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Re: Les monastères qui ferment… et ceux qui ouvrent

Publié : mer. 05 janv. 2011, 22:12
par jean_droit
Pour ce qui est du pessimisme ambiant dans l'Eglise de France, je ne participe pas à ce courant. Bien sûr des pans entiers de l'Eglise de France sont en crise mais il y a, aussi, des initiatives réjouissantes comme les créations de monastères décrits ci dessus. Je le redis : je pense que nous sommes , évêques et prêtres compris, collectivement responsables de la situation d'échec de l'Eglise de France. A nous de répondre au défi que nous donne Notre Seigneur : Evangéliser notre pays.

Je suis plus que certain que cela est possible. J'en ai bien des exemples dans ma province deshéritée. Mais il faut se bouger et abandonner le conformisme actuel !

Re: Les monastères qui ferment… et ceux qui ouvrent

Publié : mer. 05 janv. 2011, 23:50
par jean_droit
Voici un article de Americatho qui est réjouissant puisqu'il montre une communauté en nette expansion.
D'accord c'est en Amérique mais nous avons, aussi, quelques succès.

http://www.americatho.org/vocations-rel ... oo%21+Mail

Début article :
J’ai déjà traité ce sujet, mais je ne me lasse pas d’y revenir et l’image qui accompagne cet article est bonne pour commencer la semaine [1]. Le dévergondage de tant de religieuses américaines – on songe à celles qui sont rassemblées dans la progressiste Leadership Conference of Women Religious, à sœur Carol Keehan, à sœur Margaret McBride, et à tant d’autres… – ne doit pas nous faire oublier qu’il existe des religieuses fidèles à l’Époux, aux règles de la vie religieuse et aux constitutions de leurs congrégations. Ce sont d’ailleurs elles qui recrutent de nombreuses et saines vocations, alors que les autres vieillissent, s’étiolent et sont sur le point de disparaître. Les dominicaines enseignantes de Nashville (Tennessee) sont près de 300. Leur congrégation, les Dominican Sisters of St. Cecilia, fut fondée en 1860. Ce n’est donc pas une communauté nouvelle, mais c’est pourtant une communauté toujours jeune : la moyenne d’âge de ces religieuses est de 36 ans alors que celle des religieuses aux États-Unis est du double !


Re: Les monastères qui ferment… et ceux qui ouvrent

Publié : jeu. 06 janv. 2011, 1:27
par Ignace
jean_droit a écrit :J'aimerais que quelqu'un donne son avis sur toutes ces fermetures de Carmel ( et la liste doit être bien plus importante).
Explication.
C'est justement un peu de la sociologie de la spiritualité. L'Eglise change constamment, les ordres religieux se succèdent pour répondre aux besoins de l'Eglise sur une certaine période. Bénédictins, clunisiens, cisterciens, mendiants, ordres de prêtres, ... .

Les ordres eux-mêmes naissent, vivent, vieillissent et meurent si ils ne parviennent pas à se régénérer. Mais il ne fait pas désespérer des fermetures se sont des branches plus neuves qui continuent l'ouvrage. Je pense particulièrement aux Fraternités monastiques de Jérusalem dans la tradition des Pères du désert, une influence orientale et une présence urbaine: elles répondent à notre époque tout comme les franciscains, les dominicains et les jésuites en leur temps.

Pour revenir sur la question des Carmels qui ferment, la majorité sont féminins et cloîtres. L'ordre des Carmes offrent maintenant aux femmes une vie religieuse apostolique comme celle des hommes. Je ne suis pas certain, mais elle doit être plus vivace parce qu'elle répond aux intentions de nos contemporains. On ne cherche plus seulement à prier pour le monde, il s'est séculariser, nos religieux aspirent à y témoigner pour notre Seigneur!

Pour un autre exemple, on peut citer les communautés charismatiques qui sont la forme rénovée de la vie religieuse du XXIème siècle: l'Emmanuel, le Chemin Neuf, les communautés Chemin néo-catéchuménal, les Focolari et la liste est longue. Les communautés sont seulement plus laïques et moins visibles.

Publié : jeu. 06 janv. 2011, 10:09
par Théophile
Vos questions sont pertinentes, mais ressemblent plutôt à un examen de conscience qui incombe aux monastères eux-mêmes, tant les réponses sont variables.
Je vous réfère donc au meilleur antidépresseur du moment, « Lumière du monde », dans lequel le journaliste Peter Seewald ne va pas par quatre chemins lorsqu’il parle de l’Eglise en Occident. Même si le Saint-Père ne répond pas directement à votre question, il laisse suffisamment de pistes pour la réflexion et surtout il nous renvoie à l’essentiel.

Extrait (pour vous donner le goût à la bouche) :
Peter Seewald : « Ne pourrait-on pas aussi envisager qu’après deux millénaires, le christianisme est tout simplement épuisé, comme cela est arrivé à d’autres grandes cultures dans l’histoire de la civilisation ? »
Benoît XVI : « Si l’on considère cela superficiellement et que l’on se contente d’examiner le monde occidental, on pourrait le penser. Mais si l’on regarde avec plus de précision, ce qui m’a été rendu possible par les visites des évêques du monde entier et par biens d’autres rencontres, on voit que le christianisme développe aujourd’hui une toute nouvelle créativité. » (… Au Brésil et en Afrique).
« D’une manière moins évidente, et pourtant indéniable, on assiste aussi, chez nous en Occident, au lancement de nouvelles initiatives catholiques qui ne sont pas commandés par une structure, par une bureaucratie. La bureaucratie est usée et fatiguée. Ces initiatives viennent de l’intérieur, de la joie qui transporte de jeunes êtres. Le christianisme prend peut-être un autre visage et aussi une autre forme culturelle. Il ne tient pas la place de donneur d’ordres dans l’opinion mondiale, là ce sont d’autres qui gouvernent. Mais il est la force de vie sans laquelle les autres choses non plus ne pourraient pas survivre. Grâce à tout ce que je vois et vis moi-même, je suis tout à fait optimiste sur le fait que le christianisme se trouve dans une nouvelle dynamique.
Bonne lecture !

Re: Les monastères qui ferment… et ceux qui ouvrent

Publié : jeu. 06 janv. 2011, 16:27
par jean_droit
La réponse du Saint Père nous renvoie à deux continents qui sont particulièrement actifs même si les Eglises catholiques y ont leurs propres difficultés.

Il faut remarquer que les communautés historiques sont peu présentes et que ce sont des nouvelles communautés qui y fleurissent qu'elles soient charismatiques ou non. Il suffit de voir l'échantillonnage qui est présent à Toulon.

Les moeurs africaines ne sont pas très favorables aux engagements féminins. J'ai assisté à une intervention d'une soeur à la cathédrale d'Oyem ( Nord du Gabon ) qui faisait la même remarque et annonçait la fermeture du noviciat.

Re: Les monastères qui ferment… et ceux qui ouvrent

Publié : sam. 08 janv. 2011, 23:52
par le fureteur
La fermeture des monastères ainsi que le départ de communautés religieuses masculines ou féminines dans nos différents diocèses France et de l'Europe occidentale est due aux manques de vocations. Ce n'est un secret pour personne.... Même dans notre petit diocèse - Monaco -, petit à petit les nombreuses communautés religieuses qui y étaient présentes ont été rappelées par leurs supérieurs respectifs : communauté italienne de jésuites, franciscains, frères des écoles chrétiennes, religieuses enseignantes de l'ordre de Nicolas Barré (dames de St Maur). Certains étaient là depuis presque un siècle ! Croyez-moi ils et elles ne sont pas partis de leur plein gré mais tous et toutes ont fait le voeu d'obéissance alors... même si nous, simples laïcs étions très peinés et même très en colère. Nos anciens maîtres et maîtresses ou leurs successeurs nous ne les verrions plus chez nous... mais bon "Que Ta Volonté soit faite" et non la nôtre.
Cependant, nous avons vu arriver, grâce à notre dynamique archevêque, une nouvelle communauté de religieuses de l'ordre des Oblates de Notre Dame de Fatima. Toutes de bleu vêtues, elles assurent de la catéchèse, visitent les malades et se sont bien adaptées et elles sont, maintenant, connues de la population monégasque.

Re: Les monastères qui ferment… et ceux qui ouvrent

Publié : lun. 24 janv. 2011, 21:14
par jean_droit
Et une de plus :

Remarques personnelles :
Conséquence de la crise interne de la Communauté des Béatitudes ?
Au total mauvaise nouvelle pour l'Eglise.

http://www.lamanchelibre.fr/Qui-sauvera ... ia?a=13683
Qui sauvera l'Abbaye Blanche ?

En vente depuis deux ans, le monastère cistercien de Mortain verra ses derniers occupants quitter les lieux en 2011.
Au cours du premier semestre 2011, la communauté des Béatitudes s'apprête à quitter définitivement l'Abbaye Blanche de Mortain où elle est installée depuis 1984. Cette décision, prise par les instances nationales de cette association catholique fondée en 1973, s'inscrit dans une 'réorganisation structurelle et interne� de la communauté. 'Nos supérieurs ont décidé de regrouper certaines maisons et d'en fermer d'autres�, explique soeur Marie-Anne, responsable de la maison de Mortain et de ses 12 membres.
Si l'abbaye, propriété des Pères du Saint-Esprit depuis 1927, est en vente depuis 2008 pour un montant approchant les trois millions d'euros, le départ prochain des Béatitudes signe la disparition de toute présence et de tout entretien sur cette propriété de 5 hectares, dont une partie date du XIIe siècle.

Re: Les monastères qui ferment… et ceux qui ouvrent

Publié : jeu. 27 janv. 2011, 11:00
par papounet
Toutes ces fermetures dues à la raréfaction des religieux et religieuses sont bien tristes. Pourtant on lit souvent que parmi les quelques séminaristes qu'il nous reste, beaucoup choisissent la voie monastique parce que la gestion d'une (de) paroisse(s) les rebutent ! Est-ce bien vrai ? Il ne semble pas à voir ces fermetures...

Re: Les monastères qui ferment… et ceux qui ouvrent

Publié : jeu. 27 janv. 2011, 11:17
par Kerniou
La communauté du Chemin Neuf va s'installer à Boquen, en Bretagne. J'en ai peu entendu parler.
Quelqu'un pourrait-il me fournir des précisions à propos de cette communauté ? ses objectifs, son fonctionnenement ...
Merci.

Re: Les monastères qui ferment… et ceux qui ouvrent

Publié : jeu. 27 janv. 2011, 12:34
par papounet
Kerniou a écrit :La communauté du Chemin Neuf va s'installer à Boquen, en Bretagne. J'en ai peu entendu parler.
Quelqu'un pourrait-il me fournir des précisions à propos de cette communauté ? ses objectifs, son fonctionnenement ...
Merci.

Allez naviguer sur le site "WWW.lechemin-neuf.org". Vous y trouverez votre bonheur.

Re: Les monastères qui ferment… et ceux qui ouvrent

Publié : dim. 30 janv. 2011, 13:03
par Kerniou
Merci de votre conseil.

Re: Les monastères qui ferment… et ceux qui ouvrent

Publié : lun. 31 janv. 2011, 10:36
par jean_droit
Une soeur ex carmélite m'a donné une explication pour les fermetures à répétition des carmels. Elle m'a dit qu'au XIX ème siècle le nombre de carmélites avait très fortement augmenté. Façon de dire que nous revenons à des effectifs "standards". Bien il ne s'agissait pas, pour moi, de polémiquer mais cette explication tient lieu de constat plus que d'explication. Peut-être faut-il attendre une "refondatrice" de l'ordre du carmel?

Re: Les monastères qui ferment… et ceux qui ouvrent

Publié : lun. 28 févr. 2011, 10:38
par jean_droit
Bien triste nouvelle ...

http://www.perepiscopus.org/diocses/mgr ... es-de-metz
Mgr Raffin dit adieu aux Franciscaines de Metz

Posté par Maximilien Bernard dans Diocèses le 02 27th, 2011 |
Aujourd’hui, dimanche 27 février, Mgr Pierre Raffin, évêque de Metz, a célébré à 10h30 une messe d’adieu dans la chapelle de l’hôpital Sainte-Blandine des Sœurs Franciscaines, présentes depuis 125 ans à Metz. Elles ne sont plus que 5, dont 3 ont plus de 80 ans. La plus jeune a 74 ans.

L’hôpital a été fondé à l’initiative de Sœur-Marie Claire Pfänder par des Franciscaines venues de Westphalie en Allemagne en 1871 pour soigner les blessés de la guerre dans un hôpital militaire de Metz Sablon. Elles ont pris en charge une institution fondée en 1852 par le révérend Père Thro dont l’objet était le placement de jeunes filles démunies et sans travail en qualité de servantes dans les familles de la ville. Parallèlement les Sœurs proposent des soins à domicile et bientôt accueillent des malades, donnant naissance le 1er décembre 1872 à « L’Hôpital Sainte-Blandine ». Après l’armistice du 11 novembre 1918, les soeurs, parfaitement insérées dans le pays mosellan et appréciées par la population française, demandent leur naturalisation.

Aujourd’hui, l’établissement fait partie aujourd’hui d’HPM, hôpitaux privés de Metz. La petite chapelle continuera à recevoir des fidèles. Quant aux sœurs, elles profiteront d’une retraite dans la maison provinciale des franciscaines au Ban-St-Martin.

Je construis un monastère.com

Publié : mar. 06 août 2013, 11:23
par Aldous
Bonjour,

En lien avec une communauté monastique, vous pouvez participer à la construction d'un monastère à Sainte-Marie de la Garde du côté d'Agen.

http://www.jeconstruisunmonastere.com/

http://www.dailymotion.com/video/xsbqdc ... cle_webcam

Bonne journée,
:fleur:

Re: Je construis un monastère.com

Publié : ven. 23 août 2013, 9:21
par jean_droit
Remarques personnelles :

Voilà une très belle histoire qui fait chaud au coeur.

Il me semble normal d'essayer de répondre aux sollicitations de ces moines. Merci Aldous !

C'est si rare et si joyeux une fondation de monastère !

http://www.riposte-catholique.fr/summor ... e-la-garde
Inauguration au Monastère Sainte-Marie de la Garde

Samedi 24 août à 15 h, Mgr Hubert Herbreteau, évêque d’Agen (Lot-et-Garonne), procèdera à la bénédiction des nouveaux lieux monastiques du Monastère Sainte-Marie de la Garde (à quelques kilomètres d’Agen). Il s’en suivra quelques discours, puis un temps de “portes ouvertes” au cours duquel les fidèles pourront découvrir le nouveau chapitre, l’oratoire Saint-Joseph, les cellules monastiques, ou encore l’atelier de sandales… La journée s’achèvera par les Vêpres en action de grâce.

Fin 2002, l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux avait envoyé 8 moines dans le diocèse d’Agen : « Le 21 novembre 2002, en la fête de la Présentation de la Très Sainte Vierge, ayant quitté leur maison mère, l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux (Vaucluse), sous un ciel pluvieux, un essaim de huit moines arrivait au lieu-dit “Lagarde”, sur la commune de Saint-Pierre-de-Clairac, accueilli par un rayon de soleil prometteur.

Le T.R.P. Dom Gérard, fondateur et premier abbé de Sainte-Madeleine, faisait partie du voyage pour guider les tout premiers pas de la jeune communauté composée de quatre Pères et de quatre Frères, et ayant à sa tête comme prieur le R.P. Louis-Marie.

Depuis quelques mois déjà, des moines se relayaient afin d’aménager les bâtiments subsistants (autrefois un avant-poste fortifié dépendant de la ville elle aussi fortifiée de Puymirol) en une petite fondation bénédictine.

Quelques jours après, Mgr Descubes, évêque d’Agen, qui avait agréé en juillet 2001 notre désir de nous installer dans son diocèse, nous rendait une première visite paternelle et amicale. Il sera de nouveau avec nous, très officiellement, le 8 décembre, pour fêter la patronne de ce monastère, la Très Sainte Vierge Marie, sous son titre d’Immaculée Conception. Amis et voisins furent conviés à cette journée historique ».

Le monastère compte aujourd’hui 13 moines (alors que sa maison-mère, l’abbaye Sainte-Madeleine en compte 55).

On peut suivre les travaux entrepris à Sainte-Marie de la Garde sur ce site.

http://www.jeconstruisunmonastere.com/