Tout ce qui amène à creuser au plus profond de soi-même comporte un certain risque. Effectivement, il faut s'attendre à tomber sur sa vraie nature! Et là, il n'y a pas de loi, c'est bien la raison pour laquelle on peut trouver deux psychanalystes de la même école, dont l'un est athée et l'autre chrétien! La psychanalyse n'est qu'un outil d’introspection et tout chrétien un peu averti sait qu'on butte toujours, à un moment, sur une limite qu'on pourrait appeler le "sens de la vie" (à prendre dans tous les sens: en tant que signification, perception et orientation)
En réalité, la psychanalyse est autant un danger qu'une opportunité pour la foi, ça dépend de ce que vous en faites! Une chose est sûre, il ne faut pas se confier à un psychanalyste comme à un sorcier: vous restez maître de ce que vous voulez faire de votre vie!!!
Un des pièges pourrait être aussi de considérer que la compréhension est l'absolu à rechercher en tous temps avec le risque que cela devienne un alibi à une construction mentale individuelle qui s'enferme sur elle-même, ne laissant plus de place à l'inconnu, à l'Autre...
Pour le reste, il faut effectivement faire la distinction entre plusieurs choses:
- La psychanalyse, qui est cette analyse profonde sur base d'un transfert des relations passées sur le thérapeute. Ce dernier a suivi lui-même une analyse et une formation de plusieurs années dans une école reconnue de psychanalyse.
- La psychologie, qui en est issue mais qui est plus superficielle (avec différents courants différents qui vont du comportementalisme "pur" à l'introspection "pure" en passant par la thérapie familiale ou de groupe) et qui toujours pratiquée par des personnes
détentrices du master en psychologie et
ayant suivi une formation officielle à la psychothérapie (c'est important).
- La psychiatrie, qui est de l'ordre de la médecine, avec prise en compte du plan neurologique (donc somatique) des manifestations psychiques, et qui nécessitent plusieurs années de formation supplémentaires au cursus médical de base.
- Les psychothérapies... Qui ne se basent sur rien de bien concret, puisqu'elles n'exigent pas de diplôme (là c'est hyper dangereux!!!! On trouve tout et n'importe quoi puisqu'il n'y a pas la limite d'un tiers).
- Et puis il y a parfois des mélanges, par exemple des psychologues diplômés qui s'initient à des psychothérapies non conventionnelles...
Bref, c'est un outil intéressant, mais il faut garder du discernement en toute circonstance, ne pas se mettre entre les mains de n'importe qui, repérer la formule qui vous convient le mieux et, surtout, "sentir" la relation avec le thérapeute! Celle-ci peut être positive ou destructrice, il convient d'y être attentif et d'en changer si nécessaire. Normalement, une bonne école est sensée avoir mis en place des codes éthiques et déontologiques propres à la profession, ainsi des garde-fous contre les débordements de ceux qui, rappelons-le, sont avant tout des êtres humains. Entre autres, les supervisions individuelles ou en groupe des thérapeutes.
Pour le reste, la psychothérapie ou la psychanalyse restent de bonnes opportunités pour revisiter des modes de fonctionnement avec un point de vue extérieur, ce qui n'est pas toujours évident à faire avec les gens qu'on côtoie tous les jours et avec qui on est susceptible d'avoir des relations trop cristallisées pour permettre ce changement de point de vue. Mais naturellement, ce n'est jamais sans risque et il ne faut pas l'oublier
Cordialement,
Théo d'Or
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