Féminisation des servants de messe

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Marc
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Message non lu par Marc » sam. 08 juil. 2006, 23:17

Je souhaite sincèrement que Jb retrouve la sérénité. La nuit porte conseil.
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Hélène
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Message non lu par Hélène » lun. 10 juil. 2006, 16:32

Théophane a écrit :« Quelle que soit l'avenir des servants de Messe, cela n'a pas d'importance ; ce qui compte c'est que c'est un scandale de permettre à une jeune fille ou une femme de servir la Messe. On oublie que l'Eucharistie est la chose la plus grande qui puisse s'accomplir en ce monde ! »

« Je veux dire simplement que le service du culte eucharistique est trop sacré pour être confié à une femme, parce que le Christ a désiré que Ses prêtres, Ses évêques et Son vicaire soient des hommes. Cela me paraît simple. Par contre, cela ne signifie pas que les femmes ne doivent pas avoir de fonctions dans l'Eglise. Elles peuvent très bien être catéchistes, s'occuper de la liturgie, de la pastorale, etc. Mais pour ce qui touche au culte, je pense qu'elles doivent rester en dehors de cela.
Mais bien sûr, si le Saint-Père en décide un jour autremenet je n'aurai plus qu'à me taire et m'incliner. »
Voilà qui est fait cher Théophane. Vous pouvez vous incliner humblement…
Théophane a écrit :« Je suis d'accord avec vous JB ! Il faut en effet donner une place aux femmes dans le service de l'Eglise, mais bien sûr, pas quelque chose trop proche du sacré, comme distribuer l'Eucharistie ou ce genre de choses. »
Parce que les femmes sont trop souillées ? :unsure: What’s your point exactly ? Personne n’a parlé d’ordination sacerdotale mais seulement de service à l’autel…Marie était-elle indigne de se tenir au pied de la Croix avec Jean qui à eux deux représentent l’Église ? Vous me direz Marie est la toute pure. Mais elle représente quand même le pôle féminin de l’humanité rachetée ! Sommes-nous moins rachetées que les hommes ? Plus pécheresses par le fait que Ève a péché la première ? Je vous rappelle que Adam n’est pas plus brillant et que saint Paul nous dit bien que « tous ont péché et que nous sommes tous privés de la gloire de Dieu » : tous ! Hommes et femmes. Nous sommes tous indignes devant Dieu mais nous sommes tous rachetés, aimés, pardonnés, fils et filles de Dieu dans le Christ. Il n’y a plus homme ni femme dans le Christ nous dit encore saint Paul.
Théophane a écrit :« Il faut défendre la condition féminine... et non féminiser l'Eglise ».
L’Église est déjà féminine par essence ! Elle est l’Épouse du Christ ! L’humanité rachetée en marche vers la terre promise. En quoi cela vous menace que des femmes servent le Christ Prêtre (qui est le Seul et Unique Prêtre !) ? Le père Joseph-Marie Verlinde disait dernièrement à quelqu’un quelque chose comme : même étant homme, je suis l’épouse du Christ en tant qu’âme rachetée même si je représente l’Époux en tant que prêtre.
JB a écrit :« mais ce n est en rien choquant de refuser que les filles servent a l autel puisque c est se rapprocher du role du pretre qui est celui d un homme. Ce n est pas non plus ne pas suivre JP II puisque comme je l ai expliqué il dit que c est possible, il ne dit pas que c est souhaitable. »
Vous tordez les paroles de Jean-Paul II pour les mouler à votre convenance : « les femmes et les filles peuvent ». Il s’agit là d’une approbation claire de « pouvoir » (comme nous avons le « pouvoir » de devenir enfants de Dieu dans le Prologue de saint Jean). Il ne dit pas : ce n’est pas souhaitable mais au pis aller… c’est mieux que rien.
VX a écrit :"La preuve que, en admettant des fillettes comme chierichetti (enfants-de-coeur) on en fait des ministres liturgiques, c'est qu'on les revêt de l'aube, comme les acolytes." (A.G. Martimort, p. 15)

« Or la Tradition a toujours considéré que les ministères d'acolyte et de lecteur étaient comme des dégrés vers le Sacerdoce : »
La Tradition…oui…jusqu’à Jean Paul II. Et pas forcément, il y a des diacres qui ne deviendront jamais prêtre :

"- 47 - Il est tout à fait louable que se maintienne la coutume insigne que soient présents des enfants ou des jeunes - dénommés habituellement «servants d’autel» ou «enfants de chœur» - qui servent à l’autel comme acolytes, et reçoivent, selon leurs capacités, une catéchèse utile, adaptée à leur service.[119] Redemptionis Sacramentum (Chapitre II, 47)

« Enfants ou jeunes qui servent à l’autel comme acolytes ». Qui ne sont pas forcément acolytes attitrés mais qui ont les mêmes fonctions.
JB a écrit :« Marc,
vous disez qu il y a les textes, ce que je reproche et ce pourquoi je suis contre la feminisation des servant d autel c est que des exceptions ont été accordées par l eglise et que certains veulent en faire la norme alors que ce sont des exceptions.
Point.
JB »
Point quoi ? Je vous invite à nous démontrer les textes doctrinaux qui soutiennent votre position.
JB a écrit :« si il laisse a l eveque le choix de le faire c est que c est une exception par evechée pour que la ou il n y a pas d enfants de choeur garcon alors il vaut mieux des filles que rien. Pourquoi a Rome il n y a que des garcons qui servent les messes pontificales? »
Il vaut mieux des filles que rien… vous vous rendez compte ?! :-x Bof…au pis aller…c’est pas grand-chose une fille mais ça meuble les espaces vides…à défaut d’avoir des vraies personnes pour assurer ce service.
In illo tempore a écrit :« Je suis un peu surpris par ce "droit à" alors qu'il s'agit d'un service. Cela me semble une déviance qui pousse à tout légitimer.

C’est pas une question de droit effectivement, vous avez raison, mais de service…que ce soit pour un garçon ou pour une fille…mais n’ont-elles pas « le devoir » de servir et de le faire si le prêtre ou l’évêque l’appelle lui-même et que le Saint Père approuve ?
In illo tempore a écrit :« Tant qu'on ne sera pas revenu au respect du sacré et à une liturgie digne, beaucoup ne pourront pas comprendre que la présence de filles dans le sanctuaire soit choquante. »
Vous êtes choqués ? Imaginez un peu comment vous auriez été choqués de voir la pécheresse pardonnée embrasser les pieds de Jésus et essuyer ses larmes avec ses longs cheveux devant tous ces hommes qui se croyaient purs et justes devant Dieu (et qui l’empêchent par la dureté de leur cœur et leur fermeture à l’accueil du Pardon et de Parole libératrice que Jésus a accordé à cette femme) ! Et imaginez votre tête encore en voyant ces femmes partir pour oindre le Saint Corps de notre Seigneur au tombeau ! Elles allaient toucher à son Précieux et Sacré Corps ! Et imaginez-vous combien vous auriez été choqués de voir Marie, dans une douleur à fendre l’âme, à transpercer le cœur, étreindre son Fils mort (image de la Pieta) au pied de la Croix ! Et imaginez-vous donc que Jésus touche à des lépreux ! Et imaginez-vous qu'il parle à une femme païenne et lui demande à boire à elle ! Pheu ! Parle à des femmes païennes et se laisse toucher par une femme hémorroïsse sans lui dire : femme impure ! Comment as-tu osé me toucher moi qui suis Dieu ! Pheu ! Mais se laisse toucher et loue sa foi admirable. Et imaginez-vous ces femmes impures, sans âme, indignes d’approcher le Seigneur, qui reçoivent les premières l’annonce de la Résurrection ! Et imaginez-vous la Marie de Magdala dont Jésus prend le visage entre ses mains pour la nommer par son nom et elle de lui répondre : Rabbouni ! Càd, « petit Maître chéri » au matin de la Résurrection ! Mais les petits chiens se contentent des miettes qui tombent de la table...

On croirait halluciner à lire ces pages ! La misogynie à peine dissimulée de certains d’entre vous fait lever les cheveux sur la tête.

L’Église est pourtant claire à ce sujet. Marc vous a exposé les documents les plus récents de notre Saint Père et vous trouvez encore à exclure les femmes du service de l’autel. Je vous rappelle que les nouvelles dispositions doivent être accueillies avec obéissance à la Sainte Église. Alors qu’on nous accuse presque de désobéir à l’Église en admettant les femmes aux divers services de l’Église (dont nous avons clairement précisé qu’elle est exclue du sacerdoce, ce qui est théologiquement fondé et accepté, nous sommes tous d’accord), vous résistez à Redemptionist Sacramentum qui dit clairement les choses dans l’inspiration de Vatican II : qui n’est pas dans l’obéissance ici ? :?: Si un jour la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements décide d’exclure les femmes à nouveau du service de l’autel, ce qu’elle ferait pour avoir trouvé des raisons théologiques valables, nous nous y soumettrons. Pour l’instant, il faut obéir à l’Instruction la plus récente car comme le mentionne Marc :
L’Instruction « Rédemptionis Sacramentum » date du 25 mars 2004 et rappelle d’appliquer des normes qui datent de 1983 ; à la fin nous trouvons ceci, encore faut-il la lire jusqu’au bout :

« Nonobstant toute disposition contraire ».

« Cette Instruction, préparée par la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, selon le mandat du Souverain Pontife Jean-Paul II, en collaboration avec la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, a été approuvée par le même Souverain Pontife, le 19 mars 2004, en la solennité de saint Joseph, qui a ordonné qu’elle soit publiée et observée par tous ceux qui sont concernés ».
C’est franchement pénible de vous lire…

Fraternellement dans le Christ,
Hélène
"Le Père n'a dit qu'une seule Parole, c'est son Fils et, dans un éternel silence, il la prononce toujours". (Saint Jean de la Croix)

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Message non lu par nelly emont » lun. 10 juil. 2006, 16:41

Merci ma chère Hélène pour ce texte. Ton bon sens, ton savoir et ton humour sont réconfortants.

jean_droit
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Message non lu par jean_droit » lun. 10 juil. 2006, 17:32

Hélène, Nelly,
Nous mysogines ?
Allons donc !
Je ne vois vraiment pas ce qui vous fait dire cela !
Cette blague ayant été dite, je pense qu'il serait bien que les fonctions de lecteur et acolyte ( nlle désignation de sous diacre ? ) soient mieux mises en lumière et confiées, s'il le faut, à des femmes.
J'ajouterai à cette liste : catéchiste.
Cela permettrait de mieux les former, de mieux les informer et de mieux les incoporer dans la hiérarchie de l'Eglise.

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Marc
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Merci à Hélène et Nelly

Message non lu par Marc » lun. 10 juil. 2006, 17:36

Certes, certains trouvent toujours des raisons pour refuser , jusquà n'utiliser que quelques mots d'une phrase, comme argument, moi qui suis un ancien servant de messe, je suis très heureux que l'église accueille maintenant les filles au service de l'autel. Samdi soir nous avions 4 filles et trois garçons pour servir.

Hélène bien sûr je vous salue , étant natif de Salies de Béarn , et ayant toujours de la famille à Salies à St Martin de Hinx je suis particulièrement heureux de saluer Nelly

Cordialement dans le Christ.
Marc

In illo tempore
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Message non lu par In illo tempore » lun. 10 juil. 2006, 23:57

Hélène a écrit : C’est franchement pénible de vous lire…
M'avez-vous vraiment lu ?

J'ai écrit :
In illo tempore a écrit : Mais chaque évêque peut légitimement admettre les filles à ce service.
Ce qui ne m'empêche pas de penser que même si un curé de paroisse décide d'user de ce droit (comme de tout droit en général), ce n'est pas forcément souhaitable. On peut légitimement renoncer à exercer un droit.

Marc a écrit : Que d’ignorance et de confusion, vous mélangez tout.
Je ne suis pas d'accord avec vous mais je pense qu'il serait mieux de garder un ton courtois.
Si j'ai écrit une bêtise, je vous prie de bien vouloir me l'indiquer très précisément. Mais je crois que vous m'avez lu trop vite. Je n'ai jamais dit qu'un ordre mineur pouvait remplacer un ordre majeur.

Si je pense que l'acolytat actuel (j'aurais dû dire acolytat et lectorat institués mais j'ai préféré raccourcir) correspond au sous-diaconat, c'est parce je pensais qu'aujourd'hui, un homme institué lecteur et acolyte pouvait porter le manipule et la tunique et remplir l'office du sous-diacre suivant le missel de 1962. Lorsque j'ai utilisé le mot correspond, j'ai voulu procéder par analogie pour la fonction liturgique.

Je suis d'accord avec vous pour dire qu'en ce qui concerne l'entrée dans la cléricature qui se faisait hier avec le sous-diaconat, c'est aujourd'hui le rôle du diaconat.

Avant de regarder la photo que vous donnez en lien, je croyais que le sous-diaconat n'était plus du tout donné. Ce qui prouve que contrairement à ce que vous dites, je ne suis pas un défenseur de Mgr Lefebvre. C'est le genre d'attaque que vous ne devriez pas faire. Je cherche à suivre ce que demande l'Eglise quoi qu'il m'en coûte mais peut-être tomberez-vous un jour sur quelqu'un qui a des doutes et vous pourriez avoir une responsabilité dans son éloignement du magistère du pape.

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Message non lu par VexillumRegis » mar. 11 juil. 2006, 0:16

[align=justify]Chère Hélène,
Hélène a écrit :L’Église est déjà féminine par essence ! Elle est l’Épouse du Christ !
Justement !

Extrait d’une interview du cardinal Ratzinger à L’homme nouveau, 07 octobre 2001, p. 9 : « L’action liturgique est la célébration de l’amour de l’épouse, c’est-à-dire de l’Eglise envers l’Epoux (...). C’est aussi l’anticipation du retour du Seigneur qui nous est promise. A la demande de l’Epouse, le Christ se rend présent, nous fait don de Lui-même. C’est pourquoi, la liturgie terrestre peut vraiment se définir comme liturgie dans la mesure où elle entre dans la liturgie céleste, les Noces de l’Agneau, comme le dit l’Ecriture. »

Jean Paul II, Mulieris dignitatem, 26 : « Dans l'Eucharistie s'exprime avant tout sacramentellement l'acte rédempteur du Christ-Epoux envers l'Eglise-Epouse. »

L'action liturgique doit être mystagogique : elle doit nous faire entrer dans le mystère nuptial qui unit le Christ-Epoux à l'Eglise Son Epouse dans la célébration de la divine Eucharistie. Or, le Christ-Epoux, dans la liturgie, c'est le prêtre et, plus généralement, le sacerdoce ordonné, lequel est nécessairement et toujours masculin. Et ce sacerdoce masculin célèbre les Saints Mystères autour de l'autel, dans le sanctuaire (presbyterium), lieu qui doit lui être réservé. Le peuple royal des fidèles, lui, qui représente l'Eglise-Epouse, assiste et participe activement au mystère dans la nef de l'Eglise, en-dehors du sanctuaire.

Christ Souverain Prêtre et Epoux =>> Sanctuaire (presbyterium) =>> Sacerdoce ordonné masculin exclusivement.
Eglise Epouse =>> Nef =>> Sacerdoce royal des fidèles (sexe indifférencié)

« Certes, écrit le père Michel Sinoir, une messe servie par une femme demeure valide. Pour employer les catégories de la théologie sacramentaire, cela ne porte pas atteinte à l’essentiel du sacrement, la res sacramenti, mais cela contribue à détruire un peu plus, insensiblement, dans le peuple chrétien, la significatio rei, la signification du mystère. »

Faire entrer les femmes dans le sanctuaire, lieu qui doit être réservé à la masculinité, signe du sacerdoce, c'est très clairement obscurcir le mystère nuptial de la liturgie eucharistique.

En Christ,

- VR -[/align]

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Message non lu par Marc » mar. 11 juil. 2006, 17:17

par In Illo Tempore

Je ne suis pas d'accord avec vous mais je pense qu'il serait mieux de garder un ton courtois.
Si j'ai écrit une bêtise, je vous prie de bien vouloir me l'indiquer très précisément. Mais je crois que vous m'avez lu trop vite. Je n'ai jamais dit qu'un ordre mineur pouvait remplacer un ordre majeur.
Vous avez raison et je ne voulais pas être discourtois, je m’en excuse mais je voulais seulement marquer mon étonnement
Par in Illo Tempore
Si je pense que l'acolytat actuel (j'aurais dû dire acolytat et lectorat institués mais j'ai préféré raccourcir) correspond au sous-diaconat, c'est parce je pensais qu'aujourd'hui, un homme institué lecteur et acolyte pouvait porter le manipule et la tunique et remplir l'office du sous-diacre suivant le missel de 1962. Lorsque j'ai utilisé le mot correspond, j'ai voulu procéder par analogie pour la fonction liturgique.
Mais là je dois vous apporter des précisions sur le diaconat et le sous diaconat.

1°/ Le sous diaconat n’existe plus depuis le 15 août 1972 décret de Paul VI dans sa lettre apostolique Motu propio « Ministeria Quoedam ».

2°/ des ordres mineurs, ne reste, que le lectorat et l’acolytat qui sont devenus des ministères institués exercés par des laïcs. Le sous diaconat n’était que l’entrée de l’acolyte dans l’état clérical et ne lui apportait aucune fonction nouvelle.

Une explication utile, il convient de rappeler qu’avant 1972, un séminariste, recevant le sous-diaconat entrait dans l’état clérical, mais avait déjà reçu les ordres mineurs du lectorat et de l’acolytat, donc à part ce passage de « laïc à clerc » rien ne changeait, sa fonction principale restant le service de l’autel comme l’acolyte qu’il était, souvenez-vous, c’est le sous-diacre qui passait le missel du coté Epître au coté Evangile ; dans une messe sans diacre ni sous diacre, c’était l’acolyte qui se chargeait de cette tâche et du service.


Je vais vous faire plaisir, l’article VII de cette lettre prévoit que seuls les hommes peuvent être « institué » lecteur et acolyte. néanmoins ces fonctions peuvent être exercées » ad tempus et ad actum » par des laïcs, hommes ou femmes, non institués ; code Canon 230 1,2,3, et interprétations authentiques de ces mêmes articles qui confirment le service d l’autel par les femmes; donc aucune ambiguïté si une femme ne peut-être lecteur ou acolyte « institué » mais elle peut, canoniquement exercer ces fonctions.

Donc aucun chrétien ne devrait s’étonner de voir des filles servantes d’autel.

Un acolyte laïque institué, n’étant pas clerc, ne peut porter des habits sacerdotaux, (il s’agit en fait de la dalmatique et non de la tunique, de l’étole portée sur l’épaule et en travers du corps , le manipule ne se porte plus) et ne peut être « sous diacre » puisque cette fonction et cet ordre n’existent plus. Le service de Autel , maintenant est assuré par le Diacre ordonné en vue de la prêtrise, le diacre permanent célibataire ou marié , les acolytes laïcs institués ou les laïcs , homme ou femme, non institués. On ne peut être plus clair

3°/ Quant à la photo, que je vous ai donné en lien, c’est pour vous montrer l’hérésie de cette église schismatique, Comment peut-on ordonner des sous diacres alors que cet « ordre n’existe plus » ?. Ouvertement cette « Eglise » est opposée au Pape, personnellement j’ai servi comme acolyte, cérémoniaire selon le rite Pie V jusqu’à l’âge de 24 ans, en 1962 , et pour rien au monde, aujourd'hui, je n’assisterais à une messe de rite Pie V, sans me sentir en état de péché de désobéissance grave, même si dans sa grande bonté le Pape Jean-Paul II à accordé un indult pour célébrer selon ce rite.

Malheureusement cette discussion a dérivé sur le diaconat, je pense qu’il serait bon de la recentrer sur le service de l’autel par les filles, si quelqu’un pense que tout n’a pas été dit.
par VR
« Certes, écrit le père Michel Sinoir, une messe servie par une femme demeure valide. Pour employer les catégories de la théologie sacramentaire, cela ne porte pas atteinte à l’essentiel du sacrement, la res sacramenti, mais cela contribue à détruire un peu plus, insensiblement, dans le peuple chrétien, la significatio rei, la signification du mystère. »

VR

Quant à ce commentaire de VR sur le livre du Père Michel Sinoir, merci , il est trop bon de dire qu’une messe servie par une femme reste valide !!!! , car déjà en 1948 des messes étaient servies , tout à fait licitement, par des femmes, sans parler dans les couvents de femmes où les messes étaient servies par les religieuses.


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Message non lu par In illo tempore » mar. 11 juil. 2006, 22:16

Marc a écrit :
Un acolyte laïque institué, n’étant pas clerc, ne peut porter des habits sacerdotaux, (il s’agit en fait de la dalmatique et non de la tunique, de l’étole portée sur l’épaule et en travers du corps , le manipule ne se porte plus) et ne peut être « sous diacre » puisque cette fonction et cet ordre n’existent plus. Le service de Autel , maintenant est assuré par le Diacre ordonné en vue de la prêtrise, le diacre permanent célibataire ou marié , les acolytes laïcs institués ou les laïcs, homme ou femme, non institués.
Dans mon précédent message, je parlais bien sûr du missel de 1962, que vous nommez rite de Saint Pie V, célébré avec diacre et sous-diacre. Cette dernière fonction peut, aujourd'hui en 2006, être remplie par un homme institué lecteur et acolyte (qui n'est ordonné ni diacre ni sous-diacre) qui porte alors le manipule et la tunique.

Quant à la citation du Père Sinoir, vous ne serez pas étonné que je vous dise que je suis tout à fait d'accord avec lui.

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Message non lu par Marc » mar. 11 juil. 2006, 22:50



Dans mon précédent message, je parlais bien sûr du missel de 1962, que vous nommez rite de Saint Pie V, célébré avec diacre et sous-diacre. Cette dernière fonction peut, aujourd'hui en 2006, être remplie par un homme institué lecteur et acolyte (qui n'est ordonné ni diacre ni sous-diacre) qui porte alors le manipule et la tunique.
Je ne voudrais pas vous contredire sans savoir et aimerai connaitre les textes qui autorisent un acolyte laïc institué à revetir des habits sacerdotaux et à effectuer une fonction qui n'existe plus, la seule concession que je connaisse est l'autorisation qui lui est donné dans certaines circonstances à "porter" le nom de sous-diacre.

merci de me faire connaitre la réponse.

Quant à l'opinion du Père Michel Sinoir elle n'engage que lui et n'a aucune valeur dogmatique.

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Message non lu par In illo tempore » mar. 18 juil. 2006, 22:06

Il s'agit du motu proprio Ministeria quaedam au point IV :

Les ministères qui doivent être maintenus dans toute l'Église latine, d'une manière adaptée aux nécessités d'aujourd'hui, sont au nombre de deux : celui du Lecteur et celui de l'Acolyte. Les fonctions qui étaient jusqu'à présent attribuées au sous-diacre sont confiées au lecteur et à l'acolyte et par suite, dans l'Église latine, l'ordre majeur du sous-diaconat n'existe plus. Rien n'empêche cependant qu'au jugement des Conférences épiscopales, l'acolyte puisse, en certains lieux, porter le nom de sous-diacre.


Il ne s'agit pas de revêtir des habits sacerdotaux mais uniquement ceux du sous-diacre. De plus la fonction de sous-diacre existe toujours lorsque le missel de 1962 est utilisé.

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Message non lu par Marc » mar. 18 juil. 2006, 23:31

bonsoir

Vous êtes vraiment étonnant, vous citez un texte de Paul VI qui ne concerne en aucun cas le missel de 1962 et son rituel , mais l’ordo Paul VI ; lorsqu’en août 1972 , Paul VI , supprime le sous diaconat, il confie les fonctions assumées par le sous diacre au lecteur institué et à l’acolyte institué. C’est d’ailleurs par ce texte qu’il crée les ministères institués.

Donc n’interprétez pas ce texte à votre convenance, il n’est pas dit dans ce texte, que l’acolyte institué devient ou fait fonction de sous-diacre, mais au contraire qu’il assume les fonctions antérieurement assurées par le sous diacre, c’est totalement différent, et qu’il peut dans certains cas « porter » le « Nom de Sous Diacre » cela s’arrête là, où voyez vous dans ce texte qu’il peut porter les habits du sous-diacre. L’Aube est le vêtement de l’Acolyte et la dalmatique celui du Diacre, à l’heure actuelle, le sous diaconat n’existant plus, rien n’empêche que deux diacres ordonnés assistent le célébrant mais en tant que diacres.

Malheureusement, ce que vous écrivez, si cela se fait est un abus liturgique à combattre Dans les messes célébrées suivant le missel de 1962; grâce à l’indult de la lettre motu proprio de 1998 « Ecclesia Dei » ( afflicta) de Jean-Paul II, pour les fidèles de ce rite, le décorum de la liturgie est privilégié par rapport à la liturgie. et ce que vous dites, si vous l’avez vécu prouve bien, que l’aspect extérieur prime sur la fonction. Malheureusement pour ces fidèles la messe devient spectacle, peu importe que celui qui est sous la damatique soit acolyte ou sous –diacre pourvu que le spectacle soit beau avec une chasuble et deux dalmatiques, vous me confortez dans ma réticence d’assiter à de telles messes que j’ai pourtant servies , jusqu’en 1962.


Cordialement

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Message non lu par Marc » mar. 25 juil. 2006, 13:53


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La place des servantes de messe reconnue par le Vatican

Message non lu par Marc » ven. 04 août 2006, 9:21

Deux informations très intéressantes qui mettent en pratique l’article n°47 de « Redemptionis Sacramentum » la création d’association de servants et servantes et leur pèlerinage à Rome.
D’autre part ce texte dit bien que seul l’Evêque juge et non le curé, le vicaire et pourquoi pas le responsable laïc de la pastorale des servants et même le cérémoniaire. Canoniquement le curé ne peut qu'obéir, si son Evêque lui dit d'accueillir des servantes.



47 - Il est tout à fait louable que se maintienne la coutume insigne que soient présents des enfants ou des jeunes - dénommés habituellement «servants d’autel» ou «enfants de choeur» - qui servent à l’autel comme acolytes, et reçoivent, selon leurs capacités, une catéchèse utile, adaptée à leur service.[119] On ne doit pas oublier que, du nombre de ces enfants, qui servent à l’autel, a surgi, au long des siècles, une multitude de ministres sacrés.[120] Afin de pourvoir plus efficacement aux besoins pastoraux de ces servants d’autel, il est nécessaire d’instituer et de promouvoir pour eux des associations, en faisant même appel à la participation et à l’aide de leurs parents. Quand des associations de ce genre acquièrent une dimension internationale, il revient à la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements de les ériger, ou d’approuver et de reconnaître leurs statuts.[121] Les filles ou les femmes peuvent être admises à ce service de l’autel, au jugement de l’Évêque diocésain; dans ce cas, il faut suivre les normes établies à ce sujet.[122]


http://infocatho.cef.fr/fichiers_html/a ... liseg.html
2006-07-09 -
42.000 SERVANTS DE MESSE, PÈLERINS DE ROME.

Ils seront près de 42.000 enfants de chœur, garçons et filles de 15 pays d'Europe à venir à Rome pour la pèlerinage et leur rencontre avec Benoît XVI les 1er et 2 août à Rome pour visiter le pape, le "serviteur des serviteurs de Dieu".

Placé sous le thème "Spiritus vivificat" (l'Esprit vivifie), ce pèlerinage doit leur permettre de célébrer leur foi et de nouer des contacts. Mgr Martin Gächter, évêque auxiliaire de Bâle et président de "Coetus internationalis ministrantum" (CIM), une association internationale de servants d'autel qui a son siège à Fribourg en Allemagne, décrit la fonction d'enfant de chœur comme un "service à Dieu et au prochain".

Le 1er août, ils se rendront en étoile de différents points de Rome vers la Place Saint Pierre, où ils se retrouveront en début de soirée. Une célébration sera présidée sur le parvis par le cardinal Christoph Schönborn, archevêque de Vienne. La soirée sera consacrée à des rencontres internationales. Dans la matinée du 2 août, entre 10h et 12h, est prévue l’audience accordée par le pape Benoît XVI. Puis le CIM invitera tous les représentants des pays et des diocèses à une réception afin de présenter ses activités.

Sur les 42.000 participants annoncés, près de 35.000 proviennent d'Allemagne. Les 7.000 autres sont issus des autres pays européens. Parmi les servants de messe issus des pays germaniques, plus de la moitié seront des filles, une réalité qui ne va pas de soi à Rome et dans plusieurs autres pays, en particulier l'Italie et les pays de l'Est européen.

La Congrégation pour le culte divin a accepté depuis plus de 10 ans l'introduction de servantes de messe. (source : Agence Apic / information : CIM

http://www.dioezese-linz.at/einrichtungen/cim/

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Ali
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Message non lu par Ali » mer. 09 août 2006, 7:56

Bonjour,

si je ne m'abuse, c'est un concile du 11ème siècle qui a exlut les femmes de la prêtrise et ce afin d'éviter la création d'une caste de prêtres. En effet, il était plus que courant à l'époque d'embrasser la proféssion de son père. Ainsi, l'église a pris une mesure sage pour l'époque car elle permettait de s'assurer que l'engagement en son sein se fit non pas sous le poid de la coutume mais soit une vocation, un appel de la Foi.

Ne pouvons-nous donc pas considérer que les motifs de cette décisions sont aujourd'hui caduques et qu'en conséquences, l'argument ne tient plus. Les femmes devraient donc pouvoir acceder à cette fonction éclésiastique qu'elles rempliraient je le pense à compétence égale avec les hommes.

Moderniser l'Eglise ne veut pas dire la renier mais l'adapter sans renier son héritage et ses traditions.


Cordialement.

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