La démocratie instrument de la volonté

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Ombiace
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La démocratie instrument de la volonté

Message non lu par Ombiace » sam. 09 déc. 2023, 4:29

Le concept est depuis longtemps pour moi une opportunité formidable de développer une "volonté" au sens noble, collective, qui puisse s'attacher à faire face aux grands défis de la vie, que ces défis soient ceux de la construction d'une cohésion sociale (par exemple ménager un espace territorial ou virtuel qui permettrait de s'exprimer une convergence des "bonnes volontés") , ou ceux de l'épanouissement de la vie.

Or, n'assisterait on pas de nos jours à une course-fuite à la sourde oreille des exécutifs dans certains pays de culture démocratique, qui prend la forme de décisions s'enchainant tambour battant, ce qui, au lieu de libérer, neutralise la construction d'expressions vraiment démocratiques par le captage de l'attention et donc du discours médiatique.

Bref, je trouve que la démocratie de nos jours est comme le cordonnier mal chaussé.

Et est-il si étonnant que des expressions psychopathiques tout en violence surgissent de nos jours de manière spontanées, les bonnes volontés étant si contenues, masquées derrière cette subtile forme de ce que j'appellerais (j'assume) de la censure médiatique.

A mon sens, il faudrait un ministère dédié à la promotion de la démocratie, au moins dans toute démocratie.
Qu'en dites vous, dites moi ?

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Re: La démocratie, miroir de la volonté

Message non lu par Ombiace » mar. 26 mars 2024, 7:20

Une autre réflexion me vient ; vos réactions sont bienvenues :

Ce type de volonté dont je fait l'éloge dans ce fil (celui, par exemple, rare, d' un pacifique Gandhi, ressortant les métiers à tisser pour gagner l'indépendance de l'Inde; pas celui d'un fumeur qui quémande une cigarette) serait désavantagé lorsque son expression est auto-réprimée, dans le souci, par exemple, de faire plaisir..

Ainsi, le Mahatma aurait il pu, à teneur pacifique équivalente, faire plaisir aux anglais et consommer leur production.

Je pense que le Mahatma était un démocrate rigoureux, mais son expression démocratique ne pouvant passer par les urnes est passée par le geste (ressortir le métier à tisser).
C'est encore plus à saluer.
Le peuple anglais, démocratique, s'est montré, finalement, réceptif à la démarche.

Il me semble, au final, que faire plaisir est une démarche contreproductive pour l' expression de la volonté, et donc pour son développement.

Transposé à certains scrutins encore assez récents, où régnait un fort abstentionnisme,
(à l'époque, encore dans les mémoires, où la politique n'avait pas encore mis à ce point la démocratie devant des faits accomplis),
je trouve que cette abstention visait en grande partie à faire plaisir à ceux qui, au contraire, expriment leur volonté dans les urnes.
Ce déficit en expression de la volonté était malheureusement nuisible à la démocratie.

En effet, c'est un peu comme si à l'époque de Gandhi, une majorité d'indiens s'étaient abstenus de reprendre le métier à tisser, ou d'acheter leurs tissus aux anglais.

Qui sait s'ils ne se seraient pas retrouvés nus ?

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