lmx a écrit :Une certaine esthétique qui tendrait à exalter la vie pour elle même, le dynamisme vital et les pulsions qui l'accompagnent. Violence, bravoure, déchainements des pulsions deviennent alors des moyens de se sublimer, de donner le meilleur de soi-même comme chez un Ernst Junger (du moins celui de la première période) qui pousse l'esthétique à l'extrême en faisant l'apologie de la guerre et du chaos qui doivent permettent de mettre à nue la vie en réduisant l'individu à une pulsion aveugle, totalement libre.
Quand les saints qui sont de véritables images du Christ, qui sont le canal du divin, deviennent les amis des animaux, ils ne s'abaissent pas, mais ils élèvent les choses à eux, ils donnent le monde à Dieu.
C'est quand on participe vraiment de la royauté du Christ qu'on règne, d'un règne paisible et unificateur sur le monde.
C'est pourquoi il est mis au milieu du monde, industrieux abrégé du monde, petit monde dans le grand monde, ou plutôt, dit saint Grégoire de Nazianze, « grand monde dans le petit monde, » parce qu'encore que selon le corps il soit renfermé dans le monde, il y a un esprit et un cœur qui est plus grand que le monde, afin que contemplant l'univers entier et le ramassant en lui-même, il l'offre, il le sanctifie, il le consacre au Dieu vivant : si bien qu'il n'est le contemplateur et le mystérieux abrégé de la nature visible, qu'afin d'être pour elle par un saint amour le prêtre et l'adorateur de la nature invisible et intellectuelle. Bossuet
Rappelons nous de ce père du désert qui s'est enfermé dans un puits pendant une trentaine de jours pour avoir tuer une tique. L'acte est extrême, mais cela veut dire ce que ça veut dire ... La création qui rayonne aussi de la lumière divine est un don qui mérite respect.
Je vous remercie de la précision concernant "vitalisme" mais, si je vous ai bien compris, la définition de "vitalisme" pour la corrida me semble être un contresens: on tue le taureau, on n'admire pas la vie pour la vie qui est en lui.
Pour ce qui est de la tique, j'avoue que je n'ai aucun scrupule à les éliminer quand, au printemps, j'en trouve sur mes animaux.
J'en ai même trouvé sur mes enfants quand, petits, ils jouaient et se roulaient dans l'herbe. Comme la tique peut transmettre une maladie mortelle, le choix est vite fait; je ne me suis pas sentie coupable!
Mais je comprends très bien ce que vous voulez dire et je referme la parenthèse "tique"!