De l'utilité de la Bourse ?

Écoles et doctrines - Économie politique - Politique monétaire - Comptabilité nationale

Pensez-vous que la Bourse est créatrice de richesses?

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SETH
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De l'utilité de la Bourse ?

Message non lu par SETH » dim. 19 mars 2006, 12:25

Bonjour
J'ai été longtemps absent.
Je voudrais lancer une réflexion : quelle est l'utilité de la Bourse (à part la capitalisation initiale bénéfique à une entreprise qui se développe, lors de son introduction)?
La Bourse est t'elle créatrice de richesse ? Personnellement je ne le pense pas : globalement il semble que tout le monde gagne de l'argent quand elle "monte", mais d'où vient cet argent si ce n'est d'un "système pyramidal" ?
Et quand un système pyramidal se casse la figure, ca fait mal :-)
Salutations
Seth

Renaud
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Message non lu par Renaud » lun. 20 mars 2006, 15:11

Bonjour à tous
et à SETH

La bourse sert à l'ajustement de l'offre et e la demande. Elle serait l' "âme" des échanges commerciaux.Tant qu'elle demeure au service des échanges normaux de la vie économique productive normale, je ne crois pas qu'il y ait quelque chose de particulier à en dire.

Est-elle créatrice de richesses? Pourquoi pas, si elle peut, par expérience, tirer de son fonctionnement des bénéfices normaux accrus relevant d'un meilleur rendement tehnique dû aux offres de services en conséquence.

Mais vous posez la question essentielle du: d'où vient l'argent si c'est un système "pyramidal"?

C'est un genre de système pyramidal en effet, car revient, avec cette question, le problème du TAUX de couverture monétaire dont l'espace économique en question dispose. Ce taux de couverture est très faible (il y a, cependant, d'assez fortes différences selon les pays, les continents et les régions du monde) disons qu'il tourne autour de 20% seulement (simple estimation qui peut varier), les 80 autres % relèvent, pour l'essentiel, des "caprices" de la politique monétaire des banques. Cette politique monétaire est "commandée" selon des intérêts qui n'ont strictement rien d'utile ni rien de sociaux malgré tous les arguments avancés par les milieux financiers (les très rares fois où ceux-ci s'expriment, toujours pour ne rien dire de déterminant sur leur "métier", évidemment).

Dit en raccourci, mais se rapportant exactement à la réalité, le "traitement" des 80% environ restant de la couverture monétaire qui devrait y correspondre(100%) est "décidé" et sous la coupe du seul directoire bancaire, ou gouvernement bancaire, lequel est en amont du, ou des gouvernements politiques. Je répète la conversation des banquiers:

banquier X: "Qui va gagner les élections d'après toi?", banquier Y: "aucune importance ou différence, celui qui sera élu continuera à obéir à nos ordres". Les supputations qu'il peut y avoir avec des élections politiques (et on nous soûle d'ennui avec ça!) viennent uniquement des relations d'intérêts de tel ou tel candidats avec tels ou tels "lobbies" .

Petite digression
L'on ne voit pas assez que les hommes politiques, bleus, rouges, verts, roses, etc, signent tous des dettes quand ils sont au gouvernement aux banquiers sans couleur et qu'il faudra rembourser à ces banquiers des dettes ainsi payées deux ou trois fois et même JAMAIS remboursée avec le jeu des intérêts composés. Et ceci, pendant des décennies et des décennies, des générations!! La manoeuvre politico-bancaire fait que nous devons leur rembourser SANS FIN aux banques, qui font d'énormes bénéfices, des intérêts composés. Le capital prêté, à la limite, les banques s'en fichent puisque tout dela "sort" du néant à environ 90%. Jolis bénéfices, n'est-ce pas, pour faire un simple jeu d'écriture...
Fin de la digression

La vérité monétaire commande que la couverture monétaire existe à 100% (et je reste dans le dommaine M1 pour ceux qui auraient quelques notions)

Maintenant, notre cerveau instinctif est tellement aux aguets et rompu au "génie" de tirer partie de n'importe quelle situation, je dis bien: n'importe quelle situation, que les délices et les poisons de la bourse ont tôt fait de prendre de facto les commandes essentielles, et tous les Al Capone du monde (avec leurs très puissants cabinets d'avocat et de juristes spécialisés...) ménent généralement le bal...

La bourse, comme élément économique d'usage se doit d'être au service des intérêts généraux de l'économie et ses agents, rien d'autre. Mais les exemples historiques, certains sont presque encore d'actualité, fourmillent de cas où la folie spéculative l'emporte sur tout le reste et l'emporte sur la justice élémentaire. Le cas d'école de la débacle boursière d'octobre 1929 aux Etats-Unis, avec toutes ses conséquences incalculables, est trop connu pour y revenir.

En clair, et en rapport avec la structure financière saine telle qu'elle doit exister (mais elle ne l'est pas!) l'on peut énoncer ceci qui décrit exactement le risque dans le fonctionnement de la bourse:

s'il y a rétroaction de l'EFFET = spéculation boursière erratique sur la CAUSE = la création monétaire, tout est perdu!

Par contre, une couverture de 100%monnaie d'un argent stérile d'intérêts dûs à sa création et mise en circulation, donc un argent très sain, mettrait, de facto, à l'abri pour l'essentiel ceux, les plus nombreux, qui vivent majotitairement de leur travail. Maurice Allais propose même de réserver dans la couverture monétaire intégrale un genre de pré-carré où les carnassiers pourraient s'entre-dévorer à leurs seuls frais, sans risque pour les herbivores qui sont les seuls vraiment à produire tout ce dont nous avons besoin pour vivre, alors que les maîtres de l'argent n'ont jamais fait pousser une feuille de salade.

Lorsqu'on est exposé à la fois, d'une part à la "politique du crédit" alias la création monétaire (expression beaucoup plus vraie et réaliste), et d'autre part à la baudruche boursière qui gonfle et dégonfle, quand elle ne se liquéfie pas carrément, le chomage, la pauvreté, l'iniquité sont assurés... Le fait que l'argent, échaudé par la bourse, aille à l'immobilier, comme c'est le cas depuis environ un lustrer, ne change nullement le fond du problème (des cabinets financiers américains achètent en France nos centres-villes... tandis que la castagne et les pugilats ont lieu en banlieues...).

Ainsi, on voit tellement de gens ne pas, ou ne plus pouvoir emprunter pour faire consruire un minimum, ou acheter un bien immobilier minimum, sans parler de ceux qui sont écrasés par leur loyer qui ont monté en flêche (il y aurait quelque 130 000 expulsions de locataires en prévision depuis la dernière "date de permission d'expulser"...) autant de fetus de paille balayés par les spéculations (chomage ou travailler en restant pauvres ou très pauvres).

Il faut nous sortir de ces moeurs économiques que nous acceptons sans nous en rendre compte, en particulier venant des sociétés anglo-saxonnes. Dans leur désormais célèbre, excellent et incontournable livre, remarquablement écrit : Histoire des Doctrines économiques (environ 800 pages, première édition vers 1910, puis 3 ou 4 fois réédité jusque dans les années 1920 à 30, plus une fois encore en 2000 !) les auteurs Charles Gide et Charles Rist ont bien souligné, dans une phrase lapidaire, la relation sordide qu'ont les société anglo-saxonne vis à vis des gains.

Je m'interroge tout le temps comment notre prétendue si brillante civilisation judéo-chrétienne peut-elle engendrer de pareilles iniquités.

Vu les incertitudes dues aux finances devant les autres incertitudes et les risques dûs à la politique monétaire du dollar en ces temps de crise énergétique où c'est la partie financière qui domine encore et toujours les "aléas" et aucunement l'objectivité énergétique à mettre en oeuvre pour un strict but d'usage, le meilleur et le plus économique possible, je dis aux chrétiens, aux catholiques dont je fais partie, ainsi qu'à tous ceux qui ont les mêmes réflexes, ou plutôt absence de réflexes:

VOUS ETES AVEUGLE DEVANT LE PROBVLEME DE L'ARGENT!!! MAIS REVELLEZ-VOUS DONC!!!

Et laissez tomber les campagnes électorales, ou alors pratiquez-les avec les questions sur l'argent: dettes, création monétaire, intérêts bancaires écrasants que le fisc nous oblige à payer, etc, etc!! Tous étant des alliés voleurs: banquiers, gouvernement impôts et taxes iniques. Ils ne déboucheront jamais sur rien!!

N'attendez pas que:
(et je parodie Victor Hugo, ça a plus d'effet!)

- La faillite géante, à la face effarée
- Qui, pâle, épouvantant les plus fiers financiers,
- Change subitement le dollar en diarrhée...

Renaud
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Message non lu par SETH » lun. 20 mars 2006, 23:02

Renaud a écrit :Bonjour à tous
et à SETH

La bourse sert à l'ajustement de l'offre et e la demande. Elle serait l' "âme" des échanges commerciaux.Tant qu'elle demeure au service des échanges normaux de la vie économique productive normale, je ne crois pas qu'il y ait quelque chose de particulier à en dire.
Bonjour Renaud

J'ai beaucoup de mal à voir en quoi (et où) la bourse servirait à l'ajutement des offres et demandes si ce n'est celle des actions (des parts de capital de sociétés commerciales)

De plus:
- je ne vois pas en quoi elle serait "au service des échanges normaux de la vie économique productive normale"
- je ne vois pas comment on peut "tirer de son fonctionnement des bénéfices normaux accrus relevant d'un meilleur rendement tehnique dû aux offres de services en conséquence."

Salutations
Seth

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Message non lu par Renaud » mar. 21 mars 2006, 12:22

Bonjour SETH,


- je ne vois pas en quoi elle serait "au service des échanges normaux de la vie économique productive normale"
- je ne vois pas comment on peut "tirer de son fonctionnement des bénéfices normaux accrus relevant d'un meilleur rendement tehnique dû aux offres de services en conséquence."
Dites-vous

Si, toute phase d'offre et de demande est un type de "bourse", une brocante, la vente à la criéé, les timbres-poste, etc, etc, etc. Je ne sais si c'est toujours d'actualité, mais il y a dix à quinze ans il existait une "bourse informelle", mais vraie bourse aux bons de commande de Ferrari Testa-Rossa neuves. En effet cette voiture est tellement chère (150 000 à 200 000 euros minimum !) et tellement "sélecte" que pas "n'importe qui" achète ce genre de voiture, et cette "bourse de bons de commande" existait (peut-être aujourd'hui encore je ne sais) à cause des délais de livraison sans doute trop longs pour certains acheteurs fortunés, sans doute des acheteurs non "répertoriés" dans les bottins mondains s'y rapportant. Car pas "n'importe qui" achète une Ferrari. Dans le premier lustre des années 50, à cause des délais de livraison des 2CV (jusqu'à 4 ans !), s'était formé une "bourse de bons de commande", informelle, des 2CV neuves, et combien de revendeurs de voitures touchèrent des "pot-de-vin" pour "accélérer" la livraison. Mais, bien entendu, la bourse des actions et parts de capital est, de loin, la plus connue et est traitée médiatiquement tous les jours. Par ailleurs le "rendement" et le bénéfice des agents boursiers eux-mêmes, plus ceux de leurs clients, peuvent être accélérés, par exemple, par des logiciels qui comportent des ordres de vente ou d'achat se déclenchant automatiquement selon des paramètres variables à l'infini, et qui fonctionnent en temps réel, 24/24, même le décalage horaire n'intervient plus.

Quand je dis: au service des échanges normaux de la vie économique normale, c'est par rapport au mode de fonctionnement du système éconnomique actuel. Mais bien sûr, les "prises de bénéfice" de ceux qui "jouent" (bien qu'il s'agisse de leur travail) en bourse ne sont pas nécessairement un élément positif, ni un assainissement quelconque, si ce n'est la réussite d'une "débrouillardise" toute personnelle, même organisée en synergie avec d'autres partenaires.

Ainsi va le monde économique d'aujourd'hui. Aux Etats-Unis, innombrables sont les ménages dont les revenus sont surtout boursiers, notamment par l'achat et la revente de leur maison (ou d'immobilier à la grande échelle) selon les variations du taux d'intérêt bancaire de base du moment. Si vous empruntez à, disons 6%, puis que le taux passe à 5%, ou moins, la banque vous rembourse la différence. Mais l'inverse peut se produire et c'est le "drame". Aujourd'hui, la tendance serait, je crois, à la hausse des taux.

Mais tout ceci est du "remâché" d'un système trop connu qui "s'en sort", justement, par la "globalisation" en transférant d'une manière ou d'une autre, les inconvénients et les pertes chez tous les autres. Tel est le "fonctionnement" de l'économie globale (dont le centre de gravité est aux Etats-Unis) et qui va jusqu'au bout de ses conséquences. Le dollar (monnaie mondiale et son taux de change) détermine l'économie du monde entier. Or comme: - qui contrôle la monnaie d'un espace économique donné (donc, ici, le monde), contrôle cet espace et se joue des lois de cet espace - on voit trop qu'il y a une autorité politique, celle des Etats-Unis, qui serait capable de faire sauter la planète pour préserver son "leadership"... en résumé, disons vivre aux crochet des autres (qui sont de moins en moins d'accord, car c'est "dur" à comprendre... enfin tout doucement...).

Il est affligeant de voir que beaucoup de chrétiens se rengeraient du côté des Etats-Unis sans se rendre compte le moins du monde du côté très réellement, voleur, tripot, vampire et pillage de l'économie nord-américaine sur le monde entier. On peut, par réflexe de "survie" faire comme les passagers de certains paquebots touchés et coulés par la marine allemande pendant la dernière guerre mondiale, et qui avaient leur salut en montant sur les sous-marins ou les navires de guerres allemands qui les avaient envoyé par le fond, un certain nombre survécurent ainsi (j'en ferais autant à leur place). Mais vis à vis de cette attitude rapace étatsunienne, n'avons-nous pas des solutions à nous? Nous en sommes largement capable, mais y a-t-il encore "quelque chose" dans nos têtes?

La bourse est vieille comme le monde, elle est un "effet" d'un type d'économie dont il est, de toutes façon, difficile de faire "l'économie", et il est bien nécéssaire qu'il y ait un passage par le "sas" de l'offre et de la demande.

Mais le grave et très préoccupant, c'est quand il y a rétroaction de la loi de l'offre et de la demande sur le traitement du moyen de paiement qu'est la monnaie, c'est à dire (vous évoquiez le système pyramidal) que la monnaie doit rester un élément REFLET de la production des biens et service d'un espace économique donné, rien de plus (ou de moins). Et surtout pas se laisser atteindre elle-même, en tant que monnaie, par la loi de l'offre et de la demande des marchandises, ce que la monnaie n'est en aucune façon contrairement à ce que clament des libéraux qui vicient complètement l'entendement au sujet de l'argent. L'argent est un permis d'acheter et n'est absolument pas une marchandise.
Cordialement
Renaud
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Message non lu par Renaud » mer. 22 mars 2006, 19:31

Reboujour SETH

J'ai trouvé ceci au sujet de la bourse:

La Bourse est-elle "zéro intelligence"? - par Christophe* le 21/03/2006 : 18:01

Une simulation scientifique le montre : un logiciel aléatoire d'achat/vente des valeurs boursières obtiendrait les mêmes résultats que les traders réels.L'affaire nous vient du Santa Fe Institute, au Nouveau Mexique, dans l'unité de recherche du professeur Doyne Farmer. Des chercheurs curieux : ils ont conçu un logiciel d'achat/vente des valeurs boursières expurgé de toutes données rationnelles, économiques et financières, bref aléatoire. "Zero intelligence", disent-ils. Ils l'ont testé sur la Bourse de Londres, sur 11 titres, pendant 21 mois, soit 6 millions d'ordres d'achat et de vente.Résultat : le logiciel insensé reproduit le marché réel avec une précision comprise entre 76 et 98%. Comme si, au fond, la Bourse était pilotée par des crétins, des aveugles ou en faisant rouler les dés.Valeurs boursièresBien sûr, ce n'est pas le cas. Les traders n'opèrent pas au hasard. Alors quelle est l'explication? D'après Doyne Farmer, les mouvements des marchés dépendent moins des stratégies des courtiers que de la stru .../...
Une simulation scientifique le montre : un logiciel aléatoire d'achat/vente des valeurs boursières obtiendrait les mêmes résultats que les traders réels.

L'affaire nous vient du Santa Fe Institute, au Nouveau Mexique, dans l'unité de recherche du professeur Doyne Farmer. Des chercheurs curieux : ils ont conçu un logiciel d'achat/vente des valeurs boursières expurgé de toutes données rationnelles, économiques et financières, bref aléatoire. "Zero intelligence", disent-ils. Ils l'ont testé sur la Bourse de Londres, sur 11 titres, pendant 21 mois, soit 6 millions d'ordres d'achat et de vente.

Résultat : le logiciel insensé reproduit le marché réel avec une précision comprise entre 76 et 98%. Comme si, au fond, la Bourse était pilotée par des crétins, des aveugles ou en faisant rouler les dés.

Valeurs boursières

Bien sûr, ce n'est pas le cas. Les traders n'opèrent pas au hasard. Alors quelle est l'explication? D'après Doyne Farmer, les mouvements des marchés dépendent moins des stratégies des courtiers que de la structure et des contraintes du système lui-même. Un porte-parole du Stock Exchange de Londres en convient d'ailleurs volontiers : "C'est un petit travail intéressant qui reflète ce que nous constatons nous-mêmes."

On sait quelle emprise ont pris les Bourses sur nos vies. D'abord pour les porteurs, dont c'est une source de revenus, mais aussi pour les investissements, pour l'emploi et pour l'ambiance générale dans nos sociétés. On sait que les plans sociaux, désormais, ne dépendent plus seulement de la bonne marche d'une entreprise, mais du niveau d'avidité d'actionnaires invisibles. On apprend ici que le système obéit globalement à une "intelligence zéro". Bienvenue chez les dingues.

*sûrement rien à voir avec le Christophe du présent forum [ Je confirme. ;-) | Christophe ]

Source : NovaPlanet

J'ai trouvé cet article sur:

http://econologie.com

Cordialement
Renaud

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Message non lu par Christian » jeu. 23 mars 2006, 11:25

quelle est l'utilité de la Bourse (à part la capitalisation initiale bénéfique à une entreprise qui se développe, lors de son introduction)?
Cher Seth,

La réponse est dans votre question. La bourse n’a pas d’autre utilité que permettre à des entreprises de lever des capitaux nouveaux. Mais de même que vous n’achèteriez pas un appartement ou un objet d’art ou une automobile, si vous ne pouviez jamais les revendre, la bourse apporte aux premiers investisseurs le confort de savoir qu’ils pourront liquider leur position le jour où ils auront besoin de liquidités.

On pourrait imaginer que ceux qui ont souscrit à des actions et veulent maintenant les vendre placent des petites annonces dans les journaux, ou sur internet, ou les collent à la porte des banques. Certains entrepreneurs (courtiers ou agents de change) ont trouvé plus simple d’offrir un lieu spécialisé dans ce type de transactions. On l’appelle ‘bourse’.

Cordialement

Christian

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Message non lu par SETH » lun. 17 avr. 2006, 14:47

Christian a écrit :
La réponse est dans votre question. La bourse n’a pas d’autre utilité que permettre à des entreprises de lever des capitaux nouveaux. Mais de même que vous n’achèteriez pas un appartement ou un objet d’art ou une automobile, si vous ne pouviez jamais les revendre, la bourse apporte aux premiers investisseurs le confort de savoir qu’ils pourront liquider leur position le jour où ils auront besoin de liquidités.
Bonjour
Réponse intéressante et sensée... merci.

Mais ceci ne réponds pas à ma question seconde (à savoir si elle était créatrice de richesse) car , à chaque fois que la bourse baisse, on dirait que c'est une catastrophe (alors que ca n'a aucune incidence sur des capacités de production)

Bon, de toute façon je me marre à chaque fois que je vois arriver un krack boursier ... les spéculateurs pris à leur propre jeu ... j'apprécie beaucoup... (mais il est vrai que les "malins" auront revendu juste avant ... c'est le darwinisme économique)

Salutations

Seth

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Message non lu par Renaud » lun. 17 avr. 2006, 15:24

Bonjour Seth,

À lire d'urgence! C'est bon! C'est vrai! Cela colle à la réalité! Sur le même site: econologie, après les 3 articles l'escroquerie monétaire, voir d'urgence les 2 articles sur l'inflation! Il y a des liens qui soulèvent (enfin!) un bonne partie du voile...

http://www.econologie.com/articles.php?lng=fr&pg=2735 (en 2 parties)

Cordialement

Renaud

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Message non lu par Christian » lun. 17 avr. 2006, 16:34

Bonjour Renaud,

L’article auquel vous renvoyez est fort juste. Les milieux financiers sont les premiers à avoir reproché à la Fed l’augmentation inconsidérée de la masse monétaire américaine qui a conduit à la bulle financière des années 1998-2000. De même, une partie des surplus d’euros s’engouffre dans les valeurs-refuge, l’immobilier et l’or.

Mais quoi ? on reproche déjà à la BCE d’être trop restrictive. Il n’y a pas assez d’argent, gémit-on. Vous voudriez qu’il y en ait encore moins !?!

La BCE, pas plus qu’aucune banque centrale, ne peut décider à la place des gens ce qu’ils vont faire de leurs liquidités. Ici et aujourd’hui, les épargnants ne les placent pas en ‘investissements productifs’ français. La raison est claire. Qu’un gouvernement interventionniste décrète que seuls les industriels auront accès aux crédits, les industriels ne les prendront pas. Ils ne construiront pas une nouvelle usine dont la production sera plus chère que celle provenant d’Europe de l’Est ou d’Asie. Donc l’argent ne fait pas défaut. Comme vous le signalez, il abonde. Les occasions d’investir ne manquent pas non plus. Le taux de rentabilité des entreprises est élevé. Simplement ces occasions d’investir ne se trouvent pas en Europe, surtout pas en France.

Maintenant si cette banque centrale distribue de l’argent non plus pour l’épargne, mais pour la consommation, vous aurez le même effet que l’hélicoptère de votre article saupoudrant le pays de billets de banque. Les magasins seront pris d’assaut. Les exportateurs asiatiques, etc. expédieront allègrement leur marchandise en France. Le chômage ici ne sera pas réduit. La balance commerciale s’effondrera. L’inflation mangera le nouveau pouvoir d’achat. Puis tout redeviendra comme avant — jusqu’au nouveau passage d’hélicoptère.

Vous confondez argent et richesse, cher Renaud. La richesse, c’est ce que nous avons entre nos deux oreilles, quand les hommes de l’Etat nous laissent l’exprimer. Ce n’est pas l’argent.

Vous l’aurez compris lorsque vous nous expliquerez sur ce forum pourquoi l’Argentine et la Bolivie des années 1950-1980, la Russie et l’Ukraine des années 1990, etc. (sans compter l’Allemagne des années 1920-30), pays qui étaient inondés d’argent, étaient des pays en voie d’appauvrissement.

Bon courage

Christian

Renaud
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Message non lu par Renaud » mar. 18 avr. 2006, 11:25

Bonjour Christian,
Bonjour à Tous,

Voyez-vous ce qui est mis en relief dans cet article lucide qui décortique la "physionnomie" des masses monétaires, c'est la constatation, recoupée par d'autres informartions, que les investisseurs n'ont, à présent, "que l'embarras du choix" et l'on constate, de leurs propres points de vue, qu'ils ne font pas forcément, les meilleurs choix. C'est leur affaire, qu'ils s'en plaignent ou non. De toutes les façons, ce sont dans les pays émergents: Asie orientale et Océan Indien, Emirats du Golfe Arabo-Persique, peut-être certaines zones spécifiques d'Amérique Latine, où les taux de croissance sont actuellement très élevés, que les plus grandes fortunes s'édifient actuellement.

Vous dites:

<<< La BCE, pas plus qu’aucune banque centrale, ne peut décider à la place des gens ce qu’ils vont faire de leurs liquidités. Ici et aujourd’hui, les épargnants ne les placent pas en ‘investissements productifs’ français. La raison est claire. Qu’un gouvernement interventionniste décrète que seuls les industriels auront accès aux crédits, les industriels ne les prendront pas. Ils ne construiront pas une nouvelle usine dont la production sera plus chère que celle provenant d’Europe de l’Est ou d’Asie. Donc l’argent ne fait pas défaut. Comme vous le signalez, il abonde. Les occasions d’investir ne manquent pas non plus. Le taux de rentabilité des entreprises est élevé. Simplement ces occasions d’investir ne se trouvent pas en Europe, surtout pas en France.
Maintenant si cette banque centrale distribue de l’argent non plus pour l’épargne, mais pour la consommation, vous aurez le même effet que l’hélicoptère de votre article saupoudrant le pays de billets de banque. Les magasins seront pris d’assaut. Les exportateurs asiatiques, etc. expédieront allègrement leur marchandise en France. Le chômage ici ne sera pas réduit. La balance commerciale s’effondrera. L’inflation mangera le nouveau pouvoir d’achat. Puis tout redeviendra comme avant jusqu’au nouveau passage d’hélicoptère.>>>

Mais justement! C'est à ce stade que rien ne va! Et c'est à ce point précis qu'on palpe la déliquescence du pouvoir d'achat à côté, mais bien séparé, d'un "gros argent" qui n'est qu'une chrématistique, c'est à dire de l'argent qui va à l'argent pour quelques bénéficiaires seulement, gorgés et repus d'argent et qui n'ont pour toute occupation que de faire encore grossir leur masse d'argent par ailleur inaccessible aux plus nombreux qui voient leur pouvoir d'achat de toute façon très malmené par le "ressac" du "gros-argent déjà cité.

Je le répète: on constate une fois de plus qu'il n'y a pas de couverture monétaire à 100% (surtout dans M1), ce qui "offre" aux banques le pouvoir quasi obsolu sur les acteurs politiques (eux-même grassement payés) et sociaux (systématiquement spoliés). À côté de masses d'argent qui sont, ainsi que le dit l'article, "sélectionnées" comme par un physiologiste à l'entrée des boîtes de nuit, il n'y a "pas moyen" de résorber raisonablement un chomage misérabiliste...

Il y a quelque chose que le public ne saisit pas, car la confusion est habilement entretenue, c'est que ce n'est pas l'argent des déposants, des épargnants, etc, qui constitue les prêts, mais de l'argent créé ex-nihilo, soit, À PARTIR DE RIEN, À PARTIR DU NEANT, par les banques commerciales. Je l'ai sans doute déjà dit, et d'autres l'ont dit aussi: C'est le crédit qui fait l'éparge et non l'épargne qui fait le crédit (1).

Cette certitude que la presque totalité de l'argent en circulation est créé ex-nihilo, soit à partir du néant, devrait faire bondir n'importe quel esprit sain! Mais surtout sain parce que: informé!

Ainsi, l'article touche bien cette question lancinante, ce n'est JAMAIS la couverture monétaire qui est l'étalon de l'économie, mais, tout simplement les "caprices des banquiers" ou leurs stratégies qui ne sont, en tout cas, nullement celles des producteurs qui doivent PAYER des FRAIS DE CREDIT au banquier pour ACHETER LEUR PROPRE PRODUCTION, c'est un comble. Et c'est ce qui se passe vraiment! Ce n'est pas la couverture monétaire, haute ou faible, qui détermine les possibilités économiques du moment, mais ce qu'on appelle: la politique du crédit, terminologie qui est une véritable tarte à la crème médiatique qui dit tout et son contraire et égare délibérément les esprits. L'article explique très bien que l'argent va à l'argent, le gros argent va au gros argent, et l'argent misérabiliste sert d'amortisseur à tous ces poid-lourds, dont la moitié sont à peu près des parasites qu'il faut "satisfaire" comme ces docteurs cités dans l'Evangile qui: "Non seulement ont confisqué la clé, mais ils empêchent d'entrer ceux qui le voudraient".

Où est-elle cette couverture monétaire à 100%monnaie qui serait l'aune de la vérité économique?

Je crois que vous avez écrit une fois en parlant du traitement monétaire qu'il ne fallait pas donner la clé de la cave à vin aux ivrognes que sont les gouvernements, incapables qu'ils sont de ne pas cèder à la tentation de faire tourner la planche à billets, ruinant ainsi régulièrement leurs peuples. Je suis entièrement de cet avis, mais il vous faut pousser l'exemple jusqu'au bout: si les ivrognes, alias les drogués, alias les gouvernements sont des incapables, les trafiquants d'alcool ou de drogue, alias les banquiers, sont parfaitement compétents, eux, pour mener à "bien" LEURS affaires et celles de leurs affidés. Les banquiers nous disent: nous voulons votre bien... et nous l'auront... et ils l'ont... concrètement, y compris indirectement mais SÛREMENT par le biais des impôts que la loi fiscale nous oblige cruellement à leur verser, là aussi, indirectement mais SÛREMENT. Les banquiers ne sont aucunement des consommateurs de drogue ou des soulographes, mais des hyper-lucides. Ainsi, si les banquiers pris personnellement, sont, statistiquement et probabilitairement dans la moyenne humaine de l'honnêteté, il n'y a pas plus attachés que ces saintes-Nitouche à un ordre entièrement "tourné sur lui-même" cénacle totalement fermé, l'article le confirme (tandis que nos journalistes nous promènent...). Ce "cénacle" constitue ce que j'appelle pour simplifier: un véritable gouvernement bancaire dont les gouvernements politiques sont les concierges, les gardiens d'immeubles ou les femmes de ménages, rien de plus. Les votes sont des leurres.

Je ne pense pas confondre argent et richesse, mais je ne confond nullement richesse et production des biens et des services dont l'argent ne doit être qu'un REFLET documenté, un permis permettant de se procurer ces biens et ces services, rien de plus. Surtout rien de plus et rien de moins. C'est le terme: richesse qui donne le tournis à beaucoup. L'argent est oeuvre humaine et non oeuvre de Dieu, il n'est n'est qu'un permis d'acheter. Celui qui produit doit avoir un permis minimum d'acheter, ce qui est loin d'être le cas dans notre monde contemporain qui pourtant surproduit! Pour ceux qui sont en règle, alias les producteurs, le passeport n'a de sens que par les voyages qu'il permet de faire, rien d'autre.

Quant à donner l'explication du pourquoi de l'inflation dans des pays comme, l’Argentine et la Bolivie des années 1950-1980, la Russie et l’Ukraine des années 1990, etc. (sans compter l’Allemagne des années 1920-30), pays qui étaient inondés d’argent, étaient des pays en voie d’appauvrissement. C'est l'irresponsabilités et l'incurie des gouvernements de ces pays qui ruinèrent leurs peuples dans ces périodes historiques et cette attitude gouvernementale n'est pas défendable. Les cas de l'Allemagne et de l'Argentine ont ceci de particulier que la responsabilité de l'inflation gravissime qui y a sévi en Allemagne est partagée avec les alliés de la 1ère guerre mondiale à cause de l'iniquité que ces derniers imposèrent à l'Allemagne dans les nombreuses conditions humiliantes des réparations qu'ils exigèrent qu'elle leurs verse, ce qui, en grande partie, acheva de faire le lit du nazisme. Dans le cas de l'Argentine la responsabilité est également partagée avec les créanciers de ce pays dans l'exacte proportion où ces créancier endettèrent l'Argentine avec une grande complaisance, s'octroyant ainsi une rente sur ce pays. Ceci ne blanchit nullement les gouvernements argentins successifs dont beaucoup de membres touchèrent des "commissions" royale pour avoir cherché en "vendre", en tranches, leur propre pays à des pools bancaires, ayant à leur tête des groupes financiers nord-américains où sévit encore le "prince des ténèbres" Henry Kissinger. Cela se termina dans la débacle fin décembre 2001, et l'Argentine (je suis bien informé) peine à s'en remettre. En 2003 une énorme région très bien pourvue de ressources naturelles de Patagonie a failli être cèdée, de facto, à un groupe de banques nord-américaines contre l'annulation complète des dettes de l'Argentine... Un annuaire ne suffirait pas pour inscrire les noms de tous ceux, argentins et étrangers, qui ont mangé à s'éclater au "ratelier" argentin...

Les tenants du Crédit-Social ont un auto-bloquage de l'inflation, l'émission d'argent nouveau, ne peut avoir lieu que sur preuves de production nouvelle. C'est la production nouvelle, et elle seule, qui fait l'augmentation de la masse monétaire, cette dernière étant saine parce qu' il y a bien eu une augmentation de vraie richesse constatable et utilisable. L'on rend possible financièrement ce qui a été possible physiquement. Par contre si la production faisait défaut par rapport aux précédents exercices, et bien la masse monétaire diminuerait d'autant, c'est l'ordre même des choses, un ordre sain. Mais on ne fait pas avec l'argent comme un larguage d'hélicoptère ou encore comme les "Marines" faisaient, fraîchement débarqués dans un port du monde, à jetter des poignées de cigarettes à des enfants en haillons se précipitant de dessus...

Je ne vois pas du tout pourquoi un Jean-Claude Trichet, obsédé de l'anti-inflation, (merci, en attendant pour les 18 millions de chômeurs rien qu'en Europe de l'Ouest, cet homme ment par ommission) ne mettrait pas ses"compétences" au service d'un système financier TECHNIQUEMENT JUSTE ET SAIN. Ce qui n'est pas du tout le cas actuellement, c'est à dire que les banques commerciales ne pourraient prêter QUE l'argent de leur déposants, donc qu'il y doit y avoir, c'est une obligation TECHNIQUE, une couverture monétaire de 100% monnaie (2). Maintenant, je crois me rappeler avoir déjà informé, ou rappelé, plusieurs fois ici-même, que les banques prêtent, infiniment plus que leur réserves légales, c'est à dire des dizaines de fois leur capital! Ce qui est déjà une escroquerie monumentale! Les banque ont la possibilité (magique!) de monétiser leurs pertes et de démonétiser leurs profits (comprenez que vous les payez en intérêts et en frais avec VOS efforts concrèts et elles s'approprient concrètement les biens réels (qui peuvent être les vôtres) qu'elles touchent dans leur transactions. Elles se trouvent dans la même position vis à vis de la monnaie que le boulanger qui mange son pain personnel qui lui revient bien moins cher qu'à ses clients (mais l'exemple n'est que de matrice, car l'enjeu n'a strictement rien à voir vu ce que la monnaie entraîne et touche dans la société, soit des milliers de chose différentes du seul pain!).

Voici un lien d'un site qui est une excellente mise au point par un professionnel de la finance (la seule chose qui a changé depuis ce texte, de 2003, est le statut de la Poste qui est devenue la Banque Postale)
Il y a dans ce travail exhaustif une véritable mise au jour d'un professionnel sur les procédés jamais déoccultés mais dont nous connaissons, sans explication, et à nos frais bien sûr, les méfaits. Pas étonnant que l'édition de ce travail fit "tordre le nez" à certains, ici, c'est le saint des saints...

http://perso.wanadoo.fr/jean.bayard-mac ... onnaie.htm


(1) bien que l'épargne serve aussi à fournir des prêts, mais là, il n'y a pas de problèmes spéciaux et iniques.


(2)par comparaison il faut 15 parties d'air pour une partie d'essence dans un moteur à essence normal pour le meilleur rendement possible, car, trop d'air engendre, usures prématurées, rendement inférieur, cliquetis et pannes car le mélange est ainsi trop pauvre, et trop d'essence engendre une consommation d'essence très exagérée, rendement également inférieur par rapport à la consommation avec nuisances et pollutions si mélange est ainsi trop riche, et dans tous les cas il y a des frais absolument importants et évitables et donc des bénéfices injustifiés et voleurs quand le mécanicien, alias banquier ment, même si c'est par ommission...
Dans cet exemple analogique avec le fonctionnement financier, C'EST UNE QUESTION DE TECHNIQUE, rien d'autre. Marx et les libéraux sont passés à côté du traitement de l'argent pour la plus grande mainmise des groupes financiers sur notre pauvrre monde. Le libéralisme et le socialisme, etc sont hors de propos, bref, la politique est ici hors de propos. La politiique, les parti politiques, voire des philosophioes, divisent, ils sont en aval de la constitution organique et saine de la société, des sociétés selon leurs cultures et leurs civilisations, donc de leur créativité.


Cordialement
Renaud

* * * * * *

Je voudrais simplement terminer par la transmission de ce texte qui résonne FORTEMENTavec le sujet de ce message. Ci-dessous, ce texte particulièrement bien envoyé et qui résume à peu près l'attitude que les pays et régions dominantes ont eu et défendent encore aujourd'hui, Etats-Unis en tête, sous un "autre discours" mais qui ne trompe plus personne, un "discours-démocratique-langue-de-bois que les dirigeants des Etats-Unis assènent partout où ils tentent, dans un échec grandissant et sanglant, de consolider leur filet unimondialiste et qui révèle aussi l'hypocrisie sournoise de l'Europe qui gesticule en surface, mais qui apparait bien comme la deuxième tête du même serpent de mer que les Etats-Unis...
Innombrables sont leurs torpillages de pays maintenus volontairement contre leurs dirigeants (même lorsque ceux-ci avaient des "états-d'âme") et leur peuples systématiquement victimes. L'on peut citer en Iran le docteur Mossadegh, au Guatemala Jacobo Arbenz, au Brésil Vargas, et j'en oublie des dizaines ou des centaines. Tous victimes des services spéciaux (CIA, etc) en
"maintenance" en l'état de républiques bananières et y placant à leur "têtes" 'leurs" affidés, pilleurs de leurs propres peuples. Peuples qui n'avaient déjà pas, ou presque pas, de recul, plus des entraves historiques rendant déjà difficile leur développement en toute lucidité et éfficacité et qui se virent enfoncés pendant les 50 années qui suivirent la deuxième guerre mondiale par le "gouvernement" secret des Etats-Unis et ses ramifications. Les preuves surabondent. Le partage "arrangé" du monde en deux zones (Est et Ouest) dès la fin des années 40 fut très dur à asumer par les pays et régions concernés dans cet "antagonisme arrangé" Est-Ouest après de la chute du mur de Berlin, l'Afrique en a souffert plus que quiconque et est le continent qui s'en est le moins remis à ce jour.

Il s'agit du texte du docteur en aéronautique et ingénieur nucléaire Robert M. Bowman s'adressant à Bill Clinton le 23 août 1998. Le Dr Bowman dirigea un programme qui devait relever de la "Guerre des étoiles". Il a mené par ailleurs 101 vols de combat pendant la guerre du Vietnam. Il préside l'Institut pour les études spatiales et sécuritaires. Il est aussi archévêque de l'Eglise catholique unifiée (une des églises catholiques indépendantes de Rome et issue de l'Eglise vieille catholique d'Utrecht aux Pays-Bas).

Lisez donc ce texte historique qui reste d'une actualité brûlante

Monsieur le Président,

Dites la vérité au peuple, Monsieur le Président, au sujet du terrorisme. Si les illusions au sujet du terrorisme ne sont pas détruites, alors la menace continuera jusqu'à notre destruction complète.

La vérité est qu'aucune de nos nombreuses armes nucléaires ne peut nous protéger de ces menaces. Aucun système "Guerre des Étoiles" (peu importe la technique de pointe, ni combien de milliards de dollars seront gaspillés dans ces projets) ne pourra nous protéger d'une arme nucléaire transportée dans un bateau, un avion ou une voiture louée.

Aucune arme, ni de votre arsenal, ni un centime des 270 millions de dollars gaspillés chaque année dans le soi-disant "système de défense" ne peut éviter une bombe terroriste. C'est un fait militaire. En tant que lieutenant-colonel à la retraite et dans de fréquentes conférences au sujet de la sécurité nationale, j'ai toujours cité le Psaume 33 : "Un roi n'est pas sauvé par son armée puissante, comme un guerrier n'est pas sauvé par sa vigueur".

La réaction évidente est : "Alors que pouvons-nous faire ? N'existe-t-il rien, que nous puissions faire pour garantir la sécurité de notre peuple ?" Si ! Mais pour entendre cela, il faut savoir la vérité sur la menace.

Monsieur le Président, vous n'avez pas dit la vérité sur le "pourquoi" nous sommes la cible du terrorisme, quand vous avez expliqué pourquoi nous bombarderions l'Afghanistan et le Soudan. Vous avez dit que nous étions la cible du terrorisme, parce que nous défendions la démocratie, la liberté et les droits humains dans le monde. C'est absurde, Monsieur le Président.

Nous sommes la cible des terroristes, parce que, dans la plus grande partie du monde, notre gouvernement a défendu la dictature, l'esclavage et l'exploitation humaine. Nous sommes cible des terroristes, parce que nous sommes haïs, et nous sommes haïs, parce que nous avons fait des choses odieuses.

Dans combien de pays des agents de notre gouvernement ont-ils chassé des leaders élus par leurs peuples, en les remplaçant par des dictateurs militaires, des marionnettes désireuses de vendre leur propre peuple à des groupes américains multinationaux ? Nous avons fait cela en Iran, quand les Marines et la CIA ont déposé Mossadegh, parce qu'il avait l'intention de nationaliser l'industrie pétrolière. Nous l'avons remplacé par le Shah Reza Pahlevi et nous avons armé, entraîné sa garde nationale haïe, la SAVAK, qui a réduit en esclavage et brutalisé le peuple iranien, pour protéger les intérêts financiers de nos compagnies pétrolières. Après cela, est-il difficile d'imaginer qu'il existe, en Iran, des personnes qui nous haïssent ?

Nous l'avons fait au Chili, nous l'avons fait au Vietnam. Plus récemment nous avons tenté de le faire en Irak. C'est clair ! Combien de fois l'avons-nous fait au Nicaragua et dans d'autres républiques en Amérique Latine ?

Une fois après l'autre, nous avons destitué des leaders populaires, qui voulaient répartir les richesses de leur terre pour que le peuple les gère. Nous les avons remplacés par des tyrans assassins, qui vendaient leur propre peuple pour que -moyennant le paiement de sommes énormes pour engraisser leur compte bancaire privé - la richesse de leur propre terre puisse être accaparée par des sociétés telles que Domino Sugar, United Fruit Company, Folgers et autres.

De pays en pays notre gouvernement a empêché la démocratie, a étouffé la liberté et a piétiné les droits humains. C'est pour cela que nous sommes haïs dans le monde et c'est pour cela que nous sommes la cible des terroristes.

Le peuple du Canada jouit de la liberté et des droits humains, ainsi que le peuple de Norvège et de Suède. Avez-vous entendu dire que des ambassades canadiennes, norvégiennes ou suédoises aient été des cibles de bombes ? Nous ne sommes pas haïs parce que nous pratiquons la démocratie, la liberté et les droits humains. Nous sommes haïs parce que notre gouvernement refuse ces choses aux peuples du Tiers-monde, dont les ressources sont convoitées par nos groupes multinationaux. Cette haine que nous avons semée, se retourne contre nous en nous effrayant par le terrorisme, et, dans l'avenir, par le terrorisme nucléaire. Une fois que la vérité a été dite sur les raisons de cette menace et une fois qu'elle a été entendue, la solution devient évidente. Nous devons changer nos pratiques.

Nous libérer de nos armes nucléaires (au besoin même unilatéralement), améliorera notre sécurité. Changer radicalement notre politique extérieure, la consolidera.

Au lieu d'envoyer nos fils et nos filles de par le monde, pour tuer des Arabes, en vue de prendre possession du pétrole, qui gît sous leur sable, nous devrions les envoyer pour reconstruire leurs infrastructures, fournir de l'eau potable et nourrir les enfants affamés.

Au lieu de continuer à tuer des milliers d'enfants irakiens tous les jours par nos sanctions économiques, nous devrions aider les Irakiens à reconstruire leurs centrales électriques, leurs stations de traitement des eaux, leurs hôpitaux, tout ce que nous avons détruit et ce que nous empêchons de reconstruire avec nos sanctions économiques...

Au lieu d'entraîner des terroristes et des escadrons de la mort, nous devrions fermer l'École des Amériques. Au lieu de soutenir la révolte, la déstabilisation, l'assassinat et la terreur dans le monde, nous devrions abolir la CIA et donner l'argent dépensé pour elle aux organismes humanitaires. En résumé, nous devrions être bons au lieu d'être mauvais. Qui alors essaierait de nous arrêter ? Qui nous haïrait ? Qui voudrait nous bombarder ? C'est cela, Monsieur le Président., c'est cela que le peuple américain a besoin d'entendre.

Transmis par Renaud

onjour à Tous,

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