Catherine93 a écrit : ↑jeu. 05 janv. 2023, 16:27
Il n'a pas su être ferme, n'a pas su s'imposer. Et pourtant, il était chevronné, non?
Je ne suis pas certain qu’il ait été si chevronné que cela, vous le dites vous-même l’équipe est toujours à la recherche d’accompagnateurs (c’est un lieu commun, rien de spécifique à votre paroisse), or le coordinateur n’est qu’un accompagnateur +, en principe le plus compétent, je veux dire que son « recrutement » se fait parmi les accompagnateurs et parfois à l’arrache.
Il y a plusieurs choses qui interviennent, notamment : la solidité de la foi, le courage de la défendre, l’instruction religieuse, la capacité pédagogique etc.. Et le discernement ! (Sans oublier la disponibilité et l'investissement en temps...!)
Il est loin d‘être facile de trouver quelqu’un réunissant tout, et donc certains aspects souvent les mêmes sont sacrifiés.
Ce n'est pas pour rien que l'on "recrute" des néophytes - et une chance pour eux car une occasion stimulante de poursuivre leur cheminement.
Catherine93 a écrit : ↑jeu. 05 janv. 2023, 16:27
Alors peut-être qu'effectivement je ne suis pas faite pour accompagner un catéchumène. Il faut savoir rester humble.
Il nous est impossible de répondre à votre place.
Un accompagnateur doit savoir qu’il travaillera « en solo » (et ce sera de plus en plus vrai), et sa seule aide est à priori le coordinateur (outre certaines actions de la part du diocèse). Il doit être solide dans sa foi et « juste » doctrinalement, avoir un minimum de pédagogie, mais surtout savoir partager sa foi et en distinguer les signes chez l’autre pour les mettre en valeur.
Les enseignements du coordinateur, en groupe en principe, peuvent pallier les faiblesses doctrinales d’accompagnants. Donc ce qui compte le + pour ces derniers c’est le témoignage, d’arriver à conduire l’autre à une vraie intimité avec Jésus, à faire confiance, à perdre son quant à soi sur ses résistances à certains aspects doctrinaux qui lui sont rébarbatifs, etc.
De ce que j’ai lu de vous, vous me semblez avoir les capacités. Après, la bonne volonté, cela doit se nourrir : lecture des évangiles, du catéchisme évidemment, etc. Être catéchiste, c’est aussi une façon d’entretenir et de faire croître sa propre foi.
Il faut savoir être ferme sur l’essentiel. Le CREDO par exemple, c’est incontournable (la parousie en fait partie) ! Appartenir à une communauté et donc avoir une pratique, aussi. Cela ne veut pas dire obliger d’aller à la messe tous les dimanches, d’autant que cela ne devrait jamais être vu comme une obligation, mais comme un indispensable sans tenir compte de la fréquence (elle pourrait être plus fréquente, ou moins car à chacun son rythme d’ « entrée » …)
Les points essentiels de discernement pour savoir si une « âme postulante » est prête sont les suivant, à savoir où elle en est concernant :
- Son rapport à la parole de Dieu
Sa vie de prière
Sa conversion personnelle
Sa vie Ecclésiale
Et ce sera à vous et au coordinateur d’estimer à chaque fois si objectivement c’est suffisant.
On peut tout à fait envisager de donner le sacrement à quelqu’un qui n’a pas reçu tout l’enseignement et qui recevra le complément ensuite, à condition d’être sûr qu’elle y viendra et le souhaite, cherchera à le comprendre en profondeur et l’appliquer.
D’autant qu’il n’y a pas d’enseignement « type », que c’est encore un peu comme chaque catéchiste le sent. Mais à mon avis il y a des incontournables. Outre ce que j’indiquai ci-dessus, il y a :
- Les sacrements
Le CREDO
Les célébrations liturgiques
Le combat spirituel
Développer une relation personnelle avec Jésus
Après il faudrait développer, ce serait trop long ici.
Mais par exemple le CREDO, cela suppose d’aborder les preuves sur l’existence de Dieu ; le combat spirituel : le péché, la grâce et les vertus, etc. On ne peut pas donner ce qu’on n’a pas, donc il faut sans cesse s’instruire (ce n’est pas qu’intellectuel), développer soi-même sa foi…
Last but not the least, un catéchiste doit savoir argumenter la position de l’Eglise sur les sujets chauds actuels : contraception et avortement, divorce, LGBT, célibat des prêtres…
Vous le savez bien ( ! ?), Jésus a certes promis monts et merveilles dès ici-bas à ceux qui le suivent, mais « la persécution en sus ». Là, cela n’en est pas encore, à peine des tribulations, à vous de ne pas « lâcher » et de vous en réjouir : c’est un bon signe !