Justice indispensable dans la création monétaire

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Renaud
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Justice indispensable dans la création monétaire

Message non lu par Renaud » dim. 08 janv. 2006, 16:13

Crédit-Social

intervention de Renaud au

Congrès International des PÈLERINS DE SAINT MICHEL, Rougemont, 3, 4, 5 septembre 2005
(Québec-Canada) (4 septembre 2005)

Il est une chose paradoxale, notre langage ne nous appartient pas, il préexiste à notre entrée dans le monde. Par lui nous accédons à l’entendement, durant notre enfance. Alors, de quoi s’agit-il?

Et bien, par dessus toutes les sciences psychologiques qui, par ailleurs, peuvent nous éclairer un peu, c’est de la Parole de Dieu dont il s’agit, celle que dessinent, généralement sans le savoir, les vrais professionnels des sciences PSY . Cette Parole incarnée en Jésus-Christ par Marie Sa Mère. Parole qui ne passe pas et qui reste. Vérité incorruptible. Cette Parole est à la source de toute la Création. La preuve en est, lorsqu’on demande à un jeune enfant qui sait parler, s’il préfère qu’on lui dise la vérité ou qu’on lui mente. Invariablement il préfère la vérité. C’est bien là la meilleure preuve de la dimension divine en l’homme. La vérité doit s’exercer dans TOUS les domaines, y compris les plus UTILITAIRES et les plus CONTINGENTS.

Si le langage ne nous appartient pas, mais plutôt, c'est nous qui lui appartenons, l'on se rend bien compte que, lorsque nous pratiquons le mensonge, la souffrance se manifeste tôt ou tard.

Donc individuellement comme collectivement, il n’y a pas de dérogation à ne pas exercer la vérité. Si cela est bien clair au niveau individuel, c’est aussi clair au niveau collectif.

Ainsi notre sujet étant le Crédit Social, il peut se résumer ainsi : application de la vérité en technique économique, avec pour conséquences la justice et l’équilibre dans la fabrication et le traitement de l’argent. Il s’agit de rendre financièrement possible ce qui est possible physiquement selon les termes mêmes de Louis Even. Et l’on sait que quand la loi humaine est issue du mensonge, ici s’agissant de l’argent, elle entraîne les conséquences les plus perverses. En plus de ses mensonges économiques et sociaux, la base de cette " loi " s’affranchit de l’arithmétique et des mathématiques qui sont des sciences exactes que, jusqu’à nouvel ordre, nous n’avons pas inventés!

Or le Crédit Social, c’est le christianisme appliqué. Qui a dit cela? C’est le major Clifford Hugh Douglas. Le major Douglas savait de quoi il parlait! Lui qui découvrit EXPERIMENTALEMENT les principes du Crédit Social tellement bien enseignés par Louis Even.

Le Crédit Social est avant toute chose un procédé ORGANIQUE, en AMONT du politique. Un organe n’est pas politique, il doit fonctionner au mieux, tel la recherche constante du meilleur rendement pour un moteur ou une machine. L’application du Crédit Social relève donc du domaine organique et technique. Ainsi, l’on s’aperoit que le Crédit Social est avant tout une technique économique. Or, dans le domaine matériel et celui de l’arithmétique et des mathématiques, nous savons bien que l’on ne peut pas tricher longtemps. Ainsi nous pouvons affirmer, par l’histoire et l’actualité de notre monde ici bas, que le progrès matriel technologique est foudroyant et il s’exerce essentiellement dans le domaine de la PRODUCTION des biens et des services mais ne s’applique pas, ou de faon insignifiante, à la DISTRIBUTION des mêmes biens et services. D’où les désordres et des souffrances sans nombre dans notre monde contemporain dont l’actualité déborde.

C’est donc la référence au progrès dans la justice qui sera le fil conducteur de ma modeste intervention. Dans un deuxième temps, je vous répercuterai selon le temps restant, tout ou parties, de l’intervention de mon grand ami mexicain Luis Lopezllera dans sa ville de M騙ico en décembre 2004. C’est un excellent rapport sur l’essentiel des expériences menées au Mexique auxquelles j’attache une grande importance car cela signifie beaucoup de choses pour qui veut un argent juste dans son élaboration et je n’hésite pas à appeler ces expériences : la germination du Crédit Social.

***

Lorsque, inexplicablement, je ramassai près de chez moi sur le trottoir, un chiffon de papier sali, jauni et en mauvais état, poussé par le vent et sans doute dirigé par la Main divine, ce fût la grâce inattendue de lire un article aussi clair que concis, qui captiva mon attention, signé par un certain Louis Even, intitulé: - D'où Vient le Progrès? À Qui le Progrès? - Je connu ainsi, par cette feuille de Vers-Demain tombée du Ciel, le Crédit Social. Ainsi se déclencha, il y a un peu plus de quinze ans, le processus de ma présence ici.

Si le Crédit Social est du christianisme appliqué, n’oublions pas que le terme catholique signifie: universel. Et comme en matière économique et social, tout le monde, sans exception, est concerné, il en est de même avec le Crédit Social. C'est le cas de tous les chrétiens, mais aussi de tous les libres penseurs, les athées, les agnostiques, tous les tenants des autres religions, etc. Il faudrait être bien peu lucide pour ne pas discerner que, sur Terre, nous sommes tous, vraiment tous, immergés dans l'économique et le social.

Par exemple, le fait d'être non chrétien, voire antichrétien, nous affranchit-il des ponctions fiscales et des intérêts à payer sur les dettes? Bien sûr que non, et c'est là une réponse universelle. Que personne ne l'oublie jamais! Le Major Douglas et Louis Even nous démontrent magistralement que les extraordinaires progrès dans la production des biens et services ne sont nullement répercutés dans la distribution et nous sommes tous concernés par cet état des choses. Mais les « habits neufs » de la prétendue modernité nous cachent ce terrible constat.

Or, quelle est l'essence du Crédit Social?

C’est:

L’EQUILIBRE ENTRE LA PRODUCTION DES BIENS ET DES SERVICES D'UN PAYS (ou d’un espace économique donné) ET DE L'EISSION MONETAIRE QUI Y CORRESPOND EXACTEMENT.

Tel des objets reflétés dans un miroir, la PRODUCTION est le PATRON, OU L'ETALON de la quantité d’argent à mettre en circulation dans le pays (ou l’espace économique en question).

Ni plus ni moins.

C'est à ce stade social que se constatent : soit l'exercice plein et entier des responsabilités collectives, soit le détournement ou le dévoiement des dites responsabilités.

C'est à la direction de la collectivité, c'est à dire au gouvernement, d'assumer pleinement ses responsabilités en vue du bien commun dont il a la charge. C'est à dire faciliter le développement du progrès technique dans la PRODUCTION d’une part (c’est ce qui se fait à peu près actuellement). ET d’autre part, faciliter le développement du même progrès dans la DISTRIBUTION des biens dans le pays (c’est ce qui ne se fait pas du tout aujourd’hui, comme jamais!) et ne pas laisser la distribution sous contrôle financier à peu près exclusif des banques commerciales qui font d’ÉNORMES profits ni d'une banque centrale presque entièrement dévouée aux intérêts de ces banques commerciales qu'elle est supposée contrôler. Et je fais une rapide digression.

Aux États-Unis, le capital de la banque Centrale (qui s'appelle la Federal-Reserve ou FED) appartient aux 12 ou 13 principales banques commerciales privées qui se répartissent le territoire des États-Unis. L'on voit très bien dans cet exemple que les contrôlés "choisissent" leurs contrôleurs... Que la Federal Reserve, pourtant banque Centrale des États-Unis, sensée exercer le contrôle des banques commerciales, (celles qui créent, à partir de rien, environ 90% de la monnaie en circulation par le biais des crédits qu'elles octroient à leurs clients), est elle-même le jouet de ses propres actionnaires, alors que c'est elle qui, théoriquement, les contrôle... Le tour est joué, la boucle est bouclée... Voici un exemple élucidant du détournement et du dévoiement du progrès dans la distribution car le pouvoir d'achat est littéralement vampirisé par les intérêts bancaires à verser. C'est à dire: ramener PLUS d'argent aux banques (par les intérêts à payer) qu'il en était sorti lorsque ces mêmes banques avaient fait des crédits à leurs clients, ce qui hypothèque en permanence la marche saine de l'économie et rend les dettes collectivement impossibles à rembourser. La puissance et la "bonne santé" de l'économie nord-américaine ne doit pas nous leurrer car les transferts provenant du reste du monde vers les États-Unis sont tellement massifs en tout domaine, surtout financier, que cela suffit à soutenir le "train de vie" étatsunien... et son illusion… (Le Japon possède quelque 450 milliards de dollars de bons du trésor étatsunien et la Chine détiendrait quelque 150 milliards de dollars des mêmes bons, etc). Fin de la digression.

En général, les hommes que nous sommes déployons assez bien le génie technique matériel, l'élaboration d'outils, le perfectionnement des instruments à tous les stades et tous les échelons pour le développement et le confort. Mais, au delà de l'historique du progrès et de son avenir, il s'agit en toute priorité de veiller à ce que le progrès démontre concrètement qu'il s'exerce dans TOUS les domaines humains où il peut vraiment progresser et que ces deux types de progrès : PRODUCTION et DISTRIBUTION marchent ensemble, indissolublement. Or, quel est le moteur de la distribution? C’est l’argent. C’est le pouvoir d’achat de la population correspondant exactement à la production, ni plus ni moins. S’il n’y a pas cette égalité, ou cet équilibre, c’est le pays ou l’espace économique en question qui est atteint dans sa substance. C’est le règne de la globalisation anarchique à la clé et l’atomisation des structures sociales qui avait mis des siècles à se former.

Que ce déséquilibre soit maintenu avec complaisance par les états-majors financiers apatrides, et les plus grandes violences seront au rendez-vous, jusqu’à la guerre, jusqu’aux guerres. L’histoire et l’actualité débordent d’exemples. C’est donc le domaine financier qui est la CLÉ de l’équilibre : production = distribution. Tel est le sujet essentiel. Tel est le but primordial le plus urgent. Dans le domaine socio-économique en tous les pays, il n’y en a pas de plus urgent.

Car n'oublions jamais et ayons à l'esprit en permanence qu'au progrès technique et technologique doit CORRESPONDRE le MÊME PROGRÈS dans la DISTRIBUTION des biens et des services. Cela nous conduit directement et rigidement, sans aucun détours, au CONTRÔLE absolument nécessaire DES FINANCES par la société civile productrice sans laquelle rien n'existerait. Car ce sont SES propres finances. Ce ne sont pas des finances de banquier, mais ce sont les finances du pays productif, elles sont sensées refléter, exactement comme dans un miroir, ses réalisations de productions.

Parlons par image : si j’ai fait pousser des légumes dans mon champ (et non pas si j’ai l’intention de les faire pousser) car il y a une demande de ces légumes par la population, c’est un devoir impératif que soit émis l’argent nécessaire à son achat par la population qui, elle, produit d’autres biens par ailleurs. Et comme j’ai hérité d’un progrès dont je me sert pour ma production et que je perfectionne sans cesse ce progrès (j’ai d’ailleurs plusieurs brevets à mon actif) je représente, comme d’autres branches professionnelles, un capital réel qui est un actif de plus s’ajoutant aux autres actifs du pays auquel j’appartiens et c’est cela qui autorise et garantit le CRÉDIT POSSIBLE dans le pays, donc l’émission monétaire correspondante; et AUCUNEMENT un crédit basé sur les caprices des banquiers repus qui gèrent leurs énormes profits. Petite digression.

Rien qu’en France les banques commerciales, créatrices À PARTIR DE RIEN d’environ 90% de la monnaie en circulation dans le pays, ont vu leurs bénéfices pulvériser leurs records aux derniers bilans parus cette année 2005, de l’ordre de 30% d’augmentation par rapport aux précédents exercices (en 2004, il y avait le même « saut » de profit par rapport à 2003!) . Et les impôts sont écrasants pour les petites classes! Rien qu’en France, les impôts résultant des dettes de l’État ponctionnent plus de 60% du PIB. Chaque Français, y compris celui qui naît aujourd’hui, a sur le dos une dette qui dépasse 17 000 euros. Sans commentaires! Dans les pays pauvres, c’est une saignée indicible. Quand le Mexique, qui a, dans le « meilleurs » des cas une dette internationale de 155 milliards de dollars! (alors que ce pays a déjà payé 270 milliards de dollars du fait des « intérêts » à payer) doit payer un peso pour lutter contre la pauvreté dans le pays, il doit en sortir 12 autres pour payer le « service de la dette »… Fin de la petite digression.

Ce système est tout simplement indéfendable!!

Or, l'on sait qu'un être humain, en naissant, se trouve déterminé biologiquement et familialement, culturellement, spirituellement et économiquement par tous les éléments mémorisés des générations précédentes qui lui sont transmis à son entrée dans le monde. Et je cite Louis Even dans son article D'où vient le Progrès? À Qui le Progrès?
"L'homme qui invente une machine, avec quoi l'a-t-il inventé? Il a la science, la science qu'il n'a pas faite, qu'il a trouvé toute faite pour lui en entrant dans le monde. Il a pu contribuer à l'augmenter, mais il n'est pas parti de zéro. La grosse partie de la science qu'il applique est une accumulation de l'esprit humain, de génération en génération."
De la même façon donc, c'est la famille, puis la collectivité qui sont sensées transmettre les savoirs et toutes les valeurs accumulées en étant garantes du bien commun et elles ne doivent pas faillir à leur mission permanente sur les plans sociaux d’une part, et économiques d’autre part.

Le progrès est le fruit collectif du génie humain, il est formé par toutes les générations qui nous ont précédé, et bien qu'il soit presque toujours activé par les ambitions de l'intérêt humain en compétition, il doit forcément tendre à s'égaliser de manière naturelle dans toutes les couches et éléments sociaux qui ont donc des droits inaliénables à ce progrès dont ils ont hérité et qu'ils continuent chaque jour de développer. Le progrès ne diminue pas avec le partage, au contraire, il ne peut que se déployer, se socialiser dans le bon sens du terme, c'est à dire devenir sociable, sinon ce ne serait aucunement un progrès. N'oublions pas cette parole d'Évangile qui s'applique à maints domaines: "Vous les reconnaîtrez à leurs fruits". Et bien nous les reconnaissons tout à fait!

C'est ainsi que je vais citer un peu pèle-mêle et en raccourci des extraits des écrits des papes s'agissant du domaine socio-économique.
"Les êtres humains sont et doivent êtres le fondement, le but et les sujets de toutes les institutions où se manifeste la vie sociale", mais aussi « L'homme ne peut devenir esclave des choses, esclave des systèmes économiques, esclave de ses propres produits" C'est ainsi que l'on doit "veiller à ce qui se passe dans le puissant monde de l'argent qui est un monde humain et donc s'il n'est pas, ou très peu contrôlé, contribue, même indirectement, à l'injustice et aux violences, jusqu’aux guerres » déclare le Pape Jean-Paul II. Il ne faut pas, ainsi que l'a écrit si justement le Pape Pie XI, que "sans le consentement du monde financier nul ne puisse plus respirer". C'est ainsi que "Quelques hommes imposent leur propre volonté à tous les autres hommes", sans avoir à l'annoncer, ce qui est encore plus étouffant et asphyxiant car il faut le comprendre par défaut, sans explication. Le Pape Jean-Paul II aurait-il lu Louis Even quand il écrit dans son encyclique Laborem exercens sur le travail humain: "L’homme, par son travail, hérite d’un double patrimoine : il hérite d’une part de ce qui est donné à tous les hommes sous forme de ressources naturelles et, d’autre part, de ce que tous les autres ont déjà élaboré à partir de ces ressources, avant tout en développant la technique, c’est-à-dire, en réalisant un ensemble d’instruments de travail toujours plus parfaits. Tout en travaillant, l’homme hérite du travail d’autrui". Ainsi l'ont souligné plusieurs papes au XXème siècle sur le grave sujet de l'économie et de l'argent et son impact terrible sur les peuples de la Terre. Il y aurait beaucoup d’autres citations des papes à faire.

Il ne peut y avoir aucune contrainte financière là où les hommes se voient privés de leurs ressources vampirisés par des paiements iniques d'intérêts sans fin et hors la loi. Il s'agit là d'autant de soustractions de biens et de services absolument indispensables aux habitants des pays ainsi manquant d'aliments, de vêtements, d'eau potable, de santé et sécurité physique, d'apprentissage et d'études, etc. Comment peut-on négocier cela? Et pour quel développement alors? Oui, un certain capitalisme est condamné par l'Église au même titre que le fut le marxisme et le socialo-communisme. C'est pourquoi, et quoiqu'en aient dit de nombreux intellectuels dévoyés, l'accès non hypothéqué par des prêts voleurs à la juste propriété privée et son usage productif possible dans le respect d'autrui, de l'environnement et de l'écosystème, doit pouvoir être développé et systématiquement valorisé en vue, par exemple d'une production adéquate pour la communauté nationale au lieu d'être achetée à bas prix par l’étranger avide qui fera monter les prix très au dessus du pouvoir d'achat des nationaux. Dieu a destiné la Terre à tous les hommes et il n'est pas pensable que l'injustice dépasse toutes les limites naturelles. Une économie de type pastorale respecte vaille que vaille, et par obligation, la préservation du patrimoine et de tout l'espace et du temps nécessaire au renouvellement naturel du vivant : hommes, animaux, végétaux. C'est à dire qu'elle reste dans la limite du croît biologique. Tandis que l'économie industrielle, mais surtout l'économie financière, piétine et éreinte tous ces principes et seule la "jet-set" se pâme de satisfaction... Le gros-argent tourne sans cesse autour du monde comme les satellites et plonge tel une attaque aérienne ou un oiseau de proie sur des victimes "à bon marché" et s'approprie pour peu de chose les biens de ce monde. Ainsi l'héritage ancestral des peuples passe progressivement sous embargo des groupes financiers apatrides et leur savoir-faire est annihilé par le chômage et la misère. Le "génie" humain serait-il le fossoyeur du progrès?

Les statistiques sur la mortalité dans le monde sont formelles en soulignant que plus de 30 000 personnes par jour meurent de mauvais traitements économiques, et cela, dans un silence et une paix, tranquilles ou oppressante, selon la situation. Les naufrages privés, familiaux et sociaux se font sans bruit ni spectateurs, ce sont les plus poignants.

L’on sait aujourd’hui que la durée moyenne du travail a diminuée de 50% depuis 1850. Est-ce que les dettes suivent le même chemin? Absolument pas! Plus les pays se développent, plus ils croulent sous les dettes! Louis Even et Clifford Hugh Douglas nous le démontrent par a + b. C’est une preuve majeure que le système financier n’a aucunement suivi la même ligne et qu’il confisque iniquement les bienfaits du progrès qui ont ainsi toutes les difficultés à s’appliquer avec justice dans le monde, tout particulièrement dans les pays pauvres et très pauvres. Il n’est pas pensable que le génie humain, si fécond techniquement, ne puisse jamais régler ce tragique problème. Il semblerait qu’une force, une force métaphysique, ait pour dessein qu’il en soit tout autrement... En effet, derrière le monde financier oeuvre une force inhumaine, la démonstration en a été magistralement faite par Louis Even dans son historique de la crise mondiale de 1929 suivie d'une décennie de chômage massif et d'appauvrissement, puis, soudainement, voici un flot d'argent pour financer la guerre... Il y a une foule d'autres exemples et des plus ACTUELS. Sachons que la guerre actuelle en Irak coûte 150 millions de dollars par jour. Je dis bien 150 millions de dollars par jour (source : François Heisbourg directeur de l’Institut Stratégique de Londres) ce qui fait 625 000 dollars l’heure pour une heure de guerre en Irak. Ici aussi, cela se passe de commentaires!!

Un mot sur les problèmes de l'émigration insoluble de nos jours. Ces problèmes sont consécutifs aux privations indicibles dues aux ponctions financières. Comment peut-on imaginer que cet extraordinaire "génie" humain (est-il vraiment humain?) puisse faire en sorte que l'on en soit aux prises avec une émigration massive à partir des pays pauvres et très pauvres en direction des pays riches en oubliant à ce point que la perverse globalisation économique et financière (et même générale) consiste à vampiriser les pays pauvres dont les dettes, à partir de années 1980 notamment, ont monté en flèche simultanément à la chute dramatique des prix de leurs matières premières. Ainsi les victimes volées, maintenues historiquement dans l'ignorance, cherchent à émigrer vers les pays d’où vient le vol (et donneurs de leçons!) Ainsi les volés veulent se réfugier chez leurs voleurs pour y mendier ce qui leur revient de droit et qui leur a été volé, tout spécialement par le biais des finances vampires! Les pauvres, ça se comprend, préfèrent être pauvres chez les riches plutôt que d'être pauvres chez les pauvres…

C'est ça le génie humain? Qui est inhumain?

Enfin, je ne résiste pas à vous citer ce « bel » exemple de définition de la monnaie, transmis par l’Association française pour les Droits Économiques et Démocratiques ADED, nom bien trouvé, car soit dit en passant : que signifie donc une démocratie politique SANS démocratie économique pour ceux qui ont les poches toujours vides, plutôt vidées? C’est la définition de la monnaie dans le « Dictionnaire des sciences économique » (PUF, Presses Universitaires de France, 2001) une "référence" entres toutes dans l’enseignement universitaire en France.
Dégustez et savourez ce morceau d’anthologie de la littérature universitaire.

La Définition : « En dépit du fait que nous vivons quotidiennement l’expérience d’une économie monétaire, la monnaie est l’un des concepts économiques les plus difficiles à cerner. C’est sans doute que les formes monétaires sont variées, que les fonctions de la monnaie sont diverses, que la hiérarchie de ces fonctions continue à faire problème, que la rationalité même d’une économie monétaire est moins évidente qu’il n’y paraît; c’est encore parce que les propriétés d’équilibre et d’optimum d’une économie monétaire sont toujours en question; c’est aussi parce que le débat relatif aux modalités de régulation monétaire reste vif; c’est surtout que l’opposition reste grande entre ceux qui s’en tiennent à une conception fondamentaliste de la monnaie et ceux qui l’appréhendent, dans une optique institutionnaliste, comme le fondement même de la société »

Vous ne dormez pas?
Après une telle dose soporifique, il serait sage de ne pas compter sur une pareille école pour résoudre les problèmes gigantesques du présent et de l’avenir. Voici donc une preuve magistrale qu'en matière financière, qui nous concerne tous et toutes, tous les jours, sans la moindre exception, nous sommes placés À NOTRE INSU, devant le fait accompli et la confusion cultivée à souhait pour ta tromperie générale. L'argent dont on se sert TOUS les jours, avec facilité, mais le plus souvent avec grande difficulté, n'est même pas une matière scolaire! Il est grand temps de prendre nos propres affaires en mains. C'est ce qu'on entend de plus en plus dans les pays pauvres (en réalité appauvris) et émergeants que le "système financier" mondial veut absolument contrôler à 100%. Dans nombre de ces pays les gens ont compris dans les faits ce que le major C. H. Douglas avait découvert expérimentalement, c'est à dire que la décomposition d'un prix et l'analyse des parties et éléments formant ce prix démontrent, sans appel, qu'un pourcentage pouvant aller jusqu'à 50% du prix est la sommes des intérêts bancaires et de la rémunération financière ayant "servi" à la fabrication et à la distribution du produit acheté. Soit très au-delà de tout ce qui est nécéssaire. Ce -très au-delà- peut aller jusqu'à représenter 25 fois les frais honnêtes et rémunérateurs du "financement" du produit en question. Soit dit en passant, cela va jusqu'aux rapports déterminants pour le monde entier entre l'Amérique du Nord et l'Asie Orientale, et qui, dans le monde contemporain, déterminent, actuellement et à terme, le sort de la majorité de l'humanité.


Lorsque l'on assiste à un vol ou à un crime, nous nous rendons coupables nous-mêmes de ne pas dénoncer fortement et efficacement ces fautes gravissimes en oeuvrant à les prévenir. Leurs conséquences n'empoisonnent-elles pas le monde entier? Faut-il faire un dessin?

Nous devons faire humblement notre examen de conscience individuel, puis collectif. Ainsi, balayant devant notre porte nous contribuerons, sans doute plus que nous le pensons, à préserver et conforter l'ordre naturel sur tous les plans ici-bas et dans tous les pays du monde. Ce faisant, nous nous mettons concrètement à l'école de la Parole de Dieu par Marie. L'élaboration du CRÉDIT SOCIAL, avec tout ce qui lui correspond, participera et participe déjà à l'oeuvre de Vérité tant attendue. Félicitation à tous et à toutes.

Renaud

En ce jour de l'Epiphanie, l'épisode des Rois-Mages est l'un des plus BEAUX et de la plus grande portée dans le domaine universel des Nations, de la société, de la connaissance de la reconnaisance de Dieu, et Il nous récompense au centuple!

SETH
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Re: Justice indispensable dans la créatin monétaire

Message non lu par SETH » jeu. 12 janv. 2006, 21:07

Renaud a écrit :
Or, quelle est l'essence du Crédit Social?

C’est:

L’EQUILIBRE ENTRE LA PRODUCTION DES BIENS ET DES SERVICES D'UN PAYS (ou d’un espace économique donné) ET DE L'EISSION MONETAIRE QUI Y CORRESPOND EXACTEMENT.

Tel des objets reflétés dans un miroir, la PRODUCTION est le PATRON, OU L'ETALON de la quantité d’argent à mettre en circulation dans le pays (ou l’espace économique en question).

!
Bonjour
Comment sont déterminés les prix dans le Crédit Social ? Comment sont déterminés les salaires? Toujours la loi de l'offre et de la demande comme c'est le cas actuellement ?
Cordialement
Seth

Renaud
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Les pris dans le Crédit-Social

Message non lu par Renaud » sam. 14 janv. 2006, 19:17

AVE MARIA

Bonjour SETH,

Tout d'abord, merci à nouveau de m'avoir indiqué, il y a quelques semaines le bulletin du "sociétalisme" (il y aurait mieux comme nom mais faisons avec), ici le bulletin de novembre 2005.

Je connaissais déjà A. J. Holbeq par son livre très clair et bien structuré "Un regard Citoyen sur l'économie" et le site "wikitiki" où figure, entre autres, des textes très clairs et pédagogiques de l'ADED à laquelle j'adhère en parallèle avec le Mouvement canadien-québéquois des Créditistes, les Pèlerins de Saint-Michel (connus sous le surnom des "Bérêts-Blancs). Ce type de publication, comme le bulletin du sociétalisme, est très clair et pédagogique, ce sont souvent ces types de documents dont je me sert pour les répercuter auprès de ceux qui voudraient comprendre ce qu'est vraiment l'argent et comment il apparait, et ne plus de perdre sur les "fausses pistes" du "fatras" cultivé à souhait en matière financière, égarant ainsi de l'essentiel....

Comment sont déterminés les prix dans le Crédit-Social? Ainsin que les salaires? Et qu'en est-il de la loi de l'offre et de la demande?

Et bien en ce qui cencerne la loi de l'offre et de la demande, celle-ci, dans une économie créditiste ne change pas vraiment, du moins dans un premier temps. En effet, le système créditiste ne change rien aux "mouvements" des marchandises et des services, ainsi qu'aux "mouvements" d'argent se rapportant aux mouvements des marchandises et des services. Mais il y a, à l'évidence, des changements, quoique pas spectaculaires du tout, d'importance immense, et dans le bon sens, induits par le Crédit-Social à se produire dans l'économie, l'espace et le temps. En faisant une analogie, par exemple pour un véficule (ou d'autres machines) dont ont diminuerait, dans certains cas jusqu'à la moitié, la consommation de carburant (ou une autre énergie) tout en gardant exactement le même rendement, parfois mieux: effets sur les dépenses bien moins élevées, effets sur l'environnement et la santé grandement soulagés, etc.

Quant à la détermination des prix avec le créditisme, je ne sais pas à quel degré j'ai pu l'aborder dans d'autres messages préalables, mais il est toujours très bon d'y revenir. Il vaut mieux se répéter plutôt que sauter la question. Aussi, je me réfère principalement à Louis Even sur les expérimentations du major Douglas.

Si vous lisiez l'anglais, je peux vous faire avoir à bon marché les principaux livres du major Douglas dont les expérimentations sont sans appel quant à l'élaboration des prix. S'il y a des théories relatives aux travaux de Douglas, celle-ci sont entièrement issues des expérimentations.



Puisque les produits sont faits pour le consommateur, il est clair que, pour atteindre leur fin, les produits doivent être offerts au consommateur à un prix qui permette au consommateur de les acquerir.

Autrement dit, en tout temps, il doit y avoir équilibre entre les prix, dans leur ensemble, et le pouvoir d'achat des consommateurs, dans son ensemble.

Pour compter le prix de vente, les producteurs, ou les marchands, calculent ce que la fabrication du produit à couté, et ajoutent les frais de manipulation, de transport, d'emmagasinage, de vente et les profits nécessaires aux différents intermédiaires. Mais rien n'assure que ce prix marqué correspond avec le pouvoir d'achat du consommateur
.
Le prix marqué doit être exigé par le marchand pour ne mettre personne en faillite entre le producteur et le marchand détaillant; mais d'autre part le prix à payer par l'acheteur doit être tel qu'il corresponde au pouvoir d'achat entre les mains des consommateurs. Sinon, les produits restent invendus en face des besoins réels.

D'où un ajustement nécessaire des prix.

La technique monétaire du Crédit-Social y pourvoit.

Dans le vocabulaire créditiste, on appelle juste prix le prix qui correspond exactement à la consommation. On le comprendra mieux tout à l'heure.

Lorsqu'on dit "juste prix", on ne veut donc pas du tout dire "pris honnête, prix équitable". Le prix marqué par le marchand peut être tout à fait honnête, tout à fait équitable, et cependant n'être pas du tout le prix exact.

Ainsi, pendant la crise (par ex. celle, très connue, qui dura de 1929 à 1939), les prix marqués pouvaient être honnêtes, équitables, mais ils n'étaient pas exacts, ils ne correspondaient pas à la consommation. Quand la production totale des choses demandées dépasse la consommation totale, ces prix ne sont certainement pas exacts, puisque la consommation sur une période quelconque marque, en définitive, les véritables dépenses faites pour la production pendant cette même période.

Le prix honnête est une question de morale; le prix exact est une question de mathématiques.

Le prix exact, le "juste prix", du système créditiste est obtenu par une règle d'arithmétique. Il n'est donc question ni de fixation arbitraire des prix, ni de plafonnement, ni de restrictions, ni de récompenses, ni de châtiments - mais simplement d'arithmétique.

La technique créditiste prend deux nombres qui sont faits par des gens du pays eux-mêmes, et non pas arbitrairement fixés par des hommes qui ont la manie d'imposer leur volonté aux autres. Deux nombres: 1° le nombre exprimant la somme des prix (c'est le fait des producteurs eux-mêmes); 2° le nombre exprimant le pouvoir d'achat des consomateurs (c'est le fait de la volonté des consommateurs jointe à l'argent dont ils disposent). Puis, pour pouvoir mettre le signe égal (=) entre ces deux nombres, le crédit social abaisse le premier au niveau du second.

Expliquons, en présentant d'abord quelques notions peu familières et pourtant de grande portée.

- Le véritable prix de la production -

Le prix exact d'une chose est la somme des dépenses encourues pour la production de cette chose. Et cela est vrai, que l'on compte en piastres, en euros, en ergs, en heures-homme, ou en ce qu'on voudra.

Tel ouvrage réclame quatre heures de temps, dix onces de sueurs, un repas de travailleur, une usure d'outil. Si l'énumération est complète, le prix exact de cet ouvrage, c'est quatre heures de temps, dix onces de sueurs, un repas de travailleur et une usure d'outil. Ni plus ni moins.

Comme on a coutume d'évaluer le prix en euros, dollars, etc, et comme on a aussi coutume d'évaluer dans ces mêmes monnaies, etc, le travail, l'usure et tous les autres éléments qui forment les dépenses, il est possible d'établir une relation entre les deux, en termes de monnaie.

Si, en tout et partout, les dépenses de matériel, de travail, d'énergie, d'usure, se chiffrent à 100 (la monnaie qu'on veut), le prix exact du produit est de 100 unités de cette monnaie.

Mais il y a le prix comptable. Au cours de la production d'un article dans une usine, compte est tenu de la matière première achetée, des frais de transformation, des salaires, des frais de capital, etc, etc. Tout cela constitue le coût financier de production de l'article.

Ce prix comptable et le prix exact sont-ils les mêmes? S'ils le sont accidentellement dans dertains cas, il est facile de constater que, dans l'ensemble, ils ne le sont certainement pas.

Prenez un petit pays qui fournit, en une année, tant de biens de capital qu'en biens de consommation, une production totale évaluée à 100 millions. Si, dans le même temps, les dépenses totales des habitants du pays sont évaluées à 80 millions, il faudra bien admettre que la production du pays cette année-là a coûté exactement 80 millions, puisqu'il a été consommé en tout 80 millions par la population auteur de la production. La production a été évaluée, par la comptabilité des prix de revient, à 100 millions, mais elle n'a coûté que 80 millions de dépenses réelles (total de toutes les factures et tickets de caisse, etc). C'est un fait inéluctable: les deux totaux sont là.

digression
Lorsqu'on travaille, c'est, en principe, pour avoir quelque chose de plus qu'auparavant. Il y a un but d'enrichissement évident. C'est pour obtenir un bien, toujours un bien plus perfectionné que le précédent, donc c'est un enrichissement sur tous les plans y compris financier. Car celui qui m'achetera le bien perfectionné que j'ai fait, parce qu'il ne peut pas le fabriquer lui-même, m'en offrira une contrepartie financière. Et personne d'autre que le (ou les) producteur ne doit grever le prix de cette échange. C'est à ce point précis que les intérêts bancaires multiples viennent s'accumuler dans le prix et ruinent littéralement l'équilibre économique et social.
fin de la digression.

Donc, le prix exact de la production des 100 millions, aura été de 80 millions.

Autrement dit, dans le même temps où la richesse produite a été de 100 millions, la richesse consommée a été de 80 millions. La consommation de 80 millions est le véritable prix de la production de 100 millions.

Le véritable prix de la production, c'est la consomation.

Par ailleurs, comme on l'a dit plus haut, si la production (faite par la société) existe pour la consommation, il faut que la consommation (qui est celle de la même société) puisse payer la production.

Dans l'exemple précédent, le pays mérite sa production. Si, en dépendant 80 millions, il produit 100 millions, il devrait pouvoir obtenir ces 100 millions, en dépensant les 80 millions. Autrement dit en payant 80 millions, les consomateurs devraient obtenir les 100 millions. Sinon, il restera 20 millions pour la contemplation, en attendant que ce soit pour le sacrifice, pour la destruction devant un peuple privé et exaspéré.

- Augmentation et diminution de richesse -

Un pays s'enrichit de biens lorsqu'il développe ses moyens de production: ses machines, ses usines, ses voies de transport, etc. Ce qu'on appelle biens et capital.

Un pays s'enrichit de biens, aussi, lorsqu'il produit des choses pour la consommation: blé, viande, meubles, habits, etc. Ce qu'on apele biens de consommation.

Un pays s'enrichit de biens encore, lorsqu'il reçoit de la richesse de l'extérieur. Ainsi, par exemple, notre pays s'enrichit de fruits lorsqu'il reçoit des bananes, des ananas, des mangues. Ce qu'on appelle importations.

D'autre part, les biens d'un pays diminuent lorsqu'il y a destruction ou usure de moyens de production: usines brûlées, machines usées, etc. C'est ce qu'on appelle dépréciation.

Les biens d'un paus diminuent aussi, lorsqu'ils sont consommés. Les aliments mangés, les habits usés, etc., ne sont plus disponibles. C'est la destruction par consommation
.
Les biens d'un pays diminuent encore, lorsqu'ils sortent de ce pays: les pommes, le beurre, le jambon envoyé en Angleterre, ne sont plus dans le pays qui les envoie. C'est ce qu'on appelle exportations.

- Calcul du juste prix -

Suposons maintenant que les relevés d'une année donnent:
Production de biens de capital........... 3.000 millions
Production de biens consomables........7.000 millions
Importations.............................. .....2.000 millions
--------------------
Acquisitions totales..........................12.000 millions

D'autre part:

Dépréciation de biens de capital..........1.800 millions
Consommation..................................5.200 millions
Exportations.....................................2.000 millions
-------------------
Diminution totale...............................9.000 millions

On va conclure:

Pendant que le pays s'enrichissait de 12.000 millions, il usait, ou consommait, ou devait céder 9.000 millions.

Le coût réel de la production des 12.000 millions, c'est 9.000 millions. S'il en a réellement coûté au pays 9.000 millions pour produire 12.000 millions, le pays doit pouvoir jouir de ses 12.000 millions tout en ne dépensant que 9.000 millions.

Avec 9.000 millions, il faut pouvoir en payer 12.000. Payer 12 avec 9. Cela demande un ajustement du prix: abaisser le prix comptable 12 au niveau du prix réel 9. Et le faire sans violenter personne, sans buire à personne.

En face de ce relevé, la conclusion suivante est logique, dans une économie où la production exite pour la consommation:
Puisque la consommation de 9 milliards, usure des machines y comprise, a permis la production de 12 milliards, améliorations y comprises, 9 milliards est le vrai prix de la production. Pour que le pays puisse utiliser cette production, en autant qu'elle est désirée, il doit pouvoir l'obtenir à son véritable prix, 9 milliards; ce qui n'empêche pas les marchands d'être obligés d'en exiger 12 milliards.

D'un côté, les consomateurs du pays doivent pouvoir acheter 12 avec 9 Ils doivent pouvoir tirer sur la production de leur pays en la payant aux 9/12 du prix marqué.

D'autre part, le marchand doit retirer le plein montant: 12; sinon in ne peut faire face à ses charges et le profit qui est le salaire de ses services.

- Escompte compensé ou boni d'achat -

L'acheteur ne paiera que 9/12 du prix marqué, si on lui accorde un escompte de 3 sur 12, ou 25 %.

Une table coûte 120: elle sera laissée à l'acheteur pour 90. Une paire de bas coûte 4; elle sera laissée à l'aacheteur pour 3.

De même pour tous les articles du pays, parce que ce sera un escompte national décrété par l'Office National, pour atteindre le but pour lequel l'Office National a été institué.

Si tous les articles de production du pays sont payés ainsi au 75% de keur prix marqué, les consommateurs du pays pourront obtenir toute leur production de 12 milliards avec les 9 milliards qu'ils dépensent pour leur consommation.

Si les produits ne leur conviennent pas, ils ne les achèteront pas, et les producteurs cesseront simplement d'en faire parce que ce n'est pas une richesse réelle, ces produits ne répondent pas à des besoins des consommateurs.

Les marchands ne recoivent ainsi des acheteurs que les 75% de leurs prix. Ils ne pourront tenir, à moins de recevoir d'une autre source le 25% que l'acheteur ne paie pas.

Cette autre source ne peut être que l'Office de Crédit National, qui est chargé de mettre l'argent en rapport avec les faits. Sur présentation de papiers appropriés (doubles, etc) attestant la vente et l'escompte national accordé, le marchand recevra de l'Office National le crédit-argent représentant les 25% qui mannquent.

Le but sera atteint. L'ensemble des consommateurs du pays aura pu obtenir le total de la production du pays répondant à des besoins. Les marchands, et par eux les producteurs, auront reçu le montant qui couvre les frais de la production et de la distribution.

Il n'y aura pas d'inflatioon, puisqu'il n'y a pas absence de produits en face de la demande. Cet argent nouveau, en effet, n'est créé que moyennant la présence d'un produit désiré et acheté.

Ctte émission n'entre d'ailleurs pas dans la facture du prix, puisqu'elle n'est ni un salaire, ni un placement; elle vient après que le produit est fabriqué, coté et vendu.

Une manière d'arriver au même résultat serait de faire payer à l'acheteur le plein prix. Le marchand livrerait à l'acheteur un récépissé attestant le montant de l'achat. Sur présentation de ce récépissé à la succursale de l'Office National du Crédit, l'acheteur recevrait un crédit-argent égal aux 25% du montant de l'achat.

La première méthode est un escompte compensé. Escompte accordé par le marchand et compensé au marchand par l'Office National du Crédit
.
La deuxième méthode est un boni d'achat, ou ristourne faite à l'acheteur. Le résultat est exactement le même.

Dans tous les cas, le prix payé par le consommateur doit être la fraction du prix marqué exprimée par le rapport de la consommation totale à la production totale. Autrement, la production n'est que partiellement accessible aux consommateurs pour lesquels elle est pourtant faite.

Juste prix = Prix marqué (multiplié) par consommation/production

Voici les grandes lignes, fondamentales et intangibles dans leur principe, qui déterminent les prix dans un système créditiste.

Le résumé fondamental des expérimentations de Douglas c'est:

la production, c'est la consommation

Par ailleurs, dans l'émission de monnaie nouvelle basée sur la production nouvelle, de richesses nouvelles, donc, qui se détachent par le progrès qu'elles constituent, l'on peut très bien envisager le versement d'un dividende (calcul fait statistiquement sur une durée antérieure, l'inflation s'y s'auto-bloquerait), à chacun, salarié ou non, du premier au dernier jour de la vie; certaines projections le situeraient autour de 900 à 1000 dollars canadiens, soit environ 750 à 800 euros. Ce dividende serait tout à fait sain, comme une sorte d'impôt inversé, plus simple, et marginalisant, sinon éliminant cette fraction économique (certains la chiffre à 50% de l'économie contemporaine) délétère qui consiste à trouver coûte que coûte (c'est le mot!) des débouchés, quitte à imposer des besoins totalement artificiels, comme c'est la cas entre mille autres, par exemple, de l'électro-ménager prévu pour un petit potentiel d'usage afin de, très vite, le remplacer, et faire "tourner" la "machine économique" - merci pour l'environnement et la santé d'innombrables personnes-. Les progrès de la médecine ne sont quand-même pas faits pour faire "tourner" l'économie? Quand allons-nous cesser de marcher sur la tête?

À noter que dans le système créditiste, la couverture bancaire est de 100% monnaie, que les banques, entreprises libres (commes toutes les autres entreprises dans la société civile) faisant des bénéfices et facturant des frais, ici bancaires de fonctionnement, fonctionnent comme auparavant, mais uniquement avec l'argent de leurs déposants et ne prêtant jamais plus de leur capital, obligation légale.

Les frais qu'elles sont amenées à demander n'ont rien à voir avec les intérêts (c'est un tout autre débat, non pris en compte ici, car il s'agit d'argent déjà existant. Car l'acte contre nature des mécanismes bancaires et financiers actuellement depuis que le modèle de la Banque d'Angleterre commencé à la fin du XVIIème siècle s'est mondialisé vend ce qui n'est point! Et ce n'est pas acceptable!!).

La véritable source d'argent, c'est à dire la création monétaire (alias: politique du crédit sous sa forme actuelle) dont le rôle est si crucial, n'est effectué dans le système créditiste que par un Office National (ou de tel espace économique considéré) du Crédit (appelons-le comme on veut) est basée sur un étalon, ou un patron (au sens de la couture) qui est donc la production nouvelle sur un exercice donné.

La création monétaire, donc, ne doit plus être effectuée par les banques commerciales comme à présent sur une création monétaire ex-nihilo, ou à partir de rien, du néant... et compter des intérêts...

Cette production de biens et de services est donc la seule qui autorise une émission nouvelle de monnaie s'agissant de la consommation des ménages (disons ainsi pour faire court). Dans le cas de fabrications de biens publics, donc collectifs: environnement, écoles, hopitaux, ponts-et-chaussées, sécurité civile, voire militaire, etc, l'Office nationale du Crédit est seul habilité à les financer. Les coûts de fabrication des biens publics s'ajouteront au -coût de la consommation- expliqué plus haut et rapprocheront un peu plus les rapports: consommation/production. En cas d'investissements très important, nous pourrions dire que ce rapport ne sera plus de 75%, comme dans l'exemple cité plus haut, mais de 80% ou 85%, mais dans ce dernier cas, qui est très exagéré, il restera tout de même 20% assuré qui garantiront tout le pouvoir d'achat de l'exercice en question.

Les investissements publics représentent, par analogie, le pain que mange le boulanger (qui représente ici la société productrice dans son ensemble) pour sa consommation personnelle et qu'il ne vend pas et donc ne lui coûte que son propre travail à lui plus les produits au prix de gros de ses fournisseurs (coût des produits qui sont d'ailleurs ici noyés dans la masse des produits qu'il utilise journellement et il ne perçoit ainsi presque pas ce coût de son pain personnel).

Quelle leçon pour les "impôts"!!

Quant à la détermination des salaires avec le système créditiste, ils restent, comme à présent
ce qu'ils sont, le rapport et devrait progressivement augmenter en faveur des dividendes et diminuer les salaires dans un bilan de plus en plus favorable aux revenus.

Avec le système créditiste ceux qui auraient par exemple 25 000 de revenus par ans auraient un dividende de 5 000 par ans, ce qui ferait un total de 30 000 par ans. Ceux qui auraient un revenus de 50 000 par ans auraient un revenu total de 50 000 + 5 000 = 55 000 de revenus par ans. Si le rapport s'inverse progressivement en faveur du dividende, comme cela, logiquement devrait évoluer, les plus favorisés seront ceux qui n'ont ni capital, ni patrimoine. D'ailleurs, actuellement, celui qui n'aurait ni travail salarié, ni capital, ni patrimoine, aurait de toutes façon, sans enquête, 5 000 par ans pris dans l'exemple. C'est encore bien peu, mais tellement différent! Et la pente n'est plus descendante, comme toujours! Mais ascendante ce qui est normal sous la Loi de Dieu. Celle que notre économie foule du pied, abîmée qu'elle est dans l'adoration à Mammon.

Dans un pareil système, nous sommes loins, très loin, du système d'argent-dette des mécanismes bancaires tueurs et son alter-égo le système tueurs des impôts.

Or, l'Evangile est clair: "Vous ne pouvez servir deux maîtres, Dieu et Mammon"

C'est très clair, très simple, qu'est-ce que nous attendons?

Enfin, j'ai des témoignages sur d'autres continents que l'Europe, (qui, décidemment, file du très mauvais coton,) que les principes du Crédits Social sont en marche.

- avec l'aide de Louis Even et Clifford Hugh Douglas -

Renaud

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Message non lu par SETH » ven. 20 janv. 2006, 12:39

Merci Renaud et bon jour
Je n'ai pas trop le temps en ce moment, mais je vais regarder cela de plus près très bientôt
Cordialement
Seth

Renaud
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ne pas trop regarder la finition du texte

Message non lu par Renaud » ven. 20 janv. 2006, 16:17

à Seth,
Excusez d'avance pour les fautes de frappe. À la relecture j'ai vu qu'il y en a pas mal, je n'ai jamais beaucoup loisirs de pour bien tout contrôler comme je voudrais.
Cordialement
Renaud

SETH
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Message non lu par SETH » ven. 20 janv. 2006, 16:34

Bonjour
Puisque le titre général de ce forum est "justice dans la création monétaire", je vous copie ci dessous un mail "collectif" de François Plassard

Seth

PS pour Renaud.. pas de problème pour les fautes de frappe ... j'en fais aussi beaucoup :-)

=============

" A mes amis bonne année
Il y a des années que j'exprimais souvent en public que la monnaie avait pris le statut de langage ou de grammaire des échanges entre les humains et que cette "grammaire" etait perverse ( la troisieme fonction de la monnaie qui permet l'interet faisait déjà debat au 13 eme siecle et a été à l'origine de la création du purgatoire !) Peut-on exister sans parler ?.
La monnaie n'est pas un outil "neutre" comme nous l'entendons souvent.
A force de cotoyer l'incredulité et de passer pour un "heretique", (ethimologiquement ne voulant pas participer à la croyance collective, combien de milliers d'heretiques brulés vifs au 14 eme siecles), j'ai changé de registre pour dire la meme chose par des contes qui font parler par exemple des anges venus d'ailleurs! L'un de ces contes a d'ailleurs été publié dans le livre le Titanic de N.Hulot, qui a eu le record de vente pendant trois mois des chaines Relay, etc
Aujourd'hui une association s'est créée sur ce débat de fond : ADED (association pour les droits economique et démocratiques, voir site internet) Ouf , je me sens cette fois toujours un heretique, mais relié !
Déjà les 40 000 citoyens pratiquant le Sel ont un avantage sur les autres pour comprendre les dérives prises par la création monétaire qui échappe au bien commun en toute impunité ! S'ils savent faire le lien entre leur pratique et la réflexion sur leur pratique, bien entendu !
Encore deux minutes d'attention et vous allez comprendre de quel coté se trouve l'heresie et l'Inquisition. Par le jeu du miroir et du débat contradictoire, la stratégie non violente qui a fait ses preuves historiquement, peut recolmater les digues qu'a fait crouler le Tsunami des forces inquisitrices mondialisante du marché, mettant en danger ce qui nous rend humain;Par exemple notre initiative des universités citoyennes du temps choisi pour dériver l'énergie sociétale sur des activités non marchandes et riche de sens localement...etc.
Cordialement
Francois Plassard heretique non violent, association des différences fécondes ADF,
et en Cevennes, terre d'Inquisition et de refuge, asso HEC : Haute ecole du Conte.
PS : les actes des rencontres d'ADF du 9 Novembre à la Chartreuse de Villeneuve les Avignon "Pas d'environnement sans une autre économie" seront bientot disponible

=========================

La question de la création monétaire que nous abordons ici est une des plus importantes, sinon la plus importante, à laquelle soit confrontée l'humanité et elle vous concerne comme elle nous concerne tous.

Trop de choses vont mal dans le monde comme la pauvreté, le chômage, les déficits budgétaires, l'endettement des entreprises et des particuliers. Aucun esprit sencé ne pourrait le contester. Inutile,donc, de s'y attarder par une longue description: il est préférable d'en trouver la principale cause et de la supprimer. Le raisonnement que nous vous proposons de suivre est d'une scandaleuse simplicité.
Il s'effectue en six étapes.

Première étape

Le peuple est à l'origine de tous les biens et services disponibles dans le commerce.
Si vous en êtes d'accord, passez à la deuxième étape.

Deuxième étape

S'il n'y avait rien à acheter, la monnaie n'aurait aucune valeur. Autrement dit c'est la présence des marchandises dans les magasins qui fait la valeur de la monnaie. Si vous en êtes d'accord, passez à la troisième étape.

Troisième étape

Parce qu'il est producteur de toutes les marchandises qui font la valeur de la monnaie, le peuple est lui-même à l'origine de la valeur de la monnaie. Si vous en êtes d'accord, passez à la quatrième étape.

Quatrième étape

Aïe! jusqu'à présent tout est allé très vite. Cette fois, il y a un (petit) préalable à surmonter. Savez-vous ce que signifie l'expression " créer la monnaie ", tout simplement mettre en circulation de la monnaie nouvelle venant s'ajouter à celle déjà existante. Ainsi en 1960 la monnaie en circulation en France (ou masse monétaire) convertie en euros était équivalente à 14 milliards d'euros. En 2004, en raison de l'inflation et de l'augmentation de la productivité, la masse monétaire est de 455 milliards d'euros. Il a donc fallu créer 441 milliards d'euros. Eh bien, puisque nous avons conclu à la troisième étape que le peuple est à l'origine de la valeur de la monnaie, nous affirmons que, seul, le peuple était en droit de créer cette monnaie lui revenant de plein droit. Si vous en êtes d'accord passez à la cinquième étape.

Cinquième étape

Aussi surprenant que cela paraisse, l'accroissement monétaire de 441 milliards n'a pas été mis en circulation par l'institut d'émission (ou banque centrale) dont c'était la fonction d'émettre au nom du peuple. Pour compenser cette défaillance, la nation (Etat, entreprises et particuliers), s'est endettée auprès des banques privées. Celles-ci sont parvenues à s'emparer du droit de créer la monnaie par jeu d'écriture et à faire légaliser leur privilège. Avec le cumul des intérêts depuis des décennies, il en coûtait en mai 2004 un endettement public et privé de 1700 milliards d'euros dont les intérêts se montent à 80 milliards d'euros par an.
Pour que les droits et les intérêts du peuple soient respectés, nous demandons:

1. Que soit rendue à l'institut d'émission sa vocation première de créer la monnaie.
2. Que soit retiré aux banques commerciales leur pouvoir de créer la monnaie en leur interdisant de prêter plus qu'elles n'empruntent.

Si vous en êtes d'accord passez à la dernière étape, sinon.....c'est bien dommage de décrocher si près du but.

Sixième étape

Deux prix Nobel: Irving Fisher aux Etats-Unis et Maurice Allais en France sont parvenus aux conclusions énoncées ci-dessus.
Nous pouvons affirmer que les conclusions précédentes constituent le fondement de l'économie monétaire que l'université ignore superbement!
La connaissance économique n'a d'utilité que si elle est prolongée par l'action pour améliorer la condition sociale.
Notre association agit en informant les citoyens et en intervenant tant auprès des élus que des responsables à tous les niveaux.
Refuser l'inacceptable est un devoir citoyen. Vous pouvez exprimer votre refus en soutenant l'Association pour les Droits Economiques et Démocratiques.

En conclusion , merci ADED

===========

Une histoire pas croyable!

Raccourci sur une énormité

La terre est peuplée
Par deux catégories d'humains
L' Immense Majorité de ceux
Qui produisent toutes les richesses
Par leur travail
Et l' Infime Minorité des banquiers
Qui produit tout l'argent
Par jeu d'écriture.
Pour consommer ce qu'elle produit
L'Immense Majorité
Emprunte tout l'argent
A l'Infime Minorité.
Mais l'Immense Majorité
N'a pas compris
Un problème pourtant bien simple.
C'est que si on s'endette éternellement
Les taux d'intérêt
S'accumulent éternellement
Et on se ruine.
C'est aussi bête que ça
Au point que c'est pas croyable.
Et parce que c'est pas croyable
La fête continue
Pour l'Infime Minorité
A moins qu'un jour
Dans un éclair de lucidité
L'Immense Majorité
Ne réalise que parce qu'elle
Produit toutes les richesses
C'est à elle de produire tout l'argent
Par jeu d'écriture.

Renaud
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Message non lu par Renaud » ven. 20 janv. 2006, 19:24

Rebonjour Seth,

Grand merci pour la répercusion du courrier collectif de François Plassard qui s'inspire de l'Association pour les droits Economiques et Démocratiques ADED de Denis G a u c i.
Je fais partie de l'ADED depuis mai 2002. Vous avez raison d'en répercuter de près ou de loin les enseignements, car l'ADED est EXACTREMENT au coeur du sujet, comme le sont les Pèleins de saint Michel du Canada diffuseurs de l'oeuvre de Louis Even, génial pédagogue des expérimentations du Major C. H. Douglas. Les Pèlerins de Saint Michel sont catholiques et se présentent comme tel. Louis Even était un grand catholique. L'ADED est une association laïque, mais elle s'inscrit concrètement et exactement dans la même mouvance sans avoir de liens particuliers avec le mouvement des créditistes. Il y a un plein accord entre ces deux mouvements. La différence, si on peut appeler cela une différence, est que l'ADED à pour objectif premier que soit retiré aux banques comerciales la possibilité de création monétaire et que ces dernières assurent enfin leur VRAI métier en ne prêtant QUE l'argent de leurs déposants. Tandis que la création monétaire ne serait réservé qu'à un organe public, dirigé seulement avec compétences de banquiers. Le mouvement Créditiste du Canada, lui, poursuit les mêmes objectifs les conjuguant avec l'obtention du dividende basé sur la production nouvelle. Mais c'est bien la même activité et celle-ci résonne très fort avec beaucoup de réseaux associatifs à travers le monde où l'élucidation sur la création momnétaire va à grands pas pour le bonheur et le grand soulagement de tous. Voilà quelque chose d'universel. Universel qui veut dire, et oui, cathilique.
Très cordialement

Renaud

Deus in adjutorium

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Christophe
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ADED et Bérêts blancs...

Message non lu par Christophe » ven. 20 janv. 2006, 20:45

Bonsoir à vous deux... ;-)
Renaud a écrit :La différence, si on peut appeler cela une différence, est que l'ADED à pour objectif premier que soit retiré aux banques comerciales la possibilité de création monétaire et que ces dernières assurent enfin leur VRAI métier en ne prêtant QUE l'argent de leurs déposants. Tandis que la création monétaire ne serait réservé qu'à un organe public, dirigé seulement avec compétences de banquiers. Le mouvement Créditiste du Canada, lui, poursuit les mêmes objectifs les conjuguant avec l'obtention du dividende basé sur la production nouvelle.
Alors je me sens davantage proche des préoccupations de l'ADED, car je ne suis pas du tout favorable au "dividende". Bien évidemment, par contre, j'apprécie beaucoup la catholicité assumée des Pèlerins de Saint-Michel.
Renaud a écrit :Deus in adjutorium
Hasard ou coïncidence, c'est précisément la devise de ma famille maternelle... :D
:arrow: http://www.geneaguide.com/heraldique/armoass/A-135.htm

Fraternellement dans le Christ
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le dividende chose nanale dans nos sociétés

Message non lu par Renaud » dim. 22 janv. 2006, 18:21

Bonjour Christophe

C'est en lisant l'architecte Jean-Gaston Bardet que j'avais retenu cette devise Deus in Adjutorium qu'il citait comme étant celle d'un ordre religieux. Cette devise cadre tout à fait avec les faits et gestes du quotidien. Je regarderai le site que vous indiquez, car l'héraldique n'est pas sans m'intéresser. C'était le tout premier sujet, si je me rappelle bien, du premier N° de la revue Pour La Science, il y a entre 25 et 30 ans peut-être.

Il ne faut pas trop se focaliser sur le dividende. Il est vrai que que l'allocation universelle (c'est le mot: allocation qui cloche) n'a, en général, pas bonne presse en France. Ailleurs, elle est davantage débattue, mais elle gagne du terrain.
Cependant, le dividende proposé par les tenants du Crédit-Social (et leurs équivalents) est rendu possible matériellement parce que, ce qui est possible physiquement est possible (évidemment!!) financièrement. Il est plus "difficile" de produire physiquement, concrètement, que de mettre sur pied une équivalence monétaire et financière de ce qui est produit. La démonstration en a été faite, sans appel, par C. H. Douglas, que le temps ne fait que confirmer, et plus encore.
C'est ainsi que, pour l'heure, le dividende doit apparaître comme un révélateur irréfutable des possibilités que peut concrétiser l'équilibre matériel possible et déterminé par l'égalité non moins matérielle de la production avec le pouvoir d'achat. Soit: production = pouvoir d'achat, -et même au delà-. Ce: -et même au delà- étant l' "étiage" de la richesse financière prouvée et réalisée par les productions nouvelles continuellement améliorées par les progrès techniques et scientifiques appliqués, véritables "moteurs" de l'enrichissement.
Donc, pas trop de focalisation sur le dividende dis-je. En effet, les modalités le concernant sont multiples. Le dividende est un effet (puisque là, la cause est entendue et règlée, c'est le cas de le dire!), donc il peut prendre une infinité de formes. L'on peut envisager: temps libre accru, services gratuits, monnaie à durée déterminée (à utiliser avant telle date, ou dont la valeur s'amenuise au fil du temps), ou tout cela à la fois. Belle "revanche" sur les CDD que nos jeunes connaissent hélas massivement et honteusement.
L'équilibre chrétien (même pour les non chrétiens) passe nécessairement par l'utilitaire et le contingent. C'est très bassement "matérialiste" et au raz des paquerettes, il y a des sujets beaucoup plus élevés, mais, cependant, c'est cette dimension qui donne la valeur (dans tout les sens du terme) aux dons de Dieu ici bas sous Sa loi. Le reste vous sera donné par surcroît tel que le disent les Evangiles.

Pour information, outre Louis Even, franco-canadien, vous connaissez peut-être l'existence de son contemporain le français Jacques Duboin (1878-1976), ancien homme politique (dix ans avant le général de Gaulle, il avait préconisé durant les années 1920, et c'est documenté, la mécanisation de l'armée sur une grande échelle, surtout avec les chars, de Gaulle copieur?). Jacques Duboin et Louis Even "résonnent" très fortement l'un à l'autre. Les deux hommes ont correspondu, s'appréciaient. Simplement Louis Even incluait les valeurs chrétiennes dans ses travaux, tandis que jacques Duboin resta toujours un laïc. Sa fille, Marie-Louise Duboin, physicienne à la retraite, dirige la patite revue mensuelle La Grande-Relève fondée par son père en 1935, il y a eu 70 ans l'année dernière(c'est exactement la même chose avec le mouvement Créditiste fondé par Louis Even en 1934 ou 35, puis leur organe de presse Vers-Demain fondé en 1939). Outre, bien sûr Vers-Demain, je vous conseille grandement de lire la Grande-Relève, mensuelle, ils sont, eux aussi, l'honnêté même et m'ont parfois ouvert leurs colonnes,16 pages (21x29,7), 2,20 euros le N° en France. Excellent support (qui évite, comme Vers-Demain, bien des dispersions parfaitement inutiles).
Tapez sur Google: Jacques Duboin, et vous aurez des informations supplémentaires.
Les coordonné de La Grande Relève sont:

La Grande-Relève
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Enfin, je termine par ce passage de Louis Even:
(tiré du livre-recueil de Louis Even: Sous le Signe de l'Abondance)

A tous, les fruits du progrès

De plus en plus, les progrès technologiques permettent de produire davantage avec moins de labeur humain.

Ces progrès, les inventions multipliées, les applications scientifiques, les découvertes de nouvelles sources d'énergie - toutes ces choses-là ne sont pas l'oeuvre d'un seul, ni l'oeuvre de la présente génération seulement. C'est un capital, un capital réel, grossi et transmis d'une génération à l'autre. C'est un bien communautaire, qui ne doit pas bénéficier à quelques-uns seulement. "Les découvertes du génie humain, écrit Maître Damien Jasmin, doivent profiter à l'ensemble de l'humanité, et non pas à quelques privilégiés du sort ou de la fortune".

Lorsqu'un capitaliste a investi du capital argent dans une entreprise, si l'entreprise est profitable, le capitaliste en retire un dividende, même s'il n'y travaille pas personnellement. Les employés qui y travaillent retirent des salaires, mais le capitaliste retire un dividende; s'il travaille lui-même à l'entreprise, il retire à la fois un salaire et un dividende.

Eh bien, le Crédit-Social considère que le grand capital progrès dont nous venons de parler - capital comunautaire de plus en plus productif - doit rapporter des dividendes à tous, puisque tous les membres de la société en sont copropriétaires. Ceux qui ne travaillent pas restent quand même copropriétaires de ce capital comunautaire et ont le droit d'en attendre un dividende. Ceux qui travailent ont également droit à ce dividende et, en plus, à leur salaire comme auparavant.

Telle est l'attitude des créditistes en face du progrès.

Ceux qui persistent à dire qu'il faut être embauché pour avoir droit aux produits mis sur le marché sont obligés de chercher à embaucher, alors que le progrès, lui, désembauche (ndlr: n'est-ce pas Messieurs de Villepin, Sarkozy et Cie, etc, etc... et tous les rouges, bleus, roses, verts, etc). Comme ils ne peuvent pas arrêter le progrès, ils cherchent à créer de nouveaux besoins matériels pour créer de nouveaux emplois. Il conduisent ainsi vers le matérialisme. Ou bien encore, ils orientent vers des travaux de guerre, vers la guerre elle-même, qui est la manière la plus efficace de détruire la productioon et d'occuper les gens. (ndlr: qui vient de parler, en France, de bombe atomique à nouveau ces jours-ci?)

Les créditistes veulent mettre le progrès au service de l'homme, libérer l'homme de plus en plus des soucis matériels, lui permettant de s'appliquer à d'autres fonctions humaines que la simple fonction productive.

Le dividende à tous et à chacun, en plus d'être une reconnaissance de tous au revenu d'un capital communautaire productif est aussi la formule la plus directe pour réaliser le droit de chaque personne à une part des biens terrestres - droit fondamental que l'homme tient de sa nature même d'homme, comme l'a si boen souligné le Pape Pie XII.

Ce sont là quelques notes sur le Crédit-social qui est bien plus une politique de l'économie qu'une économie politique. Vous en obtiendrez une vision de plus en plus complète en lisant numéro après numéro du journal Vers-Demain qui est l'organe du mouvement créditiste authentique au Canada français.

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Renaud

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Christophe
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Re: le dividende chose banale dans nos sociétés

Message non lu par Christophe » sam. 28 janv. 2006, 21:53

[align=justify]Bonsoir Renaud ! :)
Renaud a écrit :Donc, pas trop de focalisation sur le dividende dis-je. En effet, les modalités le concernant sont multiples. Le dividende est un effet (puisque là, la cause est entendue et règlée, c'est le cas de le dire!), donc il peut prendre une infinité de formes. L'on peut envisager: temps libre accru, services gratuits, monnaie à durée déterminée (à utiliser avant telle date, ou dont la valeur s'amenuise au fil du temps), ou tout cela à la fois.
Dans mon article sur le Crédit Social, § III.3, j'ai proposé une autre manière que vous n'avez pas citée et que j'estime beaucoup plus juste de redistribuer la masse monétaire émise : la réduction des impôts.
Dans l'absolu, on pourrait imaginer un Etat (presque ?) gratuit, financé exclusivement par la création monétaire correlé à la création de la richesse nationale. Pour cela, il faudrait comparer les chiffres du budget de l'Etat et ceux de la création de richesse.

Je ne comprends pas en quoi la "monnaie fondante" de Silvio Gesell (que j'ai évoquée dans mon article sur les S.E.L.) constituerait une solution au problème évoqué, sauf si la dévaluation de cette monnaie est correlée à l'augmentation de la richesse. Une question que je me pose, et qui pourrait impacter profondément la validité des thèses créditistes est celle-ci : Dans un système monétaire à taux variable, où il n'y a pas d'étalon (type étalon-or), pourquoi la valeur de la monnaie n'évolue-t-elle pas spontanément (par déflation naturelle) de sorte que la valeur de la masse monétaire en circulation demeure toujours égale à la valeur de la production disponible sur le marché ?

Quand à la solution d'augmenter le temps libre, qui consiste finalement à brider la création de richesse pour conserver stable la masse monétaire et la valeur de la monnaie, elle me semble inspirée par les théories néo-malthusianiennes auxquelles adhèraient CH Douglas et L. Even. Les thèses qui pronostiquent "la fin du travail" - cf. l'article de L. Even que vous avez reproduit à la fin de votre message précédent - me semblent non seulement erronées, mais dangeureuses... Nous pourrions avoir un débat à ce sujet dans un nouveau fil car la question me semble dépasser largement le cadre de ce fil.
Belle "revanche" sur les CDD que nos jeunes connaissent hélas massivement et honteusement.
Il est vrai que c'est assez honteux, mais la "faute" n'est pas nécessairement imputable aux employeurs : ce résultat me semble le fait d'une inadaptation des modalités de rupture des CDI français à la conjoncture économique actuelle... Quoiqu'il en soit, le Dividende universel ne me semble en aucun cas être une bonne solution.
Pour information, outre Louis Even, franco-canadien, vous connaissez peut-être l'existence de son contemporain le français Jacques Duboin (1878-1976) ?
Merci pour toutes ces informations. Il se trouve que j'ai reçu il y a 15 jours le numéro de octobre-décembre de Vers Demain, et ce matin le numéro de Janvier-Février. J'ai commencé à les lire, et il y a beaucoup de choses très intéressantes. Je remercie celui ou celle, bienfaiteur inconnu, qui m'a fait envoyer ces deux numéros...


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Renaud
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Travail, argent, créativité

Message non lu par Renaud » mer. 01 févr. 2006, 20:11

Ave Maria

Bonjour Christophe,

Effectivement, j'aurais dû faire allusion dans différentes de mes interventions précédentes à ce que vous transmettez dans:

http://www.cite-catholique.org/viewtopi ... =3261#3261

Tout ce qui est écrit ici est en accord, que je sache avec l'essence du Crédit-Social. Il est vrai que je suis trop pris par la question: lire ou/et écrire sur ce forum à cause du temps et des conditions d'usage qui sont les miennes et, "prendre le train en marche", peut faire sauter des détails qui auraient répondu d'avance à des questions.

Fin décembre, j'ai bien "exhorté" tout lecteur à bien se reporter à votre présentation, Christophe, du Crédit-Social de juillet 2005 qui est excellente et qui est à l'origine de mon inscription sur ce forum

S'agissant de la "fin du travail", l'on pourrait l'agrémenter d'un "concept" qui signifirait "dans la proportion du (ou d'un) sens de la vie trouvé ou retrouvé". C'est cette signification que les créditistes donnent à l'expression: fin du travail. C'est à dire, trouver sa créativité. Chacun en a nécessairement une, et elle est, potentiellement, bien plus "productive" que tout travail exécuté pour "survivre". La créativité exercée, "le travailleu"r est sauvé, car il n'est plus tout à fait "travailleur". Et c'est bien là l'essentiel, quelque soit le degré de progrès dans lequel on se trouve. Les sociétés non monétarisées étaient, semble-t-il, très créatives (quelque soit le concept qu'elles avaient du "travail"). Hélas, elles ne le savaient pas!

Nos financiers et nos marxistes ont complètement pervertis toute pensée naturelle et "achevée".

L'argent est pourtant un fluide pratique pour accéder à tous les produits relativement à nos nécessités et nos manques de base, puis selon nos désirs légitimes mais non selon nos violences envers autrui, voire nos désirs frelatés. C'est une invention pratique.

Ceux qui se sont rendus compte que l'élaboration et le contrôle de ce moyen de paiement qu'est l'argent, et que ce contrôle pouvait être le plus formidable "bras de levier" de détournement invisible de richesse pour amasser la fortune et acceder au "VRAI" pouvoir, détournent à leur profit, sur plusieurs plans de l'existence, le produit du travail d'autrui. Ce produit du travail qui est indispensable aux nécéssités de base. Ergoter sur certaines définitions de valeur, de propriété, que sais-je encore, etc, et de la juridiction qui va avec, etc, me parait bien anodin et superflus. Ces discusions trouveront mieux leur sens lorsque l'argent sera contrôlé par ceux qui produisent d'une manière et d'une autre, et non plus émis et contrôlé par des sous-traitants rusés qui s'interposent pour encaisser des profits indus volés à toute la société. Beaucoup des mêmes gagnent leurs procès grâce à leur fortune... Les Etats-Unis donnent systématiquement cet exemple, et nos mentalités à la dérive se rangent de plus en plus à cette attitude d'où la perversion de la "justice" que l'on ressent de nos jours à plus d'un titre.

Ne jamais oublier (même si je me répète) que les banques prêtent jusqu'à des dizaines de fois leur capital un argent créé ex-nihilo, et ce, dans une proportion de 90%. Qu'il faut leur rembourser des sommes SUPERIEURES aux montant des prêts. Christophe rappelle très bien tout cela. Donc il faut leur ramener davantage d'argent qu'elles en ont créé, ce qui est collectivement impossible. Il faut extraire du PUGILAT économique et commercial généralisé plus d'argent qu'il en a été fabriqué. Si je "réussi", d'autres font nécéssairement faillite. Ma réussite implique nécessairement la mise en graves difficultés d'autres (qui, pourtant, produisent, ou produiraient). Sauf les vrais financiers, nos cervelles marxisées, libéralisées et socialisées (souvent à notre inssu) ont tendance à passer complètement à côté de ces problèmes qui nous assaillent chaque jour, et même chaque nuit.
Ceci est inacceptable!

Il faut rappeler que le crédit Social implique qu'il y ait une couverture monétaire de 100%. En effet 100%-monnaie signifie à peu près la liberté des déposants et, quelque soit les mouvements d'argent, le bilan général reste sain et VRAI pour l'essentiel. Les banques ne pouvant plus prêter QUE l'argent de leurs déposants, ce qui est leur unique et vrai métier. FINI le diktat bancaire avec ce que l'on nomme banalement la politique du crédit ou politique monétaire qui n'est qu'une domination de faux monnayeurs. Et ainsi que le dit si justement Maurice Allais prix Nobel d'économie, (je cite de mémoire) "le drame, c'est que ces faux monnayeurs ont réussit à mettre la loi de leur côté"... Ces prêts à intérêts faits avec de l'argent sorti du néant sont, en fait, un pratique magique "légalisée" avec tous les dégâts à la clé, trops connus, trop banals.

Si les prêts à intérêts effectués à partir de l'argent créé ex-nihilo, soit à partir du néant, sont un acte contre nature, il n'y a aucune hésitation pour condamner les prêts à intérêts. Par contre, les créditistes, et c'est mon cas, laissent la porte entièrement ouverte sur la discussion du bien fondé, ou non, d'un intérêt sur un prêt à taux raisonnables fait avec de l'argent déjà existant. Maurice Allais propose même une sorte de pré-carré pour les carnassiers où ils pourraient s'entre-dévorer, s'adonner à leurs orgies carnassières, leurs soûlographies: à leurs seuls frais, sans entraîner dans leurs sinistres gueules de bois tous les autres qui n'ont rien a y voir mais subissent, historiquement et dans l'actualité, ces festins mortifères frelatés et empoisonnés.

Pour ce qui est des sociétés non monétarisées, il y a l'exemple extraordinnaire de l'ancienne Egypte, elle dura des millénaires. Elle n'est pas la seule, mais c'est l'un des principaux exemples. Nombre de traces de civilisations non monétarisées soulèvent encore aujourd'hui notre admiration (rarissimes sont ceux qui font cette relation). Elles étaient davantage collectives dans les tribus, et dans les temps matriarcaux et/ou patriarcaux. Je pense aussi à la civilisation plus ou moins sud-saharienne, mi-nomade, mi-sédentaire des Peuls, extraordinaire peuple qui n'avait nul besoin de nos pseudo-lumières et des avatars de "cogitations" qui ont suivi. Je pense encore aux Hopi, situés au Sud-Ouest des USA, près de la frontière méxicaine, dont la cosmogonie stupéfiante, avec nombre allusions pré-diluviennes, n'a rien à copier à celle des anciens Hébreux qu'ont peut citer aussi, les Mayas, etc.

Sans idéaliser personne, tous ces peuples-là et leurs civilisations, ont reçu quelque-chose de la Révélation universelle. Peut-être, comme je le pense, il s'agirait d'une condition héritée d'avant la chute eschatologique, et qu'il faut retrouver aujourd'hui et cultiver. En effet, la domestication, ou canalisation de la création de l'argent, et ceci en phase à peu près exacte avec les progrès matériels, constituera un saut qualitatif dont nous ne soupçonnons pas beaucoup la portée. Les banques sont, actuellement, comme des plombiers qui auraient trouvé moyen de toucher de gros pourcentage sur les factures de nos consommations d'eau et, indirectement, mais absolument, nous rationnent l'eau dans des régions qui en regorgent. Le mot "indirectement" étant leur meilleure protection brouillant ainsi les pistes...

Digression
Il n'y a pas de raison que nous ne soyons pas concernés dans les temps présents par une situation dont, (mythologie ou non peu importe) l'épopée de la Tour de Babel est la plus saisissante illustration ou préfiguration. Le Doigt de Dieu ne pourrait-il pas prendre la forme d'un (ou de plusieurs) virus internet à l'échelle mondiale, ou encore de canons à électrons bousillant à distance des équipements électroniques majeurs? Il faudrait que je revienne sur la Tour de Babel, car il y a beaucoup de choses à en dire concernant notre époque où, entre autre, l'argent joue le premier rôle. L'onde de choc partant de l'Irak, (lieu actuel et historique où a été édifiée la Tour de Babylone) n'est pas la moindre. Toutes ces questions ont beaucoup de liens entres elles.
Fin de la digression.

Il n'y a rien à faire! Le progrès, qui, par définition, progressera toujours, doit passer dans tous les domaines. C'est à dire celui de la distribution des biens de plus en plus fabriqués automatiquement. "Doit passer", signifie ici: naturellement, sans de nécessairement "volonté humaine", sinon celle de Dieu. Soyons justes, et Dieu s'occupera du reste.

Dans le Crédit-Social, l'on parle d'un exercice comptable, pas nécessairement d'une durée de 1 an, ça peut être moins: mois, trimestre, semestre ou année. Mais il faut bien considérer que l'un des points techniques principaux des expérimentations de DOUGLAS réside dans l'ACCOMPAGNEMENT financier de toutes les productions y compris DANS TOUTE LA CHAINE DE FABRICATION D'UN PRODUIT. Madame Diane Boucher, économiste à l'Université de Laval (Québec) qui travaille beaucoup sur le MAJOR DOUGLAS, développe ce point d'importance première. Voir:

http://www.michaeljournal.org/boucherf2.htm

Elle prend, l'exemple de la fabrication de chemises de laine depuis la tonte des moutons jusqu'à la vente finale à l'utilisateur et l'exemple d'une comunauté villageoise au départ à son stade primitif, puis l'introduction de l'outillage, etc.

Le principe du Crédit-Social est d'autant plus "réduit" qu'il est essentiel et il INDUIT nombres d'effets positifs, d'ailleurs loin d'être tous inventoriés, Dieu s'en faut. L'on en découvrira, à l'évidence beaucoup pour nos agréables surprises. Il donne un PRINCIPE technique, et seulement un principe technique dans l'économie et sa représentation VRAIE dans l'argent qui est, alors, un reflet authentique de l'ensemble de la production dans un espace économique considéré. C'est cela un VRAI crédit. Et non pas les "exigences" des profits bancaires.

C'est un traitement du POURQUOI de l'argent.

Le travail de Douglas se trouve être le dénominateur commun de beaucoup de recherches et d'expériences en économie et en socio-économie. Salut ici à Seth qui a fait de bons recoupements avec le Sociétalisme (je trouve ce nom bien "pesant" et fait un petit peu penser aux anciennes usines avec leur murs en briques, leur toit en www, leurs très hautes cheminées et leurs cours en machefer ...) Sociétalisme qui a, par ailleurs, comme le Crédit-Social, la vertu d'être didactique. A ceux qui voudraient avoir des idées plus claires sur: comment on fait l'argent, lisez le - bulletin du sociétalisme -, en particulier celui de novembre 2005. Le principe du Crédit-Social, dis-je, est infiniment plus "réduit" qu'on croit mais sa portée est très grande, intense et ample.

Quant à la question du COMMENT de l'argent, des solutions existent, Douglas, Louis Even, Jacques Duboin, Luis Lopezllera et beaucoup d'autres en proposent, et des meilleures, Des pays comme l'Autriche et la Suisse, entre autres il y a aussi le Mexique, ont un historique très riche et imaginatif en systèmes économiques et monétaire possibles.

Je crois que sans se demander vraiment où est la place du Crédit-Social dans le parcours économique, par exemple, à savoir si le Crédit-Social serait en amont, ou non, du politique (il est tout à fait en amont du politique car il est ORGANIQUE et en aucune façon politique) certains sur ce forum, s' emploient avec brio, imagination et ténacité dans des considérations relatives au Crédit-Social et c'est fort bien ainsi, même si les priorités sont encore mal établies et définies dans leurs têtes.

Les solutions pour profiter du Crédit-social n'homogénéisent pas les pays et les peuples, mais veulent utiliser le génie de ces derniers dans la vérité économique RECONNUE et RESPECTEE. Dans cette question du COMMENT, le débat est encore largement ouvert et les compétences, les imaginations nombreuses et riches ne demandent qu'à s'exercer.

Pourquoi un Jean-Claude Trichet, gouverneur de la Banque Centrale européenne, véritable obsédé contre l'inflation (avec lequel je n'est pas le moindre atome crochu, il est responsable de dizaines de millions de chômeurs, rien qu'en Europe, sacrifiant ces chômeurs sur le prétendu autel de sa sacro-sainte monnaie marchandise) ne pourrait-il pas mettre son "génie" au service de la justice et de la justesse dans l'argent? Protégeant ainsi financièrement ET socialement les richesses produite dans tel espace économique (d'ailleurs, pas besoin que cela soit l' "Europe", encore moins cette fausse "Europe" brussello-strasbourgeoise).


Tous ce que j'apprends des réseaux d'économie alternatives ici et là dans le monde, en particuier en Amérique Latine, mais elle n'est pas la seule, converge, ou laisse apparaître en "filigrane" les experimentations du major Clifford Hugh DOUGLAS. Il va devenir urgent qu'il soit traduit en Français, il est prévu qu'il le soit en Espagnol. De même, ces réseaux d'économie alternative, et d'autres genres, montrent, -évidemment-, un très grand intérêt pour le Crédit-Social.

La question du COMMENT de l'argent est entièrement libérée avec le Crédit-Social si l'on sait résoudre, ainsi que l'a fait Douglas, la question obsolument incontournable du POURQUOI de l'argent.

Franchement relisez cette définition insipide et soporiphique, "splendide" morceau d'anthologie de la "littérature universitaire" de la MONNAIE dans le: dictionnaire des sciences économique, éditions PUF (une référence!) 2001 que j'ai déjà répercuté dans ce forum; elle avait déjà été citée, il y a quelques temps, par l'association ADED, puis recitée dans le bulletin du premier trimestre 2006 par Denis Gauci, président de l'ADED ou Association pour les Droits Economiques et Démocratiques.

Définition:
"En dépit du fait que nous vivons quotidiennement l'expérience d'une économie monétaire, la monnaie est l'un des concept économiques les plus difficiles à cerner. C'est sans doute que les formes monétaires sont variées, que les fonctions de la monnaie sont diverses, que la hiérarchie de ces fonctions continue à faire problème, que la rationalité même d'une économie monétaire est moins évidente qu'il n'y paraît; c'est encore parce que les propriétés d'équilibre et d'optimum d'une économie monétaire sont toujours en question; c'est aussi parce que le débat relatif aux modalités de régulation monétaire reste vif; c'est surtout que l'opposition reste grande entre ceux qui s'en tiennent à une conception fondamentaliste de la monnaie et ceux qui l'appréhendent, dans un optique institutionnaliste, comme le fondement même de la société"

Non, vraiment non! Après cette bouillie insipide et inepte, rien, absolument rien n'autorisent les "tenants" du système financier contemporain à nous tenir la dragée haute et à organiser la rareté et la frustration dans une société de productions en abondance. Nous sommes malades de ce traitement bancaire, et nous restons là, pétrifiés, devant le "fait accompli"! Le politique est disqualifié s'il reste en létargie. Il va sans dire que ces remarques sont encore plus valables et applicables aux autres régions du monde qui, elles, sont pauvres en raison inverse de la mainmise bancaire sur ces mêmes régions.

Il faut que se mettent en place des réseaux avec des monnaies qui ne portent plus en elles la peste ou le choléra des dettes au départ. Sinon, on le voit bien, c'est comme si nous étions sur un un tapis roulant où il faut courrir à l'inverse de son sens, tandis qu'un dompteur vicieux et sadique, rhéostat en main, nous fait faire du sur-place alors que nous courrons à toutes jambes et dans le pire des cas nous fait reculer malgré que nous courrons...

Certains disent que les tenants du système feront tout pour que rien ne change. C'est vrai. Mais cela ne fait rien, il faut former un remous salubre. J'ai trop vu dans ma profession ces franchouillards, ces français les plus rouspéteurs du monde. On allait voir ce qu'on allait voir!! À l'occasion de telle ou telle pétition, ou négociation d'importance, en particulier dans les PMEs et l'artisanat. À entendre certains, le percepteur allait bientôt se balancer au bout d'une corde sur la place publique (vous notez qu'ils ne s'en prenaient pas aux banquiers). Puis, le moment de vérité se rapprochant, c'est peu à peu la défausse générale, avec toutes les bonnes excuses. Des sourires jaunes trouvent toutes sortes de raisons biaisées pour tourner casaque et ramper...comme d'habitude...

Avant l'abolition de l'esclavage, ceux qui s'y opposaient étaient déconsidérés. Il est bon parfois d'être déconsidérés.

Quand on connait l'essentiel du fonctionnement des mécanismes bancaires, il n'y a plus que les masochistes pour l'accepter.

Je pense que vous avez bien saisi l'enjeu du Crédit-Social et cela est très encourageant. Ne lâchez pas prise!

Renaud

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