« Leur » messe n’est pas la leur, elle était et reste celle de l’Eglise. Mais la dire n’est pas une preuve de catholicisme.
Il existait en Bretagne un prétendu voyant qui finit par recevoir de Dieu lui-même, l’ordre d’ordonner prêtre un ancien frère (un saint mais naïf, qui croyait en ses apparitions) pour dire la messe pour les pèlerins du lieu, parce que plus aucun prêtre ne l’acceptait.
La messe de ce frère était magnifique, vu sa foi, mais … Ce voyant recevait des messages du Saint-Esprit et « voyait le père », il avait couché avec une de ses pélerines à l’air angélique, qui avait eu une fille et les messages indiquaient que c’était « Marie » revenue sur terre ! Bref : une secte.
Conclusion? Les fruits sensibles que cette messe accordent sont réels et s’expliquent, ce qu’elle permet de vivre et de vibrer aussi : mais ce ne sont pas les tradis qui l’ont inventée (ils en auraient même été incapables…) et elle ne leur appartient pas ! !
Le surnaturel devient rarement sensible… et réciproquement.
Marie2964 a écrit : ↑mar. 16 août 2022, 13:24
Si certains refusent de communier à la messe de Paul VI, en quoi cela vous dérange-t'il dans le fond ? Vous empêchent-ils de le faire ? Si vous ne comprenez pas ou êtes en désaccord, pourquoi ne pas leur faire valoir votre point de vue sur le sujet ? Le dialogue... Le dialogue....
Vous touchez le cœur du problème, ou du discernement à faire.
Leur « tronc commun » n’affirme pas que la nouvelle messe est hérétique, car ce serait le devenir (certains ne s’en privent pas qui ont écrit dans ce forum qu’ils considéraient le pape hérétique, même si leur « mvt » d’appartenance ne le pense pas et c’est un des problèmes : la différence entre le langage officiel et les pensées profondes de chacun, le
jeu avec le mensonge… ) ils contournent la « difficulté » en affirmant qu’il y a des raisons objectives de penser qu’un célébrant de cette nouvelle messe n’aurait pas les dispositions voulues pour que « sa » messe soit valide et qu’en conséquence il faut s’abstenir de communier (mais alors pourquoi y assister, en mode conditionnel !).
Aussi « tordu » que cela soit, c’est insultant, officiel et publié partout ! Avec curieusement une longue liste de motifs qui curieusement jamais ne parle de leur « conscience » à ces célébrants !
Autant dire que tous ceux qui la disent sont de ce fait même soupçonnés par eux d’un péché très grave ! Y compris les papes etc. Puisqu’il n’y aurait plus de « présence réelle » que « potentielle » et « conditionnelle » ( ce qui a toujours été, même en leur sein).
Il faut être logique : dans ce cas-là, ils se considèrent comme les seuls « catholiques » !
Car penser cela c’est avoir consommé un schisme, même s’il n’a pas été acté officiellement.
Derrière le mot d’excommunication, il n’y a pas « communication » (dialogue : Il existe aussi dans l’œcuménisme !) mais « communion » (des saints).
La ligne de fracture se trouve-là…
Ensuite, il y a tout de même d’indéniables différences de disons « point de vue doctrinal » et qui toutes (en attendant que de nouvelles choses décidées en haut lieu soient par eux rejetées, ce qui est commencé sur des points de moins en moins mineurs ( acolytat et lectorat permis aux femmes), mais qui finiront par devenir majeurs un jour (limbes ?)), touchent finalement les liens entre l’Eglise et le monde extérieur (liberté religieuse, œcuménisme, salut, etc.) ce qui veut dire en effet
qu’ils ne sont plus solidaires de l’Eglise et que leur choix est toujours vers l’exclusivité, le repli sur soi, etc. ce qui les oblige à
renoncer à toute responsabilité au sein de l‘Eglise, hormis dans leur mouvement.
Il ne s’agit pas de juger de la conscience de chacun (ce qu’ils font de celle des autres prêtres en mode réserve et dubitatif ! pour ne pas risquer de devenir hérétiques, mais est-ce mieux ?) mais de l’Eglise qui doit avoir un seul cœur, une seule âme, un seul apostolat !
Ils ont trouvé de nouvelles lignes de défense, du genre : « si cette messe (indémontable) est à notre goût, où est le mal, chacun a le droit d’en avoir », qui font sans cesse rebondir le débat, mais éloignent du cœur du problème. Mais non, le choix d’une messe ne doit pas se faire en fonction de la sensibilité des fidèles, c’est le contraire. Ce n’est pas une question de sensibilité : à preuve de leur contradiction cette longue liste déjà évoquée…
Car cette « pensée » durable qui les distingue et qui est plus ou moins accentuée dans chaque mvt, relève du péché mortel et offense la charité, elle est pire que d’avoir condamné franchement la nouvelle messe et s’être séparé.
- Pour pouvoir le faire quand même en restant catholique, les sédévacantistes ont inventé la vacance, et leurs critiques envers les autres est pertinente.
La critique des autres envers eux aussi !
Chacun de leurs groupes actuels est critiqué par les autres de façon pertinente et ils se sapent entre eux, plus que l’Eglise ne le fait.
Et vis-à-vis de l’Eglise, ils n’ont pas cessé de critiquer et refuser toute nouveauté quelle qu’elle soit (l’année Joseph, cela n’en est pas une ! Les lectures à la messe, si …) - alors que les mêmes, si la messe n’avait pas changé, ils les auraient « accepté » (même si à regret) et n’en auraient pas fait un motif de division : ils ont accru la déchirure, sciemment.
Il est normal que l’Eglise cherche à réintégrer complétement ceux qui semblent encore lui obéir, car ce n’est pas cela qui leur nuit, mais qu’ils aient encore un pied dans le contraire.
Or cette messe en est la cause (qui pourtant est hors de cause). Non qu’elle soit un problème en soi, mais le symbole qu’elle représente désormais, si. Et serait-elle « en soi » meilleure que celle dite et promulguée par les papes depuis le dernier concile,
elle ne peut plus l’être dans (si elle le décide) ou sans l’Eglise.
Refuser de communier à cette « nouvelle messe » ou de la concélébrer (pour les prêtres, et ne serait-ce qu’une fois par an !) c’est renier la foi de l’Eglise et s’en séparer. Il n’y a
pas d’alternative et peu en importe la raison. La logique est sauve, puisqu’ils sont réellement et objectivement, officiellement, alors en état de péché mortel
du fait même de leur motif !
Et bien plus qu’un divorcé remarié !
- On les excuse de rejeter la nouvelle messe parce qu’ils ne l’ont pas condamnée franchement
On les excuse d’avoir des pensées gravement coupables envers les autres prêtres parce qu’on sait qu’ils ne les ont pas vraiment
Etc.
Ce n’est confortable pour personne, mais apprendre non pas la langue, mais le
cœur/esprit de bois et cela au sein de l’Eglise ! L’Eglise s’achemine lentement vers leur exclusion de leur fait… (et ils ont raison de se demander s’ils n’y sont pas « gardés » que pour mieux être supprimés (plus d’évêque, plus de prêtres, plus de messe… plus que le baptême et le mariage) :
la question cruciale se reposera…)
PS : si on efface les blancs de leur discours central, les messes et sacrements invalides à cause de la disposition du célébrant, c'est parce que ce célébrant adhère à la doctrine sous-jacente à ces messes et sacrements, doctrine que pourtant eux ne condamnent pas (sans quoi ils seraient hérétiques) mais dont ils dressent une longue liste non exhaustive (elle s'est enrichie avec le temps !) des motifs du contraire !
Faut-il vraiment développer une démonstration de cette hypocrisie sordide, pour admettre qu'ils contestent la validité d'une certaine messe, car ce sont que les célébrants de celle-ci qui sont visés et quand ils la célèbrent !
Pourquoi refusent-ils systématiquement, sur ce forum ou ailleurs, de débattre de chaque point ? Parce que leur hérésie se manifesterait ! Et en plus, il suffirait d'un seul...
Il est possible de penser (mais à leur place) que leur contestation ne porte pas sur des choses essentielles, et qu'en cela leur "doctrine" ou leur "pratique" est recevable et peut-être même théoriquement meilleure, que c'est une question de "sensibilité" : mais s'ils le pensent, alors pourquoi en font-ils quelque chose d'essentiel ? Ca ils sont les premiers à dire que la vérité n'est pas une affaire de sensibilité...
Indépendamment de ce constat doctrinal plutôt sévère, il est possible de partager la plupart de leurs analyses (quand elles s'écartent du sujet de ce constat) sur la déliquescence de l'Eglise (mais d'observer aussi des signes de renouveau et de vitalité qu'ils ignorent superbement) et même, de partager leur "sensibilité".
Il y a un tri qui doit se faire en leur sein...