Agenouillement

[Toto2]

Bonjour à tous,

On génuflecte avec le genou droit en passant devant le tabernacle.
On génuflecte avec le genou gauche devant une autorité civile consacrée et reconnue par l'Eglise, comme un roi.
Mais pour un évêque ou un abbé, est-ce le genou droit ou le genou gauche s'il vous plaît ?
Si vous avez une source fiable, je suis preneur, j'ai cherché mais je n'ai trouvé que des éléments contradictoires.

Merci

[Marie2964]

Bonjour Toto2,

Je ne vais hélas! pas pouvoir vous répondre et d'ailleurs je tenais à vous dire que c'est vous qui m'apprenez qu'il fallait s'agenouiller devant un abbé!

Merci pour cette information.

Marie.

[Toto2]

Bonjour,

Un abbé est équiparé à l'évêque quand il est dans son abbaye. Tout comme un évêque, il porte l'anneau, et donc la coutume traditionnelle est d'embrasser l'anneau, signe de sa dignité cléricale, tout comme pour l'évêque ; baiser l'anneau de l'abbé se fait généralement en ployant le genou (là encore tout comme l'évêque).

Il y a aussi, et il est possible que vous l'ignoriez car coutume bien plus rare que celle d'embrasser l'anneau de l'évêque : le baiser des pieds des missionnaires, en référence au livre d'Isaïe, 52, 7 repris dans Rm 10, 15 :
"07 Comme ils sont beaux sur les montagnes, les pas du messager, celui qui annonce la paix, qui porte la bonne nouvelle, qui annonce le salut, et vient dire à Sion : « Il règne, ton Dieu ! »"
"15 Comment proclamer sans être envoyé ? Il est écrit : Comme ils sont beaux, les pas des messagers qui annoncent les bonnes nouvelles!"
Je n'ai participé à ce genre de cérémonie qu'une fois dans ma vie, un missionnaire en partance pour l'Asie, les fidèles (hommes et femmes) de l'église lui ont dévotement embrassé les pieds. Si Notre Seigneur a lavé les pieds de ses disciples, prescrivant de faire de même, et que les prêtres, lors de la Semaine sainte, lavent et embrassent le pied du fidèle, il est normal que les fidèles rendent la pareille.
C'était d'ailleurs la coutume que le Pape présentât sa mule à baiser, mais cette dernière coutume s'est complètement perdue, bien avant le Pape François.

Mais, restons sur la question des genoux.

[Kerniou]

Je n'ai jamais entendu dire que l'on devait faire la génuflexion devant un abbé; ni même devant un religieux quel qu'il soit ... A moins que ce ne soit devant le Saint-Père ?...
Je sais que l'on doit baiser l'anneau d'un évêque ...

[Foxy]

Je plussoie à ce que dit Kerniou.

[Toto2]

Bonjour,

Pour baiser l'anneau de l'évêque ou du Père Abbé, il est généralement d'usage de plier le genou pour que l'anneau soit à la hauteur de la bouche.
Vous trouverez des fils sur le sujet :
https://www.cite-catholique.org/viewtopic.php?t=21376
https://www.cite-catholique.org/viewtopic.php?t=5353
https://www.cite-catholique.org/viewtopic.php?t=18983
viewtopic.php?t=45435
Parmi ces fils, un intervenant indique qu'il faut utiliser le genou gauche, mais j'aurais apprécié une référence.

Bonne soirée

[Olivier C]

Ah la mule... Il y avait même une croix dessus pour indiquer l'endroit où il fallait apposer le baiser

Pour ce qui est de la rencontre avec un évêque, j'ai retrouvé sur le forum une de mes vieilles réponses datant de 2012 sur un autre sujet (je m'étais dépassé dites donc, je ne prendrai certainement pas le temps de produire des réponses comme cela aujourd'hui...) : lien.

[Trinité]

Pff..................

[Toto2]

Bonjour,

Du coup, je me suis permis d'écrire à l'abbaye de sainte Madeleine du Barroux. Réponse : aucune importance.
Voilà qui clôt le débat de mon point de vue.

Bonne journée !

[Fernand Poisson]

Il me semble avoir lu quelque part que c'était le genou gauche mais je ne retrouve pas la référence.
À défaut, Présentation générale du missel romain :

La génuflexion, en fléchissant le genou droit jusqu’à terre, signifie l’adoration ; elle est donc réservée au Saint-Sacrement, et à la sainte Croix depuis l’adoration solennelle faite au cours de l’action liturgique du Vendredi saint jusqu’au début de la Veillée pascale.

Cela semble impliquer que, s'il doit y avoir génuflexion devant un évêque ou un abbé, elle se fasse avec le genou gauche.

[Gaudens]

Par abbé je suppose qu'on entend par là un abbé de monastère,assimilé à un évêque,pas "Monsieur l'abbé".

[Toto2]

Merci Fernand Poisson ! Elément fort intéressant. Donc, genou gauche, c'est mieux.
C'est plus logique d'ailleurs à réflexion, que la ligne de séparation se fasse entre Dieu et le reste, plutôt qu'entre les autorités civiles et le reste où on mélangerait allègrement de la même manière les hommages à Dieu et au signe de la dignité abbatiale / épiscopale / papale.
Je prends !

Oui Gaudens, le Père abbé du monastère bien sûr, pas un abbé quelconque.

[Marie2964]

Par abbé je suppose qu'on entend par là un abbé de monastère,assimilé à un évêque,pas "Monsieur l'abbé".

Bonjour Gaudens,

Je suppose en effet sans quoi j'ai manqué de respect à mon pauvre prêtre qui n'a pas osé me reprendre.

Marie.

[Toto2]

Ah, j'avais oublié de consulter les documents dans la langue de la perfide Albion !
https://www.thecompassnews.org/2011/03/ ... -is-which/ : genou gauche pour l'évêque, genou droit pour Dieu.
C'est bien, les éléments concordent.

[Altior]

Bonjour, Toto !

Mais pour un évêque ou un abbé, est-ce le genou droit ou le genou gauche s'il vous plaît ?

Le genou droit est pour Dieu seul.
Pour le Pape et pour l'évêque du lieu (et non pas pour un autre évêque, ni pour un abbé), dans des circonstances formelles (Messe, assemblée qu'il préside en tant qu'évêque et même dans un espace clos où il est revêtu de ses ornates d'évêque) on s'agenouille du genou gauche.
Une exception : en procession, on ne s'agenouille pas du tout. Ni même génuflexion droite.
C'est pourquoi, selon des uns des liturgistes, on ne s'agenouille pas quand on passe devant le Très Saint Sacrement en marche vers la Communion, parce qu'on est en procession. Selon d'autres, on ne s'agenouille pas parce qu'on va s'agenouiller de toute manière (dans le rite ancien) pour la réception.