La bénédiction au moment de la communion

cmoi
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 3107
Inscription : jeu. 28 févr. 2019, 12:07

Re: La bénédiction au moment de la communion

Message non lu par cmoi » lun. 10 janv. 2022, 14:57

Bonjour Ombiace,
Le, premier paragraphe était bien pour vous, mais le second non, sauf le début et jusqu’à ma question : « vous ? » qui commençait déjà à être plus démonstrative qu’interrogative. Qui plus est, (et je comprends maintenant ce que vous avez pu penser, cela m’a un instant effleuré comme un rapprochement possible mais j’en ai écarté l’idée, apparemment trop péremptoirement : aurais-je sinon précisé que vous n’étiez pas directement concerné, je ne sais, j’étais concentré sur « mon sujet » ) si j’avais pu vouloir vous dire cela à titre personnel, je vous l’aurais dit avec plus de délicatesse et d’hypothèses, et probablement par MP. Je tiens la vérité qui y serait contenue dans ce contexte pour tendancieuse et incorrecte, pour une bévue de vous la proposer.
Je m’adressais donc dans les 2 derniers paragraphes en priorité et au général en pensant à ceux qui sont catéchumènes ou qui ont manqué au catéchisme. SI le point de vue « traditionnel » (à prouver car pas si sûr…le raccourcissement du jeûne a bien été majoritairement accepté par eux, chose exceptionnelle sur le principe !) n’est pas fondamentalement opposé à celui de l’Eglise légitime et actuelle (çà c’est sûr en dépit des apparences), et que celle-ci affirme le sien de façon plus discrète, il peut entraîner des doutes et poser question de le présenter comme « le meilleur ».
Je ne pensais pas devoir approfondir autant mais à chaque fois je m’y sens comme obligé… Peut-être ai-je trop de scrupule, je ne sais.

Tout ce que j’ai déjà écrit ne répond-il pas à votre dernière question ? Franchement, et cette fois je m’adresse à vous avec tout ce que je sais, je ne peux que vous recommander de communier.
Quand un prêtre vous a refusé l’absolution, pour moi c’est au regard de la confusion qui était la vôtre dans l’expression de ce que vous croyiez être la vérité. Je ne remets pas en cause son choix ponctuel, qui a pu vous obliger à approfondir davantage, mais comme dirait St Paul je crois bien que moi aussi etc. et mon conseil a valeur générale.
Au contraire, la communion dans une démarche d’humble appel à ce que la lumière intérieure se fasse en vous, est une excellente voie – et joie.

Pour votre remarque entre la lettre et l’esprit, franchement je m’y perds. Ademimo m’a semble-t-il clarifié les choses dans sa dernière contribution, apparemment pas complétement pour vous.
Son évocation de la mutilation volontaire était à mon avis hors sujet, mais un si beau sujet que j’ai voulu l’attraper au vol. S’’il m’est arrivé à d’autres occasions d’intervenir entre 2 pour clarifier un malentendu, là je ne m‘y lancerais pas car cela suppose que je sois sûr d’avoir bien compris les 2 et leurs intentions. Il y a trop d’amalgames à mon goût.
  • Ce que vous avez voulu dire sur la communion est une chose.
    L’usage « incorrect » que vous avez fait d’une parabole s’explique pour moi simplement par un désir d’illustration, et en tant que tel ne m’a pas choqué car je ne suis pas formaliste.
    Que vous reveniez sur la parabole en question avec tant d’insistance, j’ai du mal à le comprendre. Soit vous poursuivez votre idée sur la communion, et le mieux serait de quitter toute illustration et de dire vraiment votre pensée, soit c’est la parabole qui vous intéresse pour elle-même, soit il y a pour vous en elle une véritable illustration qui va plus loin que le rapprochement que vous avez utilisé et je ne la vois pas aboutir ni se dire.
    Et comme en plus vient maintenant se greffer par-dessus l’antinomie lettre /esprit, je suis perdu. Qui est l’une et comment ? Qui est l’autre et comment ? Quel rapport en soi avec l’eucharistie ? .
Je peux faire des suppositions mais aussi partir dans le décor à en faire trop.. Pouvez-vous clarifier ?
(J'espère vous avoir tout à fait rassuré sur la possibilité d'un message subliminal de ma part...)

Ombiace
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 2750
Inscription : dim. 24 août 2014, 14:38

Re: La bénédiction au moment de la communion

Message non lu par Ombiace » lun. 10 janv. 2022, 16:32

cmoi a écrit :
lun. 10 janv. 2022, 14:57
Je peux faire des suppositions mais aussi partir dans le décor à en faire trop.. Pouvez-vous clarifier ?
Toute mes excuses cmoi, je vous faisais un reproche que je devrais m'attribuer aussi, car mon dernier questionnement :
Ombiace a écrit :
lun. 10 janv. 2022, 12:20
C'est juste que je ne vois guère pourquoi l'une serait plus à ranger dans la lettre, que l'autre, respectivement dans l'esprit. En pratiquant l'Eucharistie, serions nous en train de nous perdre ?
ne vous interpelait pas plus qu'ademimo, lequel avait écrit :
ademimo a écrit :
jeu. 06 janv. 2022, 19:32
Se convertir, c'est accomplir la volonté du Père. À quoi se résume-t-elle ?
- Aimez-vous les uns les autres.
- Prends ta Croix et suis-moi.

Et non pas : accomplis des rites. Ça, c'est plutôt l'ancienne Alliance. Il ne suffit pas de communier pour être sauvé (ce qui correspond à ceux qui disent "Seigneur, Seigneur").
De sorte que la pratique du sacrement eucharistique, et respectivement l'économie du salut (la conversion selon ademimo) sont deux apports de la religion qui ne relèvent pas nécessairement plus de la lettre pour l'un que de l'esprit pour l'autre (à mon sens), bien qu'ademimo les ait distingués, dans le même message.
ademimo a écrit :
jeu. 06 janv. 2022, 19:32
Une lecture trop littérale faisant passer la lettre avant l'esprit n'est ni plus ni moins que de l'idolâtrie.
C'est je pense l'origine de notre divergence de vue

cmoi
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 3107
Inscription : jeu. 28 févr. 2019, 12:07

Re: La bénédiction au moment de la communion

Message non lu par cmoi » lun. 10 janv. 2022, 20:50

Ombiace a écrit :
lun. 10 janv. 2022, 16:32
sont deux apports de la religion qui ne relèvent pas nécessairement plus de la lettre pour l'un que de l'esprit pour l'autre (à mon sens),
Sur ce point nous sommes d’accord et c’est déjà un peu plus clair.
J’ignorais en revanche que vous me reprochiez quelque chose et j’ignore toujours ce que c’est. Je ne suis jamais intervenu par rapport à la parabole que vous aviez évoquée.
Je n’ai en revanche pas compris la première remarque que vous a faite Ademimo, car vous n’interprétiez pas la parabole au sens littéral vu qu’au contraire vous l’utilisiez pour lui faire dire quelque chose d’autre que les pères de l’Eglise et que selon moi vous auriez voulu dire avec ou sans parabole.
La remarque d’Altior et ultérieurement celle d’Ademimo poursuivaient l’amalgame que vous aviez suggéré entre l’eucharistie et le salut, non pas pour en faire ressortir l’incongruité, quoique, mais en assimilant eucharistie et salut,
Je me demande encore si cet amalgame de votre part ne répondait pas à un autre objectif qui ne concernait que la pratique de la communion (le reste ne vous servant que de stimulation…) . Peut-être même ne parliez-vous pas de communion, mais seulement d’assistance à la messe et donc du commandement de l’Eglise !
Il est vrai de fait, que Jésus a conditionné le salut à l’eucharistie. Mais évidemment que ce n’est pas suffisant (remarque que vous a faite Ademimo, qui ensuite a recentré votre échange sur la parabole). Altior de son côté vous a pris à contre-pied, vous disant que c’est bien gentil, mais encore fallait-il recevoir l’eucharistie comme il fallait.
J’aurais tendance à penser que par Eucharistie, vous évoquiez avant tout un élan d’amour vers Jésus et donc que ces 2 observations n'en tenaient pas compte. Mais comme la parabole choisie était peu adaptée, ils n’avaient pas tort non plus et cela devenait très compliqué de suivre votre conversation.
C’est pourquoi j’ai recadré mon premier post sur le sujet du fil, et poursuivi sur l’eucharistie elle-même en évitant tout amalgame avec le salut. J’ai profité de l’exemple donné par Ademimo pour faire un aparté qui rejoignait ce qui pouvait être un des sujets possibles et cachés, car derrière la problématique littéral /esprit se cachait toute une doctrine sur le moyen de faire son salut – qui devenait le sujet au moins secondaire.

Voilà pour résumer ce que j’ai pu comprendre, mais il n’en reste pas moins que votre idée d’associer l’eucharistie et sa pratique à un gage de salut est intéressante, ((à l'exception près de transformer un moyen de salut en vecteur de perdition), non vraiment un amalgame, bien qu’elle appauvrit l’usage et le sens de la parabole et qu’il faudrait alors la traiter autrement.
Je ne vois pas comment sinon de façon mystique.

J’en profite donc pour signaler en aparté, pour ceux qui s’y intéresseraient et que ne rebuteraient pas un langage un peu désuet, qu’en guise de « communion spirituelle » ou pour s’aider à se préparer à la communion, la quatrième et donc dernière partie de l’Imitation de Jésus-Christ est très appropriée.
Et qu’à mon sens cette lecture méditée vaut toutes les bénédictions…

Et vous prie d’excuser mon intrusion en vous rendant la main, car je reste perplexe sur le sujet à débattre que voulais initier votre question. D’une certaine façon, je me demande s’il ne vaudrait pas mieux la mettre aussi en relation avec ce qu’écrivait auparavant Jean-Mic… !

Ombiace
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 2750
Inscription : dim. 24 août 2014, 14:38

Re: La bénédiction au moment de la communion

Message non lu par Ombiace » mar. 11 janv. 2022, 3:07

cmoi a écrit :
lun. 10 janv. 2022, 20:50
J’ignorais en revanche que vous me reprochiez quelque chose et j’ignore toujours ce que c’est
Par "reproche" j'entendais cette communication hâtive et un peu baclée :
Ombiace a écrit :
lun. 10 janv. 2022, 12:20
Pouvez vous faire un effort pour indiquer à qui vous destinez tel ou tel paragraphe, svp ?
Cet
cmoi a écrit :
lun. 10 janv. 2022, 20:50
amalgame que vous aviez suggéré entre l’eucharistie et le salut
, ou plutôt ces distinctions respectives ne viennent pourtant pas de moi. J'avais établi un lien entre les noces de la parabole et l'Eucharistie, là où ademimo faisait le rapprochement entre ces mêmes noces de la paraboles et la conversion
cmoi a écrit :
lun. 10 janv. 2022, 20:50
Il est vrai de fait, que Jésus a conditionné le salut à l’eucharistie.
Au chapitre 6 de Saint Jean, c'est ce que j'ai cru comprendre, en effet
cmoi a écrit :
lun. 10 janv. 2022, 20:50
Mais évidemment que ce n’est pas suffisant
Cela, je l'ignore.
Merci en tout cas de poursuivre ce fil

Avatar de l’utilisateur
apatride
Quæstor
Quæstor
Messages : 376
Inscription : lun. 06 juin 2016, 1:24
Conviction : Catholique romain

Re: La bénédiction au moment de la communion

Message non lu par apatride » mar. 11 janv. 2022, 6:15

J'ai une question pratique qui n'entre pas directement dans le cadre de vos échanges mais en partie quand même, s'agissant de "bien" communier. Mon statut de récemment converti (baptisé enfant, communion et confirmations tardives en 2019) fait que je suis aujourd'hui marié civilement avec mon épouse qui elle n'a pas fait le même cheminement que moi ; pas encore osé-je espérer, quoi qu'il en soit pour le moment elle n'adhère pas elle-même mais me laisse volontiers pratiquer et éduquer nos enfants dans la foi tant que cela ne lui est pas trop une contrainte. Or je sais désormais que faute de sacrement de mariage, nous sommes en situation de concubinage.

La question se pose aussi s'agissant des moyens de contraception, que pour ma part je refuse mais que mon épouse utilise car elle ne souhaite plus avoir d'enfants.

Si je ne m'abuse, tout ceci nous place en état habituel de péché mortel et, en ce qui me concerne, est un obstacle à la communion. Est-ce bien le cas ?

J'ai consulté plusieurs prêtres à ce sujet et les avis diffèrent. Certains me disent de ne pas communier. D'autres me disent que pour éviter tout scandale, il serait bon que je ne communie qu'à l'occasion des grandes fêtes. D'autres enfin, estimant que ma démarche de conversion est sincère, me recommandent au contraire de communier. Je suis un peu perdu et cela tarabuste ma conscience, à tel point que je me retrouve à communier puis à ne plus communier d'une messe sur l'autre, jusqu'à me poser la question et à changer d'avis plusieurs fois pendant la messe-même.

Désolé si c'est hors-sujet, mais la lecture de vos échanges m'a incliné à vous poser ici la question.

cmoi
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 3107
Inscription : jeu. 28 févr. 2019, 12:07

Re: La bénédiction au moment de la communion

Message non lu par cmoi » mar. 11 janv. 2022, 6:21

Nous progressons encore vers la clarté...
Ombiace a écrit :
mar. 11 janv. 2022, 3:07
ces distinctions respectives ne viennent pourtant pas de moi. J'avais établi un lien entre les noces de la parabole et l'Eucharistie, là où ademimo faisait le rapprochement entre ces mêmes noces de la paraboles et la conversion
Il me semble bien pourtant qu'Ademimo ne s'est exprimé qu'après vous sur le sujet, reprenant d'abord votre idée pour ce qu'elle était et qui n'aurait pas été la sienne.
Vous avez de fait parfois des fulgurances étonnantes. Mais d'autres fois on s'attend à quelque chose d'extraordinaire et d'anti-conventionnel au possible, mais on se retrouve face au vide, amnésie ou mirage (car il s'agit de votre monde intérieur et de votre désir de le partager...)
Et quand on vous demande de décrire ce que vous avez vu, qui sait pourrions-nous le trouver à un autre endroit, il vous arrive de "caler"... à moins que vous ne choisissiez soudain de le garder pour vous.

Pour l'eucharistie, oui, c'est ainsi que certains "pères" y ont vu la source de tous les autres sacrements.

Nous effleurons grâce à vous un thème important et qui se prête à beaucoup de réflexions : il est impossible que ce que Jésus nous apporte pour nous sauver puisse servir à notre perdition et devenir une menace, et pourtant... c'est vrai.
Se rappeler que "si notre coeur nous condamne, Dieu est plus grand que notre coeur" et surtout que le temps présent est celui de la miséricorde, par conséquent si l'on se perd ce sera toujours pour n'y avoir pas assez cru...
Il y a le purgatoire pour l'expiation et il ne nous appartient pas de l'anticiper ou le remplacer par autre chose de notre cru, sinon par l'acquisition d'indulgences. La souffrance doit être acceptée mais non recherchée, pas même pour ce motif. Les saints qui se bastonnaient le faisaient pour s'aider à ne pas succomber, voire s'humilier (charisme spécial), non se punir (je précise cela car il me semble que l'idée contraire a encore ici été présentée comme une définition, une voie de salut : c'est une erreur. La voie c'est la miséricorde et aucune autre, si Dieu veut nous punir dès ici-bas et cela arrive, c'est parce que nous en avons besoin et pour nous aider, mais il ne nous appartient pas de le faire à sa place, JAMAIS ! :boxe:
Se rappeler les paroles de la petite Thérèse à ce sujet... (il va vous falloir la lire ! Ce n'est pas si long... :p )

cmoi
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 3107
Inscription : jeu. 28 févr. 2019, 12:07

Re: La bénédiction au moment de la communion

Message non lu par cmoi » mar. 11 janv. 2022, 6:31

Cher Apatride,
vous demandez un avis et je vais vous donner donc le mien... que je ne tiens pas pour n'être que le mien...
apatride a écrit :
mar. 11 janv. 2022, 6:15
Or je sais désormais que faute de sacrement de mariage, nous sommes en situation de concubinage.
Non, votre mariage est un vrai mariage, même sans le sacrement. ( voir le Privilège Paulinien)

apatride a écrit :
mar. 11 janv. 2022, 6:15
Si je ne m'abuse, tout ceci nous place en état habituel de péché mortel et, en ce qui me concerne, est un obstacle à la communion. Est-ce bien le cas ?
Oublions votre épouse et ne parlons que de vous. Ce n'est pas vous mais elle qui usez de ce moyen frauduleux.
Si vous n'en êtes pas complice, il n'y a pas faute de votre part.

Théorie fumeuse me direz-vous (comment ne pas en être complice ? Ce point je l'ai abordé sous un autre fil il y a longtemps, pardon de ne pas vouloir le redévelopper...) et c'est vrai, mais manifestement vous n'y êtes pas favorable.
Donc pour faire court (car vous ne souhaitez sans doute pas de longs développements, non plus aucun, mais juste de quoi assoir votre conscience.
- Vous n'avez pas le plein consentement donc il ne peut s'agir d'un péché mortel vous concernant. Et du moment que vous mitiez en plus pour la conversion de votre épouse.
La réponse est logique : vous pouvez communier, mais faites-le non comme le pharisien mais comme le publicain, et votre coeur ne pourra qu'appeler le Sien.

Je vous invite à aller vous en confesser et présenter ainsi au confesseur l'avis d'un tiers.
S'il n'est pas d'accord à ce que vous communiez, je suis prêt à en discuter avec lui ! (par MP je vous donnerai mes coordonnées)

Avatar de l’utilisateur
apatride
Quæstor
Quæstor
Messages : 376
Inscription : lun. 06 juin 2016, 1:24
Conviction : Catholique romain

Re: La bénédiction au moment de la communion

Message non lu par apatride » mar. 11 janv. 2022, 6:44

Merci cher Cmoi pour votre précieuse réponse, qui rejoint ce que j'en pense, mais je ne voulais pas m'en remettre à ma seule intuition toute partiale et imparfaite. Le dernier confesseur à qui j'ai présenté la situation m'a dit que je pouvais communier, mais c'est l'accumulation d'avis divergents qui a semé le trouble.

En revanche je ne vois pas le rapport avec le privilège paulin, qui si j'en crois ce que je lis, "permet au nouveau baptisé de se marier religieusement, mais aussi la déclaration de nullité, puisque la validité originelle du premier mariage n'est pas contestée au regard de la loi naturelle. D'après le droit canon, ce privilège ne s'applique qu'aux couples dont aucun des conjoints n'était baptisé au moment du mariage."

Puis-je abuser de votre patience et vous demander de m'éclairer ?

cmoi
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 3107
Inscription : jeu. 28 févr. 2019, 12:07

Re: La bénédiction au moment de la communion

Message non lu par cmoi » mar. 11 janv. 2022, 7:04

Je vois.. Je suis en effet passé un peu vite sur le fait que vous aviez été baptisé enfant, car j'ai considéré qu'au moment de votre mariage civil vous étiez non pas en pleine apostasie, mais en plein dénigrement involontaire de cet état de baptisé de fait, du moins en partie et pour cause d'ignorance.
C'est tout le problème du baptême des enfants, quand il n'est pas suivi d'un bon et vrai catéchisme comme il en est fait promesse, mais par d'autres que l'enfant en son nom et qui... ne tiennent pas leur promesse.
J'ai résolu (car si j'y suis passé vite, ce n'était pas sans savoir où j'en arriverais de toute façon...) la chose d'une façon qui peut être contestée et contestable, mais qui est une option recevable et défendable.
Sur certains points précis et particuliers, l'avis de l'Eglise existe bien sûr, mais il demande interprétation et n'est pas infaillible/absolu et il se pourrait qu'il soit en voie ou demande d'évolution par plus de précision...
De toute façon, votre mariage est valide, et indissoluble, même si vous auriez dû en théorie le faire à l'Eglise. Aviez-vous l'intention d'en faire autre chose que ce que l'Eglise considère être le mariage ? je pense que non. Cela vous donne à vrai dire la possibilité de vous marier ensemble religieusement si votre femme se convertit, pour une situation "régulière", mais ce n'est plus là le plus important.
Un confesseur (pour revenir au sujet de départ) peut vous demander une "compensation" en guise de pénitence, et s'il est judicieux elle devrait même pouvoir contribuer à ouvrir la conscience de votre épouse et vous aider à vivre cette situation difficile, mais là il faut entrer dans des considérations qui ne regardent que vous et lui...

Avatar de l’utilisateur
apatride
Quæstor
Quæstor
Messages : 376
Inscription : lun. 06 juin 2016, 1:24
Conviction : Catholique romain

Re: La bénédiction au moment de la communion

Message non lu par apatride » mar. 11 janv. 2022, 7:13

Je vous confirme qu'à l'occasion de mon mariage, j'étais -- je vous cite -- "en plein dénigrement involontaire de cet état de baptisé de fait, du moins en partie et pour cause d'ignorance."

A noter que mon épouse, pensant comme moi que notre situation m'éloigne de la communion, m'a dit qu'elle était prête à ce que nous nous marions religieusement. D'une part je ne veux pas la forcer à faire cela (forcer n'est pas le bon mot car elle le ferait volontairement pour me faire plaisir) si ce n'est pas l'urgence du moment, d'autre part je trouve que c'est un geste beau et touchant de sa part ; et peut-être même une grâce la concernant, mais là je ne veux pas tomber dans l'écueil de lire des signes là où il n'y en a pas. Quoi qu'il en soit je ne précipite pas les choses car je trouve qu'elle en fait déjà beaucoup pour quelqu'un qui doit désormais vivre avec un converti.

En ce qui concerne les confesseurs, l'écrasante majorité de ceux que j'ai rencontrés ne m'ont jamais demandé de pénitence, à mon grand regret. Non pas que je sois masochiste, mais j'ai parfois le sentiment de m'en tirer "à trop bon compte".

cmoi
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 3107
Inscription : jeu. 28 févr. 2019, 12:07

Re: La bénédiction au moment de la communion

Message non lu par cmoi » mar. 11 janv. 2022, 7:27

Bien que votre situation soit délicate, il s'y trouve plein d 'espoir.
certains confesseurs sont plus... disons tenaces que d'autre.
Par "tenace" je veux dire pour faire front au démon et à ses oeuvres.
Autant la miséricorde est à privilégier toujours quand c'est possible, autant il faut chercher à faire évoluer la situation du pénitent et c'est à cela que sert la pénitence.
Ce n'est pas toujours facile de trouver la juste pénitence non plus, mais dans votre situation, si je peux me permettre, il me semblait qu'il y avait des opportunités à chercher du côté de cette complicité que j'évoquais. Ce que vous m'écrivez là sur votre épouse offre une sorte de réponse : vu sa "bonne disposition", il ne faut pas non plus comme vous le dites brusquer les choses, mais doucement s'en servir.
Je ne peux ni ne cherche à aller plus loin, je le confie juste à votre réflexion. La contraception ne doit pas être abordée entre vous et votre épouse comme un sujet purement théorique ( "l'Eglise demande çà parce que" ), elle est vécue et il convient de comprendre ce qu'elle vous fait vivre, et de voir s'il n'y a pas d'autres façons et mieux à vivre (sans lui donner le mot de péché qui serait un arrêt ou une butée morte), car malgré tout elle n'est pas le principal et c'est autour de la signification que prend l'acte pour vous, et de ce qu'il vous donne, que doit se comprendre et se suivre une évolution commune vers plus de liberté vraie, d'amour et de responsabilité.
Par exemple, vous pourrie dire à votre épouse en la remerciant, que vous ne lui demanderez le mariage religieux que quand les conditions qu'il demande (en l'occurence sur la contraception mais pas seulement) ne lui seront pas un fardeau mais comprises et acceptées, reconnues pour bonnes et profitables.

Avatar de l’utilisateur
apatride
Quæstor
Quæstor
Messages : 376
Inscription : lun. 06 juin 2016, 1:24
Conviction : Catholique romain

Re: La bénédiction au moment de la communion

Message non lu par apatride » mar. 11 janv. 2022, 7:50

Il y a bien d'autres nuances sur ma situation que je pourrais apporter et qui me posent encore question, mais cela deviendrait trop personnelles pour être livré ici en public. L'important est que vous m'avez grandement aidé sur le principal.

Merci à nouveau Cmoi d'avoir pris le temps de me répondre.

cmoi
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 3107
Inscription : jeu. 28 févr. 2019, 12:07

Re: La bénédiction au moment de la communion

Message non lu par cmoi » mar. 11 janv. 2022, 8:04

Rendons grâce à Dieu.. Je crois que le plus important dans une démarche de conversion, même commune, c'est d'être authentique et d'éviter tout faux-fuyant, et je crois que c'est ce que vous faites. Faire "le bien" qu'on ne faisait pas encore sans le comprendre ni être d'accord avec ce qui fait qu'il est un bien n'est pas une solution d'avenir. Mieux vaut se reconnaître pécheur et en accepter le sort, pourvu de ne commettre aucune compromission avec ce qui vraiment nous est un bien.
Alors Dieu viendra nous prendre par la main si elle reste ouverte.

Ombiace
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 2750
Inscription : dim. 24 août 2014, 14:38

Re: La bénédiction au moment de la communion

Message non lu par Ombiace » mer. 12 janv. 2022, 4:26

cmoi a écrit :
mar. 11 janv. 2022, 6:21
Il me semble bien pourtant qu'Ademimo ne s'est exprimé qu'après vous sur le sujet, reprenant d'abord votre idée pour ce qu'elle était et qui n'aurait pas été la sienne
Bonjour cmoi,, voici les messages concernés :
Ombiace a écrit :
jeu. 06 janv. 2022, 3:19
Bonjour à vous, (...)
Mais j'interviens pour soulever une question :

Dès lors que l' Eucharistie est accessible, ne ressemble -t-on pas à ces invités de la noce qui négligent de venir aux festivités, et auxquels le maître substitue les pauvres et les estropiés, si nous déclinons de participer à l'Eucharistie, nous aussi ?
qui me faisait écrire :
Ombiace a écrit :
mar. 11 janv. 2022, 3:07
ou plutôt ces distinctions respectives ne viennent pourtant pas de moi. J'avais établi un lien entre les noces de la parabole et l'Eucharistie,
, tandis que :
ademimo a écrit :
jeu. 06 janv. 2022, 16:02
Ombiace a écrit :
jeu. 06 janv. 2022, 4:53
Pour cette parabole en particulier, quel sens, autre que le littéral, lui dégageriez vous, svp ?
Il est question de la conversion à laquelle nous convie le Christ pour avoir part à son royaume. (...)
me faisait écrire :
Ombiace a écrit :
mar. 11 janv. 2022, 3:07
là où ademimo faisait le rapprochement entre ces mêmes noces de la paraboles et la conversion
.Vous voyez qu'il n'y avait rien de tout ce que vous écrivez dans ma démarche, :
cmoi a écrit :
mar. 11 janv. 2022, 6:21
Vous avez de fait parfois des fulgurances étonnantes. Mais d'autres fois on s'attend à quelque chose d'extraordinaire et d'anti-conventionnel au possible, mais on se retrouve face au vide, amnésie ou mirage (car il s'agit de votre monde intérieur et de votre désir de le partager...)
Et quand on vous demande de décrire ce que vous avez vu, qui sait pourrions-nous le trouver à un autre endroit, il vous arrive de "caler"... à moins que vous ne choisissiez soudain de le garder pour vous.
.. et je ne peux pas inventer ce qui ne m 'est pas passé par la tête..
cmoi a écrit :
mar. 11 janv. 2022, 6:21
Se rappeler que "si notre coeur nous condamne, Dieu est plus grand que notre coeur" et surtout que le temps présent est celui de la miséricorde, par conséquent si l'on se perd ce sera toujours pour n'y avoir pas assez cru...
Il y a le purgatoire pour l'expiation et il ne nous appartient pas de l'anticiper ou le remplacer par autre chose de notre cru, sinon par l'acquisition d'indulgences. La souffrance doit être acceptée mais non recherchée, pas même pour ce motif. Les saints qui se bastonnaient le faisaient pour s'aider à ne pas succomber, voire s'humilier (charisme spécial), non se punir (je précise cela car il me semble que l'idée contraire a encore ici été présentée comme une définition, une voie de salut : c'est une erreur. La voie c'est la miséricorde et aucune autre, si Dieu veut nous punir dès ici-bas et cela arrive, c'est parce que nous en avons besoin et pour nous aider, mais il ne nous appartient pas de le faire à sa place,
Je suis d'accord. Je pense depuis longtemps qu'une autoflagellation dégage autant en valorisation narcissique qu'en souffrance recherchée. Pour le reste,
cmoi a écrit :
mar. 11 janv. 2022, 6:21
Nous effleurons grâce à vous un thème important et qui se prête à beaucoup de réflexions : il est impossible que ce que Jésus nous apporte pour nous sauver puisse servir à notre perdition et devenir une menace, et pourtant... c'est vrai.
, je crois que nous avons déjà bien suffisamment fait dévier le fil (pardon, Trinité, svp)

Bonne journée, cmoi

Ombiace
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 2750
Inscription : dim. 24 août 2014, 14:38

Re: La bénédiction au moment de la communion

Message non lu par Ombiace » mer. 12 janv. 2022, 4:38

apatride a écrit :
mar. 11 janv. 2022, 6:15
J'ai consulté plusieurs prêtres à ce sujet et les avis diffèrent. Certains me disent de ne pas communier. D'autres me disent que pour éviter tout scandale, il serait bon que je ne communie qu'à l'occasion des grandes fêtes. D'autres enfin, estimant que ma démarche de conversion est sincère, me recommandent au contraire de communier. Je suis un peu perdu et cela tarabuste ma conscience, à tel point que je me retrouve à communier puis à ne plus communier d'une messe sur l'autre, jusqu'à me poser la question et à changer d'avis plusieurs fois pendant la messe-même.
Bonjour apatride, je dirais : Qu'en penserait Jésus ?
apatride a écrit :
mar. 11 janv. 2022, 7:13
A noter que mon épouse, pensant comme moi que notre situation m'éloigne de la communion, m'a dit qu'elle était prête à ce que nous nous marions religieusement. D'une part je ne veux pas la forcer à faire cela (forcer n'est pas le bon mot car elle le ferait volontairement pour me faire plaisir) si ce n'est pas l'urgence du moment, d'autre part je trouve que c'est un geste beau et touchant de sa part ; et peut-être même une grâce la concernant, mais là je ne veux pas tomber dans l'écueil de lire des signes là où il n'y en a pas. Quoi qu'il en soit je ne précipite pas les choses car je trouve qu'elle en fait déjà beaucoup pour quelqu'un qui doit désormais vivre avec un converti.
Je conçois vos réticences, mais j'assumerais ce plaisir que votre femme vous veut, à votre place. Ne serait ce pas la contraindre à épouser votre croyance que de rentrer dans ce jeu du "faire plaisir/ ne pas causer de déplaisir" ? (Mais je dis cela en tant qu' adepte de la vérité : ce plaisir en serait véritablement un et il n'y aurait nul mensonge)

Répondre

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 11 invités