De fait, l'existence d'une langue liturgique spécifique qui ne soit pas une langue véhiculaire est une
aide extérieure au même titre que les rites et cérémonies visées au chapitre 5 du Décret tridentin sur le sacrifice de la messe :
La nature humaine est telle qu’elle ne peut facilement s’élever à la méditation des choses divines sans les aides extérieures. C’est pourquoi notre pieuse Mère l’Église a institué certains rites, pour que l’on prononce à la messe certaines choses à voix basse [can. 9] et d’autres à voix plus haute. Elle a aussi introduit des cérémonies [can. 7], telles que les bénédictions mystiques, les lumières, les encensements, les vêtements et de nombreuses autres choses de ce genre, reçues de l’autorité et de la tradition des apôtres. Par là serait soulignée la majesté d’un si grand sacrifice, et les esprits des fidèles seraient stimulés, par le moyen de ces signes visibles de religion et de piété, à la contemplation des choses les plus hautes qui sont cachées dans ce sacrifice.
On retrouve d'ailleurs la même perspective, en filigrane, dans l'instruction
Liturgiam Authenticam.
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