Le célibat assumé, un chemin de sainteté

« Dieu nous a sauvés, et il nous a donné une vocation sainte » (2Tm 1.9)
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Léon
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Re: Le célibat assumé, un chemin de sainteté

Message non lu par Léon » mer. 10 févr. 2021, 14:11

Bonjour Kerygme,

je comprends vos remarques, et oui la sainteté est possible à tous.
Ce que je voulais dire, c'est que le célibat lambda n'est point un chemin de sainteté en soi.
Les saints dont vous parlez, ainsi que de Gaudete et exultate, évoquent la vie consacrée à Dieu du baptisé, dont le célibat pour le Royaume fait partie.
C'est donc la vie consacrée à Dieu qui mène à la sainteté.
Bref, le célibat dans l'esprit du monde, c'est open-bar, plus qu'autre chose, rien à voir avec la sainteté.
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Kerniou
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Re: Le célibat assumé, un chemin de sainteté

Message non lu par Kerniou » sam. 20 févr. 2021, 12:16

Célibat et/ou mariage, chaque voie est un chemin de sainteté ...
" Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu , car Dieu est Amour " I Jean 4,7.

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Re: Le célibat assumé, un chemin de sainteté

Message non lu par Lentille » dim. 23 mai 2021, 9:52

Bonjour,

Étant moi-même célibataire, beaucoup ne le sont pas parce que ce sont de mauvaise personnes (ce que beaucoup pensent j'ai l'impression).

Bien-sûr qu'il y a des célibataires vivant, sans parler de valeurs catholiques, à l'inverse ne serait-ce que des valeurs morales humaines. Mais il y en a d'autre qui le sont parce qu'ils ne sont pas attirants, ont des tares (comme plus haut), aucun charisme, bégaient (et Dieu sait que par nature, une femme cherchera un homme protecteur).

Et pourtant le célibataire en question n'y est pour rien... Ni la femme d'ailleurs, car on ne peux reprocher à cette dernière de désirer se marier avec un homme sûr de lui, qui assurera dans les tâches qui lui incombent. De même qu'un homme rechercha naturellement une femme plus jeune, ayant tous les traits de la fertilité..

La chair est faible, et contrairement à ce que nous dit notre chère République depuis plus de deux cents ans, personne n'est égaux, ni à la naissance, ni dans la vie.

(Je ne parle pas des femmes célibataires car je suis un homme et je sais pas ce qu'elles peuvent vivre).

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Re: Le célibat assumé, un chemin de sainteté

Message non lu par Perlum Pimpum » ven. 13 mai 2022, 20:48

« Ses disciples lui dirent : Si telle est la condition de l'homme à l'égard de la femme, il n'est pas avantageux de se marier. Il leur répondit : Tous ne comprennent pas cette parole, mais seulement ceux à qui cela est donné. Car il y a des eunuques qui le sont dès le ventre de leur mère ; il y en a qui le sont devenus par les hommes ; et il y en a qui se sont rendus tels eux-mêmes, à cause du royaume des cieux. Que celui qui peut comprendre comprenne. » Mt. XIX, 10-12

« Quiconque aura quitté, à cause de mon nom, ses frères, ou ses soeurs, ou son père, ou sa mère, ou sa femme, ou ses enfants, ou ses terres, ou ses maisons, recevra le centuple, et héritera la vie éternelle. » Mt. XIX, 29

« Celui qui n'est pas marié s'inquiète des choses du Seigneur, des moyens de plaire au Seigneur ; et celui qui est marié s'inquiète des choses du monde, des moyens de plaire à sa femme. Il y a de même une différence entre la femme et la vierge : celle qui n'est pas mariée s'inquiète des choses du Seigneur, afin d'être sainte de corps et d'esprit ; et celle qui est mariée s'inquiète des choses du monde, des moyens de plaire à son mari. Je dis cela dans votre intérêt ; ce n'est pas pour vous prendre au piège, c'est pour vous porter à ce qui est bienséant et propre à vous attacher au Seigneur sans distraction. » I Cor VII, 32-35

« Si quelqu'un dit que l'état du mariage doit être placé au- dessus de l'état de virginité ou de célibat, et qu'il n'est ni mieux ni plus heureux de rester dans la virginité ou le célibat que de contracter mariage, qu’il soit anathème. » Concile Œcuménique de Trente, dixième canon sur le sacrement du mariage.

---

La voie du célibat consacré à ses croix propres, mais comme toutes les croix librement assumées dans la grâce, elles sont fécondes.
Fée Violine a écrit :
lun. 18 mai 2020, 15:20
Très souvent, la sainteté est le produit de souffrances.
C'est une étrange conception de la sainteté.
La sainteté, c'est faire la volonté de Dieu en toute chose.
C'est surtout de l'amour.
C'est l'amour de Dieu jusqu'au mépris de soi. Aussi, à l'inverse de ces mondain(e)s qui voudraient aimer Dieu sans épouser la Croix, nul n'aime véritablement Dieu s'il n'aime la Croix. Et si, de manière basique, épouser la Croix est d'abord se détourner de tout ce qui, en nous, nous porte au péché, quelque crucifiant que puisse être ce renoncement à l'amour-propre, est manifeste que plus on aime Dieu, plus Dieu nous voudra voir porter des croix de plus en plus lourdes, en acceptant jusqu'aux persécutions, humiliations, souffrances morales et physiques auxquelles Dieu, en son dessein bienveillant, jugera bon de nous soumettre pour que nous participions à l’œuvre salvifique de son Fils.

Sur la valeur salvifique de la souffrance, outre la Passion...., je vous invite à la lecture des pages 60-62 et 74-107 de cet excellent livre de spiritualité : http://jesusmarie.free.fr/auguste_saudr ... aroles.pdf

Notre amour de Dieu se mesure à notre amour des Croix...

Pour poursuivre la méditation : https://www.bibliotheque-monastique.ch/ ... s/vie.html

:fleur:
« L’âme bavarde est vide intérieurement. Il n’y a en elle ni vertus fondamentales ni intimité avec Dieu. Il n’est donc pas question d’une vie plus profonde, d’une douce paix, ni du silence où demeure Dieu. L’âme qui n’a jamais goûté la douceur du silence intérieur est un esprit inquiet et elle trouble le silence d’autrui. J’ai vu beaucoup d’âmes qui sont dans les gouffres de l’Enfer pour n’avoir pas gardé le silence. »

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Re: Le célibat assumé, un chemin de sainteté

Message non lu par Toto2 » ven. 13 mai 2022, 22:40

Bonjour Perlum Pimpum!

Vous citez l'admirable Concile de Trente :

Code : Tout sélectionner

« Si quelqu'un dit que l'état du mariage doit être placé au- dessus de l'état de virginité ou de célibat, et qu'il n'est ni mieux ni plus heureux de rester dans la virginité ou le célibat que de contracter mariage, qu’il soit anathème. » Concile Œcuménique de Trente, dixième canon sur le sacrement du mariage.
Fort bien. J'ajoute que dans le Denzinger reproduit en ligne ( http://catho.org/9.php?d=bwu n°1810), il est cité en plus les références bibliques : (Mt 19,11 ; 1Co 7,25 ; 1Co 7,38-40).

Or, Jean-Paul II, dans sa catéchèse du 14 avril 1982, déclare :
"Les paroles du Christ rapportées par Mt 19,11-12 (de même que celles de Paul dans 1Co 7) n'offrent aucune base permettant de soutenir soit l'infériorité du mariage, soit la supériorité de la virginité ou du célibat, en ce sens que ces derniers consistent, par leur nature, à s'abstenir de l'union conjugale par le corps"
Ce que le pape François interprète de la manière suivante : "saint Jean-Paul II a dit que les textes bibliques « n’offrent aucune base permettant de soutenir soit l’“infériorité” du mariage, soit la “supériorité” de la virginité ou du célibat » en raison de l’abstinence sexuelle." (Pape François, Amoris Laetitia, n°159).

Du coup, comment concilier l'interprétation faite par Jean-Paul II sur Mt 19,11 et 1 Co 7 et éclairée par l'interprétation donnée par le pape François avec la déclaration du Concile de Trente? Parce que à première vue je n'ai pas l'impression que cela colle parfaitement...
Remarque : voir ce message de 2016 où j'avais abordé la question : viewtopic.php?f=92&t=40290&p=344775#p344775 avec un peu plus de détails

Bonne soirée

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Re: Le célibat assumé, un chemin de sainteté

Message non lu par Perlum Pimpum » sam. 14 mai 2022, 12:16

Bonjour Toto,

Vous avez vous-même, dans votre message viewtopic.php?f=92&t=40290&p=344775#p344775, donné les clés de la réponse.

C'est la supériorité d'un état de vie vécu en conformité à la grâce d'état.

La supériorité du célibat sur le mariage, doctrine formellement révélée (I Cor VII, 32-35), et explicitée autant qu'il le fallait par l’Église - vous avez fort heureusement cité le Concile de Florence, Bulle Cantate Domino ; le Concile de Trente, dixième canon sur le mariage ; et saint Jean-Paul II, Lettre apostolique Mulieris dignitatem, 20, dont je vous engage à relire le passage - n'est pas à raison de l'abstinence sexuelle, mais de la « grâce spéciale » qui l'accompagne chez ceux qui veulent imiter parfaitement le Christ et vivre en Lui, par Lui, et pour Lui, les conseils évangéliques.

Vous comprenez bien que le mariage inclusif de l'union conjugale est hissé par le Christ au rang de sacrement, et qu'on peut sanctifier en cet état. Vous comprenez encore que de lui-même le célibat, même abstinent et chaste, peut être vécu sans être en état de grâce : bien des païens ont des vertus naturelles, naturellement bonnes, mais aucunement surnaturellement méritoires de la vie éternelle (encore qu'une vie de vertu naturelle soit une disposition prochaine à la grâce). Vous comprenez encore qu'à cette vertu peut s'adjoindre des vices (ex. chaste mais voleur ou assassin). Vous pouvez donc comprendre pourquoi saint Jean-Paul II a déclaré que « s'abstenir de l'union conjugale par le corps » n'implique de soi aucune supériorité du chaste célibat sur le chaste mariage sexué. La supériorité du célibat sur le mariage est à chercher ailleurs : dans ce qu'il est un moyen ordonné à la libre coopération à la grâce donnant de « suivre radicalement » le Christ.

Bref, en soi, la sainteté monastique est supérieure à la sainteté conjugale, même si en ceux vivants en ces états, certains moines sont tièdes et certains époux fervents, de sorte que certains époux soient plus saints que certains moines. La supériorité est celle de l'état de vie, pas nécessairement celle de ceux engagés dans cet état. Il y a un état de vie qui, de sa nature, en tant qu'on l'envisage articulé à la grâce, est supérieur à l'autre, puisqu'il est celui de ceux appelés à se donner plus totalement au Christ, ce qu'ils ne feront qu'autant qu'ils soient réellement fidèles à l'idéal et aux grâces de cet état.

;)

J'ajoute que cette exigence de radicalité à laquelle les âmes choisissant le célibat consacrée (qu'elles vivent dans un cloitre ou dans le siècle) sont appelées, est celle d'une configuration au Christ crucifié, ce que la seconde partie de mon précédent message voulait faire entendre. Il suffit de lire les paroles de Jésus à ses mystiques pour comprendre jusqu'où va cette radicalité vécue : c'est une totale immolation et oblation de soi au Christ crucifié ; et en cette plus totale immolation et oblation de soi par amour du Christ, la grâce configure plus complètement au Christ ceux qui reçoivent de l'aimer plus pour l'avoir plus aimé (et réciproquement).
« L’âme bavarde est vide intérieurement. Il n’y a en elle ni vertus fondamentales ni intimité avec Dieu. Il n’est donc pas question d’une vie plus profonde, d’une douce paix, ni du silence où demeure Dieu. L’âme qui n’a jamais goûté la douceur du silence intérieur est un esprit inquiet et elle trouble le silence d’autrui. J’ai vu beaucoup d’âmes qui sont dans les gouffres de l’Enfer pour n’avoir pas gardé le silence. »

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Re: Le célibat assumé, un chemin de sainteté

Message non lu par Perlum Pimpum » sam. 14 mai 2022, 13:27

Bref, pour le dire en quelques mots simples, les saints aiment Dieu, et plus ils l'aiment, plus ils se donnent à Lui.

La supériorité du célibat consacré est en ceci qu'il permet de se donner totalement à Dieu sans rien garder pour soi.

Car l'amour divin est un amour jaloux :

Saint Bernardin de Sienne, demandant à Dieu de lui faire connaître sa volonté sur lui, entendit une voix qui disait : « Bernardin, tu me vois dépouillé de tout et attaché à une croix pour ton amour ; il faut donc, si tu m’aimes, que toi aussi tu te dépouilles de tout et que tu mènes une vie crucifiée. » Pour suivre ces conseils, Bernardin entra dans l’ordre de saint François. Plus tard, étant religieux, il lui sembla entendre Jésus-Christ lui dire : « Mon fils, tu me vois attaché à la croix ; par là tu seras sûr de me trouver. » (Petits Bollandistes, au 20 mai).

Jésus dit à Gertrude-Marie : « Je suis un Dieu jaloux. Plus j’aime une âme, plus j’exige d’elle ; elle ne me donne jamais assez, et cela vient de mon ardent amour pour elle. » (29 octobre 1907).

:coeur:

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« L’âme bavarde est vide intérieurement. Il n’y a en elle ni vertus fondamentales ni intimité avec Dieu. Il n’est donc pas question d’une vie plus profonde, d’une douce paix, ni du silence où demeure Dieu. L’âme qui n’a jamais goûté la douceur du silence intérieur est un esprit inquiet et elle trouble le silence d’autrui. J’ai vu beaucoup d’âmes qui sont dans les gouffres de l’Enfer pour n’avoir pas gardé le silence. »

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Re: Le célibat assumé, un chemin de sainteté

Message non lu par Léon » sam. 14 mai 2022, 15:18

Bonjour PP,

on entend bien votre grand amour pour Dieu, mais on n'est pas tous concernés par une grande vie mystique (d'union à Dieu) de haut vol.
Pardon de réduire votre propos à ça, mais répéter en boucle "Dieu et moi", "moi et Dieu" ne devient-il pas étouffant/abrutissant à la longue ? tant pour soi que pour le prochain ?
Je dis ça pour éloigner éventuellement toute illusion mystique, liée à l'imaginaire et à un égocentrisme spirituel...
Car en vous lisant, j'ai l'impression que tout ce qui n'est pas radical dur, c'est forcément de la tiédeur et de la mondanité...

La sainteté ne se réduit pas à la radicalité ni à la pénibilité !
Je rejoins Fée Violine disant que la sainteté, c'est d'abord aimer Dieu et le prochain comme soi-même, et faire sa volonté idéalement en toutes choses.

Enfin, la sainteté est aussi un don de Dieu, vu qu'aux uns, Dieu donne beaucoup, aux autres peut-être moins, c'est variable quoi.
Donc je pense qu'il ne faut pas rendre la sainteté forcément ultra-radicale parce que c'est faux, et puis aussi peu pédagogique ni attirant quand ça manque de charité authentique.

Merci de votre attention, salut.
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Re: Le célibat assumé, un chemin de sainteté

Message non lu par Perlum Pimpum » sam. 14 mai 2022, 17:54

Léon a écrit :
sam. 14 mai 2022, 15:18
Bonjour PP,

on entend bien votre grand amour pour Dieu, mais on n'est pas tous concernés par une grande vie mystique (d'union à Dieu) de haut vol.
Pardon de réduire votre propos à ça, mais répéter en boucle "Dieu et moi", "moi et Dieu" ne devient-il pas étouffant/abrutissant à la longue ? tant pour soi que pour le prochain ?
Je dis ça pour éloigner éventuellement toute illusion mystique, liée à l'imaginaire et à un égocentrisme spirituel...
Car en vous lisant, j'ai l'impression que tout ce qui n'est pas radical dur, c'est forcément de la tiédeur et de la mondanité...

La sainteté ne se réduit pas à la radicalité ni à la pénibilité !
Je rejoins Fée Violine disant que la sainteté, c'est d'abord aimer Dieu et le prochain comme soi-même, et faire sa volonté idéalement en toutes choses.

Enfin, la sainteté est aussi un don de Dieu, vu qu'aux uns, Dieu donne beaucoup, aux autres peut-être moins, c'est variable quoi.
Donc je pense qu'il ne faut pas rendre la sainteté forcément ultra-radicale parce que c'est faux, et puis aussi peu pédagogique ni attirant quand ça manque de charité authentique.

Merci de votre attention, salut.
:)

Alors, dans l'ordre.

1. Sur le don total de soi, qui est précisément un acte d'amour...
[+] Texte masqué

Sainte Gertrude disait au Seigneur : « Je ne puis rien trouver sur la terre en quoi je puisse me plaire, sinon vous seul, mon Seigneur si doux. » « Et moi, répondit le Seigneur, je ne trouve au ciel et sur la terre aucunes délices sans toi, parce que je t’associe par l’amour à toutes mes joies en sorte que je ne jouis d’aucune douceur que je n’en jouisse avec toi ; car plus il y a pour moi de douceur, plus il y a pour toi de fruit. » (Liv. Ier, ch.XI.)

Marguerite de Cortone, toute confuse des paroles de tendresse que Jésus lui adressait, s’en regardait comme très indigne et disait : « Si ces paroles flatteuses que je viens d’entendre sont celles de l’ennemi qui se transforme en ange de lumière, je t’ordonne de cesser de parler et de t’éloigner. » « Celui qui te parle, répondit Jésus, est Celui que tu as crucifié, Celui qui t’a ressuscitée de la mort du péché, Celui qui t’appelle aux amertumes de la pénitence, par lesquelles l’âme se purifie de toute souillure. Moi, ton Rédempteur, que tu aimes et que tu recherches en tout, je te dis que tu es ma fille bien-aimée, que je veux t’enrichir des dons les plus précieux de ma grâce à ce point que nulle femme de ton temps n’en a encore reçu de si grands...Aime-moi donc, puisque je t’aime. Publie mes louanges et je te louerai et te ferai louer dans le monde entier...Toutes les grâces que tu as reçues jusqu’à ce jour ne sont rien en comparaison de celles que je te réserve, car l’œil ne saurait voir, le cœur n’oserait penser ni croire aux grâces sublimes que je me dispose à t’accorder... Ma fille, mon Père t’aime, ma Mère et tous les saints aussi...Tu es ma fille, parce que tu m’obéis. Tu es mon épouse, parce que je suis ton seul amour; tu es ma Mère parce que tu accomplis dans la mesure de tes forces les volontés de mon Père et j’ajoute que sur la terre il n’y en a pas que j’aime plus que toi. Cependant que ces paroles ne te remplissent pas de présomption, car ces consolations tu ne les a pas encore achetées ; un temps viendra ou tes souffrances t’apprendront le prix que m’a coûté ton salut. » « Seigneur Jésus, pourrai-je supporter ces peines ? » « J’en ai souffert de plus grandes pour toi, ma fille », répondit Jésus. (Vie intime, ch. IV, § 3, 7, 8.)

Une autre fois, le 1er novembre 1861, Jésus dit à sainte Véronique Juliani : « Aime-moi et je t’aimerai ; si mon Cœur a besoin d’être aimé, le tien en a aussi besoin. Prends part à mes peines et je prendrai part aux tiennes. »

Et ainsi de suite, des pages entières…
2. Sur le fait que peu de chrétiens aiment véritablement Jésus...
[+] Texte masqué

Jésus disait à sainte Angèle Foligno : « J’aime d’un amour immense l’âme qui m’aime sans malice (sans doute : sans mêler à l’amour qu’elle a pour moi quelque autre affection déréglée). A une telle âme je ferais de plus grandes grâces qu’aux saints des siècles passés, par qui Dieu fit les prodiges qu’on raconte aujourd’hui. Or, personne n’a d’excuses, car tout le monde peut aimer ; Dieu ne demande à l’âme que l’amour car il aime, lui, Il est l’amour de l’âme. » Et qu'elles sont profondes ces dernières paroles, ajoutait Angèle, Dieu ne demande à l’âme que de l’aimer !

Notre Seigneur dit à sainte Thérèse d'Avila : « Ah ! Ma fille qu’il y en a peu qui m’aiment véritablement ! S'ils m’aimaient, je ne leur cacherais pas mes secrets. Sais-tu ce que c’est que m’aimer véritablement ? C’est de bien comprendre que tout ce qui ne m’est pas agréable n’est que mensonge. Cette réalité que tu ne comprends pas maintenant tu l’entendras clairement un jour par le profit qu’en retirera ton âme. » (Vie, ch. XL.)

Françoise de la Mère de Dieu entendit de la bouche du Sauveur des plaintes semblables : « Oh ! combien j’ai peu de vrais amis, en comparaison du grand nombre de ceux qui m’offensent, je veux que vous suppléiez. » Et Il lui montra que ce qu’il demandait de ses vrais amis est une adhérence, une adoration et un amour perpétuel envers Lui. (Ch. XIV.) « Je cherche partout des âmes pour me donner et communiquer à elles, et j’en trouve si peu dans lesquelles je puisse faire pleinement ce que je veux, » (Ch. XV.)

Adressant une exhortation à ses religieuses le 13 octobre 1553, sainte Catherine de Ricci entra en extase et leur rapporta alors des paroles que Jésus l’avait chargée de leur dire : « Lève-toi, prends avec moi ta croix ; anime-toi à instruire tes Sœurs par mes exemples, et dis leur que, par amour pour elles, je me suis passionné pour la croix, voulant agir et faire, avant d’enseigner. Va donc avec ardeur et dis à mes filles qu’il ne doit pas leur paraître pénible de porter leur croix par amour pour moi, puisque moi, l’auteur de l’amour, j’en ai porté une si pesante par amour pour elles. »

Et ainsi de suite...
3. Sur le fait que Dieu donne plus à ceux qui l'aiment plus, de sorte qu'on est seul responsable d'aimer si tièdement...
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Sainte Gertrude vit le Seigneur qui, répandant de toutes parts les flots de son amour divin, se donnait à toute la communauté avec ces paroles : « Je suis tout à vous ; que chacun de vous jouisse de moi selon son désir. » (Liv. III., ch. XVII.) Mais ce désir, d’après lequel le Seigneur mesure le don qu’il fait de Lui-même, est le fruit d’une volonté sincère et efficace et non le produit d’une simple velléité.

Jésus dit à Bénigna : « On a une idée trop petite de la bonté de Dieu, de sa miséricorde, de son amour envers les créatures; on mesure Dieu par les créatures, mais Dieu n’est pas limité, aussi sa bonté est sans limite ! Oh ! Pouvoir se servir, profiter de Dieu et ne pas le faire ! Et pourquoi ne le fait-on pas ? Parce que, dans le monde on ne Le connaît pas. Je suis un trésor infini, mis par mon Père éternel à la disposition de tous ; mes créatures me refusent, et combien c’est à leur détriment, elles le comprendront seulement dans l’éternité. » (Notice, pp. 88, 89).

J’ai entendu, raconte sainte Véronique Juliani, que le Seigneur me disait : « Je suis tout à toi, et tu es toute à moi. » Et alors Il m’a communiqué un peu de son amour infini. Cet amour me faisait comprendre que je ne devais chercher qu’humilité, charité et obéissance ; j’entendis que le Seigneur me dit : « Voilà ce que je veux de toi ; et sans toi, je ne puis mener à bonne fin tout ce que j’ai dessein de faire à ton âme. » Et je l’entendis me dire encore et me répéter : « Sans toi, je ne puis pas. » (Diario, 19 gennaio 1697.) Trop souvent, en effet, le Seigneur brûle de nous accorder ses dons, et nous l’en empêchons. Nous ne sommes pas capables, dit ailleurs la même sainte, de posséder le pur amour, si Dieu dans son infinie bonté, ne le met en nous ; mais cette grâce, Il l’accorde quand Il trouve un cœur disposé à la recevoir, et si grande est sa libéralité qu’il voudrait que tous nous fussions embrasés de son amour : « Je te fais ces grâces, me disait-Il, pour montrer que je fais du bien même aux ingrats, et pour encourager toutes les âmes à m’aimer. Tout ce que je t’accorde, je l’accorderais à toutes les créatures, si elles voulaient me servir. » (Diario, 19 décembre 1715.)

Dieu me fit connaître, dit Marcelline Pauper, que si les âmes étaient fidèles, Il remplirait leurs capacités de ses grâces et les enrichirait des dons du Saint-Esprit. Il me dit : « Je ne cherche qu’à me répandre, mais je demande des âmes pures. » (Vie, ch. XVIII.)

Gertrude-Marie a écrit : « Nul ne sait, m’a dit Jésus, jusqu’où irait ma familiarité avec une âme qui se livrerait totalement à moi. Quand une âme prononce avec beaucoup d’amour ces mots : Notre Père, qui êtes aux cieux, elle va droit à mon Cœur, c’est une flèche qui la transperce, c’est une flèche qui le transperce. » (10 mai 1907.) « Ah ! vous ne connaissez pas le Cœur de Dieu, m’a dit Notre-Seigneur, vous ne savez pas vous approcher de Lui ; vous ne savez pas crier : Père. Peu d’âmes sur la terre pratiquent à l’égard de Dieu cette familiarité que cependant Il attend de ses enfants. » (30 juin 1907.) Je me suis rappelé cette parole divine que j’ai entendue au mois de décembre : « On me chasse de partout, je me rapproche. On ne veut pas que je sois connu ; je me découvrirai aux âmes, je me communiquerai à elles. » (27 février1907).

Et ainsi de suite...

Bref, le Sacré-Cœur vous est ouvert ; à vous de l'aimer autant que vous voudrez l'aimer ; en réponse à votre dernier paragraphe suintant de... La « charité authentique », dites-vous ?

Le Seigneur dit à Gertrude : « Pour que j’aie en ton cœur une parfaite délectation, donne-moi la liberté d’y faire et d’y renfermer tout ce que je voudrai, sans déterminer si ce sera la douceur ou l’amertume que j’y verserai. »


4. Sur l'union crucifiante au Christ crucifié, en tant que directement ordonnée au salut du prochain, et sur le fait qu'elle s'accomplit par grand amour de Dieu et des âmes...
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Jésus se montre à Madeleine Vigneron tout déchiré, couvert de plaies et de sang depuis la tête jusqu’aux pieds et Il lui dit : « Vois ma fille et reconnais ton cher Époux crucifié ; voilà les blessures que mon peuple infidèle me fait quand il m’offense mortellement. Sache que tes larmes, qui viennent de l’amour que tu me portes, m’en adoucissent la douleur. » (Ire part., ch.v.)

En la fête de Noël 1914, Jésus se montra plein de beauté à Sœur Marie-Fidèle. Il lui dit : « J’ai soif d’âmes qui sachent m’aimer comme je désire l’être, qui m’adorent en esprit et en vérité. Veux-tu donner de la consolation à mon Cœur ? Veux-tu accepter de nouvelles souffrances et coopérer à la réalisation de mes desseins envers les âmes ? Es-tu prête à t’abandonner à moi-même dans la plus grande épreuve, à te laisser consumer comme victime de mon amour, à vivre et à mourir dans cet état ? Plonge-toi dans ton indignité totale, enterre-toi dans ton néant et laisse-toi enterrer. Je ne veux de ton côté aucune autre coopération que l’abandon ; tout le reste je veux le faire. » (Ed. allem., p. 160 ; éd. franç., p. 171.)

Le Seigneur a maintes fois déclaré à sainte Gertrude qu'elle serait le canal de ses grâces : « Ma bonté naturelle me fait toujours pencher vers ceux qui sont les meilleurs, et en les embrassant de toute ma divinité, je cache les moins parfaits sous ceux qui le sont davantage. » (Liv.3, ch. 16)

Notre Seigneur, dit encore la servante de Dieu Marie-Dominique-Claire Moes, s’est plaint à moi de l’ingratitude des hommes envers son Cœur si affectueux ; Il s’est plaint surtout des âmes qui Lui ont promis une inviolable fidélité et qui malgré cela continuent de méconnaître son amour. Puis il me parla de ces âmes ferventes qui procurent à son Cœur une grande joie et qui lui servent comme de refuge quand Il est repoussé par tant d’ingrats. Heureuses les âmes, dit Il, dans lesquelles je fais mon entrée ; elles seront rendues participantes de tout le torrent de mes grâces. » (III Teil, Kap. Vin, n. 3, seite 623, 624).

« Il est besoin, lui dit une autre fois Jésus à Gemma Galgani, d’une grande expiation particulièrement pour les péchés et les sacrilèges des ministres du sanctuaire. Si ce n’était des anges qui assistent à mon autel, combien de ceux-là je foudroierais sur le coup. » (Ch. XXXII).

« Ma fille, dit le Père éternel à sainte Marie-Madeleine de Pazzi, la malice des créatures est si grande que si ma colère n’était apaisée par mes élus et les épouses de mon Verbe, j’en tirerais une vengeance dont vous ne pourriez même pas supporter la vue. Ne vous laissez donc pas endormir par une lâche indifférence, mais appliquez-vous, conjointement avec mes élus, à expier tant d’outrages qui sont faits à moi et à ma vérité. Sachez que ceux qui ne font rien contre le péché s’en rendent en quelque sorte complice et que les iniquités des hommes crient vengeance avec plus de force que le sang d’Abel... Savez-vous à quoi ressemble la malice des créatures ? A un mur infranchissable qui s’élève entre elles et qui empêche mes grâces d’arriver jusqu’à leur cœur. O ma fille, ne cessez pas d’offrir à moi et à ma vérité le sang de mon Verbe Lui-même pour apaiser ma colère.. » (IVe part., ch. XXI).

« Ma fille, a dit Jésus à Gemma Galgani, j’ai besoin de victimes et de victimes fortes. Pour calmer le juste courroux de mon divin Père, il me faut des âmes qui, par leurs souffrances, leurs tribulations et leurs privations, réparent ce que font les pécheurs et les ingrats. Oh ! puissé-je faire comprendre à tous combien mon Père céleste est irrité contre le monde impie. Plus rien ne retient sa colère et un terrible châtiment se prépare pour tout l’univers. » (Biografia, ch. XXI)

Le Seigneur dit à Gertrude : « L’amour qui m’animait au temps de ma vie mortelle, lorsque j’endurais en mon corps toutes les angoisses et les amertumes de la passion et de la mort, aujourd’hui même que je suis devenu immortel, je l’éprouve en ton cœur, qui tant de fois s’est ému et pénétré de compassion au sujet de mes angoisses et de mes amertumes pour le vrai salut de tous ceux qui doivent être sauvés. C’est pourquoi je te donne, pour cette compassion avec laquelle tu as compati durant ce jour à mes douleurs, tout le fruit de ma sainte passion et de ma précieuse mort, en augmentation de ta béatitude éternelle. » (Liv.IV, ch.XXV ; éd. lat., p. 379)

Après la sainte communion, son divin Epoux se présenta à Marguerite-Marie, sous la forme d’un ecce homo, tout couvert de plaies et de meurtrissures : son sang adorable coulait de toutes parts. Il lui disait d’une voix triste et douloureuse : « N’y aurait-il personne qui ait pitié de moi et qui veuille compatir et prendre part à ma douleur, dans le pitoyable état où les pécheurs me mettent, surtout à présent ? » (Vie, p. 366 ; éd.Gauthey, II, p. 114.)
5. Sur vos amicales remarques...
[+] Texte masqué

Un jour de vendredi saint le Seigneur montra dans une vision au vénérable François de Hoyos comment les princes des prêtres et les anciens du peuple l’avaient traité d’imposteur, de menteur et d’hypocrite; et Il lui dit : « Le jour viendra où toi aussi on te traitera d’imposteur, de menteur et d’hypocrite ; regarde-moi bien, et fais selon le modèle que je te montre. » (Vida, XII).
:fleur:
« L’âme bavarde est vide intérieurement. Il n’y a en elle ni vertus fondamentales ni intimité avec Dieu. Il n’est donc pas question d’une vie plus profonde, d’une douce paix, ni du silence où demeure Dieu. L’âme qui n’a jamais goûté la douceur du silence intérieur est un esprit inquiet et elle trouble le silence d’autrui. J’ai vu beaucoup d’âmes qui sont dans les gouffres de l’Enfer pour n’avoir pas gardé le silence. »

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Re: Le célibat assumé, un chemin de sainteté

Message non lu par Perlum Pimpum » sam. 14 mai 2022, 18:15

Et dans tout ceci, je ne fais qu'expliciter pourquoi le célibat consacré est un état de vie supérieur à celui du mariage.

Quant à savoir si j'aime Dieu, et à quel degré, et avec quel désir de L'aimer plus, c'est entre Lui et moi.

Je préfère le préciser, de crainte d'avoir à lire que je me prendrais pour un grand mystique... Je ne fais qu'expliquer que la voie de la perfection est celle de l'amour sans mesure, que nous mesurons hélas tous par nos faiblesses...
« L’âme bavarde est vide intérieurement. Il n’y a en elle ni vertus fondamentales ni intimité avec Dieu. Il n’est donc pas question d’une vie plus profonde, d’une douce paix, ni du silence où demeure Dieu. L’âme qui n’a jamais goûté la douceur du silence intérieur est un esprit inquiet et elle trouble le silence d’autrui. J’ai vu beaucoup d’âmes qui sont dans les gouffres de l’Enfer pour n’avoir pas gardé le silence. »

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Re: Le célibat assumé, un chemin de sainteté

Message non lu par Kerniou » sam. 14 mai 2022, 20:09

Je ne vois pas en quoi le célibat consacré serait supérieur au mariage ... le mariage est, aussi, une vie d'amour ...
Jésus, à ma connaissance ... limitée, n'a pas émis d'avis sur le sujet.
Chacun est appelé à vivre de telle ou telle manière en fonction du projet de Dieu ...
- Alors, pourquoi Dieu appellerait-il certains d'entre nous à mener une vie moins sainte?
Et comme si la sainteté était une compétition !!! ...
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Re: Le célibat assumé, un chemin de sainteté

Message non lu par Perlum Pimpum » sam. 14 mai 2022, 20:18

Kerniou a écrit :
sam. 14 mai 2022, 20:09
Je ne vois pas en quoi le célibat consacré serait supérieur au mariage ...
À défaut de le voir, croyez-le : « Si quelqu'un dit que l'état du mariage doit être placé au-dessus de l'état de virginité ou de célibat, et qu'il n'est ni mieux ni plus heureux de rester dans la virginité ou le célibat que de contracter mariage, qu’il soit anathème. » Concile Œcuménique de Trente, dixième canon sur le sacrement du mariage.

Kerniou a écrit :
sam. 14 mai 2022, 20:09
le mariage est, aussi, une vie d'amour ...
Nul ne dit le contraire...

Kerniou a écrit :
sam. 14 mai 2022, 20:09
Jésus, à ma connaissance ... limitée, n'a pas émis d'avis sur le sujet.
« Ses disciples lui dirent : Si telle est la condition de l'homme à l'égard de la femme, il n'est pas avantageux de se marier. Il leur répondit : Tous ne comprennent pas cette parole, mais seulement ceux à qui cela est donné. Car il y a des eunuques qui le sont dès le ventre de leur mère ; il y en a qui le sont devenus par les hommes ; et il y en a qui se sont rendus tels eux-mêmes, à cause du royaume des cieux. Que celui qui peut comprendre comprenne. » Mt. XIX, 10-12

« Quiconque aura quitté, à cause de mon nom, ses frères, ou ses soeurs, ou son père, ou sa mère, ou sa femme, ou ses enfants, ou ses terres, ou ses maisons, recevra le centuple, et héritera la vie éternelle. » Mt. XIX, 29

« Celui qui n'est pas marié s'inquiète des choses du Seigneur, des moyens de plaire au Seigneur ; et celui qui est marié s'inquiète des choses du monde, des moyens de plaire à sa femme. Il y a de même une différence entre la femme et la vierge : celle qui n'est pas mariée s'inquiète des choses du Seigneur, afin d'être sainte de corps et d'esprit ; et celle qui est mariée s'inquiète des choses du monde, des moyens de plaire à son mari. Je dis cela dans votre intérêt ; ce n'est pas pour vous prendre au piège, c'est pour vous porter à ce qui est bienséant et propre à vous attacher au Seigneur sans distraction. » I Cor VII, 32-35

Kerniou a écrit :
sam. 14 mai 2022, 20:09
Chacun est appelé à vivre de telle ou telle manière en fonction du projet de Dieu ...
Certes.

Kerniou a écrit :
sam. 14 mai 2022, 20:09
- Alors, pourquoi Dieu appellerait-il certains d'entre nous à mener une vie moins sainte?
En bonne doctrine, cela se nomme la prédestination...
« L’âme bavarde est vide intérieurement. Il n’y a en elle ni vertus fondamentales ni intimité avec Dieu. Il n’est donc pas question d’une vie plus profonde, d’une douce paix, ni du silence où demeure Dieu. L’âme qui n’a jamais goûté la douceur du silence intérieur est un esprit inquiet et elle trouble le silence d’autrui. J’ai vu beaucoup d’âmes qui sont dans les gouffres de l’Enfer pour n’avoir pas gardé le silence. »

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Re: Le célibat assumé, un chemin de sainteté

Message non lu par Kerniou » sam. 14 mai 2022, 20:25

Personnellement, je vois des chemins de vie différents et non inférieurs ou supérieurs ...
Je ne connaissais pas le passage que vous citez et je ne savais pas que jésus s'était prononcé sur ce sujet ...
Dernière modification par Kerniou le sam. 14 mai 2022, 20:34, modifié 1 fois.
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Re: Le célibat assumé, un chemin de sainteté

Message non lu par Perlum Pimpum » sam. 14 mai 2022, 20:32

Kerniou a écrit :
sam. 14 mai 2022, 20:25
Personnellement, je vois des chemins de vie différents et non inférieurs ou supérieurs ...
Il y a des âmes engagées dans la vie maritale qui sanctifient davantage que d'autres engagées dans le célibat consacré. La supériorité est celle de l'état de vie, comme expliqué plus haut.

La supériorité des âmes se mesure à l'intensité et la profondeur de leur amour de Dieu.
« L’âme bavarde est vide intérieurement. Il n’y a en elle ni vertus fondamentales ni intimité avec Dieu. Il n’est donc pas question d’une vie plus profonde, d’une douce paix, ni du silence où demeure Dieu. L’âme qui n’a jamais goûté la douceur du silence intérieur est un esprit inquiet et elle trouble le silence d’autrui. J’ai vu beaucoup d’âmes qui sont dans les gouffres de l’Enfer pour n’avoir pas gardé le silence. »

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Re: Le célibat assumé, un chemin de sainteté

Message non lu par JeaiAimar » dim. 15 mai 2022, 1:04

Personnellement, je vois des chemins de vie différents et non inférieurs ou supérieurs ...
A quoi bon le sacerdoce consacré dans le célibat alors. Pourquoi ne pas se faire protestant et être pasteur tout ayant l’assurance d’avoir une vie maritale et (pour être plus explicite) des relations sexuelles. Ce genre de discours finit par décourager les vocations sacerdotales du catholicisme. C’est désespérant :(

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