droits d'accueillir ou de refuser des migrants.
J'avais créé un fil sur le "viol de démocratie", qui tirait son inspiration dans ce souci que les politiques d'accueil ( entre autre) en France ne sont pas unanimement décidées, qu'une minorité au pouvoir mettait toute une nation devant le fait accompli..
J'ai donc beau ne pas objecter à l'arrivée de migrants sur le sol français, je suis beaucoup plus critique sur les procédés par lesquels cette migration se réalise :
-(1) Tant que la France "appartient" officiellement aux français, il me semble en effet délicat de refuser son accès à des populations qui n'ont peut-être pas moins de légitimité que les français à l'habiter.. ou alors, qu'on me dise quelle morale donne aux français cette légitimité à posséder le territoire français en exclusivité .. Moi, je ne vois pas
-(2) La démocratie me semble la plus bafouée des valeurs : Mais tant que le (1) sera en vigueur, on s'expose à continuer son "viol", par des politiques qu'on continuera à nommer : "d'accueil"
Ce (2) n'est pas le moindre des maux : il entame la volonté qui est ce que nous devrions promouvoir dans toute saine démocratie et peut-être aussi le sel de la vie chrétienne
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Re: S'approprier (tout), puis donner (selon son idée de la justice)
A condition que la terre soit vierge d'habitants ! Sinon, c'est du vol !
Et même si elle est vierge d'habitants, ne vaudrait-il pas mieux la mettre au service de tous ? En commun, évidemment, pas pour que tous puisse y faire n'importe quoi.
Heureux ceux qui savent rire d'eux-mêmes. Ils n'ont pas fini de s'amuser !
Re: S'approprier (tout), puis donner (selon son idée de la justice)
Bien évidemment.
Le problème du "commun" est la responsabilité de la chose que l'on gère. Il faut bien se garder de deux extrêmes :Jean-Mic a écrit : Et même si elle est vierge d'habitants, ne vaudrait-il pas mieux la mettre au service de tous ? En commun, évidemment, pas pour que tous puisse y faire n'importe quoi.
la propriété privante : j'en ai parlé ci-dessus
l'absence de propriété, où tout appartient à tout le monde : cette utopie nie la liberté et la responsabilité humaines, comme le dit la doctrine sociale. Sans propriété, le moteur de l'agir humain s'éteint et on n'est plus responsable de rien. Pire : le naturel revient vite au galop : le fort finit pas se réapproprier ce qui est à tout le monde (voir l'exemple emblématique des sociétés communistes du XXème siècle).
En bref, c'est une ligne de crête que l'Eglise propose. Aujourd'hui, on penche plutôt du mauvais côté de la propriété privante et un rééquilibrage en faveur du bien commun est à opérer, à toutes les échelles, locales, nationales et mondiales.
Cgs
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Re: S'approprier (tout), puis donner (selon son idée de la justice)
C'est pourtant le cas de l'Antarctique, et de ... la Lune.
Les tentation sont effectivement grandes (et l'Antarctique, pour reprendre l'exemple ci-dessus, n'y échappe pas). Pourtant, les erreurs d'un régime ne dispensent pas plus de croire à la liberté et à la responsabilité humaines que de défendre un droit de propriété universelle de tels lieux ou éléments de la Création. Et l'Eglise serait parfaitement légitimée à le rappeler.
Heureux ceux qui savent rire d'eux-mêmes. Ils n'ont pas fini de s'amuser !
Re: S'approprier (tout), puis donner (selon son idée de la justice)
Vous avez raison, vos deux exemples m'amènent à préciser un point : l'absence de propriété n'est pas forcément équivalent à une propriété commune. On a choisit, depuis le traité correspondant de 1961, que l'Antarctique n'appartiendrait à personne, mais que le continent soit cogéré sur la plan strictement scientifique. La propriété, par définition, permettant de disposer du bien, ce cas d'espèce montre qu'il n'y a pas de droit de propriété en jeu. Pour la lune, à ma connaissance, aucun accord ne régit sa propriété (même si des huluberlus vendent sur Internet des parcelles de Lune).
Cgs
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Re: S'approprier (tout), puis donner (selon son idée de la justice)
Ce postulat ne veut rien dire.
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Re: S'approprier (tout), puis donner (selon son idée de la justice)
Il en est ainsi de diverses réalités, pourtant tangibles, qui ne sont propriété de personne (en droit, on parle de res nullius) : l'eau, l'air en sont des exemples évidents. Pourtant, comme je l'ai écrit plus haut, les tentations sont grandes. Et dans certains cas, l'appropriation et la privatisation prennent le pas sur ce qui devrait rester propriété commune et partagée. Pour ne citer que deux exemple : en médecine, c'est le cas du génome et de certaines thérapies, et en matière de biodiversité, le cas des semences. Pourtant, à travers ces deux exemples, notez que cela n'est pas inéluctable ; après tout, viendra peut-être un jour où des accords de partage interdiront de telles privatisations. Notez également qu'il existe des gens (des particuliers plutôt que des institutions) qui prennent le contrepied des dépôts de brevet, quitte à se mettre hors la loi, afin de diffuser et partager la propriété autant que la connaissance. Dans le même état d'esprit, la privatisation de certains codes numériques ou protocoles informatiques au profit de leurs découvreurs ne cessent de poser de graves questions à notre liberté. Et, là encore, certains prônent et mettent en œuvre des voies différentes.Cgs a écrit : ↑lun. 28 nov. 2022, 18:19Vous avez raison, vos deux exemples m'amènent à préciser un point : l'absence de propriété n'est pas forcément équivalent à une propriété commune. On a choisit, depuis le traité correspondant de 1961, que l'Antarctique n'appartiendrait à personne, mais que le continent soit cogéré sur la plan strictement scientifique. La propriété, par définition, permettant de disposer du bien, ce cas d'espèce montre qu'il n'y a pas de droit de propriété en jeu. Pour la lune, à ma connaissance, aucun accord ne régit sa propriété (même si des huluberlus vendent sur Internet des parcelles de Lune).
Dernière modification par Jean-Mic le mar. 29 nov. 2022, 18:47, modifié 1 fois.
Heureux ceux qui savent rire d'eux-mêmes. Ils n'ont pas fini de s'amuser !
Re: S'approprier (tout), puis donner (selon son idée de la justice)
Si me lire vous provoque des douleurs, cher Jean-Mic, ne vous tourmentez pas pour ce que j'ai pu vouloir dire, zappez!!! Je n'en prendrais pas Ombiace, euh pardon, ombrage.
Si les douleurs sont malgré tout insoutenables, passez par la modération, elle ne rechigne pas à modérer (sans ou avec modération, je ne sais pas bien ) sans détour
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