Jean-Mic a écrit : ↑mar. 21 juin 2022, 11:12
Certes, on l'observe, mais n'exagérons rien, c'est loin d'être une généralité
Peut être, j'imagine que nous avons tous une vision trop parcellaire pour dire ce qui est ou n'est pas une généralité.
Mais je ne faisais que rebondir sur un message précédent en reprenant ces propos.
Jean-Mic a écrit : ↑mar. 21 juin 2022, 11:12
De plus que certains chrétiens bien intentionnés le pensent ne suffit pas à en faire un article de foi, une vérité d'Eglise.
Loin de moi l'envie et la capacité de dire ce qui est ou n'est pas une vérité. Je ne peux que jouer sur le terrain du ressenti, et dire que plus l'acte de donner la communion est banalisé, plus cela prête le flan aux considérations mauvaises et au risque de sacrilège.
Or pour moi retirer des gestes symboliques, des obligations (seul le prêtre peut donner, il faut s'agenouiller, il faut communier sur la langue) c'est s'engager sur le chemin de la "simplification", avec certes tous les avantages que cela comporte, mais aussi tous les risques.
Toute la question, c'est cette balance bénéfice risque. Pour moi, le risque est trop grand, et les bénéfices ne font pas le poids. Mais c'est là affaire l'opinion, j'en conviens.
Cependant, me semble-t-il, les formulations employées par l'Eglise montrent qu'il y a une vraie conscience de ces risques. Que de prudence !
La communion dans la main est
tolérée.
Les laïcs sont acceptés pour distribuer la communion comme ministres
extraordinaires.
Jean-Mic a écrit : ↑mar. 21 juin 2022, 11:12
C'est en fait une attitude totalement injustifiée et injustifiable sur le plan théologique, liturgique et canonique. Cela a été montré abondamment arguments à l'appui dans les pages précédentes du fil.
J'aimerais pouvoir dire que je suis convaincu...mais le moins que je puisse dire à la lecture de ces quelques pages, c'est que manifestement il n'y a pas consensus (ni dans un sens ni dans l'autre).
Jean-Mic a écrit : ↑mar. 21 juin 2022, 11:12
Pour en revenir aux arguments donnés précédemment et sur lesquels je m'appuie pour être aussi catégorique, recherchez-donc dans l'historique du fil, non les messages qui parlent de leurs sentiments, mais bien ceux qui citent les textes de l'Eglise : missels, PGMR, droit canonique, etc.
C'est bien ce que j'essaye de faire, car j'essaye très sincèrement de me forger une conviction éclairée. Eh bien je dois dire qu'à ce titre, la lecture de Redemptionis Sacramentum me semble très claire : les prêtres et les diacres donnent la communion. S'ils sont empêchés, ou en nombre très insuffisant les laïcs peuvent exceptionnellement être délégués par l'Evêque diocésain.
Le message très clair que cela donne pour moi : il est préférable de recevoir la communion du prêtre ou du diacre, même si la recevoir exceptionnellement d'un laïc est acceptable. Avez-vous une autre compréhension ?
- 155 - En plus des ministres ordinaires, il y a aussi l’acolyte institué, qui est, du fait de son institution, le ministre extraordinaire de la sainte Communion, y compris en dehors de la célébration de la Messe. De plus, si des motifs de vraie nécessité l’exigent, l’Évêque diocésain peut députer à cet effet un autre fidèle laïc en qualité de ministre extraordinaire, ad actum ou ad tempus, selon les normes du droit, [256] en utilisant, dans ce cas, la formule de bénédiction appropriée. Cependant, il n’est pas nécessaire que cet acte de députation revête une forme liturgique; toutefois, si tel est le cas, celle-ci ne doit en aucune façon être assimilée à une Ordination sacrée. L’autorisation ad actum ne peut être accordée par le prêtre, qui préside la célébration eucharistique, que dans des cas particuliers et imprévisibles [257]
- 156 - Cette fonction doit être entendue, au sens strict, selon sa dénomination de ministre extraordinaire de la sainte Communion, mais non de «ministre spécial de la sainte Communion», ni de «ministre extraordinaire de l’Eucharistie», ni de «ministre spécial de l’Eucharistie». En effet, ces dénominations ont pour effet d’élargir la signification de cette fonction d’une manière à la fois indue et inappropriée.
- 157 - Si, habituellement, les ministres sacrés présents à la célébration sont en nombre suffisant, y compris pour la distribution de la sainte Communion, il n’est pas permis de députer à cette fonction les ministres extraordinaires de la sainte Communion. Dans des circonstances de ce genre, ceux qui seraient députés à un tel ministère, ne doivent pas l’exercer. Il faut donc réprouver expressément l’attitude de ces prêtres qui, tout en étant présents à la célébration, s’abstiennent néanmoins de donner la communion, en chargeant les laïcs d’assumer une telle fonction. [258]
- 158 - En effet, le ministre extraordinaire de la sainte Communion ne peut donner la Communion que dans le cas où le prêtre ou le diacre font défaut, lorsque le prêtre est empêché à cause d’une maladie, du grand âge ou pour un autre motif sérieux, ou encore lorsque le nombre des fidèles qui s’approchent de la Communion est tellement important que cela risquerait de prolonger la célébration de la Messe d’une manière excessive. [259] À ce sujet, on considère néanmoins que le fait de prolonger brièvement la célébration, en tenant compte des habitudes et du contexte culturel du lieu, constitue une cause tout à fait insuffisante.