Le problème est que cette redistribution (toute relative...) se fait de manière anarchique, et seulement au bénéfice des plus riches. On délocalise ainsi les usines polluantes dans des pays où la législation est moins contraignante, d'où d'inévitables accidents (pensons par exemple à Bhopal, en Inde, où une fuite de gaz toxique d'une usine d'Union Carbide a fait plus de 2.000 morts en 1984, sans compter les séquelles qui persistent encore de nos jours...). Cette recherche frénétique d'un profit toujours plus important entraîne des comportements qui portent gravement atteinte à la dignité des personnes exploitées.guelfo a écrit :Oui, le capitalisme n'est jamais aussi haï que lorsqu'il est redistributeur. C'est tellement plus commode de faire de "l'aide au développement"...
Je ne suis pas un expert de cette question, mais il me semble intolérable qu'une poignée d'actionnaires vivant à l'autre bout du monde puisse mettre sur le carreau d'honnêtes travailleurs français. Le diktat des actionnaires doit avoir des limites, c'est une évidence. Les travailleurs français ne doivent pas payer pour les déficiences des systèmes sociaux anglo-saxons.guelfo a écrit :Le confort des actionnaires, c'est notamment les pensions que certains espèrent grâce à leurs épargnes ou la prime d'assurance qui permettra de payer une hospitalisation. Ce que tu appelles "la dignité de l'homme" j'appelle pour ma part un intérêt particulier tout aussi égoïste que les autres. Et auquel s'applique tout aussi facilement le descriptif "servir Mammon".
"Où la raison est égale, il faut que le sort décide. L'obligation de s'entr'aimer est égale dans tous les hommes et pour tous les hommes. Mais comme on ne peut également les servir tous, on doit s'attacher principalement à servir ceux que les lieux, les temps et les autres rencontres semblables nous unissent d'une façon particulière comme une espèce de sort" (S. Augustin, De Doct. Christ., I, 28).[/align]guelfo a écrit :Va-t'en donc expliquer à un paysan du tiers monde que l'Europe refuse de lui permettre de nous vendre ses produits pour protéger les malheureux agriculteurs français.
Va-t'en donc expliquer à un ouvrier chinois qui ne touche aucune indemnité de chômage que l'ouvrier britannique vaut plus que lui et que par conséquent les usines Rover doivent rester où elles sont.
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