Oui, le détail à propos des Arméniens est intéressant en effet. C'est une bonne remarque. C'est peut-être un des facteurs de blocage les plus efficaces considérant la mentalité ''Politiquement correct'' du moment.
Mais cependant les bonzes en Europe, comme les grands mandarins de l'administration publique, eux, ils n'auraient pas l'air de vouloir souscrire tout de suite à l'idée que ''les valeurs islamiques'' seraient incomptibles intrinsèquement avec la démocratie, tout le reste. Ils ne sont pas partis tels que pour incliner de ce côté, quand ils s'imagineront encore que ''la libération de '44'' serait actuellement en procès de déroulement sur les bords de Nil, ainsi que l'adoption sur place des thèses des Thomas Jefferson, Andrew Jackson et cie.
Il m'est revenu à l'esprit la formule du «vieil homme malade» et juste pour indiquer peut-être comment, rien que sur le plan mental, il serait difficile de repousser véritablement ''dans le fond de l'Asie'' la civilisation turco-musulmane, mais encore une fois aux yeux des gestionnaires du progrès que nous connaissons.
On a des termes qui sont vagues et adaptables. Celui de l'Asie est assez vague et aussi bien celui de l'Europe. On pourrait jouer avec les contours. Dans les deux cas, ce ne serait pas comme parler de l'Australie ou du Japon. Je me place toujours dans la peau d'un de ces gestionnaires du progrès.
Turquie et Europe
- Anne
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Re: Accord discret entre l'U.E. et la Turquie...
Vu à distance ça donne l'impression que la Turquie fera partie de l'UE, peu importe l'opinion de la population ou le fait qu'elle n'a rien à voir avec l'Europe ou ses valeurs... Il y a quelqu'un, quelque part, à qui ça va profiter et ce ne sera pas à la majorité.
My 2 cents...
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"À tout moment, nous subissons l’épreuve, mais nous ne sommes pas écrasés;
nous sommes désorientés, mais non pas désemparés;
nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés;
terrassés, mais non pas anéantis…".
2 Co 4, 8-10
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Turquie : un pianiste accusé d'être anti-religieux
Ce sont trois particuliers qui ont saisi la justice turque. Ils s’estiment lésés par les prises de position de Fazil Say sur les réseaux sociaux. Agé de 42 ans, le virtuose du piano est un laïc convaincu. Il milite aussi contre le pouvoir du parti AKP du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, qu’il accuse de vouloir islamiser la société. Dans sa défense écrite, Fazil Say assure qu’il ne voulait insulter quiconque, il affirme qu’il voulait dénoncer les personnes qui exploitent les valeurs religieuses de la population.
« Les problèmes de la Turquie proviennent en grande partie de la Constitution de 1982, imposée par la junte militaire de l’époque », explique le politologue Ali Kazancigil. « On attend toujours une nouvelle Constitution qui mette les droits de l’homme, les libertés fondamentales au-dessus des intérêts de l’Etat ». Un des articles du code pénal turc interdit le dénigrement, les critiques, les attaques contre les croyances des citoyens. C’est justement ce qu’on reproche à Fazil Say.
Le pianiste, qui est aussi compositeur, fait référence dans plusieurs de ses œuvres au drame qui a eu lieu dans la ville de Sivas en 1993. Une foule d’islamistes intégristes avait mis le feu à un hôtel où séjournaient des intellectuels laïcs, la plupart appartenant à la communauté alévie. Trente-sept d’entre eux ont perdu la vie. Le militantisme de Fazil Say irrite les conservateurs sunnites du gouvernement, à un moment où, pour des raisons électoralistes, le Premier ministre Erdogan, qui a perdu le soutien des Kurdes et des Alevis, se rapproche de plus en plus des nationalistes et des conservateurs.
Il y a aussi un autre facteur, sociologique, qui est essentiel aux yeux d’Ali Kazancigil. La république turque a été créée par les élites kémalistes, celles qui entouraient le père de la nation, Mustafa Kemal Atatürk, dans la première moitié du XXe siècle. Ces élites étaient partisanes d’une modernité à l’occidentale, alors que la grande majorité de la population, en Anatolie profonde, est restée en dehors de cette modernité, méprisée par les élites. Depuis les années 1980, et surtout durant ces dernières années, il y a eu un réveil social et économique en Anatolie.
Un besoin de revanche
Il existe maintenant dans la Turquie profonde un réseau très dense de PME et PMI, créé par des hommes d’affaires issus des mêmes milieux que les leaders de l’AKP. « Cette nouvelle élite est composée de conservateurs, qui sont aussi des puritains, ils ne supportent pas que leurs codes religieux, culturels et symboliques soient attaqués », souligne Ali Kazancigil. Chez Recep Tayyip Erdogan et chez d’autres dirigeants de l’AKP, il existe toujours un besoin de revanche, un besoin de se faire respecter dans leur être et leurs croyances.
La prochaine audience dans le procès de Fazil Say a été fixée au 18 février 2013. Le pianiste, qui est connu et apprécié dans le monde entier, s’est éloigné des réseaux sociaux depuis son inculpation. Il y a quelque mois il avait indiqué qu’il envisageait de s’exiler au Japon. « Si je suis condamné à la prison, ma carrière sera terminée », affirmait-il. Venu devant le tribunal avec une centaine de militants, des artistes pour la plupart, le sculpteur Mehmet Aksoy a exprimé son indignation : « Les procès de l'Inquisition étaient les mêmes. Ils interdisent tout ce qui pousse les gens à penser, ou même à rire. »
« Les problèmes de la Turquie proviennent en grande partie de la Constitution de 1982, imposée par la junte militaire de l’époque », explique le politologue Ali Kazancigil. « On attend toujours une nouvelle Constitution qui mette les droits de l’homme, les libertés fondamentales au-dessus des intérêts de l’Etat ». Un des articles du code pénal turc interdit le dénigrement, les critiques, les attaques contre les croyances des citoyens. C’est justement ce qu’on reproche à Fazil Say.
Le pianiste, qui est aussi compositeur, fait référence dans plusieurs de ses œuvres au drame qui a eu lieu dans la ville de Sivas en 1993. Une foule d’islamistes intégristes avait mis le feu à un hôtel où séjournaient des intellectuels laïcs, la plupart appartenant à la communauté alévie. Trente-sept d’entre eux ont perdu la vie. Le militantisme de Fazil Say irrite les conservateurs sunnites du gouvernement, à un moment où, pour des raisons électoralistes, le Premier ministre Erdogan, qui a perdu le soutien des Kurdes et des Alevis, se rapproche de plus en plus des nationalistes et des conservateurs.
Il y a aussi un autre facteur, sociologique, qui est essentiel aux yeux d’Ali Kazancigil. La république turque a été créée par les élites kémalistes, celles qui entouraient le père de la nation, Mustafa Kemal Atatürk, dans la première moitié du XXe siècle. Ces élites étaient partisanes d’une modernité à l’occidentale, alors que la grande majorité de la population, en Anatolie profonde, est restée en dehors de cette modernité, méprisée par les élites. Depuis les années 1980, et surtout durant ces dernières années, il y a eu un réveil social et économique en Anatolie.
Un besoin de revanche
Il existe maintenant dans la Turquie profonde un réseau très dense de PME et PMI, créé par des hommes d’affaires issus des mêmes milieux que les leaders de l’AKP. « Cette nouvelle élite est composée de conservateurs, qui sont aussi des puritains, ils ne supportent pas que leurs codes religieux, culturels et symboliques soient attaqués », souligne Ali Kazancigil. Chez Recep Tayyip Erdogan et chez d’autres dirigeants de l’AKP, il existe toujours un besoin de revanche, un besoin de se faire respecter dans leur être et leurs croyances.
La prochaine audience dans le procès de Fazil Say a été fixée au 18 février 2013. Le pianiste, qui est connu et apprécié dans le monde entier, s’est éloigné des réseaux sociaux depuis son inculpation. Il y a quelque mois il avait indiqué qu’il envisageait de s’exiler au Japon. « Si je suis condamné à la prison, ma carrière sera terminée », affirmait-il. Venu devant le tribunal avec une centaine de militants, des artistes pour la plupart, le sculpteur Mehmet Aksoy a exprimé son indignation : « Les procès de l'Inquisition étaient les mêmes. Ils interdisent tout ce qui pousse les gens à penser, ou même à rire. »
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )
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