La situation politique en Syrie

[JustineF]

C'est tout simplement monstrueux.

Le Gouvernement a-t-il accusé réception de ces informations?

[Nanimo]

1,3 million de réfugiés syriens déjà et maintenant 200 000 par mois fuient le pays. Le Haut Commissariat aux réfugiés signale que ses caisses sont désespérément vides, les États arabes n'ayant pas honoré leurs engagements. Médecins sans frontières est débordé (blessures par balles).

[jean_droit]

Cela continue à se bagarrer en Syrie.

Il semble que les rebelles gagnent un peu de terrain mais il est si difficile de connaitre la vérité à tous points de vue.

Ce que l'on sait c'est que les chrétiens, plutôt favorables au pouvoir en place, sont "sous les bombes". Mais comme tout le monde ou presque s'en fiche.

Ce que l'on voit c'est que "l'axe de la guerre" ( royaumes sunnites et pays occidentaux ) continue la pression. Il est presque certain que la France, pays de paix comme on sait, livre des armes aux rebelles depuis le 15 décembre et les Etats Unis viennent de décider de doubler leurs livraisons d'armes.

Ce que l'on sait c'est que les islamites prennent de plus en plus d'importance dans la révolte syrienne. Cela peut faire penser au soutien des américains aux islamistes afghans.

Ce que font les pays soutiens des chiites on ne le sait pas.

Enfin on s'amuse bien ! Si on peut dire, bien sûr.

Mais les morts succèdent aux morts, les massacres aux massacres .....

D'un côté comme de l'autre ....

Prions pour la Syrie !

Prions pour le peuple syrien !

Prions pour les chrétiens de Syrie !

Prions pour la paix !

Début article :

http://fr.news.yahoo.com/environ-500-mo ... 01978.html

AMMAN (Reuters) - Au moins 109 Syriens ont été tués et plus de 400 autres ont sans doute subi le même sort en près d'une semaine d'offensive des forces loyales au président Bachar al Assad dans un quartier périphérique de Damas tenu par les rebelles, dit l'opposition.

Si ce bilan, rapporté lundi par des militants de l'opposition, est confirmé, le massacre commis dans le quartier majoritairement sunnite de Jdeidet al Fadel, au sud-ouest de la capitale, serait l'un des épisodes les plus sanglants de la guerre civile qui secoue la Syrie depuis plus de deux ans.
La plupart des victimes sont des civils. Ces affirmations sont impossibles à vérifier de manière indépendante.

[Aloys]

Où êtes-vous passé, Charles ? J'ai pris tardivement le train en marche de ce fil où je ne vous retrouve plus. Et pourtant, quel bonheur ce fut de lire vos interventions sur ce sujet crucial. Je partage en effet entièrement vos analyses remarquablement argumentées ainsi que celles de vos supporters tels que Polomnic, Geronimo, Cinci, Le Gyrovague et d'autres que je n'ai malheureusement pas retenus.

Quelle déception par contre de constater que d'autres restent obstinément aveugles sur les véritables enjeux de cette question. Combien de pays musulmans de l'Afrique du Nord et du Proche et Moyen-Orient doivent-ils encore basculer dans l'orbite islamiste avant que tout ce monde soit soumis tôt ou tard à la shariah et au djihad ? Et donc à plus ou moins court terme dans la troisième guerre mondiale ? Celle qui verra l'islam radical s'en prendre d'abord au judaïsme et au christianisme dans une confrontation fratricide qui signera la fin -fût-elle provisoire - du monothéisme ? Diviser pour régner, voilà le plan de la nouvelle religion païenne qu'on prépare aux futurs rescapés de cette boucherie programmée.

Et dire que nombre de catholiques refusent en même temps de voir que le temps de l'Adversaire arrive à grands pas et préfèrent se mettre la tête dans le sable plutôt que d'envisager la dure réalité ! Et que même ils font son jeu au nom de je ne sais quelle bonne conscience. "Dites-nous des mensonges qui nous rassurent", telle semble bien être leur devise.

Ignorent-ils donc que tous ces Frères Musulmans, Salafistes, Wahhabites et autres Haschishim ne sont que des sociétés ésotériques dont la racine satanique est commune , raison pour laquelle ils s'entendent si bien avec les Skull Bones et autres illuminés d'Amérique car c'est une fraternité universelle fondamentalement opposée à la nôtre.
Libera nos, Domine.

[Aloys]

Les USA sont le plus grand Etat-voyou de la planète. Et pas seulement parce qu'ils ont déclenché une série de guerres criminelles au Moyen-Orient et suscité une volée de révolutions plus ou moins fleuries ou colorées de par le monde mais d'abord parce qu'ils ont faussé et monopolisé le système monétaire mondial qui leur a permis de financer à bon compte toutes leurs politiques hégémoniques depuis un siècle exactement, date de fondation de la Federal Reserve, banque centrale privée des USA. Politique hégémonique et unilatérale renforcée par la mesure prise par Nixon le 15 août 1971 qui ne se gêna pas pour dénoncer unilatéralement les accords signés en 1944 avec ses alliés à Bretton Woods à propos de la convertibilité du dollar en or. Hitler avait fait à peu près la même chose auparavant avec le traité de Versailles mais c'était vis-à-vis de ses ennemis.
Ce fut le début de la dérégulation monétaire qui permit notamment la politique de la dette et du crédit débridés qui aboutit finalement à la crise financière actuelle, laquelle va nous mettre bientôt dans une atroce misère, une forme déguisée de génocide humain.
Qu'on ne me fasse pas dire ce que je n'ai pas dit : il ne s'agit pas ici du peuple américain , bien plus malmené que nous Européens à l'heure actuelle, mais de leurs dirigeants soumis à des pouvoirs plus ou moins visibles et donc anti-démocratiques.

Les "élites" des USA ont confisqué le système monétaire mondial qui leur a permis d'assurer leur hégémonie impériale. C'est ce que Benoît XVI a désigné sous le terme de "structure de péché" , un système qui permet l'asservissement des autres sans leur consentement, bien entendu. C'est l'antithèse de la justice élémentaire , c'est l'oeuvre de destruction de l'homme chère à l'ennemi de Dieu et du genre humain fait à son image. Voilà ce qu'ont fait les USA et ce que l'Europe s'apprête à faire malgré les apparences.

[jean_droit]

La situation en Syrie n'évolue pas vraiment.
Même si le rapport des forces semble en faveur des rebelles rien n'est encore acquis.
Les pays occidentaux font vraiment tout ce qu'ils peuvent pour faire tomber le régime alaouite de Assad.
Au lieu de tenter d'apporter la paix ils apportent la guerre.
Mais de cela on a bien l'habitude car, même si nous avons tort, nous avons raison.
Et que meurent nos ennemis !
Même si ce sont des civils ou des enfants.
Même si ce sont des chrétiens. Mais qui se préoccupe des chrétiens ?
Ils ne sont que des victimes "collatérales".
Ce que je trouve très amusant et parfaitement significatif c'est la problème du gaz sarin.
Les occidentaux et, principalement les Etats Unis, essayent de prouver que l'armée régulière de Syrie utilise des gaz ...
Ce serait pour eux un bon prétexte pour intervenir au nom .... de je ne sais quoi !
Alors l'intervention de Carla del Ponte a jeté un froid.
Au point que l'ONU l'a déjugée.
Non mais ! Elle n'a pas le droit de dire autre chose que ce que l'on veut entendre.
On a dû vraiment lui remonter les bretelles !

Ce qui tendrait à dire que la "commission d'enquête indépendante des Nations unies" n'est pas si indépendante que cela ....

Prions pour la paix en Syrie !
Prions pour les syriens !
Prions pour les chrétiens de Syrie !

http://fr.news.yahoo.com/les-rebelles-s ... 08248.html

Début article :

L'Onu déjuge Carla Del Ponte sur le gaz sarin en Syrie

GENEVE (Reuters) - La commission d'enquête indépendante des Nations unies sur les violences en Syrie n'est pour le moment parvenue à aucune conclusion en ce qui concerne le recours à des armes chimiques en Syrie, a-t-elle fait savoir lundi, au lendemain des déclarations de Carla Del Ponte.
A la surprise générale, la magistrate suisse, qui appartient à la commission, avait fait état dimanche de témoignages selon lesquels des insurgés syriens se sont servis de gaz sarin, un agent neurotoxique interdit par le droit international.
"La commission d'enquête internationale indépendante sur la République arabe de Syrie souhaite préciser qu'elle n'a pas établi de manière concluante l'usage d'armes chimiques par l'une des parties en conflit", dit le président de la commission, l'expert brésilien Paulo Pinheiro, dans un communiqué.

[jean_droit]

Intéressant article sur les atrocités en Syrie.

Ici celles des sunnites ....

Et nous pendant ce temps on se réunit pour voir comment abattre Assad.

On se prépare une belle réunion ... où, comme par hasard, Assad ne sera pas convié.

Tout cela serait amusant si on n'était à 90.000 morts.

http://www.lexpress.fr/actualite/monde/ ... tor=AL-447

Tout début de l'article :

Syrie: une implacable surenchère d'atrocités

Par Catherine Gouëset, publié le 16/05/2013 à 18:02, mis à jour à 21:50

La vidéo montrant un rebelle éviscérant le cadavre d'un soldat a provoqué une forte émotion. Ce type d'exactions se multiplie à mesure que dure la crise et contribue à la guerre des images qui se livre en Syrie.

Syrie- "Dans la plupart des vidéos, on affaire à des anonymes. Si celle d'Abou Sakkar retient plus l'attention que les autres, c'est parce que l'auteur de ces crimes a été identifié et qu'il a reconnu ses actes".

La vidéo montrant un rebelle syrien éviscérant le cadavre d'un soldat et faisant mine de croquer ses organes a suscité mardi une très forte émotion. L'un des responsables de l'association Human Rights Watch (HRW) qui a révélé cette atrocité se demande s'il agit de la vidéo la plus répugnante depuis le début de la crise en Syrie.

Abou Sakkar, de son nom de guerre, commandant de la brigade rebelle Omar al-Farouq de l'Armée syrienne libre (ASL), découpe le coeur du cadavre avant de lancer: "Nous jurons devant Dieu que nous mangerons vos coeurs et vos foies, soldats de Bachar le chien".

"Oh héros de Baba Amr, massacrez les alaouites et découpez leur coeur pour le manger",

ajoute dans la vidéo ce sunnite, comme l'écrasante majorité des insurgés, faisant référence à la minorité issue du chiisme à laquelle appartient Bachar el-Assad.

Un journaliste britannique qui avait rencontré la brigade de Khalid al-Hamad (le vrai nom du combattant) lors du siège de Baba Amr à Homs, au début de 2012, explique pourtant que celle-ci était loin d'être extrémiste. Les proches d'Abou Sakkar se souviennent qu'il participait aux manifestations pacifiques et anti-sectaires au début de la contestation.

[jean_droit]

Lentement, très lentement, le conflit interne de la Syrie est en train de faire tâche d'huile.

On voit que la Turquie s'implique de plus en plus pas encore militairement mais qui sait.

Israël qui doit être inquiète de la prolongation de cette guerre civile a montré ses muscles.

Le hezbollah libanais prête main forte à ses amis syriens.

Et maintenant c'est El Qaeda qui fait parler d'elle. Si j'ai bien compris El Qaeda irakien.

Les pourvoyeurs d'armes de guerre continuent leurs livraisons à chaque protagoniste.

Il serait bien que l'on parle de paix.

Mais qui en veut ?

Personne car les positions se sont radicalisées .... comme la guerre.

http://fr.news.yahoo.com/en-syrie-lirru ... 09440.html

Tout début de l'article :

En Syrie, l'irruption d'Al Qaïda en Irak fait imploser Al Nosra

BEYROUTH (Reuters) - Le Front al Nosra, mouvement rebelle le plus craint et jusqu'à présent le plus efficace contre les forces de Bachar al Assad, a semble-t-il implosé depuis qu'il est passé sous la coupe directe d'Al Qaïda en Irak, dont l'objectif va bien au-delà de la chute du président syrien.

Les djihadistes d'Al Qaïda en Irak, qui répondent aux ordres d'Ayman al Zaouahri, le successeur d'Oussama ben Laden, ont dans un premier temps soutenu Al Nosra, en lui fournissant armes et combattants.

Mais depuis que le mouvement islamiste syrien lui a prêté allégeance en avril, l'organisation internationale a pris le contrôle effectif d'Al Nosra et marginalisé ses anciens chefs, disent des sources au sein d'Al Nosra et d'autres groupes insurgés.

[jean_droit]

Article très intéressant de Atlantico.

Article intéressant à plus d'un titre.

On voit une modification de la position des Etats Unis et de ses alliés dans la guerre civile syrienne.

La France soutenant toujours les rebelles et par là les islamistes qu'elle combat ailleurs.

Il faut dire que les nouvelles ne sont pas très bonnes pour les alliés occidentaux et sunnites.

Sur le plan militaire il apparait que les troupes d'Assad reprennent des positions tenues par les rebelles. Oh! Ce n'est, sans doute, qu'un des revirements de ce genre de conflit.

Mais surtout on arrive malgré la désinformation généralisée à connaitre le comportement de plus en plus violent et mafieux des rebelles. Oui, nous, français, nous soutenons mordicus des bandits et des assassins.

L'affaire du gaz sarin est symptomatique de la propagande occidentale. Les Etats Unis et leurs alliés cherchent, cherchent, cherchent à prouver que le régime syrien utilise ce gaz. Malheureusement certains à l'ONU disent que ce sont les rebelles qui l'utilisent. Bien sûr gros démenti de l'ONU.

Mais, enfin , tout cela jette un gros doute sur la légitimité des rebelles et sur la légitimité de l'aide effective à ces mêmes rebelles.

Alors on en arrive à parler de paix et non de victoire.

Par derrière, bien sûr, il y a le dieu pétrole. Comme il est dit à la fin de l'article qu'est ce que l'on a pas fait pour satisfaire le dieu pétrole et ses sbires.

Mais la donne a changé. Avec les nouvelles réserves pétrolières des Etats Unis la pression des pays pétroliers du Golfe Persique n'est pas autant audible.

L'autre intérêt de cet article c'est que pour une fois, divine surprise, on parle des chrétiens et même de l'attitude des pays ex-chrétiens envers eux.

On sait bien que les chrétiens sont en majorité pour Assad et craignent une victoire des islamistes sunnites. Mais cela faisait tâche dans la réprobation dite "unanime" du régime syrien. C'était incompatible avec la propagande occidentale. Donc on zappait sur les chrétiens.

Si j'ai cru comprendre l'article ce sont les russes qui essayent de les protéger. Remercions les.

Seigneur apportez la paix en Syrie !
Seigneur protégez les syriens !
Seigneur protégez les chrétiens syriens !


En savoir plus sur http://www.atlantico.fr/decryptage/syri ... JY7zPtv.99

La Syrie face à la solution russe (ou le retour à la case départ)

Deux ans après le début de la guerre civile, Washington a renoncé à faire du départ de Bachar al-Assad un préalable à la sortie de crise

Deux ans après le début des "révolutions arabes" et des milliers de morts plus tard, les Occidentaux, qui ont pris fait et cause pour l’opposition islamiste et appelé à la chute du régime de Bachar al-Assad, commencent à se rendre compte que l’option russe, qui prônait au contraire une solution politique, n’est peut-être pas la pire.

Il y quelques mois encore, les capitales occidentales misaient encore sur une chute rapide de Bachar et accusaient Moscou de le soutenir. Mais entre-temps, les Etats-Unis, qui ne peuvent pas fournir des armes à des islamistes syriens liés à al-Qaïda en Irak que les JI’s combattent, ont compris qu’aucune solution ne peut exclure la Russie, seule capable de pousser Damas à accepter un accord et une porte de sortie.

Défendu à la fois par l’Iran, la Russie, la Chine, l’Irak, le Liban (Hezbollah), le Venezuela, la Corée du Nord, Cuba, etc, le régime syrien conserve une capacité de nuisance : conflit israélo-palestinien ; attentats en Turquie commis par des groupes pro-syriens ; activisme du Hezbollah, etc.

La Russie est donc à nouveau prise au sérieux par les grandes chancelleries. D’où les visites à Moscou du secrétaire d’Etat américain John Kerry, du premier ministre britannique David Cameron, et même du Premier Ministre israélien, Benjamin Netanyahou, qui a demandé à M. Poutine de ne pas honorer la livraison de missiles russes antiaériens S-300 à Damas.

D’où aussi l’accord conjoint entre Vladimir Poutine et Barak Obama concernant la conférence internationale sur la Syrie ("Genève 2") envisageant un gouvernement de transition.

Ignorant pour une fois la position des puissances sunnites (Turquie, Arabie Saoudite et Qatar), Washington a renoncé à faire du départ de Bachar un préalable et a semblé accepter l’idée russe d’un futur gouvernement acceptable par toutes les parties formé après 2014 en échange de sa promesse d’Assad de renoncer à se représenter.

Quant à la France de François Hollande, marginalisée, elle continue de soutenir la réunion du "groupe des Amis de la Syrie" formée par les pays hostiles à Assad qui se tient à Amman cette semaine...

C’est dans ce contexte que Bachar, décidé à influencer la conférence, a confirmé le 18 mai, dans une interview accordée à des journalistes argentins, qu’il poursuivrait son mandat jusqu’en 2014, fait évident dès lors que l’Occident n’est pas intervenu militairement en faveur des rebelles incapables de vaincre seuls.

Bachar al-Assad a par ailleurs totalement nié l’utilisation par son régime d’armes chimiques – selon lui prétexte à une périlleuse intervention occidentale – qui auraient été en revanche utilisées par les rebelles. Tout en saluant l’initiative russo-américaine, il a enfin averti qu’il sera impossible de faire respecter un cessez-le-feu par une rébellion divisée composée de centaines de groupes sunnites unis par la seule volonté de détruire Bachar et l’axe-chiite Iran-Syrie-Hezbollah.

Il est vrai que le conflit syrien tourne de plus en plus en guerre de religion, ceci dans le cadre de révolutions arabes soutenues par les pétromonarchies sunnites qui aident partout les islamistes à renverser les régimes laïques et l’axe chiite syro-libano-irakien soutenu par l’Iran.

Dans ce contexte, la stratégie de Téhéran consiste à renforcer le Hezbollah libanais chiite, dont 8 000 miliciens sont déployés en Syrie pour aider Assad à sécuriser les zones qu’il contrôle. D’où les raids israéliens en Syrie sur des armements destinés au Hezbollah : ces raids ne visaient pas à appuyer les rebelles mais à empêcher le renforcement du Hezbollah, qui pourrait déclencher une offensive sur le Nord d’Israël en cas de raid israélien ou américain sur l’Iran (qui cherche à se doter de l’arme nucléaire).

Moins médiatisée que la guerre sunnites-chiites, celle menée par les sunnites contre les chrétiens, accusés de soutenir Assad, est une autre composante de la guerre civile syrienne.

Il est vrai que, bien qu’un chrétien, Georges Sabra, ait été élu président du Conseil National Syrien en novembre 2012, la plupart des chrétiens soutiennent le régime de Damas. Rappelons que l’un des créateurs du parti au pouvoir à Damas, le Baas, était un chrétien (Michel Aflaq) et que des chrétiens ont occupé des postes importants sous Bachar, comme le ministre de la Défense, Daoud Rajha, nommé en 2011 et tué dans un attentat à Damas en juillet 2012.

Coincés entre le régime - qui les somme de prendre position pour lui - et l’opposition sunnite, qui leur demande de prendre les armes à ses côtés, les chrétiens ont peur : ainsi, 80 000 chrétiens de Homs ont fui vers Damas ou Beyrouth et 1/3 des chrétiens ont déjà fui la Syrie. D’après la Commission d'enquête internationale indépendante sur la Syrie, l’opposition armée multiplie les attaques contre les minorités.

Comme en Irak, les Chrétiens, souvent aisés, sont les cibles d’attaques et d'enlèvements. On peut citer par exemple les chrétiens de Maaloula pris en otage en décembre 2012 ; ceux de Qusayr enlevés en juillet 2012 ; les assyro-chaldéens de Hassaké enlevés puis obligés à envoyer leurs enfants rejoindre l'opposition armée ; l’assassinat en août 2012 de 12 chrétiens à Jaramana ; l’explosion d’une bombe en pleine messe le 21 octobre dans le quartier chrétien historique de Damas, Bab Touma (15 chrétiens tués) ; l’assassinat de 8 autres chrétiens et de 12 druzes le 28 novembre à Jaramana dans des attentats visant les "communautés anti-rébellion" ; le cas atroce du prêtre grec-orthodoxe, Fadi Jamil Haddad, curé de Saint Elie à Qatana, qui fut scalpé et à qui on arracha les yeux pour avoir tenté de libérer un paroissien pris en otage ; et l’enlèvement, le 22 avril dernier, près d’Alep, des évêques Yohanna Ibrahim et Paul Yazigi, durant une mission humanitaire, etc…

Autant de faits qui inquiètent le Vatican - le Pape François a dénoncé les persécutions de chrétiens - et qui sont dénoncés par les médias et le pouvoir russes, qui se présente comme le protecteur des chrétiens d’Orient face aux islamistes "soutenus par l’Occident".

Il est vrai que les pays occidentaux semblent plus préoccupés par les intérêts de leurs "alliés" sunnites du Golfe que par ceux de leurs coreligionnaires chrétiens de Syrie... Si l’Iran chiite défend les “frères” chiites d’Irak, de Syrie et du Liban face aux Sunnites ; si les monarchies du Golfe et la Turquie soutiennent les "frères” sunnites de Syrie face aux chiites-alaouïtes, l’Occident post-chrétien n’a quant à lui jamais défendu les chrétiens d’Egypte, du Pakistan, du Nigeria ou du Soudan persécutés par les sunnites…

Les puissances de l’OTAN, qui voient toujours dans la Russie l’ennemi soviétique de la guerre froide, ont en revanche souvent envoyé, depuis 1990, leurs troupes contre des régimes pro-russes (Serbie de Milosevic, Irak de Saddam Hussein, Libye de Kadhafi, etc), notamment par "solidarité" avec leurs "alliés" pétroliers du Golfe et l’Organisation de la Conférence islamique qui exigeaient de défendre la Bosnie-Herzégovine, le Kosovo, le Koweït, les rebelles islamistes libyens et maintenant syriens.

[jean_droit]

Que la paix est difficile à obtenir en Syrie !

Ceux qui recherchent la paix, oh ! ne nous faisons pas d'illusions ! pour des motifs bien égoïstes et non pour le bien des populations, sont contrés par des jusqu'au boutistes.

La France en tout premier qui essaye d'éliminer Assad des négociations, qui en remet une couche sur les armes chimiques, qui pousse tous les occidentaux à armer les rebelles et livre des armes en toute discrétion.

Il faut remarquer que ces dispositions guerrières de la France ne lui coûtent pas bien cher.
Disons qu'il s'agit d'abord de gesticulations "droit de l'hommiste".

Les pays de la Pénisnsule Arabique continuent de plus en plus à armer les rebelles et commencent même à se disputer pour savoir qui aide le plus.

Les Etats Unis sont de moins en moins impliqués dans cette guerre civile et cherchent à trouver une porte de sortie acceptable pour tous les intervenants.

Cependant que la Russie aide de plus en plus ouvertement son allié Assad.

Les islamistes prennent de plus en plus le pouvoir dans la rébellion qui semble un peu lasse de ce conflit sans fin.

Assad marque des points sur le terrain avec l'aide de l'Hezbollah libanais, dernier intervenant dans ce conflit. Avancée peut être provisoire.

Et la paix dans tout cela ?

Et les hommes, femmes et enfants dans tout cela ?

Folie humaine ...

Prions pour la Syrie !
Prions pour les syriens !
Prions pour les chrétiens de Syrie !

[PaxetBonum]

Un espoir ?
La communauté européenne ayant levé en catimini l'embargo sur la livraison d'armes à la Syrie, elle va pouvoir solidement armer les rebelles pour qu'ils continus leurs massacres et établissent une belle politique à l'image de la Lybie post Kadhafi…

[Johnny]

La partition "religieuse", à la libanaise ou à l'irakienne, est inéluctable : la volonté de vivre ensemble n'existe plus. Et il est probable que les chrétiens seront dans la zone alaouïte.

[Cinci]

Il est probable que les chrétiens de Syrie pourront être aperçus à l'aéroport de Toronto.


La partition "religieuse", à la libanaise ou à l'irakienne, est inéluctable : la volonté de vivre ensemble n'existe plus. Et il est possible que les chrétiens de France finiront par suivre Depardieu dans sa retraite de Russie.

31 mai 2019

[jean_droit]

Je ne crois pas que les chrétiens de Syrie pourront se maintenir s'ils n'ont pas de "protecteur".
En Syrie et dans tous les pays musulmans.
Les "printemps arabes" et les pays occupés par les américains ayant eu pour conséquence, pour l'instant, de remplacer des pouvoirs très relativement neutres par des pouvoirs islamiques
je ne donne pas cher des chrétiens du Moyen Orient.
Je crois d'ailleurs qu'il partent au fur et à mesure. Par dizaines, par centaines de milliers.
Dans quelque temps ils seront des groupuscules vivotant près d'églises vides .. ou abandonnées.
La seule solution pour eux, vu que les pays occidentaux ex-chrétiens se fichent complètement mais vraiment complètement du sort des chrétiens du Moyen Orient et même, sans doute, sont en faveur du départ des chrétiens, est de se mettre sous la protection d'islamistes "modérés".
Mais je suis dubitatif quand on voit l'exemple de la Turquie.
Bien sûr la partition entre des territoires persécuteurs des chrétiens et des territoires plus tolérants est, aussi, la solution à court terme. C'est ce qui se passe au Liban.
Mais à moyen terme, comme c'est le cas depuis des années au Liban, les chrétiens continueront à partir.

[Cinci]

La politique de l'Europe (celle de ses administrateurs patentés) et celle des patrons politiques aux États-Unis constituent une véritable honte en rapport à ce dossier.

Faut parler de la politique du «parti impérial des oligarques sans frontière» s'alliant aux «princes d'Arabie ennemis de la démocratie» ainsi qu'adversaires «... de tous ce que les habitants du Vermont ou de la ville de Boston chérissent présentement à domicile».

[...]

Personnellement, je ne me reconnais pas du tout dans les décisions qui seront prises en mon nom (celui du Canada, en tant qu'allié des U.S.A, etc.) et sur la scène internationale. Et je ne peux pas dire que la chose ne m'affecte pas.

C'est difficile de définir le genre de dégoût intérieur que suscite l'orientation politique (interne, externe) avec laquelle l'on ne peut pas se trouver soi-même en accord. C'est un facteur de démoralisation qui est là quand même. Pour moi, ça dure depuis les années 1980. Il y a eu là un «cap de merde» qui fut franchi, comme une direction dont on ne se trouve pas affranchie depuis. Pas croyable !

Avant 1980, j'étais réellement sous l'impression (relativement fondée, je crois) que le gouvernement du pays travaillait au mieux de mes intérêts de citoyen. L'impression globale demeurait. Après 1980 ? Tout juste le contraire ... l'objectif gouvernemental apparaît alors comme celui de nuire «autant que possible» aux citoyens nés au pays, aux simples quidams détenant la nationalité (petits propriétaires, travailleurs, salariés, la majorité plus pauvre, etc.) C'est l'équivalent que si une force d'occupation étrangère dirigeait le pays dorénavant, et ce, sans qu'il n'y ait jamais eu de batailles perdues, sans l'invasion étrangère à proprement parler et qu'il aurait fallu subir, sans qu'aucun coup de fusil ait été échangé. Mais les conséquences réelles sont à peu près les mêmes que celles qui résulteraient d'une défaite militaire.

Mon impression est celle d'une imposture. Tout pareillement, quand je regarderai Obama, je me dis qu'il y a là une imposture : ce gars-là ne peut pas représenter pour vrai les Américains. Impossible. Ni Obama ni Bush sénior et junior ne pouvaient représenter les véritables citoyens américains.