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Re: Prières et Poésies mystiques.

Publié : lun. 24 août 2009, 22:45
par Anne
SUPERBE!
Je crois que je vais en imprimer quelques extraits pour remplacer certaines hymnes "insignifiantes" de ma LDH!
:)

Re: Prières et Poésies mystiques.

Publié : mar. 25 août 2009, 6:27
par silesius
Je suis heureux,AnneT, que ces hymnes,prières et poésies vous plaisent et vous soient utiles.
Je les glane un peu partout dans la "Liturgie des Heures" et autres livres de poésie sacrée.
Est-ce que vous pouvez me dire ce qu'est la "LDH"?
Je connais la LDH à cause de mon diabète (Lactate DesHydrogenase).
Mais je ne pense pas que c'est le bon LDH.
Un gros merci de prendre le temps de me lire.
Que Dieu vous bénisse et vous accompagne.

Silesius.

Re: Prières et Poésies mystiques.

Publié : mar. 25 août 2009, 22:25
par Anne
La LDH? La réponse est dans votre question!
;)
[+] Texte masqué
Liturgie des Heures

Re: Prières et Poésies mystiques.

Publié : mer. 26 août 2009, 2:27
par silesius
Ho!excusez mon étourderie et mon manque d'attention.
C'était trop évident.Bien sûr!la LDH,
L.D.H.Liturgie Des Heures.J'ai dû manquer quelques cours.
Silesius.

Re: Prières et Poésies mystiques.

Publié : mer. 26 août 2009, 7:39
par silesius
Si je t'appelle,mon Dieu,réponds-moi:
tu desserres mon angoisse.
Écoute ma prière,
pitié pour moi!
(Psaume 4)

L'oiseau reçoit sa nourriture
la fleur se pare de beauté;
tu aimes toute créature,
tu sais le prix de nos années.

Sans fin, ton Verbe en nos paroles,
sans fin,Seigneur,te chantera;
l'amour s'éveille en nos coeurs d'hommes
au nom du Fils,ton bien-aimé.(1)

"Le ciel est en toi.

Arrête,où cours-tu?
Le ciel est en toi.
Si tu cherches Dieu ailleurs,
tu le manques à tous les coups."(2)

"Chaque chose à sa place

L'oiseau repose dans l'air,
La pierre sur la terre,
Le poisson vit dans l'eau,
mon esprit dans la main de Dieu."(2)

Devant la violence des vents contraires,
que souffle ton Esprit, rassure les croyants.

Que la fidélité soutienne ceux qui luttent,
que notre amitié pacifie ceux qui souffrent.(1)


Dieu qui, la nuit,nous fait sentir
l'angoisse d'être seuls,
comble nos coeurs par ta présence!
Par Jésus,le Christ,notre Seigneur.Amen(3)

Heureux ceux qui pleurent;
ils seront consolés.

(1)Les Heures du Jour.
(2)Angelus Silesius.
(3)Comme un Feu.

Silesius.

Le goût de vivre

Publié : mar. 08 déc. 2009, 14:11
par etienne lorant
25 Qui donc est pour moi dans le ciel si je n'ai, même avec toi, aucune joie sur la terre ?
26 Ma chair et mon cœur sont usés : ma part, le roc de mon cœur, c'est Dieu pour toujours.(Du Ps 72)

Le goût de vivre, sans Dieu, est plus dangereux,
que de vivre, sans goût avec Dieu,
car ce qui donne le goût à la vie passe,
mais Dieu ne passe pas,
et même si tout m'est retiré
et que je reste seul avec Lui,
Il est la petite flamme pilote
qui me garde à la vie.

NB. Cette courte mais très belle méditation n'est pas de moi, mais d'une amie du Québec qui traverse de grandes difficultés. Elle m'avait dit, au sujet de ce texte: "Je ne sais plus rien écrire", mais j'ai trouvé ce "rien" extraordinaire !

Re: Le goût de vivre

Publié : mar. 08 déc. 2009, 17:36
par christiane
Ce petit poème est un concentré de sagesse et de vérité.

Je suis tout à fait d'accord avec cette Canadienne. Que le Seigneur la garde !

Christiane

Poésie chrétienne

Publié : lun. 21 déc. 2009, 4:09
par papillon
Noël: Envole-moi

Il enviait, chagrin, l'essor de l'hirondelle
qui, se laissant porter par l'épaule du vent,
s'évadait outre-mer sous les Cieux de l'Avent.
Il implorait: "Mon Dieu! Si je pouvais, comme elle,
de nuage en lumière aller, sans passerelle,
avec au fond des yeux l'allégresse d'un chant,
sûr que je rejoindrais dans le soir finissant,
l'Etoile des bergers que je trouve si belle.

Il faudrait que soufflés par ma plume de bois
s'envolent tous les mots que je prie à la fois
et que léger, mon coeur s'attache à leurs jambages.
Alors, petit poète entre rimes et Ciel,
enfin je croiserais l'Etoile au gré des pages
lorsqu'elle effleurera l'Enfant, l'Emmanuel."

Marie-Claude Pellerin

Re: Les poètes

Publié : lun. 21 déc. 2009, 10:34
par etienne lorant
Voici un beau texte de Jean XXIII, que je dédie spécialement à Christiane, avec ma reconnaissance !

Le décalogue de la sérénité
1. Rien qu'aujourd'hui, j'essaierai de vivre ma journée sans chercher à résoudre le problème de toute ma vie.
2. Rien qu'aujourd'hui, je prendrai le plus grand soin de me comporter et d'agir de manière courtoise ; je ne critiquerai personne et je ne prétendrai corriger ou régenter qui que ce soit, excepté moi-même.
3. Aujourd'hui je serai heureux, rien qu'aujourd'hui, sur la certitude d'avoir été créé pour le bonheur, non seulement dans l'autre monde, mais également dans celui-ci.
4. Rien qu'aujourd'hui je consacrerai dix minutes à une bonne lecture en me rappelant que, comme la nourriture est nécessaire à la vie du corps , de même la bonne lecture est nécessaire à la vie de l'âme.
5. Rien qu'aujourd'hui, je ferai une bonne action et je n'en parlerai à personne.
6. Rien qu'aujourd'hui, j'accomplirai au moins une chose que je n'ai pas du tout envie de faire, et si on m'offense, je ne le manifesterai pas.
7. Rien qu'aujourd'hui, je me plierai aux circonstances, sans prétendre que celles-ci cèdent à tous mes désirs.
8. Rien qu'aujourd'hui, j'établirai un programme détaillé de ma journée. Je ne m'en acquitterai peut-être pas entièrement, mais je le rédigerai. Et je me garderai de deux calamités: la hâte et l'indécision.
9. Rien qu'aujourd'hui, je croirai fermement - même si les circonstances attestent le contraire - que la Providence de Dieu s'occupe de moi comme si rien d'autre n'existait au monde.
10. Rien qu'aujourd'hui, je n'aurai aucune crainte. Et tout particulièrement, je n'aurai pas peur d'apprécier ce qui est beau et de croire à la bonté.
Je suis en mesure de faire le bien pendant douze heures, ce qui ne saurait me décourager, comme si je me croyais obligé de le faire toute ma vie durant.

Pape Jean XXIII

Tout est accompli

Publié : ven. 02 avr. 2010, 4:08
par papillon
Tout est accompli.
Ton regard, Seigneur, qui a baptisé la terre,
Ton regard qui éternise
Et qui a revêtu d'une lunière nouvelle les êtres
Et les petites choses de la vie.
Ton regard n'est plus.

Tout est accompli.
Ils sont fixées pour toujours
Ils ne sortiront plus de la mémoire humaine
Ceux que tu as rencontrés dans la parabole de ta vie,
L'apôtre et le miséreux,
Le jeune homme riche et la femme du puits de Jacob,
Pilate qui se lavera les mains jusqu'à la fin des temps,
Caïphe le doigt levé pour énoncer les mornes sentences.

De toutes les sagesses pourries par l'avarice du coeur,
L'aveugle qui a vu son visage monter du fond des eaux,
Lazare debout, échappé aux griffes molles des ténèbres,
Marthe qui n'avait pas une minute à elle
Et sa soeur contemplative qui avait choisi la meilleure part,
Nicodème qui aurait bien voulu comprendre
Et le centurion qui ne doutait pas!

Tout est accompli.
Ton corps transpercé, détaché de la croix,
Glisse dans les bras de ta mère,
De Jean le fils que tu lui as légué,
De Madeleine auprès d'eux qui brûle
Comme une torsade de douleur.

Ô Marie!
Être béni entre toutes les femmes
Cela signifiait donc qu'il te serait tout demandé
De subir, de savoir, et d'accepter?

Tout est accompli.
Sur le tertre des suppliciés
Où le monde se donne la mort en spectacle,
Il n'y a plus autour de Toi que ces trois êtres immenses
Qui rayonneront jusqu'à la fin des jours
Et qui te pleurent,
Ô Christ,
Irruption de lumière enfouie.


André Frossard (1915-1995)

Re: Tout est accompli

Publié : ven. 02 avr. 2010, 7:58
par DavidB
Infiniment merci pour ce poème absolument magnifique.

Cité un jour par Teilhard de Chardin

Publié : mer. 17 août 2011, 22:20
par stephlorant
C'est un poème chinois du Xème siècle avant Jésus–Christ, que le père Teilhard raconte à un ami gravement blessé, dans le vieux feuilleton qui racontait le tour du monde des voitures Citroën, intitulé "La Croisière jaune":


D’abord, il y a, tout en bas, les faux Seigneurs ... et je ne parlerai pas de ceux là, car ils se croient supérieurs aux simples.
Au dessus, il y a les simples.
Au dessus des simples, il y a les vrais Seigneurs,

... et parmi les vrais Seigneurs, il y a les Seigneurs de la parole ;
mais la parole est creuse comme un corps sans âme.

Au dessus, il y a les Seigneurs de la pensée ;
mais la pensée est vaine comme une âme inincarnée.

Au dessus, il y a les Seigneurs du geste,
et le geste, c’est l’équilibre de l’âme avec le corps.

Au dessus, il y a les Seigneurs de l’esprit,
et l’esprit domine le geste car il existe sans être matériel.

Au dessus, il y a les Seigneurs de l’Ame,
car ils ont pour aspiration d’être des simples,
... et parce qu’ainsi, le cercle est refermé.



(à classer dans les intuitions préchrétiennes)

Re: Vos poèmes chrétiens préférés

Publié : dim. 30 oct. 2011, 17:48
par steph
Je découvre la poésie de Verlaine converti; impressionnant!

---

Malheureux ! Tous les dons, la gloire du baptême,
Ton enfance chrétienne, une mère qui t'aime,
La force et la santé comme le pain et l'eau,
Cet avenir enfin, décrit dans le tableau
De ce passé plus clair que le jeu des marées
Tu pilles tout, tu perds en viles simagrées
Jusqu'aux derniers pouvoirs de ton esprit, hélas !
La malédiction de n'être jamais las
Suit tes pas sur le monde où l'horizon t'attire,

L'enfant prodigue avec des gestes de satyre !
Nul avertissement, douloureux ou moqueur,
Ne prévaut sur l'élan funeste de ton coeur
Tu flânes à travers péril et ridicule,
Avec l'irresponsable audace d'un Hercule
Dont les travaux seraient fous, nécessairement.
L'amitié - dame ! - a tu son reproche clément,
Et chaste, et sans aucun espoir que le suprême,
Vient prier, comme au lit d'un mourant qui blasphème.

La patrie oubliée est dure au fils affreux,
Et le monde alentour dresse ses buissons creux
Où ton désir mauvais s'épuise en flèches mortes.
Maintenant il te faut passer devant les portes,
Hâtant le pas de peur qu'on ne lâche le chien,
Et si tu n'entends pas rire, c'est encore bien.
Malheureux, toi Français, toi Chrétien, quel dommage !
Mais tu vas, la pensée obscure de l'image
D'un bonheur qu'il te faut immédiat, étant
Athée (avec la foule !) et jaloux de l'instant,
Tout appétit parmi ces appétits féroces,
Épris de la fadaise actuelle, mots, noces
Et festins, la " Science " , et " l'esprit de Paris " ,
Tu vas magnifiant ce par quoi tu péris,
Imbécile ! et niant le soleil qui t'aveugle !

Tout ce que les temps ont de bête paît et beugle
Dans ta cervelle, ainsi qu'un troupeau dans un pré,
Et les vices de tout le monde ont émigré
Pour ton sang dont le fer lâchement s'étiole.
Tu n'es plus bon à rien de propre, ta parole
Est morte de l'argot et du ricanement,
Et d'avoir rabâché les bourdes du moment.
Ta mémoire, de tant d'obscénités bondée,
Ne saurait accueillir la plus petite idée,
Et patauge parmi l'égoïsme ambiant,
En quête d'on ne peut dire quel vil néant !
Seul, entre les débris honnis de ton désastre,
L'Orgueil, qui met la flamme au front du poétastre
Et fait au criminel un prestige odieux,
Seul, l'Orgueil est vivant, il danse dans tes yeux,
Il regarde la Faute et rit de s'y complaire.

- Dieu des humbles, sauvez cet enfant de colère !

(http://www.toutelapoesie.com/poemes/ver ... gesse4.htm)

Re: Vos poèmes chrétiens préférés

Publié : ven. 04 nov. 2011, 11:03
par Lylïéflorèncé!
En ces temps de Toussaint tumultueux, j'aurais plutôt tendance à penser à ceci d'Agrippa d'Aubigné :

Je veux peindre la France une mere affligée,

Qui est entre ses bras de deux enfants chargée.
Le plus fort, orgueilleux, empoigne les deux bouts
Des tetins nourriciers ; puis, à force de coups
D’ongles, de poings, de pieds, il brise le partage
Dont nature donnoit à son besson l’usage :
Ce voleur acharné, cet Esau malheureux,
Faict degast du doux laict qui doibt nourrir les deux,
Si que, pour arracher à son frere la vie,
Il mesprise la sienne et n’en a plus d’envie ;
Lors son Jacob, pressé d’avoir jeusné meshuy,

Ayant dompté longtemps en son cœur son ennuy,
A la fin se defend, et sa juste colere
Rend à l’autre un combat dont le champ est la mere.
Ni les souspirs ardens, les pitoyables cris,
Ni les pleurs rechauffez, ne calment leurs esprits ;
Mais leur rage les guide et leur poison les trouble,
Si bien que leur courroux par leurs coups se redouble.
Leur conflict se rallume et faict si furieux
Que d’un gauche malheur ils se crevent les yeux.
Cette femme esplorée, en sa douleur plus forte,
Succombe à la douleur, mi-vivante, mi-morte ;
Elle voit les mutins tous deschirez, sanglants,
Qui, ainsy que du cœur, des mains se vont cerchants.
Quand, pressant à son sein d’une amour maternelle
Celuy qui a le droict et la juste querelle,
Elle veut le sauver, l’autre, qui n’est pas las,
Viole en poursuivant l’asyle de ses bras.
Adonc se perd le laict, le suc de sa poictrine ;
Puis, aux derniers aboys de sa proche ruine,
Elle dit : « Vous avez, felons, ensanglanté
Le sein qui vous nourrit et qui vous a porté ;
Or, vivez de venin, sanglante geniture.
Je n’ay plus que du sang pour vostre nourriture ! »

http://fr.wikisource.org/wiki/Mis%C3%A8res

Re: Vos poèmes chrétiens préférés

Publié : sam. 12 nov. 2011, 16:11
par Estel
Mon Dieu, je ne vous aime pas, je ne le désire même pas, je m'ennuie avec vous.
Peut être même que je ne crois pas en vous.

Mais regardez-moi en passant.
Abritez-vous un moment dans mon âme, mettez-la en ordre d'un souffle, sans en avoir l'air, sans rien me dire.

Si vous avez envie que je croie en vous, apportez-moi la foi.
Si vous avez envie que je vous aime, apportez-moi l'amour.
Moi je n'en ai pas et je n'y peux rien.

Je vous donne ce que j'ai : ma faiblesse, ma douleur.
Et cette tendresse qui me tourmente et que vous voyez bien..
Et ce désespoir...et cette honte affolée...
Mon mal, rien que mon mal...

C'est tout!
Et mon espérance!

Marie Noël