-charly-y a écrit : ↑sam. 16 déc. 2023, 22:52
Auriez-vous des preuves (philosophiques ou non) à me proposer concernant l'existence de Dieu ou la Résurrection ?
Sans en être explicitement le but, car ceux qui décident d’en suivre l’enseignement soit n’en ont pas besoin, soit ne s’en posent pas ainsi les questions, c’est effectivement un des rôles réalisés par le catéchisme (qui demande du temps) à défaut duquel il n’y en a pas d’autres que dans la bible et en particulier le nouveau testament.
Vous vous doutez bien que sur un sujet aussi grave, à moins d’un coup de chance que nous appelons la grâce, cela ne peut se faire en 5 mn...
Concernant toutefois les « preuves de l’existence », il y a l’alternative d’un abord philosophique neutre pour lequel je vous propose la vidéo suivante : :
https://www.youtube.com/watch?v=63CH-sg6ass
-charly-y a écrit : ↑sam. 16 déc. 2023, 22:52
Me concernant je n'ai définitivement besoin d'aucun dieu pour satisfaire mes attentes je sais m'en charger moi meme.
Cela n’a rien d‘étonnant et c’est même encourageant : vu que vous avez vécu dans un milieu sans Lui et qui l’ignorait, sinon de nom, il a bien fallu que vous fassiez en sorte à combler son manque et à vous en passer pour ne pas souffrir. Et cela à proportion des manifestations très subtiles et discrètes, innomées, de ce manque. C’est de loin préférable à vous inféoder à un faux dieu.
Qu’est-ce qui pourrait faire selon vous qu’un dieu ne soit pas faux ?
Y avez-vous songé ?
-charly-y a écrit : ↑sam. 16 déc. 2023, 22:52
Pour rebondir sur ce qu'a dit Jésus certains 《 aveugles 》voient mieux que d'autres et certains voient meme mieux que les 《 bien voyants 》. Mais nous n'avons pas tous les mêmes objectifs, c'est pourquoi nous n'estimons pas tous le même chemin.
Ce que vous écrivez là est la réplique exacte de ce que dit Jésus à la fin du chapitre 9 de l’évangile selon saint Jean.
Dans ce chapitre, il guérit un aveugle de naissance, et les religieux de l’époque refusent de le reconnaître en dépit des témoignages. L’ex aveugle, assez ignorant au départ, interrogé par ces religieux, qui n’avait aucune idée de qui est Jésus, découvre par bon sens leurs contradictions et à travers elles « progresse » en compréhension. Jésus le retrouve et lui demande s’il croit dans « le fils de l’homme » (façon humble subtile, presque humoristique, pour Jésus qui est Dieu de se qualifier). Avec toujours son bon sens, l’homme lui répond « qui est-il, que je puisse croire en lui » exprimant ainsi à la fois son reliquat de scepticisme antérieur et sa foi en celui qui lui parle et l’a guéri. A la réponse « Tu l‘as vu : celui qui parle avec toi, c’est lui », il croit et devient son adorateur !
C’est en quelque sorte le récit de sa conversion, d’une conversion et d’un schéma (rare, car il suppose une intervention divine préalable et directe) de conversion
Alors vient ce passage de fin : « Jésus dit : « je suis venu pour le jugement de ce monde ; pour que ceux qui ne voient pas, puissent voir, et que ceux qui voient puissent devenir aveugles. »
Quelques Pharisiens qui étaient avec lui, entendirent ces paroles et lui dirent : « en quoi sommes-nous jamais aveugles ?
- Si seulement vous étiez aveugles, vous n’auriez actuellement aucun péché ! Mais comme vous dites voir, à cause de cela, votre péché reste inamovible. »
Ici, le péché fut de refuser l’évidence. Je ne crois pas que l’emploi du mot de péché vous choquera, car sur l’autre fil, votre « répulsion » exprimée à l’égard de l’homme adulte est bien due à cela, au péché, si je la formalise en chrétien, qui peut prendre des tas de formes.
Cette « évidence » qui tient de l’histoire et d’un événement précis et personnel, est rarement présentée ainsi à l’homme, et Dieu ne nous demande alors pas d’y croire ni de croire en lui pour cette raison.
Il y a une multitude de façon d’aborder et de découvrir ce qu’est la foi qui seule ouvre les yeux sur Son existence et toujours dans le respect de la liberté de chacun : un peut l’adopter ou s’y refuser, pour de bonnes ou de mauvaises raisons.
L’Eglise catholique reconnait cette nécessité d’une conversion qui ne dépend pas que de l’homme mais suppose une intervention Divine sans laquelle elle est impossible. Or Dieu respecte les conditions actuelles de la vie humaine qui vous a conduit, vous, à ne pas avoir fait sa connaissance, sans que ni lui ni vous n’y soyez pour quelque chose.
Ce que Jésus a dit, c’est que « la mesure dont vous vous servirez pour mesurer, sera celle par laquelle vous serez mesurés. Et il y sera même ajouté, pour vous, ces mots que vous entendez. » ou « il vous sera mesuré d’après la mesure avec laquelle vous aurez mesuré. » ou « par le jugement par lequel vous jugez, vous serez jugés. Et par la mesure par laquelle vous mesurez, vous, à votre tour vous serez mesurés. » (Car il y a plusieurs évangiles qui en parlent et donc restitutions qui sont autant d’angles d’approche).
Être catholique (ou juif, musulman…, bref « croyant ») n’est donc pas un gage de salut, mais quelle joie de déjà connaître celui qui est amour si notre désir et volonté est bien d’apprendre à mieux aimer et d’accepter de l’être ! Lui seul peut prendre en charge ce qui nous est impossible à nous de faire…
Il ne s’agit pas d’aimer du frelaté, mais de découvrir ce qui ne l’est pas et qui se retrouve partout, en chaque homme aussi par conséquent et quels que soient ses choix mauvais, une fois mise de côté la part du péché. Car Dieu notre créateur (ce qui n’est encore pour vous qu’une hypothèse, ce qui explique que vous n’y ayez pas beaucoup réfléchi, à ce qui en constitue « la suite ») est à ce titre partout, il maintient en vie à tout instant l’être de ce qui sans quoi perdrait l’existence.
Ce n’est pas comme pour nous qui « fabriquons » donc à partir de quelque chose et non de rien et qui donc peut ensuite se passer de nous… il y a un lien qui ne peut se rompre, sauf à ce qu’il décide d’anéantir son œuvre – ce que la doctrine exclut comme contraire à son amour et sa perfection. Vous me direz alors que c’est triste, à cause du péché, mais précisément : il est le seul à pouvoir donc le détruire !
Du coup, il y a de quoi se détendre et au lieu de juger les autres, cela ouvre à la possibilité de se juger soi (pas tant meilleur, en fait…) et d’espérer en être sauvé…, par la foi !