Hier, à Lisbonne, les gouvernements des 27 pays membres de l'UE ont adopté le "traité simplifié", nouvelle mouture de la Constitution européenne rejetée par les référendums en France et aux Pays-Bas. Le "traité simplifié" reprend toute la substance de la Constitution sans modification autre que cosmétique. Reste maintenant à ratifier le texte...
Sarközy a annoncé que la France allait s'engager dans un processus de ratification parlementaire, et souhaite voir le texte ratifié dans les plus brefs délais, peut-être avant la fin de l'année. Le chef de l'Etat a exclu un recours au référendum pour ratifier ce texte.
Comme la ratification de la vraie-fausse Constitution européenne nécessite la modification (ou l'abrogation ?) préalable de la Constitution française, la ratification par voie parlementaire nécessite un vote préalable du Congrès (réunion des députés et des sénateurs) au trois cinquièmes pour la révision constitutionnelle.
Je sais qu'il peut paraître complètement fou de mettre tout son espoir entre les mains de la gauche, mais c'est bien là la seule solution institutionnelle pour contraindre le gouvernement à soumettre le "traité simplifié" au référendum ! Puisse l'opposition jouer ENFIN son rôle d'opposition !
Mais la gauche aura-t-elle le courage d'interroger le peuple français sur son destin ? Rien n'est moins sûr...
Je suis un peu honteux, mais je voici un lien vers
le blog de Jean-Luc Mélenchon (partisan du "Non" en 2005 lors de la campagne référendaire sur la Constitution européenne) qui fait le point sur la question... Promis, je ne recommencerai pas.
A défaut de référendum en France, il faut espérer - avec Franck - qu'il y aura des référendums dans d'autres pays, notamment aux Pays-Bas (qui n'envisagent même pas d'imposer un traité rejeté par référendum !), et en Angleterre.
PaX
Christophe