Et il vous a été répondu :
Sacrée claque ! D’autant plus imméritée que précisément dans votre interprétation, il n’y avait rien de littéral car elle partait d’une situation autre et en cela en était une… Vous aviez le tort de vouloir plaquer une situation d’évangile sur une situation présente, alors que vous avez affaire à des rigoureux de ce qu’est une interprétation qui doit partir du texte et non de la réalité présente… !
Vous ne faisiez pas une interprétation, mais une analogie…
Et vous avez modestement demandé :
Moi j’aurais aimé que vous eussiez fait comme il vous a été fait, que votre question s’adressât à son exemple de « se couper une main et un pied pour éviter de brûler en Enfer » et qu’il y réponde, car il a fait comme vous qu’il critiquait en le citant cet extrait et ce n’est plus une parabole…
Non plus un hasard si c’est cet extrait qui a été choisi…
Alors je vais répondre à votre question qui n’a pas été bien comprise ainsi, même par vous, car je crains que ce ne soit pour beaucoup un à pic vertigineux impossible à franchir sans « tricher » et que ceci explique bien des choses…
Il ne fallait pas qu’il la cite, car elle montre bien où se trouve l’erreur…
Beaucoup de pécheurs vous diront et se diront qu’il leur est impossible de changer leur vie : pensez aux pédophiles, etc. et ils paraissent sincère et on peut imaginer qu’ils le sont, mais le résultat nous obligerait à accepter l’inacceptable, ce qui en langage théologique reviendrait à considérer que la grâce suffisante pour ne pas pécher n’existe pas, ou qu’elle a des ratés, des exceptions, etc. (or ce n’est pas dit ni prévu comme cela ! )
Alors : l’hérésie serait juste et aurait raison ?
Car il s’agit bien de Dieu, derrière cela c’est Lui qui est en cause, son existence, ses attributs, etc. (Ici : Jésus mentirait ? Serait un fanatique un peu sadique ? )
Réponse : ces pécheurs, si vous les mettez en demeure de perdre un œil, une main ou un pied (pensez à la charia : dans les pays musulmans, les voleurs ne sont-ils pas moins nombreux qu’en terre chrétienne ?) s’ils récidivent, et que mentir ou cacher n’est pas de mise, récidiveront-ils ?
Réponse : majoritairement non ! Et leurs manies, leurs addictions, disparaitront comme par magie (au risque de devoir les obliger à quelques refoulements, mais nous avons des psy pour soigner cela !) Leurs tentations ne seront même plus invoquées comme excuse !
Par conséquent, Jésus nous demande de nous servir de notre imagination pour qu’il ne soit pas besoin d’en arriver à l’ancienne loi, mais de rester dans un cadre de foi, et cela peut être et suffire pour être efficace.
Pour que cela fonctionne, il faut juste avoir la foi, c’est-à-dire croire que ce que dit Jésus est la vérité, croire que le paradis existe, que c’est bien le paradis, et que c’est bien pour très bientôt et pour plus que longtemps, : toujours - et que sinon c’est l’enfer !
Il y a une échelle là de valeur qui tient compte de notre égoïsme même et qui aide à « se saisir » soi-même à une profondeur qui rend possible l’impossible ou ce qui se croyait tel…
Car c’est une réalité, et de la plus haute importance. (Ou alors : plus de foi !)
Et en cas d’échec, on réessaye au lieu de se plaindre de soi et que « on n’y arrive pas » (à la limite de l’hypocrisie, laquelle est reculée très loin par Jésus, là où il faut la mettre !)
Quant à se mutiler soi-même en désespoir de réussir, si la grâce est bien suffisante, il n’y a pas besoin d’en arriver là (à moins de « tenir la preuve » que c’est faux, mais cette preuve se dérobera toujours ou le dogme a tout faux), mais cela veut dire qu’il n’y a pas à craindre ceux qui pourraient le faire à notre place, agiraient-ils de la part de la loi et un peu brutalement – cela ne suffira pas pour nous sauver si c’est le cas, nous n’en serons pas quitte et il faudra quand même se convertir et pour cela, imaginer que ce qu’a dit Jésus est vrai, et… on revient au point de départ.
Solution : Jésus n’a pas menti, mais il ne sera jamais nécessaire d’en arriver là car Dieu nous aime et nous donne sa grâce. Si on refuse son amour, on peut en arriver à croire que c’est nécessaire, et par un sursaut se mutiler… (Dieu saura nous en récompenser aussi…)
Mais un sursaut ne vaut pas conversion et c’est un peu trop facile (comme avoir l’espoir d’un martyr qui « couvrira » notre vie faite d’horreurs, mais l’avoir uniquement quand il n’y aura plus le choix et qu’on sera de toute façon condamné à mourir…)
Toujours est-il que cette vie « selon la foi » et non plus selon la loi, évite aussi toutes les positions intermédiaires ou à coup de refoulements et d’hypocrisies dus à la crainte, de négations de la foi, on en vient à avoir « un intérieur » plein de ces vilaines choses qui se dissimulent – et on croit y arriver mais cela finit toujours par apparaître, inutile de « se purifier » les mains, les bras, et les plats (référence évangélique à quoi je vous renvoie pour la suite qui ne peut qu’être une condamnation…)
Il serait pourtant si simple d’obéir, de vivre plutôt en état de contrition parfaite (et donc avec un salut qui n’est plus basé sur la peur), donc dans la charité, sauf que beaucoup s’en servent pour justement ne plus faire aucun effort là où pour eux c’est « trop dur » et, feignant de ne pas voir le mal, y tomber et se faire croire que c’est normal, c’est parce qu’on est « pécheur » et que cela ne porte pas à conséquence, Dieu effacera ces « ratés », volontaires ou pas, jusqu’à ce qu’à force de se mentir à soi-même ils en aient assez et décident que c’est lui qui a menti, sur tel point puis tel autre, et quand cela ne devient plus crédible, …sur son existence !
Au lieu de chercher ce qui est vrai dans ce qui est vrai…
Ils trouveront toujours en quoi cela pourrait ne pas l’être et même (ils en sont convaincus et pour cela ont créé un cas artificiel) ne l’est pas !
Il ne faudrait quand même pas oublier que tout baptisé a connu un moment de « parfaite innocence », et que pour en arriver au point où contre son gré la grâce suffisante ne lui suffit plus pour éviter de pécher, il faut d’abord avoir sérieusement et délibérément « désescaladé » !
A moins d’une situation rarissime de fréquentes tentations extrêmes et non choisies…
Les références ? Marc (9 :42-50) et Mathieu (18 :6-11) notez comment le dernier verset de Mathieu, qui indique que Jésus est venu pour sauver ce qui était perdu, peut concerner en jouant un peu sur les sens, un membre perdu !
Remarquez que je vous les donne, car je trouve que la façon indolente et nonchalante dont on vous a sommé de vous en débrouiller, des citations, dénote un manque certain de beaucoup de choses exigées quand on se lance dans de telles approches.