La Passion.

Psychologie - Psychanalyse - Psychiatrie - Psychologie sociale - Pathologies psychiques
Pati
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Re: La Passion.

Message non lu par Pati » ven. 09 sept. 2011, 15:51

Dieu a voulu se servir de la souffrance humaine pour nous montrer jusqu'où Il nous aimait. En bon connaisseur de la psychologie humaine, Dieu savait que les hommes croient difficilement à l'amour de ceux qui ne se sacrifient pas pour eux.
Je crois qu'ici, nous avons les bases, les fondements du christianisme.. je pense commencer à comprendre le fonctionnement de la pensée chrétienne..
je vous remercie tous.. c'est ce que je cherchais... avant tout à comprendre..

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Re: La Passion.

Message non lu par Pati » ven. 09 sept. 2011, 15:59

PriereUniverselle a écrit : Je vais essayer de l'aborder sous un angle différent, si vous me le permettez ! De La Passion ! La Compassion, Le Pouvoir ! Je dirais qu'ils se tiennent liés avec bonheur tous trois lorsque le pouvoir d'aimer dans cette passion , cette abnégation par le don total de sa personne au service d'autrui au delà de sa vie même, tel que le présente la figure du Christ pour l'humanité, nous offre cet élan d'amour inconditionnel, cette qualité d'écoute dans la compréhension , la compassion, délicatesse , respect , le pardon des offenses , les actes de charité , la reconnaissance de dignité envers tout être que vous rencontrez ! Alors vous vous mettez en chemin pour vous aimer les uns les autres comme Dieu vous aime !
Merci, P.U. vous n'imaginez pas à quel point je peux être contente de lire ces mots..
donc, je reprends vos mots, et je les analyse..
vous avez énuméré, et au beau milieu de l'énumération, j'ai enfin aperçu un mot .. je l'aime ce mot : le pardon des offenses.... les actes de charité.. le mot, c'est LE PARDON

Cela signifie que Jésus, votre maître à penser à tous.. a pardonné aux hommes le mal que ceux-ci lui avaient fait.. et Dieu sait qu'on lui en a fait, du mal à lui, pas vrai ??? il a souffert, et beaucoup, plus que les autres, pas vrai Fée (c'est ce que vous m'avez dit plus haut.. j'ai juste repris vos paroles).. ?? et lui, il a pardonné.. si lui, il a pardonné, alors les chrétiens doivent également pardonner, non ??? sais pas ce que vous en pensez vous, mais bon... moi, je ne suis pas chrétienne.. et pourtant je pardonne toujours tout. aussi, quelqu'un de chrétien devrait pardonner encore plus que moi, puisqu'il doit suivre les préceptes du Christ lui même, non ???

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Re: La Passion.

Message non lu par Pati » sam. 10 sept. 2011, 0:13

et c'est ici que je pourrais reprendre la citation citée tout au début..
Quelle relation existe-t-il entre la passion, la compassion et le POUVOIR ???????

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Griffon
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Re: La Passion.

Message non lu par Griffon » sam. 10 sept. 2011, 11:02

Chère Pati,

En fait, je comprends maintenant le lien que vous faites avec le pouvoir.
Effectivement, les infirmières en hôpitaux sont fortement confrontées à cet équilibre entre pouvoir et compassion.

Je dois le dire tout de suite, ce n'est pas mon métier, et ce que j'en sais, c'est par oui-dire.
Et donc, je vais m'exprimer, mais ce n'est qu'à travers une expérience indirecte.
Mais néanmoins, cela me pose effectivement des questions.

Pour en revenir à ces infirmières d'hôpitaux, par exemple, (je met tout au féminin, mais il y a des hommes, évidemment)
on leur apprend à "prendre de la distance. C'est même un critère dans leur cursus d'admission.
Et certaines qui écoutent "trop" se font remonter les bretelles.
Si bien qu'on refuse à ces personnes d'être naturelles, totalement "congruentes".
Elles doivent revêtir une sorte de masque d'indifférence, et leur discours utilise un peu la langue de bois.

Ainsi, la chef ou le groupe décide le comportement, et les autres doivent s'y tenir.
C'est le fait de toutes les organisations.
Mais c'est plus pénible à constater quand il s'agit de pardon et de compassion.

Le défi pour un chrétien est de laisser s'exprimer l'Esprit.
Est-ce nécessaire de faire front au niveau des sentiments, de la charité, du pardon, de la compassion.
Ou bien peut-on accepter que dans notre groupe d'infirmières, nous sommes différentes à ce niveau ?
C'est un fameux défi, car on doit accepter une perte de pouvoir que la raison nous incite à conserver, avec des peurs si on laisse courrir. (et la peur est très mauvaise conseillère).

Tout chrétien en tant qu'individu est obligé d'accepter de se remettre en question.
Au point que l'apôtre nous invite à renouveler tout à fait notre façon de penser.
Un groupe de chrétiens devraient arriver à faire cela en groupe.
Nous sommes mal préparés, car nous avons tendance à imiter ce que nous avons appris à faire dans le monde.
Or la voie de Jésus est inexplorée, elle nous conduit à l'inconnu.

(Chère Pati, je dis "Jésus", je sais que vous êtes capable, de remplacer par Dieu, et de comprendre ce que je veux dire avec mes mots et la culture qui est la mienne)

Merci d'avoir ouvert ce sujet important.
Ce serait bien que s'exprime des personnes confrontées directement à ce genre de problème.

Cordialement,

Griffon.
Jésus, j'ai confiance en Toi,
Jésus, je m'abandonne à Toi.
Mon bonheur est de vivre,
O Jésus, pour Te suivre.

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Re: La Passion.

Message non lu par PriereUniverselle » sam. 10 sept. 2011, 19:54

Pati a écrit :Ok, je n'attends pas davantage pour répondre..
Mon plus grand défit à moi, à l'hopital, ça a été de passer au dessus de tout ce que je voyais. J'y suis restée pas mal de temps quand même. et je ne voulais en aucun cas me perdre.. je voulais rester ce que j'étais avant d'être entrée dans un lieu où régnait la douleur, la souffrance, et où nous, personnel médical devions assumer pas mal de choses entre autre le manque de personnel.
Oui, Griffon, on nous demande de prendre de la distance.. oui, aussi, en tant que libé, on m'a demandé pareil, puisque je pratique l'had.. les hôpitaux avec lesquels je bosse, les services palliatifs me demandent en fait de créer un minimum de lien. "Comment disent ils ?? ne pas trop s'impliquer dans le relationnel.."
A l'hopital, je n'ai pas pu. Il était hors de question que je me perde. Aussi, j'allais passer mes temps de pause avec les patients plutôt que de suivre la série moutonneuse du reste du personnel.. (pauses café, pause coca, pause je ne sais quoi dans ce qu'on appelait le caffoutche et qui n'était autre qu'une cuisine). il est évident que j'étais en décalage par rapport aux autres, que j'étais traitée de débile profonde.... et quand on a vu qu'en plus je distribuais des livres des psaumes à tout le monde, on a dit que je faisais des "enfantillages"... (mot que je vois souvent.. un peu plus en ce moment, malgré mon grand âge... peut être qu'avec l'âge on retourne en enfance.. sais pas..).
Comment dire ?? quand je ne me sens pas bien quelque part, rien ne me force de rester.. Rien ne m'oblige à rester dans un endroit où je suis jugée, mise au pilori, ou regardée de travers, simplement parce que mes idées vont à l'encontre du groupe.. Je suis souvent en décalage par rapport au groupe.. m'en fiche, quand ça ne me plait plus, je m'en vais le coeur léger, avec cette impression d'avoir été jusqu'au bout de ce en quoi je croyais.. le reste importe peu pour moi.
j'ai donc quitté le système hospitalier.. et là, j'ai enfin découvert une façon de soigner qui me plaisait.. et je me fiche de rester une nuit entière avec un patient, simplement pour qu'il me raconte pourquoi il a vécu ce qu'il a vécu, comment il a rencontré sa femme (ou son époux s'il s'agit d'une patiente), ou la naissance de son petit dernier.. l'humain a repris ses droits, sa place.. il est monsieur untel, ou madame untel.. pas un coeur qui fibrille ou un pancréas qui disjoncte.. juste un humain qui a un problème de santé qu'on essaye de résoudre avec des soins.. pas des punitions.. du vrai médical.. du curatif quand on peut, du palliatif quand le curatif est dépassé.. et parfois, j’emmène mes patients en balade. je mets le fauteuil roulant dans ma voiture, et on part au restau ou on part voir la mer.. parfois, j'ouvre le capot de ma voiture, et ils ont un plaisir pas possible de rouler en décapotable.. parfois, on lit des psaumes.. parfois, j'appelle des curés, ou des vicaires et moi, je m'éclipse..
c'est du vrai médical qui soigne le corps et l'âme..
Voilà un vrai témoignage d'une soignante dans l'âme, la véritable vocation comme on aime en voir (malheureusement denrée devenue rare) parce que cela demande un long travail sur soi-même pour arriver à cette intensité de perception et de dialogue ouvert avec un patient !

Ne nous le cachons pas, nous embrasserons tous la mort un jour ou l'autre, mais je dois le dire ici , quelques uns savent merveilleusement y faire pour soutenir les malades qui vont passer de vie à trépas en offrant auprès d'eux ces moments si important de présence humaine dans la communion d'accompagnement si salutaire ! Merci à ceux et celles qui se dépensent sans compter pour adoucir dans le partage le quotidien de tous les malades dont ils et elles s'occupent jusqu'à leur ultime souffle de vie en attente de leur envol vers notre créateur.

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René
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Re: La Passion.

Message non lu par René » dim. 11 sept. 2011, 5:34

Bonjour Pati
je viens de lire votre texte sur la façon dont vous vivez et concevez votre travail et j'en suis profondément étonné !
Souvent hospitalisé pour la santé, je dis de suite que j'ai un relationnel
génial ,affectueux avec mes petites infirmières et ASH, itou avec les toubib !!
Mais, là, vous me surprenez et la première chose que j'ai envie de vous dire, c'est attention à vous !!
Et, c'est un malade qui vous dit cela; mais un malade qui a la foi ! Donc je comprends et approuve votre façon de voir.
S'investir comme vous le faites comporte un risque pour vous, votre équilibre personnel, votre vie privée etc..
Vous avez une conception merveilleuse de votre métier, certes, mais il faut songer à vous protéger un peu.
Accompagner un malade, un mourant, sa famille; participer à sa souffrance, pratiquer des soins avec douceur et attention etc.. demande un énorme effort.
Vous avez vos limites en matières de sensibilité et vous n'êtes pas responsable de la souffrance d'autrui !
Je suis régulièrement perfusé, antibiotiques et corticoïde; j'ai un Hélicobacter Pylori que nous n'arrivons pas à éradiquer; conclusion, j'ai un ulcère du bulbe qui se "réveille souvent , avec RGO.
Cela démarre la nuit, classique; et alors... que peut faire l’infirmière sans un consentement médical.Le médecin prescrira des anti-acide qui feront effet deux ou trois jours après;, en attendant, les heures sont longue...ne pouvant prescrire aucun morphinique ou autre du fait de l'insuffisance respiratoire, je subis cette souffrance et l’infirmière ne peut que compatir, et, c'est là toute la beauté de votre métier !
C'est selon la conscience professionnelle du dit intérimaire....j'ai un PAC (port a cat ) et celui çi me joue parfois des tours (coagulation) selon l'heure où cela se produit, ça va ou pas...
Le pouvoir du soignant est,dans ce cas, matériel et peut avoir des conséquences concrètes, palpables..
D'un point de vue quotidien,la puissance du soignant peut être importante en termes de conséquences.
D'un point de vue moral, c'est simplement selon les individus.Un chrétien ne vivra pas la maladie et la mort de la même façon qu'un athée.
Parce qu'il y a une notion de rédemption attaché à ces notions.
Jésus est venu, il a souffert et nous l'avons crucifié; mais il est ressuscité !!
C'est la tout l'espoir et la joie d'une vie différente !
Je suis un peu long, pardon, mais vous êtes digne d’intérêt Pati !!
Bref, faites attention à votre sensibilité, vous n'êtes pas en béton !
Je me permets de vous saluer avec beaucoup d'affection et de respect.
Je suis un peu "troublé" de lire une personne qui fait exception dans un monde qui n'est pas réputé pour sa tendresse...
Il y a une foule de choses à dire sur votre propos, mais je ne veux être importun, ma surprise est grande...!!
Bien à vous Pati
René

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Re: La Passion.

Message non lu par René » dim. 11 sept. 2011, 16:57

Pati, merci de votre propos
quant aux inhibiteurs de la pompe, j'en parle dés demain au gastro....
Votre texte sur l'accompagnement est une merveille que j'aimerai encadrer !!
C'est un message d'espoir et d'amour pour les personnes en souffrances et j'invite les membres du forum à le lire et en s'en imprégner !!
Merci
René

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Re: La Passion.

Message non lu par René » lun. 12 sept. 2011, 14:00

Bonjour Pati
merci de votre intérêt !
Quant aux inhibiteurs de la pompe à protons, je verrai cela très rapidement.
J'ai eu ce matin les premiers résultats d'un ECBC et je suis hospitalisé dés que nous avons l'antibiogramme.
C'est à dire, ce soir, ou demain ou mercredi ! J'ai eu ma pneumo au téléphnone au sujet de mon infection et à laquelle j'ai parlé des inhibiteurs en perfusion.
Le gastro me voit dés que je rentre en clinique; bonne idée que vous avez eu !!!!!!
Ne vous faites pas de soucis pour moi.Ne le répétez pas, mais j'ai la plus merveilleuse des compagnes; c'est la foi .....
A bientôt
René

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petite fleur
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Re: La Passion.

Message non lu par petite fleur » lun. 12 sept. 2011, 15:15

Merci Pati pour ce fil.
Merci pour votre beau témoignage.

Je n'interviens pas souvent sur la Cité, car je suis bien occupée, mais je lis.
Et en vous lisant, je me suis dit que je devais faire part de ma petite expérience d'infirmière.

Je suis infirmière…euh…hospitalière, depuis 11 ans.
Je travaille dans un service de médecine interne très lourd, et nous sommes souvent confrontés à la fin de vie.

C’est un hôpital public en région parisienne et une grande partie des patients sont des musulmans.

Etant catholique plus ou moins pratiquante, j’ai longtemps souffert du principe de laïcité à l’hôpital.
Mes collègues sont pratiquement toutes athées, contre l’Eglise.

Je me disais que je partirais travailler dans un hôpital religieux où je puisse exprimer ma foi.
J’aimais beaucoup le contact avec les malades, mais je n’osais faire preuve de trop de compassion, car on nous l’avait fortement déconseillé à l’école d’infirmière.

Mais, voilà... il s’est passé quelque chose il y a un peu plus d’un an.
J’ai vécu une bouleversante conversion dans mon chemin de foi.
J’ai fait le récit de ma conversion sur ce site: viewtopic.php?f=133&t=15807

Transformée petit à petit par le Seigneur, j’ai changé toute ma façon de voir les choses, et j’ai compris comment je pouvais montrer de la compassion et donner de l’amour, même dans ce service :

- Quand, je suis auprès d’un malade, même si ce n’est que pour quelques minutes (charge de travail effectivement lourde), je le vois de plus en plus avec le regard d'amour de Dieu.
C’est un être humain unique, tellement précieux, et infiniment aimé.
Je sais qu’un seul regard d’amour, une main compatissante, une écoute, une seule petite phrase d’amour ou même le fait d’accueillir avec paix une parole agressive (cachant souvent une grande souffrance):
certes, de ma part, c’est bien peu, mais je crois qu’en mettant ma confiance en Dieu, Lui, transforme ce tout petit acte, en une flèche d’Amour qui touche le fond de l’âme.

- Maintenant, quand je suis en présence de quelqu’un qui souhaite parler de Dieu, oui, je prends le risque, en dépit du principe de laïcité, et c’est toujours avec joie que je parle du Seigneur.
Il arrive même que des musulmans me parlent de Dieu. Et j’apprécie beaucoup ces échanges tellement riches.

- Aussi, quand je ne suis pas avec mes malades, parce que je prépare des médicaments,des perfusions, j’essaie de suivre l'exemple de ste Thérèse et d’offrir tous mes petits actes pour mes malades.
En dehors du temps de travail, je prie chaque jour pour eux.
Ainsi, grâce à Dieu, je demeure en union avec mes malades.

- Quand à mes collègues athées qui critiquent l’Eglise : je laisse parler et ne réponds que si une réponse « inspirée » de Jésus me vient au cœur. Mais je reste en prière.
Aussi, j’ai compris que mes collègues sont épuisées de voir tant de souffrance et aussi par la lourde charge de travail, et elles souffrent beaucoup elles même. Et elles aussi ont besoin d’amour, d’être écoutées, comprises et épaulées.
Pour moi, c'est plus facile, car Dieu m'aide tellement dans mon travail.

Avant, je voulais partir de ce service pour aller dans un hôpital religieux.
Maintenant, je sais que ma place est ici.
J’ai une mission d’amour et de prière auprès de chacun de mes malades, mais aussi auprès de mes collègues.
Certes, je suis dans un milieu laïc, mais je me sens appelée au cœur de cette souffrance, par le Christ, Lui qui est venu pour les malades.

Que Dieu vous garde Pati, et encore bravo pour tout l’amour que vous donnez à vos patients en HAD. Merci pour eux, du fond du cœur.

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Re: La Passion.

Message non lu par petite fleur » lun. 12 sept. 2011, 16:33

Merci Pati,

mais je fais bien peu en fait.
C'est le Seigneur qui fait tout !! Vraiment !
D'ailleurs, avant ma conversion, ce travail devenait beaucoup trop dur pour moi.

J'essaye de donner un peu de tout l'Amour que je reçois sans cesse de Dieu, et c'est Lui qui fait tout le reste.

Mais croyez moi, je suis une très imparfaite infirmière.
Et je constate qu'il m'arrive aussi de paniquer, de ne pas m'en sortir ou d'être moins attentive aux autres,
et cela arrive systématiquement quand je n'ai pas mis ma confiance dans le Seigneur.

Alors je m'arrête pour prier intérieurement même très brièvement, j'appelle au secours mon Sauveur, et tout redevient possible.

Aussi, vous avez une belle mission en had, et je vous accompagnerai de mes prières, si vous me le permettez.

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Re: La Passion.

Message non lu par René » lun. 12 sept. 2011, 18:47

Bonsoir Pati et Petite Fleur
juste un mot, je souhaite de tout coeur que des personnes en difficulté de santé lisent vos propos !!!!!
Ce sont des baumes pour le coeur et des joies pour l'âme; vous existez, je vous ai rencontré....
Demain,l'hospit ! et je vous assure qu'il sera question de vous durant ma retraite "spirituelle" !!
Puisse le Seigneur vous garder en son amour.
Je vous remercie et vous salue avec joie;je prierai avec bonheur pour vous deux !
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Re: La Passion.

Message non lu par petite fleur » mar. 13 sept. 2011, 5:43

Bon courage René,

je prierai pour vous chaque jour, avec tous les malades pour qui je prie.

Quel beau témoignage d'amour vous nous donnez dans la souffrance.

Que Dieu vous bénisse et vous garde.

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Re: La Passion.

Message non lu par PriereUniverselle » mar. 13 sept. 2011, 18:31

Bonjour Pati, Bonjour Petite Fleur , sans oublier tous les autres :ciao: :fleur:

Il y a des familles de patients qui se sont mobilisées aussi pour apporter cette humanité d'attention auprès des malades, au sein des services de chirurgie. Un exemple parmi beaucoup, celui de Necker sous l'autorité du Professeur Cuckier qui était à l'époque Chef de Service ! Mon grand père quand j'étais enfant me racontait comment un père avait accompagné son fils de 23 ans d'Italie en France pour être opéré, et malgré toutes les interdictions du service médical qu'il approche son fils qui le réclamait tout le temps, il ne l'avait pas quitté durant toute son hospitalisation 24 h sur 24 h ; A la fin le personnel hospitalier ne pouvant pas le raisonner parce qu'il ne comprenait que l'italien avait capitulé devant ce père et toute la famille qui se relayait à son chevet en lui apportant des plats italiens pour le rassurer et pour lui donner l'envie de vivre. Ce père donnait le courage aux autres familles de patient pour prier ensemble pour tous les malades. Ma famille avait un malade dans ce service, et le jour de Noël, ils ont transformé tout le service pour la fête de Noël, avec la crêche peinte sur les portes vitrées, des guirlandes passées à l'alcool. Le premier arbre de Noël dans ce service. Ils avaient transformé le service en un monde de sécurité pour la santé et de chaleur humaine. Ils m'en ont souvent parlé, parce qu'ils avaient vu dans les yeux de tous les soignants et ceux des patients et familles des patients, cette flamme de communion et d'espérance ! Cet amour qui soude l'humanité faisant sauter toutes les barrières, des moments précieux ! A l'époque c'était impossible, ils l'ont fait ! Et beaucoup d'autres services ont suivi ensuite en ingéniosité de mille manières pour humaniser les hôpitaux en rassemblant toutes les communautés de patients religieux ou laïques de la grande famille humaine. La maladie, l'accompagnement d'un mourant sont des moments où l'on touche à l'intimité de l'être, dans sa fragilité et la souffrance ! Le secret pour les approcher , c'est l'amour, par le génie professionnel de chirurgien, d'infirmier dans les soins, et la qualité humaine de cœur de tous les intervenants, sans oublier les familles et les corps religieux ou laïques qui les soutiennent.

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Re: La Passion.

Message non lu par NinaC » mer. 14 sept. 2011, 21:26

La maladie, l'accompagnement d'un mourant sont des moments où l'on touche à l'intimité de l'être, dans sa fragilité et la souffrance ! Le secret pour les approcher , c'est l'amour, par le génie professionnel de chirurgien, d'infirmier dans les soins, et la qualité humaine de cœur de tous les intervenants, sans oublier les familles et les corps religieux ou laïques qui les soutiennent."
Complètement d'accord et d'où l'intérêt que les accompagnants et les soignants soient aussi accompagnés dans leurs missions.
C'est nécessaire voire vital.
Les patients ont besoin, avant tout, de bons professionnels plutôt que de médiocres soignants pourtant plein de bonnes intentions.
Ce que je veux dire c'est qu'on n'estime pas un médecin ou une infirmière à leur gentillesse mais à leur professionnalisme, bien qu'il soit quand même préférable d'exprimer des qualités humaines dans ce métier ! (vaut mieux :D)

Je rejoins René sur la recommandation qu'il fait à Pati, à savoir se préserver un peu dans ce métier. A trop donner on finit par se perdre et pas forcément apporter ce dont le patient a vraiment besoin.
Je suis aussi soignante et je me suis rendue compte que parfois ce qu'on estime bon pour l'autre ne l'est pas forcément pour lui. Et puis derrière cette attitude se cachent parfois des besoins très personnels et parfois inconscients qui l'on cherche à réparer chez l'autre, au lieu de le faire pour soi.
Faut éviter de tout mélanger.
Je ne sais pas si c'est bien clair, mais pour être au plus près des patients et prendre soin de soi aussi, il faut bien se connaître pour garder la juste proximité, tout en restant empathique et professionnel.
La formation continue, à mon avis, est essentielle pour tout soignant, comme l'accompagnement, car humainement c'est difficile à vivre. Comme on dit pour les chrétiens, un chrétien tout seul est un chrétien en danger ; pour le soignant c'est pareil.
En ce qui me concerne, j'ai déjà -comme petite fleur- prié et discuté avec certains patients qui me le demandaient. Sinon, je reste ouverte aux croyances de chacun -même celles que je ne comprends ou n'approuve pas- et je pense vivre ma foi dans cet accueil que je réserve à ceux que je soigne.
« Je veux passer mon Ciel à faire du bien sur la terre jusqu’à la fin du monde. » (JEV, 85).
Ste Thérèse de Lisieux

"Charité sans vérité n'est que laxisme, vérité sans charité n'est que dureté."


"Père, je m'abandonne à toi
Fais de moi ce qu'il Te plaira...
Je remets mon âme entre tes mains"
(Bx Charles de Foucault)

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