Qu'est ce qui vous permet de dire, CInci, que les prêtres qui ne disent plus le confiteor n'ont plus la foi ?
Je ne permet rien du genre pour la simple et bonne raison que je n'ai jamais rien écrit en ce sens.
Non
Je faisais simplement état d'un petit événement ponctuel. Simple anecdote quoi ! comme il pourrait en survenir à n'importe qui, sans crier gare et sans que la chose ait pu être choisie. On ne choisirait pas non plus de glisser sur une pelure de banane le cas échéant.
Je racontais ma petite expérience pour mettre en confiance notre initiateur de ce fil, enfin lui ou n'importe quel intervenant éventuel, à savoir qu'il ne serait pas seul à pouvoir vivre parfois un truc dérangeant ou relativement bizarre au cours d'une messe. Bref, je pouvais comprendre que quelqu'un puisse poser une question, et relativement à une quelconque lacune supposée dans les formes prescrites par le rite.
Je parlais de ce que la "chose" aura pu me faire vivre au plan du sentiment. La chose ? Je veux dire un prêtre qui pour une raison X prendrait cette liberté d'improviser une journée en disant sa messe, décidant tout à coup d'escamoter une lecture, sabrer dans une rubrique, peut-être ensuite appuyer théâtralement le prononcé de telle parole, semblant vouloir faire discrètement le facétieux avec le rituel, etc.
Pour le prêtre, il s'agit peut-être de vouloir se rendre sympathique aux yeux des membres réunis. Peut-être est-il juste ennuyé à force de répéter souvent les mêmes paroles et il cherche alors une sorte d'allègement, peut-être veut-il transmettre l'idée que l'essentiel ne logerait pas vraiment dans l'exactitude maniaque de la formule.
Il est possible que le prêtre n'ait rien fait de grave en soi, même en choisissant de procéder d'une manière légèrement atypique. Comme il est possible aussi que l'alarme intérieur activé chez moi, pour le coup, aurait pu être en même temps l'un de ces croche-pieds dont l'esprit du mal est capable, à seule fin de nous en retirer notre paix, pour troubler, pour empêcher à ce que l'on puisse communier, en suscitant de ces scrupules les plus vives. Je ne le sais pas. J'en ai aucune idée.
Sauf que sur le coup l'émotion pour moi fut tellement vive que je n'aurai pas pu communier. La réalité ici c'est la déferlante émotionnelle provoquée par je ne sais quoi.
Je serai resté tellement marqué par ce petit événement au plan intérieur mais qu'encore aujourd'hui il saurait être difficilement question pour moi d'aller communier si c'est ce même prêtre qui devrait être à la présidence. C'est le seul ecclésiastique qui aura pu me faire vivre un truc semblable. Et moi-même je ne comprend pas.
Ce que j'évoque allusivement m'est arrivé il y a trois ans. Il y a deux semaines, j'entre à l'église pour réaliser que c'est lui qui présiderait. J'ai tourné les talons et suis retourné chez moi.
Il y a différentes églises où je puis me rendre et participer à la messe. Et ce prêtre que je ne connais pas en réalité est également assigné à un poste à l'étranger. Il réside en Afrique du nord pour je ne sais combien de temps. Alors je ne peux pas prévoir qu'il pourrait être en vacance une semaine ou deux, de retour chez lui, et prêt à célébrer demain l'office dans telle église et à telle heure.
C'est juste pour dire que les prêtres devraient idéalement éviter de prendre les formulations liturgiques trop à la légère ou se montrer un peu négligents avec le rituel, considérant que les paroissiens devraient s'adapter. C'est vrai aussi - je sais, je sais - les paroissiens ne doivent pas exagérer, passer leur temps à chercher des puces au célébrant, à vouloir le prendre en défaut. Ce n'est pas ce que je fais non plus, chercher des puces. Je ne cherche ni des puces ni ne m'essaye à prétendre que je connaîtrais l'histoire de ce prêtre ou le fond intime de ses pensées.
Je parle juste d'un ressenti très désagréable, déstabilisant et assez bizarre éprouvé une fois. Je ne sais pas ce que c'était.
Dieu ? diable? ange gardien ? Qu'une intuition personnelle touchant quelque chose d'occulte en lien avec ce prêtre ? Je ne sais pas. Je ne saurais l'affirmer. En même temps, j'étais sous le coup d'une certitude à l'effet que la messe était bâclée, que des éléments du rite n'était pas respecté sans que je puisse dire exactement quoi.
Par la suite, il me sera revenu en mémoire ce qu'une amie avait déjà pu me conter à propos d'un prêtre qui participait de la franc-maçonnerie, et d'un truc bizarre et désagréable qu'elle aura pu vivre aussi lors d'une messe célébré par le prêtre trempant ans une affaire louche. Pour le détail, elle l'aura su plus tard, le prêtre susdit ne faisant pas mystère de son appartenance à une loge.
Mon expérience date d'il y a trois ans, l'expérience de l'amie remonte à plus de vingt-cinq ans de cela (une chose qu'elle aura pu me conter il y a quinze ans). Il n'est bien qu' après-coup que sa relation à elle me sera remonté en mémoire. Je n'avance rien qui pourrait être certain dans mon cas à moi. Je ne dis pas que "mon" curé d'il y a trois ans doit être un vilain, un sale type ou un maçon infiltré. Non, mais juste que pour le sentiment désagréable produit il pourrait y avoir une sorte d'analogie. Bizarre, bizarre ... Mais il y a beaucoup de choses qui se peuvent jusque dans l'invisible parfois. Allez savoir !
Un prêtre qui ne serait plus "très" catholique pourrait parfois expliquer que la messe soit bâclée, comme le fait qu'il entretiendrait des liens obscurs avec je ne sais qui. Tout comme la simple mollesse d'un honnête curé (supposons), pourrait peut-être contribuer aussi à ce que la messe soit négligée sous un certain rapport et entraînant ensuite du dérangement ou une perturbation pour quelque fidèle. Quand on connaît l'importance de l'eucharistie, on ne serait pas trop surpris dans le fond que des sentiments forts ou une expérience étrange puissent survenir parfois en cas d'irrégularité volontairement infligée à la forme ou à l'esprit du Saint Sacrifice présenté à l'autel.
Enfin, ce que je dis ne s'inscris pas sous le sceau d'une quelconque volonté de décrier la nouvelle messe par rapport à une messe de toujours qui n'aurait pas dû être écarté du bon peuple.
Non, c'est j'arrive à la messe ordinaire en sifflotant, le coeur léger, tout heureux de m'y rendre. Zéro méfiance et zéro arrière-pensée. Voici un prêtre en avant que je n'ai jamais vu. La messe débute et ... et "patatrac !" Vlan ! Et re-vlan ! Et le temps de le dire : se ramasser groggy comme un boxeur dans les câbles, pris tout à coup sous le sentiment d'une étrange irréalité. Sentiment puissant à l'effet qu'une anormalité doit venir juste de s'être glissé dans le déroulement du rite de la messe. Un ressenti que j'aime pas du tout, réellement comme si j'aurais dû être un témoin d'un réel sacrilège, là, devant moi, en pleine messe. Peu importe ce que ça peut être, je suis persuadé que c'est lié à ce prêtre. Et je ne sais pas pourquoi.