Hors sujet : Abrogation du motu proprio Summorum Pontificum

Ombiace
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 2750
Inscription : dim. 24 août 2014, 14:38

Re: Abrogation du motu proprio Summorum Pontificum

Message non lu par Ombiace » mer. 13 oct. 2021, 17:48

cathobaro a écrit :
mer. 13 oct. 2021, 16:03
Ici je crois qu'il faut être prudent avec les mots.
Je pense l'être..
cathobaro a écrit :
mer. 13 oct. 2021, 16:03
Le modernisme au sens technique désigne des hérésies ou quasi hérésies concernant le rapport de la science (surtout historique) et du dogme.
Ce n'est pas vraiment, me semble -t-il, le contrargument à ce que je disais.

Ce que je disais, donc, dit autrement, c'est que

J'en avais après la distance prise avec le modernisme, lorsqu'on semble la justifier au nom de ce qui ressemble à un procès de la douceur et de l'humilité de cœur, par une caricature qui ferait peur, à cause de leur déformation sous les traits de la mièvrerie.

Or, lorsque l'on cède à cette peur, on donne du crédit à l'idée que douceur et humilité seraient effectivement mièvres.
Dernière modification par Ombiace le mer. 13 oct. 2021, 23:42, modifié 1 fois.

cmoi
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 3107
Inscription : jeu. 28 févr. 2019, 12:07

Re: Abrogation du motu proprio Summorum Pontificum

Message non lu par cmoi » mer. 13 oct. 2021, 17:49

cathobaro a écrit :
mer. 13 oct. 2021, 16:03
Totalement désastreux et à coté de la plaque car il n'y a pas que la liturgie mais surtout la pastorale en général et surtout une fermeture au monde en particiculierm ce qui explique la non decadence de leur séminaires comparee aux séminaires morts des postconciliaires locaux moyens. Or dex erreurs ou imprudences pastorales du concile sont vraisemblables, pouvant expliquer le désastre d'après.
Tout ordre du pape interdisant la vie paroissaile complète avec la forme extra doit pour l'instant être fermement désobéi.
D'accord, mais pouvez-vous me donner plus qu'un exemple concret, car j'ai du mal à imaginer une vie pastorale quand les fidèles d'un même lieu doivent faire des kilomètres pour assister à la messe et sont dispersés sur un vaste territoire. Dans Paris, Nantes ou Versailles, d'accord (encore qu'un exemple me conviendrait aussi), mais dans les campagnes, les villes petites ou moyennes qui constituent malgré tout le tissu d'une grande partie des croyants ?
Je crains au contraire qu'une certaine fidélité n'en conduise beaucoup à l'absence de pratique régulière...

A titre d’exemple et à proximité de là où je suis, et à condition d’avoir une voiture il n’y a d’accessible que 2 lieux (1 St Pierre avec une messe dominicale et c’est tout (25/30 mn le dimanche), 1 St Pie X avec une messe dominicale à 8H30 et une autre en semaine (15/20mn le dimanche), c’est tout. Ni chapelet, ni expo au St sacrement, ni etc. ) Il me serait plus pratique encore d’aller à une messe orthodoxe ou des chrétiens d’orient (3 lieux plus proches)) suivies d’agapes en commun et etc. (vêpres…) !

Si je vais à ma paroisse « légitime » (c’est le cas) j’ai à 10mn à pied une messe tous les jours sauf 1, idem pour vêpres, chapelet le samedi, et un choix d’activités qui vont du secours catholique au catéchisme/aiumônerie, en passant par des réunions d’études bibliques, les servants de messe, l’assistance aux personnes malades, aux familles en deuil, aux fiancés, la permanence d’accueil, le scoutisme (besoin d’adultes pour l’encadrement), la chorale, l’animation paroissiale (liturgie) et j’en oublie peut-être (service économique mais compter et mettre en rouleaux les quêtes, ou aller acheter les fleurs, normal que j’oublie…) J’oublie aussi les séances de jardinage dans le presbytère ou de ménage dans les Eglises (nous en avons 4 dont 2 inscrites aux monuments historiques) ou la chapelle.
Et si je suis prêt à prendre ma voiture, j’ai accès à plein d’autres activités mais à l’évêché (15 mn en voiture) sans compter la possibilité de passer le WE non loin dans un lieu de retraite réputé.
Si je veux me confesser ou une assistance spirituelle, je décroche mon tel et dans les 24 heures je suis absous… (je peux aussi profiter de la messe du jour pour déborder un peu en temps)

Ne croyez pas que tout cela est gentiment du pipo. Nous avons au moins une vingtaine de servants de messe (des 2 sexes et de presque toutes les couleurs !) et ils se multiplient, un jour ils seront plus nombreux que l’assistance, avec aube, récollections, nuits d’adoration à Montmartre, et toutes les fonctions (thuriféraires, encens, servants, chef de chœur,…) des grades (ils sont polyvalents) !, ils se mettent bien à genoux sur les dallages froids et avec ensemble, etc.
Ils n'ont certes pas le comportement auguste et solennel que je suppose être celui des servants tradis, leurs aubes sont parfois mal ajustées, mais qu'est-ce qu'ils y croient et sont serviables, pleins de bonnes intentions et d'attentions !
Juste… ils portent tous des basketts ! et qu’est-ce que çà m’énerve (et en même temps m’amuse : un jour je finirai bien par dire quelque chose au curé ou au diacre..., ou pas… ) !

Ombiace
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 2750
Inscription : dim. 24 août 2014, 14:38

Re: Abrogation du motu proprio Summorum Pontificum

Message non lu par Ombiace » mer. 13 oct. 2021, 23:44

Ombiace a écrit :
mer. 13 oct. 2021, 17:48
cathobaro a écrit :
mer. 13 oct. 2021, 16:03
Ici je crois qu'il faut être prudent avec les mots.
Je pense l'être..
cathobaro a écrit :
mer. 13 oct. 2021, 16:03
Le modernisme au sens technique désigne des hérésies ou quasi hérésies concernant le rapport de la science (surtout historique) et du dogme.
Ce n'est pas vraiment, me semble -t-il, le contrargument à ce que je disais.

Ce que je disais, donc, dit autrement, c'est que

J'en avais après la distance prise avec le modernisme, lorsqu'on semble la justifier au nom de ce qui ressemble à un procès de la douceur et de l'humilité de cœur, par une caricature qui ferait peur, à cause de leur déformation sous les traits de la mièvrerie.

Or, lorsque l'on cède à cette peur, on donne du crédit à l'idée que douceur et humilité seraient effectivement mièvres.
Bref, ce manque de foi serait aussi un contre témoignage chrétien

Altior
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 2848
Inscription : sam. 05 juil. 2008, 23:59
Conviction : catholique traditionaliste
Localisation : In Ecclesia Dei

Re: Abrogation du motu proprio Summorum Pontificum

Message non lu par Altior » mer. 13 oct. 2021, 23:56

cathobaro a écrit :
mer. 13 oct. 2021, 16:03
Le modernisme au sens technique désigne des hérésies ou quasi hérésies concernant le rapport de la science (surtout historique) et du dogme.
Pour une image plus rigoureuse du modernisme, je vous prie de lire l'encyclique du saint Pape Pie X Pascendi Dominici Gregis. C'est ici.

Pourtant, le sujet de ce fil n'est pas le modernisme, mais l'abrogation du motu proprio S.P. Qu'il y ait derrière cette abrogation une mentalité moderniste (ou, plus exactement, progressiste), je n'en doute pas.

cathobaro
Censor
Censor
Messages : 143
Inscription : mer. 15 févr. 2012, 20:37

Re: Abrogation du motu proprio Summorum Pontificum

Message non lu par cathobaro » jeu. 14 oct. 2021, 0:52

Altior a écrit :
mer. 13 oct. 2021, 23:56


Pourtant, le sujet de ce fil n'est pas le modernisme, mais l'abrogation du motu proprio S.P. Qu'il y ait derrière cette abrogation une mentalité moderniste (ou, plus exactement, progressiste), je n'en doute pas.
Je dirais plutôt une mentalité proche du modernisme, mais pas necessairement, le progressisme c'est autre chose,, le 68ardisme clérical, p.ex., ne me semble pas moderniste au sens srrict. Ces confusions sont malheureusement entretenues par la fsspx

D'accord, mais pouvez-vous me donner plus qu'un exemple concret, car j'ai du mal à imaginer une vie pastorale quand les fidèles d'un même lieu doivent faire des kilomètres pour assister à la messe et sont dispersés sur un vaste territoire. Dans Paris, Nantes ou Versailles, d'accord (encore qu'un exemple me conviendrait aussi), mais dans les campagnes, les villes petites ou moyennes qui constituent malgré tout le tissu d'une grande partie des croyants ?
Oui, absolument, si on se place au point de vue praticopratique, on peut certes devoir recourir à la forme ordinaire. Selon sa conscience on magasinera alors vers les paroisses les plus proches de la forme extra, voire dans un centre de l'opus dei.
Pour les exemples je suis mal placé car à mon avis la France a 30 ans d'avance et est revenue davantage des années 70, comme elle était en "avance " en 1950 avec les ptres ouvriers. J'ai souvent été emerveille par la forme ordi francaise de certaines cathédrales ou sanctuaires.

Ombiace
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 2750
Inscription : dim. 24 août 2014, 14:38

Re: Abrogation du motu proprio Summorum Pontificum

Message non lu par Ombiace » jeu. 14 oct. 2021, 1:40

Face à ces soldats à genou devant Jésus pour moquer sa royauté de douceur et d'humilité, il assuma sa nature douce et humble dans le silence. Contemplons sa constance imperturbable

cmoi
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 3107
Inscription : jeu. 28 févr. 2019, 12:07

Re: Abrogation du motu proprio Summorum Pontificum

Message non lu par cmoi » jeu. 14 oct. 2021, 5:28

cathobaro a écrit :
jeu. 14 oct. 2021, 0:52
Altior a écrit :
mer. 13 oct. 2021, 23:56
Pourtant, le sujet de ce fil n'est pas le modernisme, mais l'abrogation du motu proprio S.P. Qu'il y ait derrière cette abrogation une mentalité moderniste (ou, plus exactement, progressiste), je n'en doute pas.
Je dirais plutôt une mentalité proche du modernisme, mais pas necessairement, le progressisme c'est autre chose,, le 68ardisme clérical, p.ex., ne me semble pas moderniste au sens srrict. Ces confusions sont malheureusement entretenues par la fsspx
:clap: Je n'aurais pas dit mieux !
Et pour illustrer : le progressisme, ce sont des lectrices ordonnées ou des acolytes femmes, des prêtres sans soutane, mais aussi des études approfondies en archéologie et exégèse historico-critique (qui n'a pas que de mauvais fruits !), des diacres permanents et qui sont si actifs, des catéchistes ordonnés, etc. : la vague "François" m'aide à formuler, on comprend pourquoi une majorité (sait-on jamais ! peut-être pas tous ! ) de tradis ne l'aiment pas, pourtant il y a donné une tournure "officielle" et "traditionnelle" (voire "décomplexée"...) qui aurait dû pouvoir plaire à un tradi, si il s'oublie le complexe... :ange:

Mais j'ai l'impression qu'il y a un malentendu avec le mot de "Miévrerie" notamment, employé par Ombiace. Vous lui répondez par la doctrine, alors que je pense qu'il ferait allusion aux chants en français et autres façons de célébrer la messe ordinaire qui vous feraient parler de dégringolade. Ombiace, pouvez-vous préciser votre pensée ?
Quant au modernisme, qui n'est pas le sujet, il y aurait une façon de comprendre cette encyclique qui permettrait très bien d'identifier le mvt tradi comme y appartenant !
cathobaro a écrit :
jeu. 14 oct. 2021, 0:52
J'ai souvent été emerveille par la forme ordi francaise de certaines cathédrales ou sanctuaires.
Je vous remercie pour cette objectivité, rare chez un défenseur de la tradition et de la messe tridentine (je préfère cette dénomination car certaines expressions risquent de n'être que passagères). A leur décharge, il est fort possible (l'est-il vraiment ?) qu'ils ne soient jamais allés y voir ou soient "mal tombés".
Toutefois, je suis sûr que vous êtes sincère et pensez à quelque chose en défendant la pastorale tradi, et cela m'intéresse beaucoup de savoir ce que vous y mettez derrière. Il n'y a en cela et de ma part aucune provocation.

Altior
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 2848
Inscription : sam. 05 juil. 2008, 23:59
Conviction : catholique traditionaliste
Localisation : In Ecclesia Dei

Re: Abrogation du motu proprio Summorum Pontificum

Message non lu par Altior » jeu. 14 oct. 2021, 8:34

cathobaro a écrit :
jeu. 14 oct. 2021, 0:52
Je dirais plutôt une mentalité proche du modernisme, mais pas necessairement, le progressisme c'est autre chose,, le 68ardisme clérical, p.ex., ne me semble pas moderniste au sens srrict. Ces confusions sont malheureusement entretenues par la fsspx
Pour faire simple :

Le progressisme c'est quand on pense (et on agit) que le progrès est inéluctable. « On ne peut pas faire tourner en arrière l'horloge de l'Histoire », voilà la phrase fondamentale, définitoire de la pensée progressiste.

Le modernisme c'est quand on pense (et on agit) que la chose moderne doit être adoptée PARCE QUE c'est une chose à la mode. « Du passé, faisons table rase », voilà la phrase fondamentale, définitoire de la pensée moderniste.

Qu'il y ait une communion d'optique, voire un siphonnage entre les deux c'est indubitable, mais la différence entre les deux subsiste sur l'accent qu'on met sur l'une ou sur l'autre. Les deux prônent la chose moderne, mais doit-on l'adopter parce que, étant moderne, elle est forcément supérieure (modernisme) ou bien parce que'on ne peut pas faire autrement (progressisme) ?

La différence n'est, donc, pas quantitative, l'une n'est pas l'extrème de l'autre, comme il me semble que vous pensiez.

Parce que l'ossature de Traditionis Custodes est dans l'idée que la Messe traditionnelle et tout ce qui va avec (catéchèse etc) est caduque et qu'on ne peut pas faire autrement, parce que dans ce document on voit la menace d'un impossible retour en arrière par rapport au Concile Vatican 2 qui aurait marqué un point de non-retour, je maintiens qu'il s'agisse d'un point de vue progressiste de notre Pape.

Par contre, Amoris Laetitia transpire le modernisme plutôt que le progressisme, mais là c'est un autre sujet.

Avatar de l’utilisateur
prodigal
Amicus Civitatis
Amicus Civitatis
Messages : 2292
Inscription : mar. 09 juil. 2013, 10:32

Re: Abrogation du motu proprio Summorum Pontificum

Message non lu par prodigal » jeu. 14 oct. 2021, 9:17

Je dirai plutôt pour ma part que le progressisme est un genre dont le modernisme est une espèce.
Entièrement d'accord, cher Altior, sur votre définition du progressisme, et son application à Traditionis Custodes, qui n'est pas pour autant nécessairement moderniste. Pas d'accord en revanche sur Amoris Laetitia, dont l'interprétation progressiste ne me paraît pas suffisamment fondée.
Mais qu'en est-il du modernisme?
Je définirai le modernisme comme l'idée selon laquelle les textes sacrés doivent être réinterprétés à la lumière des connaissances d'aujourd'hui, qu'ils préfigurent en quelque sorte. Le modernisme ainsi défini est évidemment condamné par l'Eglise, quoi de plus normal au fond?
"Dieu n'a pas besoin de nos mensonges" (Léon XIII)

cmoi
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 3107
Inscription : jeu. 28 févr. 2019, 12:07

Re: Abrogation du motu proprio Summorum Pontificum

Message non lu par cmoi » jeu. 14 oct. 2021, 9:47

Altior a écrit :
jeu. 14 oct. 2021, 8:34
Le progressisme c'est quand on pense (et on agit) que le progrès est inéluctable. « On ne peut pas faire tourner en arrière l'horloge de l'Histoire », voilà la phrase fondamentale, définitoire de la pensée progressiste.
Non, cela c’est une interprétation traditionaliste du progressisme qui entend cet argument comme défendant le progressisme pour le réduire à merci et le combattre plus facilement. Mais le progressisme se défend par un retour au sens initial et authentique de la bonne nouvelle apportée par Jésus, Messie et fils de Dieu (Marc 1,1) un progrès dans la connaissance et le déploiement de cette bonne nouvelle.
Un exemple typique : selon un progressiste, le verset 9 du chapitre 23 de Mathieu demanderait à ce que les prêtres ne se fassent pas appelés « père », ce qui fait bondir un traditionaliste pour qui c’est le résultat d’une longue tradition respectable et riche de sens. Et c’est pour cela que certains disent qu’il faudrait une « révolution » dans l’Eglise, une remise à plat, car sans quoi il y aura toujours une objection (en soi recevable) pour que les changements nécessaires au renouveau ne se fassent pas, or il y a réellement besoin d’un « nettoyage » des choses sales qui se sont incrustées et dont il faut dépouiller la tunique, et qui remontent à bien avant le dernier concile donc à ce que vous défendez.
C’est pour cela que d’autres ont parlé d’un retour de l’Eglise au temps des catacombes, ce qui peut s’interpréter dans les 2 sens : nécessité de dissimulation de sa foi, ou purification.

Altior a écrit :
jeu. 14 oct. 2021, 8:34
Le modernisme c'est quand on pense (et on agit) que la chose moderne doit être adoptée PARCE QUE c'est une chose à la mode. « Du passé, faisons table rase », voilà la phrase fondamentale, définitoire de la pensée moderniste.
Encore non. Le modernisme est né à un moment où il était actuel et donc moderne, ce qui justifia son appellation, mais il n’a rien à voir avec « ce qui est moderne ». Relisez l’encyclique que vous avez-vous-même évoquée, et vous verrez qu’elle décrit non pas une mais des attitudes philosophiques erronées et une mauvaise façon de mettre en rapport la philosophie et la théologie, entre autres, ce qui peut appartenir à toutes les époques . Le pape y précise bien qu’il ne s’agit pas tant d’une hérésie que d’un carrefour d'où elles prennent sens et envol. Bien sûr il dénonce aussi d’autres choses qui lui étaient plus actuelles, le ton hautement philosophique est pourtant bâclé par l'urgence, et je ne prétends pas ici en donner une définition exhaustive qui serait trop longue à formuler, mais cela n’a rien à voir avec la mode moderne, c’est seulement-là ce que mon exemple ici veut illustrer, d’où vous en déduisez souvent vous tradis le refus de certaines avancées profanes et scientifiques, obligeant l’Eglise à rappeler qu’elle n’est pas contre au contraire.

On ne peut pas dire ni supposer ou laisser entendre qu'un progressiste est hérétique, ou en voie de le devenir, ou hors de l'Eglise, car il ne serait plus progressiste, le fait de donner une définition à quelque courant interne à l'Eglise suppose ici qu'il ait la foi et la bonne. Il n'a pas été condamné comme le modernisme. Le jour où progressistes et tradis marcheront la main dans la main, l'Eglise sera redevenue ce qu'elle ne devrait jamais cesser d'être.

Altior a écrit :
jeu. 14 oct. 2021, 8:34
Les deux prônent la chose moderne, mais doit-on l'adopter parce que, étant moderne, elle est forcément supérieure (modernisme) ou bien parce que'on ne peut pas faire autrement (progressisme) ?
Ni l’un ni l’autre et l’on voit bien comment vous entrez dans des considérations superflues qui vous sont propres et qui nient aux autres d’avoir autant que vous pour critère de choix la Vérité. Une vérité qui a traversé les siècles et a imprégné la tradition, mais que celle-ci n’a pas toute exprimée et dont elle s’est parfois détournée (c’est bien ce que vous dites de la tradition qui s’est continuée depuis Vatican II, de presque toute par amalgame et désir d’en découdre, alors admettez que d’autres le disent de morceaux de celle que vous défendez et qui meurt et s’auto-détruit de ne pas se poursuivre).
Vous avez vraiment beaucoup de chance d’avoir pour messe une qui a été inscrite comme elle l’a été, et que vous n’auriez pas su inventer vu que notamment vous refusez d’en voir les lacunes, car pour le reste de tout votre différent avec l’Eglise il serait si rapide et facile de vous débouter !
- et même si c'est aussi très difficile puisque tout ce que vous dites est forcément vrai puisque cela l'a été (du moins quand vous ne polémiquez pas sur l'actualité de votre position et ne faites pas "cavalier seul" ou bande à part même au sein de la tradition), mais contient des lacunes qui jouent sur cette ambiguïté.

Ombiace
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 2750
Inscription : dim. 24 août 2014, 14:38

Re: Abrogation du motu proprio Summorum Pontificum

Message non lu par Ombiace » jeu. 14 oct. 2021, 12:37

prodigal a écrit :
jeu. 14 oct. 2021, 9:17
Je définirai le modernisme comme l'idée selon laquelle les textes sacrés doivent être réinterprétés à la lumière des connaissances d'aujourd'hui, qu'ils préfigurent en quelque sorte. Le modernisme ainsi défini est évidemment condamné par l'Eglise, quoi de plus normal au fond?
Bonjour Prodigal,
A la décharge du modernisme ainsi défini, il me semble que l'on peut évoquer la pensée copernicienne, par exemple, qui s'y inscrit sans être aujourd'hui désavouée, même par l'Eglise

Ombiace
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 2750
Inscription : dim. 24 août 2014, 14:38

Re: Abrogation du motu proprio Summorum Pontificum

Message non lu par Ombiace » jeu. 14 oct. 2021, 12:58

Quelqu'un pourrait-il me dire si à la tradition, on a déjà objecté le verset 62 de Lc 9 à des citations que des tradis pourraient produire d'intervention de papes décédés, intervention visant à défendre la cause catholique de leur temps, svp?

Que des paroles d'évangiles, paroles de vie, donc, puissent perpétuellement être d'actualité me semble entendable, d'ailleurs Jésus est vivant.

Mais avec des paroles défensives d' un pape, mort depuis plusieurs siècles parfois, peut-on raisonner comme avec des paroles d'évangile?

Ces papes d'autrefois, dont on extrait la pensée, seraient-ils d'accord, fiers, que l'on instrumentalise leurs discours dans d'autres époques que les leurs?

Ceci est une véritable interrogation, je n'ai vraiment pas les réponses

Avatar de l’utilisateur
Fée Violine
Consul
Consul
Messages : 12387
Inscription : mer. 24 sept. 2008, 14:13
Conviction : Catholique ordinaire. Laïque dominicaine
Localisation : France
Contact :

Re: Abrogation du motu proprio Summorum Pontificum

Message non lu par Fée Violine » jeu. 14 oct. 2021, 13:31

Ombiace a écrit :
jeu. 14 oct. 2021, 12:37
prodigal a écrit :
jeu. 14 oct. 2021, 9:17
Je définirai le modernisme comme l'idée selon laquelle les textes sacrés doivent être réinterprétés à la lumière des connaissances d'aujourd'hui, qu'ils préfigurent en quelque sorte. Le modernisme ainsi défini est évidemment condamné par l'Eglise, quoi de plus normal au fond?
Bonjour Prodigal,
A la décharge du modernisme ainsi défini, il me semble que l'on peut évoquer la pensée copernicienne, par exemple, qui s'y inscrit sans être aujourd'hui désavouée, même par l'Eglise
Mais non. Copernic n'a jamais prétendu interpréter les Saintes Écritures, il s'occupait de science.
L'idée de base du modernisme, c'est que le surnaturel n'existe pas, que Dieu est une création de l'homme, et ce genre de choses.

cmoi
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 3107
Inscription : jeu. 28 févr. 2019, 12:07

Re: Abrogation du motu proprio Summorum Pontificum

Message non lu par cmoi » jeu. 14 oct. 2021, 14:27

Fée Violine a écrit :
jeu. 14 oct. 2021, 13:31
L'idée de base du modernisme, c'est que le surnaturel n'existe pas, que Dieu est une création de l'homme, et ce genre de choses.
Non pas l’idée de base, mais une des conséquences possibles. L’idée de base serait plutôt de séparer le surnaturel de l’histoire (et de la science, de la philosophie, etc.), et de les analyser distinctement et à part, ce que fait l’exégèse critico-historique, à quoi se joint une philosophie agnostique où la question de Dieu est laissée sans réponse pour pouvoir se livrer à un travail intègre. Néanmoins, ce courant étant issu du catholicisme, il ne nie pas la foi en tant que telle, il l’isole et en fait un phénomène de conviction personnelle, sentimentale, qui n’a plus rien à voir avec la grâce, et pourtant si puisque le modernisme l’isole.
Je fais exprès de montrer là dans ce résumé bancal une contradiction, car le modernisme en est plein mais qu’il résout autrement que ne doit le faire la foi, parce qu’au lieu de soumettre la philosophie à la théologie, il veut faire le contraire. (Pensée-argument du pape dans cette encyclique, mais cela peut être discuté la vérité étant unique et la même pour les 2, il ne saurait y avoir de contradiction).
J’ai l’impression que beaucoup en parlent sans savoir ce que c’est exactement. De fait cette encyclique est très « fouillée », peu accessible à tout le monde, et comme en plus elle a été écrite dans l’urgence elle contient maintes choses qui auraient mérité d’être plus développées et qui du coup restent approximatives, sujettes à de nécessaires éclaircissements et précisions.
Si Altior ou un autre conteste que les tradi soient modernistes et l’argumente, je suis prêt à entrer dans le sujet. Car mon affirmation n’avait rien d’une provocation ou d’une affirmation gratuite, mais je ne vais pas le faire s’il n’y a personne pour me contredire sur le fond.

De fait, j'attends beaucoup de réponses et cela va finir par faire beaucoup de sujets : de Paxet (ou un autre) par rapport à la possibilité de déclarer nulle une ou invalide une ordination,, De relief (ou un autre) sur la stratégie à conduire par rapport aux abus sexuels dans l'Eglise, ici sur la Pastorale, le progressisme et le modernisme, ailleurs j'échange sur le "notre père", cela va finir par faire trop mais je ne m'en plains pas, simplement que je ne peux pas "creuser" tous les sujets sauf s'il y a du répondant.
Mes précisions ici sur le modernisme à ce titre sont très globales et incomplètes, je voulais juste éviter que certains s'en fassent d'entrée une fausse idée.

cathobaro
Censor
Censor
Messages : 143
Inscription : mer. 15 févr. 2012, 20:37

Re: Abrogation du motu proprio Summorum Pontificum

Message non lu par cathobaro » jeu. 14 oct. 2021, 14:30

Ombiace a écrit :
jeu. 14 oct. 2021, 1:40
Face à ces soldats à genou devant Jésus pour moquer sa royauté de douceur et d'humilité, il assuma sa nature douce et humble dans le silence. Contemplons sa constance imperturbable
Pas faux mais partiel et naif. L'évangile réfère au glaive et à l'armure. La confirmation tradie réfère aux soldats du xt. Enfin l'apologétique , les systèmes de défense antimondains nécessaires aux vocations et seminaires pleins, n'ont que peu à voir avecbla douceur doucereuse.

Verrouillé

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 7 invités