Lire les textes de la messe

« Quant à vous, menez une vie digne de l’Évangile du Christ. » (Ph 1.27)
Règles du forum
Forum d'échange entre chrétiens sur la façon de vivre l'Évangile au quotidien, dans chacun des domaines de l'existence
Avatar de l’utilisateur
Désird'humilité
Quæstor
Quæstor
Messages : 379
Inscription : jeu. 08 août 2019, 22:15
Conviction : Disciple de Notre Seigneur Jésus

Lire les textes de la messe

Message non lu par Désird'humilité » mer. 08 févr. 2023, 23:39

Bonjour à tous,
Tout d'abord, pour contextualiser, je me suis rendu compte que j'avais faim d'Eucharistie. Une vraie faim parce que, quand je communie, je vois à quel point le don de Jésus est grand. À quel point il me renforce. Je ne suis pas digne de Lui mais quel beau cadeau ! Alors, je communie le plus possible. Par exemple, de samedi à mardi,j'ai communié tous les jours.

Bien évidemment, je ne peux pas communier tous les jours, le travail et le devoir d'État passent avant tout. Alors, aujourd'hui, avant de lire l'office des complies, j'ai lu les textes de la Messe tridentine, en omettant l'offertoire et les textes lus par les prêtres avant et pendant la communion. Il me semble que cela est licite mais je voudrais en être sûr. Pourriez-vous me le confirmer ? De même, pendant une période de deuil, je lisais tous les jours l'office des défunts. Ça m'apaisait et je savais que le Seigneur l'entendrait.

D'ailleurs quelles sont les limites au fait de lire le missel à voix haute à la maison ? À partir de quel moment il y a dérogation à mon rôle de laïc/usurpation de l'autorité sacerdotale ? Est-ce qu'on peut faire ça avec ses amis ? J'ai vu sur internet que cette pratique de la messe sèche avait disparue. Est-ce une bonne chose ?

Enfin, je voulais vous demander de prier pour moi. Je pars à Paray-le-Monial ce week-end, vais m'y confesser et je vais demander la confirmation l'année prochaine.

Dieu vous garde,

DDH.

cmoi
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 3107
Inscription : jeu. 28 févr. 2019, 12:07

Re: Lire les textes de la messe

Message non lu par cmoi » jeu. 09 févr. 2023, 8:07

(HS)


(Une messe n'est une messe que quand il y a messe. Le reste du temps son texte n'a rien de sacré/tabou, il est offert à la méditation : ce n'est que du bon sens. )

Avatar de l’utilisateur
Désird'humilité
Quæstor
Quæstor
Messages : 379
Inscription : jeu. 08 août 2019, 22:15
Conviction : Disciple de Notre Seigneur Jésus

Re: Lire les textes de la messe

Message non lu par Désird'humilité » jeu. 09 févr. 2023, 10:00

cmoi a écrit :
jeu. 09 févr. 2023, 8:07
(HS)


(Une messe n'est une messe que quand il y a messe. Le reste du temps son texte n'a rien de sacré/tabou, il est offert à la méditation : ce n'est que du bon sens. )
Cmoi, ça faisait longtemps ! :dance:

Avatar de l’utilisateur
Kerygme
Prætor
Prætor
Messages : 2045
Inscription : jeu. 30 mai 2019, 13:12
Conviction : Diacre permanent, catholique romain
Localisation : Argentoratum

Re: Lire les textes de la messe

Message non lu par Kerygme » jeu. 09 févr. 2023, 10:03

Bonjour DdH,

Permettez moi une réflexion qui ne se veut pas désobligeante mais plutôt qui voudrait vous désigner une voie.

J'ai faim de, je fais ceci, je ne fais pas cela, je respecte ceci et tant de fois ... mais où en êtes vous dans la relation avec Dieu ? Est-ce que cela doit être un éros que vous avez plaisir à combler, ou faut-il entrer dans une proximité plus filiale ?

Attention de ne pas vous créer une liturgie personnelle en voulant restaurer la messe sèche (Missa Sica) - c'est à dire sans le Canon et par conséquent sans la consécration ni la communion - qui était une pratique médiévale qui n'a plus d'existence; elle est tombée en discrédit après le protestantisme car elle pouvait amener des confusions et compromettre la réalité du sacrifice.

Il serait plus avisé de poser cette question à un prêtre, mais je ne vois pas de problèmes à lire le Missel Romain. Si vous "célébrez" à voix haute il vous faut éviter certaines rubriques, notamment la consécration et la prière eucharistique, qui sont réservées au prêtre seul.

Mais peut-être est-ce juste une confusion sémantique car ce que vous souhaitez faire existe sous deux formes : ADAP et la liturgie des heures.
« N’aimons pas en paroles ni par des discours, mais par des actes et en vérité. » (1Jean 3,18)

Avatar de l’utilisateur
Kerygme
Prætor
Prætor
Messages : 2045
Inscription : jeu. 30 mai 2019, 13:12
Conviction : Diacre permanent, catholique romain
Localisation : Argentoratum

Re: Lire les textes de la messe

Message non lu par Kerygme » jeu. 09 févr. 2023, 10:12

Désird'humilité a écrit :
mer. 08 févr. 2023, 23:39
... de l'autorité sacerdotale ?
J'en profite également pour mettre en avant cette erreur très très fréquente. Il vaut mieux parler d'autorité presbytérale/hiérarchique ou ministérielle, car chacun participe au sacerdoce du Christ - et donc les laïcs par leur sacerdoce baptismal - ce que Lumen Gentium qualifie de sacerdoce commun des fidèles.
10. Le sacerdoce commun

Le Christ Seigneur, grand prêtre d’entre les hommes (cf. He 5, 1-5) 1-5) a fait du peuple nouveau « un Royaume, des prêtres pour son Dieu et Père » (Ap 1, 6 ; 5, 9-10). Les baptisés, en effet, par la régénération et l’onction du Saint-Esprit, sont consacrés pour être une demeure spirituelle et un sacerdoce saint, de façon à offrir, par toutes les activités du chrétien, autant d’hosties spirituelles, en proclamant les merveilles de celui qui, des ténèbres, les a appelés à son admirable lumière (cf. 1 P 2, 4-10). C’est pourquoi tous les disciples du Christ, persévérant dans la prière et la louange de Dieu (cf. Ac 2, 42-47), doivent s’offrir en victimes vivantes, saintes, agréables à Dieu (cf. Rm 12, 1), porter témoignage du Christ sur toute la surface de la terre, et rendre raison, sur toute requête, de l’espérance qui est en eux d’une vie éternelle (cf. 1 P 3, 15).

Le sacerdoce commun des fidèles et le sacerdoce ministériel ou hiérarchique, qui ont entre eux une différence essentielle et non seulement de degré, sont cependant ordonnés l’un à l’autre : l’un et l’autre, en effet, chacun selon son mode propre, participent de l’unique sacerdoce du Christ [16]. Celui qui a reçu le sacerdoce ministériel jouit d’un pouvoir sacré pour former et conduire le peuple sacerdotal, pour faire, dans le rôle du Christ, le sacrifice eucharistique et l’offrir à Dieu au nom du peuple tout entier ; les fidèles eux, de par le sacerdoce royal qui est le leur, concourent à l’offrande de l’Eucharistie [17] et exercent leur sacerdoce par la réception des sacrements, la prière et l’action de grâces, le témoignage d’une vie sainte, leur renoncement et leur charité effective.

11. L’exercice du sacerdoce commun dans les sacrements

Le caractère sacré et organique de la communauté sacerdotale entre en action par les sacrements et les vertus. Les fidèles incorporés à l’Église par le baptême ont reçu un caractère qui les délègue pour le culte religieux chrétien ; devenus fils de Dieu par une régénération, ils sont tenus de professer devant les hommes la foi que par l’Église ils ont reçue de Dieu [18]. Par le sacrement de confirmation, leur lien avec l’Église est rendu plus parfait, ils sont enrichis d’une force spéciale de l’Esprit Saint et obligés ainsi plus strictement tout à la fois à répandre et défendre la foi par la parole et par l’action en vrais témoins du Christ [19]. Participant au sacrifice eucharistique, source et sommet de toute la vie chrétienne, ils offrent à Dieu la victime divine et s’offrent eux-mêmes avec elle [20] ; ainsi, tant par l’oblation que par la sainte communion, tous, non pas indifféremment mais chacun à sa manière, prennent leur part originale dans l’action liturgique. Il s’ensuit sous une forme concrète qu’ils manifestent, ayant été renouvelés par le Corps du Christ au cours de la sainte liturgie eucharistique, l’unité du Peuple de Dieu que ce grand sacrement signifie en perfection et réalise admirablement.

Ceux qui s’approchent du sacrement de Pénitence y reçoivent de la miséricorde de Dieu le pardon de l’offense qu’ils lui ont faite et du même coup sont réconciliés avec l’Église que leur péché a blessée et qui, par la charité, l’exemple, les prières, travaille à leur conversion. Par la sainte onction des malades et la prière des prêtres, c’est l’Église tout entière qui recommande les malades au Seigneur souffrant et glorifié, pour qu’il les soulage et les sauve (cf. (cf. Jc 5, 14-16) ; bien mieux, elle les exhorte de s’associer librement à la passion et à la mort du Christ (cf. Rm 8, 17 ; Col 1, 24 ; 2 Tm 2, 11-12 ; 1 P 4, 13) afin d’apporter leur part pour le bien du Peuple de Dieu. Quant à ceux parmi les fidèles qui reçoivent l’honneur de l’ordre sacré, c’est pour être par la parole et la grâce de Dieu les pasteurs de l’Église qu’ils sont institués au nom du Christ. Enfin, par la vertu du sacrement de mariage, qui leur donne de signifier en y participant le mystère de l’unité et de l’amour fécond entre le Christ et l’Église (cf. Ep 5, 32), les époux chrétiens s’aident mutuellement à se sanctifier dans la vie conjugale, par l’accueil et l’éducation des enfants ; en leur état de vie et leur ordre, ils ont ainsi dans le Peuple de Dieu leurs dons propres (cf. 1 Co 7, 7) [21]. De leur union, en effet, procède la famille où naissent des membres nouveaux de la cité des hommes, dont la grâce de l’Esprit Saint fera par le baptême des fils de Dieu pour que le Peuple de Dieu se perpétue tout au long des siècles. Il faut que par la parole et par l’exemple, dans cette sorte d’Église qu’est le foyer, les parents soient pour leurs enfants les premiers hérauts de la foi, au service de la vocation propre de chacun et tout spécialement de la vocation sacrée.

Pourvus de moyens salutaires d’une telle abondance et d’une telle grandeur, tous ceux qui croient au Christ, quels que soient leur condition et leur état de vie, sont appelés par Dieu, chacun dans sa route, à une sainteté dont la perfection est celle même du Père.
« N’aimons pas en paroles ni par des discours, mais par des actes et en vérité. » (1Jean 3,18)

Avatar de l’utilisateur
Désird'humilité
Quæstor
Quæstor
Messages : 379
Inscription : jeu. 08 août 2019, 22:15
Conviction : Disciple de Notre Seigneur Jésus

Re: Lire les textes de la messe

Message non lu par Désird'humilité » jeu. 09 févr. 2023, 10:51

Kerygme a écrit :
jeu. 09 févr. 2023, 10:03
Bonjour DdH,

Permettez moi une réflexion qui ne se veut pas désobligeante mais plutôt qui voudrait vous désigner une voie.

J'ai faim de, je fais ceci, je ne fais pas cela, je respecte ceci et tant de fois ... mais où en êtes vous dans la relation avec Dieu ? Est-ce que cela doit être un éros que vous avez plaisir à combler, ou faut-il entrer dans une proximité plus filiale ?

Attention de ne pas vous créer une liturgie personnelle en voulant restaurer la messe sèche (Missa Sica) - c'est à dire sans le Canon et par conséquent sans la consécration ni la communion - qui était une pratique médiévale qui n'a plus d'existence; elle est tombée en discrédit après le protestantisme car elle pouvait amener des confusions et compromettre la réalité du sacrifice.

Il serait plus avisé de poser cette question à un prêtre, mais je ne vois pas de problèmes à lire le Missel Romain. Si vous "célébrez" à voix haute il vous faut éviter certaines rubriques, notamment la consécration et la prière eucharistique, qui sont réservées au prêtre seul.

Mais peut-être est-ce juste une confusion sémantique car ce que vous souhaitez faire existe sous deux formes : ADAP et la liturgie des heures.
Franchement je pense que c'est une relation d'amitié avec Jésus bien que je pèche sur certains points. Je prie tous les jours, il m'arrive de changer les prières que je fais mais il me donne de la joie et j'essaye de le remercier et de l'adorer au maximum.

Je ne vais pas faire une "fausse messe", en carton pâte en tout cas, ne vous en faites pas.

Je lis l'office des complies tous les jours sinon.

Répondre

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 93 invités