Peut-on assister à la messe avec de tout jeunes enfants?

[SweetieLoLy]

Bonjour

Je viens de consulter les horaires des messes de l'église qui se trouve pres de chez moi.
J'ai vu que certaines ont lieu en semaine, le matin... Si je veux m'y rendre je devrais y aller avec mes deux petits derniers dont mon bébé qui n'a pas 18 mois.
Est-ce possible ou dois-je le faire garder??
Voilà encore quelque chose dont je n'ai pas la moindre idée! :>

bises

[Raistlin]

Bonjour Séverine,

Il n'y a bien évidemment aucun souci pour que vous ameniez vos enfants à la messe.

Cependant, précisons qu'une messe peut être longue (dans ma paroisse, c'est 1 heure pour la messe du dimanche, et 1/2 heure pour les messes en semaine). Il faut donc faire attention à ce que vos enfants ne perturbent pas trop la célébration.

Mais d'ordinaire, dans ma paroisse pour ne parler que d'elle (où il y beaucoup d'enfants le dimanche), ça ne se passe pas trop mal. Il n'y a vraiment que les tout jeunes bébés qui peuvent poser problème car ils peuvent pleurer assez facilement (et bizarrement, des pleurs de bébé, ça résonne bien dans une église ).

Amicalement,

[SweetieLoLy]

merci!
je pense que pour mes deux plus grands ça sera faisable mais mon tout petit...le plus canailloux aussi.. :>
je verrai...

[Cgs]

Bonjour,

Précisons que dans certaines paroisses, il existe un service de garde des jeunes enfants pendant la messe. C'est très pratique ! Toutefois, c'est assez rare que ce service soit maintenu en semaine, en raison de la disponibilité des personnes. Mais n'hésitez pas à demander à votre paroisse si un tel service est mis en place (voire, proposez que l'on en monte un !).

Et pour compléter les réponses précédentes, vous pouvez fort bien amener vos enfants avec vous lors de la communion. Le prêtre ne leur proposera pas la communion, mais les bénira.

Bien à vous,

[Libremax]

Hum, ça dépend de la paroisse, tout de même...

Il y a des fois, l'accueil est franchement chaleureux; d'autres où on vous fait bien comprendre que vous dérangez. Notemment si l'assemblée n'est plus habituée du tout à la présence de jeunes personnes.

Quoi qu'il en soit, il demeure tout de même une exigence: L'enfant doit apprendre au plus vite à respecter le recueillement de toute l'assemblée. Et pour ceci, il lui faut observer un minimum de calme.
Ce n'est pas simple, pas du tout (a priori) pour un enfant qui n'est pas coutumier des célébrations silencieuses.

Pour parler d'expérience, il est clair que veiller sur ses enfants rend parfois purement et simplement impossible la prière personnelle. La présence à la messe doit alors devenir une prière en actes, et une éducation pour les petits.

Racontez-nous!

[-Cyriaque-]

Bonjour,

je me rappelle d'une messe improvisée lors d'un pèlerinage à Lourdes, un prêtre nous avait rappelé à l'ordre car quelques uns parlaient pendant que la messe se mettait en place progressivement. (En fait au départ il y avait une grande messe prévue à l'extérieur et à cause du temps la messe s'est faite à l'intérieur d'une petite église et donc un prêtre est venu pour ceux qui n'avait pas pu rentrer.) Il était vraiment formidable ce prêtre! Il avait un sacré caractère et à réussi à bien se faire respecter ce qui n'était pas évident vu le nombre que l'on était!
Donc au final on entendait plus que les petits enfants qui pleuraient. Et là il a dit aux parents qui allaient partir avec leurs enfants à cause de leurs pleurs: "Rester, pour les enfants ce n'est pas grave car Dieu a dit laisser venir à moi les petits enfants!"
Et Jésus les appela, et dit : Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas ; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent. Luc 18:16

[Fée Violine]

Les gazouillis OK, mais les hurlements c'est autre chose.
Il y a des enfants qui courent partout, d'autres qui sont sages comme des images. Mon petit dernier montait les marches du choeur puis sautait en bas, ou bien il prenait les lumignons et les alignait dans l'allée (il disait qu'il faisait un petit train. Ce n'était pas bruyant mais ça se remarquait), ou bien il escaladait la grille qui ferme la chapelle de côté où je me mets souvent, une grille hérissée de grandes pointes (c'était surtout stressant pour moi), etc... Mais personne ne l'a mis dehors. Un jour mon aîné, encore bébé, marchait à 4 pattes au milieu de l'église, mais sans aucun bruit; et le curé m'a interpellée tout fort, devant tout le monde, en me disant que le petit Pierre serait beaucoup mieux à la garderie. La honte ! J'ai attrapé mon gamin, je suis partie et je suis rentrée chez moi. Mais les dimanches suivants, je l'ai mis à la garderie, c'est vrai que c'est pratique. Pourtant la messe si c'est bon pour les parents, c'est bon aussi pour les enfants. Ils y sont beaucoup allés quand ils étaient petits. maintenant, aucun des 4 n'y va plus.
Quand ma fille aînée est née, j'allais à la messe tous les matins, nous habitions en face d'une église, c'était pratique. J'emmenais le nouveau-né avec moi et elle avait sa tétée du matin à la messe (je faisais ça très discrètement). Je me disais qu'ainsi, elle associerait peut-être la messe à quelque chose d'agréable ?
Bref, pour sortir de mes souvenirs de famille, je dirais qu'il n'y a pas de règle générale, ça dépend des enfants. Mais quand c'est possible, c'est bien de les emmener.

[muirgheal]

1) Pour la prière du soir de mes enfants, auparavant, je faisais dire des petites prières simples à mes enfants du style : je te remercie Seigneur pour cette belle journée, pour m'être fait un nouveau copain ...

Maintenant mon ainée va au catéchisme et tous les soirs, je lui fais réciter le Notre Père (avec parfois des réticences). Je fais la même chose avec mon plus jeune qui à 5 ans. Je lui demande s'il préfère dire une petite prière toute simple, ou une à la maman de Jésus ou une à Dieu. Il choisit souvent le Notre Père et il m'a demandé de lui expliquer ce que veux dire la prière. Je l'ai fait comme je pouvais, mais difficile d'expliquer le Notre Père en terme simple et compréhensible pour un petit bonhomme de 5 ans.
Je suis preneuse de tout conseil pour susciter l'intérêt (parfois très relatif) et la compréhension de mes enfants.

2) Avec le catéchisme, il y a les messes obligatoires. Et il faut parfois obliger ma fille à y aller : elle pleure, crie, .... et j'ai mal au coeur de la forcer ainsi. Pourtant, une fois là-bas, elle écoute, elle est toute calme et quand je lui demande si elle s'y est ennuyée, elle me dit à chaque fois non. Et elle parle de la messe à ses grands parents (pas à moi bien sur). A savoir que mon mari ne met pas les pieds à l'église (sauf pour les baptêmes, mariages, communions ...). J'aimerai que mes enfants viennent à la messe tous les dimanches et pas que les jours "obligatoires".

Dois-je les obliger malgré les cris et les pleurs à y aller tous les dimanches ? Ou je ne les force que tous les 15 jours. En y allant tous les 15 jours et en voyant mon exemple, peut-être qu'ils finiront par avoir envie d'y aller avec moi ?

A savoir que je suis beaucoup plus recueillie quand j'y vais seule. Avec mon plus jeune, c'est devoir le surveiller sans arrêt, essayer de le faire tenir en place sur sa chaise, qu'il ne parle pas de trop ... Il est adorable et gentil, mais très curieux et il ne tient pas en place.

Quel est votre avis sur cette question ? Comment faites-vous pour faire tenir tranquille un très jeune garçon ?

[Kerniou]

Comme le vôtre, mon fils était aussi participant mais il avait besoin de bouger. J'allais à la messe du samedi soir; l'assemblée y est moins nombreuse. nous montions en haut d'une allée latérale d'où il pouvait bien voir; il pouvait sortir du banc et marcher un peu sans que cela soit gênant. je me proposais pour faire la quête et il venait avec moi ou plutot, il passait la corbeille et je l'aidais. je lui avais acheté des petits livres de messe pour enfants dans uns librairie catholique et il les feuilletait. Il aimait réciter le Notre Père et chanter; nous reprenions les cantiques, ensemble à la maison. Pour le recueillement, avec les enfants, c'est moins bien que toute seule, c'est vrai. Quand il était plus petit, encore, il emmenait son doudou et/ou son ours. Un vieux prêtre de la paroisse disait en riant que les ours en peluche étaient de très bons chrétiens!... Je ne sais quel âge a votre fils.

[muirgheal]

Merci de m'avoir répondu. Mon fils a 5 ans, ma fille 7. La dernière fois, avec mon fils, je me suis mise à la dernière rangée, sur un côté, de sorte qu'il puisse un peu bouger sans trop déranger. Il a malgré tout pas mal bougé, sans faire trop de bruit, mais a suscité les sourires amusés de certains et les regards noirs d'autres ... Il a suscité des sourires de la part des prêtres : l'un le trouvant plein de vie, l'autre très sage ... Avis partagés donc ... (A savoir que ce jour là, il était le seul enfant dans l'église) Mais je ne veux pas déranger l'assemblée.

[Kerniou]

Je ne connais pas votre église; mais si vous pouvez vous rapprocher de l'autel, il verrait mieux que dans le fond et il pourrait peut-être s'intéresser davantage. dans la mesure où les prêtres sont compréhensifs, s'il bouge un peu ce ne serait pas un problème.
Bon courage.

[Giles]

Nous avons eu beaucoup de difficultés à la fois sur la prière du soir et sur la messe avec nos enfants (et surtout l'aîné, 8 ans et demi). Et nous vivons actuellement sur le statu quo suivant:
- les prières tournant à la dispute (opposition d'au moins un enfant), nous sommes passés à un "temps pour Dieu" bien mieux accepté: un enfant choisit un livre parlant de Dieu (Bible, prières, Loupio...), et on en lit un passage. Ils sont très friands de la Bible et de Loupio. Les filles aiment les prières aussi. Par contre, nous avons abandonné les "Notre père" ou bien ils ne sont faits qu'avec les filles car elles sont d'accord.
- Les messes lorsque nous sommes fatigués sont supprimées. Et nous allons à la cérémonie à pied (c'est encore possible). C'est le seul moment où nous sommes père et mère libre, ensemble et détendus pour discuter avec nos enfants, alors c'est toujours une grande joie. Et nous partons avec un panier plein de livres religieux. Les enfants peuvent ainsi lire ou écouter. Concrètement, ils lisent, et je fais remarquer certains temps caractéristiques à l'un des enfants, j'aide à suivre sur la feuille dominicale... L'aîné se montre moins récalcitrant, mais préfère s'enfermer dans ses lectures que tenter de comprendre.

En fait, notre aîné parait fermé aux rites, mais pas du tout à la compréhension du message. Donc, dorénavant et après beaucoup de mauvaise conscience mal placée (mais suis-je si mauvaise que tout le monde y arrive sauf moi?), j'ai pris mon parti que le but était que Dieu soit explicitement présent quotidiennement dans nos vies, et non d'avoir des spécialistes de la récitation.

Si cela peut vous aider à trouver votre manière de faire... En tout cas, bon courage!

[Kerniou]

Mais non, vous n'êtes pas plus mauvaise que les autres, rassurez-vous! Tout ce que vous mettez en place pour vos enfants le prouve bien. Je dirais que la découverte de Dieu ne peut se faire dans la contrainte: c'est une joie! Ce qui ne veut pas dire qu'il faille renoncer.
Les gens qui ont " abandonné la religion " l'expliquent 9 fois sur10 par le rejet de contraintes inexpliquées de prières apprises par coeur et récitées à toute vitessse sans en saisir le sens, même en français! Quand ils redécouvrent Dieu autrement, certains ne reprennent pas la pratique religieuse à cause du gout amer qui leur en est resté. Alors quand vous dites que votre fils aime lire la Bible, c'est formidable.
Vaut-il mieux une prière récitée " parcequ'il faut " ou une lecture attentive des textes ? Un jour, il entendra à l'église un texte qu'il aura lu et là, sa démarche sera couronnée ... La prière comme la messe ont un sens que chacun découvre à son rythme. Avec les voies que vous leur proposez, chacun de vos enfants trouvera son chemin.

[Xavi]

Chère Muirgheal,

Quel bon sujet !

J'ai plusieurs enfants et j'ai vite dû renoncer à une maîtrise correcte des prières collectives, sauf brièvement lors des repas.

Depuis plusieurs années, ma pratique est de joindre la prière à une proximité de fin de journée. Je me rends dans la chambre de chacun au moment ou peu avant le coucher et la prière est un moment de partage à deux pas trop long, avec parfois mais pas toujours un Notre Père, mais toujours une prière informelle.

Le résultat est que, même devenu adolescent, chacun d'eux reste très ouvert à un tel moment qui mélange affection, intimité et prière de manière adaptée à chacun.

Pour la messe du dimanche, mon épouse et moi-même avons toujours pensé que, pour les enfants, il était important que les exigences parentales pour assurer l'éducation scolaire obligatoire ne paraissent pas moindres pour l'éducation à la foi.

Pour nous comme pour eux, il n'y a pas de mal (même si ce n'est pas à la mode) de considérer encore et toujours la messe du dimanche comme une obligation au moins aussi impérative que l'obligation scolaire. On y va, non nécessairement par envie, en regardant nos propres pensées, mais pour répondre fidèlement à un rendez-vous qu'un autre nous fixe. Nous y allons tels que nous sommes, parfois bien distraits ou avec beaucoup d'états d'âme perturbés. Il est important pour l'éducation qu'ils perçoivent que la messe domicicale ne dépend pas de nos circonstances particulières. Celles-ci nous accompagnent.

[ti'hamo]

(bon, certes, je n'ai pas encore d'enfants ; mais je l'ai été moi-même, assez odieux d'ailleurs, et je suis le 2e d'une fratrie de 5.)

> Pour répondre à Muirgeal
Quel âge a votre aînée ? Si elle pleure et crie et se plaint avant d'y aller, mais finalement ne se plaint pas après, alors ça me semble assez caractéristique des enfants - se plaindre et geindre pour le principe, puis finalement passer du bon temps. C'est pareil pour les balades : "ha, non pas la campagne, i fait froid, c'est plein de boue, beurk, j'veux pas y aller" puis une fois sur place on n'arrive pas à les décider à repartir parce qu'ils jouent à l'aventure de je ne sais quoi.

Donc, moi je dirais "casse pas la tête" : elle se plaint et elle pleure pour le principe, ben, on en fait pas un fromage, on l'emmène quand-même et puis voilà.
(les enfants ça aime bien centrer l'attention sur soi, hein)

D'être moins attentive du fait de la présence du dernier, ça me semble normal ; mais, bon, comment être le plus près de Dieu ? En laissant tout le monde à la maison pour "se recueillir" ou en essayant de faire connaître la Messe à ses enfants ?
Je lisais je ne sais plus où qu'il ne fallait pas confondre "se sentir proche de Dieu" (sûr que si on est seul et recueilli on se "sent" mieux spirituellement) et "être" proche de Dieu en vérité - faire la volonté de Dieu, quoi.
Donc, mon avis, si vous amenez le petit, ben vous serez certainement moins recueillie, mais pour autant ce sera certainement mieux que d'y aller toute seule.

(vous imaginez arriver à la porte du Paradis : "je les ai laissé à la maison, je suis venue toute seule, ils auraient fait trop de bruit" ?)

(moi, paraît-il, j'étais horrible, maman allait à la messe et me prenait avec elle quand j'avais 2 ou 3 ans, je faisais du bruit, je jouais aux petites voitures et je criais, et elle devait me sortir dehors pour pas embêter les gens. Bon, ben par la suite j'ai bien continué à aller à la Messe au moins tous les dimanches, hein, ça ne m'a détourné de rien.
Le vôtre a l'air tout de même plus posé.



> Pour le reste :
Je trouve dommage de laisser tomber la récitation du Notre Père sur l'avis des enfants.
Je veux dire : ne pas faire de la prière un ensemble de règles arbitraires, soit ; mais est-ce qu'on demande "mon chéri, qu'est-ce que tu préfères dire à la dame ? "bonjour", "salut", ou lui taper sur l'épaule ? non, tu veux rien dire ? bon, c'est pas grave, c'est très bien comme ça." ??
Donc, si ça nous semble absurde vis-à-vis d'humains, ça devrait sembler d'autant plus absurde vis-à-vis de Dieu.

(quant à ceux qui disent avoir "perdu la foi" à cause de cela : ne pas oublier qu'on ne "perd" pas la foi, on s'en détourne, mais qu'en général justement on préfère s'en dédouaner et nier toute responsabilité en mettant ça sur le dos des autres : "j'ai perdu la foi", c'est arrivé comme ça, ou "c'est la faute de" mes parents, les prêtres, les prières, la messe,...
De bonnes excuses forgées plus ou moins consciemment après coup, parce que ça dédouane à bon compte. Donc, ne pas y attacher trop d'importance.)

D'autant que le Notre Père c'est la prière enseignée par... Jésus himself, dites.
(Mais, oui, évidemment qu'il faut discuter avec eux et ne pas se contenter de faire réciter sans expliquer... le problème, effectivement, ce serait si on se met à prier le soir, de façon obligatoire, sans en parler du tout le reste du temps : lire, expliquer, etc.. pourquoi pas une petite lecture puis le notre père, pour une approche progressive ?)


Tout les "Loupios" du monde ne remplaceront jamais le Notre Père.
Trouver ce qui intéresse le plus les enfants, oui, mais pas de là à leur faire édicter leurs propres règles.