Géraldine a écrit :
Et comment va ta mère ?
De moins en moins bien, au point qu'il est désormais impossible de lui dire un mot au téléphone. Que je ne peux plus prendre mon repas du dimanche avec elle (il est trop long et elle se fatigue inutilement. Je l'ai vue, à table, faire des efforts qu'on n'imagine pas... pour simplement porter une fourchette à sa bouche. Tous les plats sont moulus, mais ce n'est pas forcément plus simple.) Le médecin de famille passe encore, prescrit différentes choses, mais je me dis que certains médicaments doivent provoquer de la confusion chez elle. Un autre signe vient du fait que je reçois de nouveau (comme à la veille du départ de mon père, en 2008), de nouvelles grâces de force. Je suis de nouveau très rigoureux dans mes choix. Je me suis acheté une nouvelle machine à laver (linge) et en cette occasion, j'ai ressenti une très forte détermination.
Cette autre "petite affaire (lorsque j'ai trouvé un coiffeur disponible sans me déplacer très loin et sans rendez-vous) m'a manifesté, une fois encore, la proximité du Seigneur dans l'épreuve - je ne voulais pas me faire coiffer pour moi-même, mais parce que ma mère me l'avait réclamé souvent, j'avais espéré pouvoir lui donner rapidement satisfaction. Ce fut fait dans la matinée même où je m'étais enfin décidé.
Je ne suis pas abandonné. Je travaille avec énergie sur plusieurs tableaux. Tout cela est bien, mais tout cela dit aussi : le temps est proche où ma mère ne sera plus là. Or, à part ma mère et une de mes sœurs, je n'ai plus de famille. Ou plutôt : il y a dans ma famille au moins deux personnes qui ne me souhaitent aucun bien, mais que je m'écarte pour de bon. Puisse le Seigneur m'accorder encore un petit délai et me garder ma mère cet hiver... Merci de prier à cette intention. Je poste une copie de ce msg sur le fil que j'ai ouvert à l'intention de Léa, ma mère.